Je marchais en faisant attention aux pas de JungKook derrière moi. Une chaîne de conteneurs est apparue le long du long tronçon de voie ferrée. "C'est le quatrième à partir de la fin." HoSeok a dit qu'il se réunissait avec NamJoon et TaeHyung et m'a dit de venir. J'ai dit que je viendrais, mais je ne le pensais pas vraiment. Je détestais me mêler aux autres, et HoSeok le savait. Il n'aurait pas pu se douter que je me montrerais vraiment.

Quand j'ai ouvert la porte, HoSeok avait l'air surpris. Puis, après avoir vu JungKook, il est venu vers nous avec cette gestuelle exagérée qui lui était propre et un visage plein de sentiments mitigés. JungKook s'est retourné, probablement pour cacher ses lèvres abîmées. J'ai dépassé JungKook et HoSeok et je suis entré dans le conteneur. "Ça faisait combien de temps ?" HoSeok qui essayait de prendre JungKook dans ses bras et JungKook qui essayait d'éviter son étreinte, ont continué à se chahuter.

Après un certain temps, NamJoon est venu avec TaeHyung. Le t-shirt de TaeHyung était déchiré. Nous avons demandé ce qui s'était passé et NamJoon a fait semblant de frapper TaeHyung à la tête. "Ce gars a encore été arrêté pour ses graffitis, donc j'ai dû le faire sortir." TaeHyung a raconté la façon dont son T-shirt a été déchiré lorsqu'il essayait de fuir la police.

Je me suis affalé dans un coin et les ai regardés. NamJoon a donné à TaeHyung un T-shirt à enfiler et HoSeok a sorti des hamburgers et des boissons. JungKook se tenait là maladroitement en regardant autour de lui. À bien y penser, nous étions exactement comme ça au lycée. Dans cette salle de classe devenue un débarras, NamJoon se faisait toujours moquer en essayant de raisonner TaeHyung, HoSeok était toujours agité et JungKook faisait toujours les cent pas comme s'il ne savait jamais où se tenir.

Ça faisait combien de temps ? Je n'arrivais pas à me souvenir de la dernière fois où nous avons été tous ensemble. Qu'est-il arrivé à SeokJin et JiMin ? Je me le demandais, même si ce n'était pas dans mon caractère. Je n'avais jamais été ici auparavant, mais c'était étrangement confortable. J'ai regardé par la porte. Soudainement, j'ai ressenti un besoin urgent de fuir cet endroit. Une mystérieuse anxiété a envahi cette tranquillité inexplicable. Mes pensées se sont arrêtées dans cette pièce que nous utilisions comme repaire au lycée. Nous avions l'habitude de rire et de discuter ensemble, mais ces jours étaient révolus depuis longtemps. De la même manière, le temps que nous passons ici prendra fin. Y a-t-il un intérêt à ce moment agréable, à ce soudain sentiment d'appartenance et à cette attente sans fondement ?