NamJoon - 28 avril année 22
Je savais que quelque chose n'allait pas avec TaeHyung. Même s'il prétendait aller bien, son anxiété transparaissait dans son comportement, ses expressions et sa voix, peu importe ses efforts. Il ne s'agissait pas d'être arrêté pour des graffitis. Pour TaeHyung, les graffitis étaient un jeu, c'était amusant. Les blessures et les ecchymoses qui coloraient parfois son visage devaient être causées par son père violent, mais ce n'était pas non plus la raison. Quand son visage était battu, TaeHyung exagérait encore plus en se comportant de façon joviale et en parlant sans arrêt.
TaeHyung semblait être dans un cauchemar. Je ne l'ai pas pressé d'en parler parce que j'ai décidé d'attendre qu'il soit prêt. Je doutais aussi du fait que j'étais qualifié pour être celui qui écoute ses problèmes. J'essayais d'agir comme un grand frère et prétendais être mature, mais je n'étais pas là quand les autres traversaient leurs moments les plus difficiles. Ils disaient que j'étais mature et adulte, mais ce n'était pas vrai.
TaeHyung m'a rappelé ce que j'ai vécu dans ce village de campagne. En fait, les deux n'avaient rien en commun. J'en étais conscient lorsque je vivais dans ce village de campagne. Mais ce garçon m'avait rappelé TaeHyung, tout comme TaeHyung me le rappelle maintenant. "J'ai une faveur à demander." Quelle était la faveur ? Le scooter a-t-il vraiment dérapé sur des feuilles humides ? Les chiens aboyaient-ils toujours férocement ? Et mes parents ? J'ai secoué la tête. Je me suis levé pour forcer ces pensées à se disperser. Au moment où j'allais sortir du conteneur, TaeHyung a commencé à bouger et à se retourner comme s'il faisait un cauchemar.
TaeHyung s'est réveillé en sursaut lorsque j'ai secoué ses épaules et est resté assis là distraitement pendant un long moment. Il a simplement laissé ses larmes couler sur son visage. Il a dit que YoonGi était mort, JungKook était tombé du toit et que je m'étais fait prendre dans une bagarre. Il a dit qu'il avait fait ce rêve à plusieurs reprises. C'était tellement vivant que ça ressemblait à la réalité et la réalité ressemblait à un rêve. "Ne me quitte pas." Le visage de ce garçon dans le village de campagne se superposait à celui de TaeHyung. Je n'ai pas pu me résoudre à lui répondre. Je ne pouvais pas me résoudre à lui dire qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter parce que je n'allais nulle part.
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