HoSeok était de mauvaise humeur depuis qu'il avait rendu visite à JungKook. Si quelqu'un pouvait vraiment nous lier tous les sept en tant que "nous", ce serait HoSeok. Il a pris dans ses bras et protégé chacun de "nous" comme un abri. Mais il n'était pas toujours aussi rayonnant et joyeux à l'intérieur qu'il essayait de paraître devant nous. C'était plus comme un sens des responsabilités. Il sentait instinctivement les blessures et la douleur de ceux qui l'entouraient et ne pouvait pas bien les supporter. C'était la raison pour laquelle il prétendait être plus vivant qu'il ne l'était en réalité par nature.

Même aujourd'hui, HoSeok s'est simplement assis dans un coin de la salle d'entraînement pendant longtemps et est parti sans dire un mot. J'avais rejoint Just Dance et avait commencé à apprendre à danser juste après mon retour de la mer. HoSeok m'avait donné l'opportunité. J'étais mal à l'aise à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes car j'avais passé trop de temps à l'hôpital. Il avait aussi amené une nouvelle partenaire de danse. C'était une amie qu'il avait rencontrée à l'orphelinat.

Elle était la seule personne qui pouvait le faire rire quand il était de cette humeur. Lorsqu'elle a murmuré quelque chose en regardant son téléphone, il a ricané. "T'as rigolé. T'as rigolé." Elle s'est moquée de lui. HoSeok a tourné la tête et lui a dit d'arrêter. Il a ri de nouveau.

La salle d'entraînement est devenue silencieuse en un éclair quand j'ai éteint la musique. Je suis juste resté allongé sur le sol. J'aimais danser quand j'étais petit. Je dansais beaucoup et j'étais souvent félicité pour ça. Mais la chambre d'hôpital n'était pas un bon endroit pour danser. Quand j'allais à l'école entre deux séjours à l'hôpital, je me contentais de baisser la tête pour éviter le regard de mes camarades de classe. Au bout d'un moment, mon corps semblait si raide. Je ne pouvais pas exécuter les mouvements que HoSeok faisait si facilement. Il n'y avait rien d'autre à faire que de continuer à m'entraîner, même après que tout le monde est parti.

J'ai rejoué la vidéo des mouvements de danse que j'avais appris plus tôt sur mon téléphone. Les mouvements de HoSeok étaient fluides mais précis dans la vidéo. Je savais qu'ils étaient le fruit d'années d'entraînement et qu'il faudrait beaucoup de temps à un novice comme moi pour atteindre ce niveau. C'était une douce illusion. Je ne pouvais que continuer de soupirer.

Je suis allé à la "maison de mes parents" le jour où je suis parti seul de la plage. En regardant les fenêtres éclairées, je n'ai pas pu m'empêcher de penser, "Cet endroit a-t-il déjà été notre maison ?" J'ai appuyé sur la sonnette de la porte d'entrée. Il a fallu un certain temps pour qu'elle s'ouvre. J'ai pris l'ascenseur et suis descendu au dix-septième étage. Bien que la porte était ouverte, personne n'est venu m'accueillir.

Mes parents étaient assis sur le canapé du salon et regardaient un film en noir et blanc à la télévision. "Je veux pas retourner à l'hôpital." laissais-je échapper après un moment d'hésitation. "Vous inquiétez pas. Je ferai rien d'imprudent. Mais j'y retournerai pas." "Où étais-tu ?" a demandé maman. "Avec mes amis." "Tes amis ? Lave-toi et va te coucher. Nous prendrons le temps de réfléchir à ce que nous allons faire de toi." m'a interrompu papa.

Je me suis incliné et me suis rendu dans ma chambre au bout du couloir. Dès que la porte s'est refermée derrière moi, je me suis effondré. 'Nous prendrons le temps de réfléchir à ce que nous allons faire de toi.' La voix de papa a résonné dans ma tête. J'ai essayé d'être fort, mais ce n'était pas facile. J'ai à peine dormi cette nuit-là. Au lieu de cela, j'ai pris deux résolutions. Je vais découvrir dans quoi je voudrais m'engager. Et je prouverai que je suis bon dans ce domaine.

Je me suis relevé et me suis tenu devant le miroir. Je pouvais reproduire assez bien les rotations, mais mes pieds ne cessaient de se tordre. Je continuais de faire des erreurs. J'étais censé faire des pas avec ma nouvelle partenaire de danse le lendemain, et je voulais l'impressionner. Je voulais être reconnu comme un égal au lieu d'entendre "pas mal".