"Ça va faire un peu mal." Lorsque le médecin a commencé à panser mon bras gauche, du sang a jailli de la brûlure. Il a dit que la cicatrice commencerait à disparaître six mois plus tard. J'ai regardé la plaie rouge noirâtre. La peau brûlée qui l'entourait ressemblait à une morsure des flammes.

Le médecin a dit, "Le fait que vous saignez est un bon signe. Ça signifie que la peau en dessous est vivante." J'acquiesçai lentement. Le sang coulait à travers le pansement, accompagné d'une sensation de brûlure dans mon bras.

La douleur m'a rappelé un rêve sur mon enfance. Dans le rêve, je suis en train de courir, transpirant à grosses gouttes sous le soleil brûlant. Je me sens étourdi et j'ai soif. J'éprouve une sensation de brûlure et de picotement partout dans mon corps. Quand j'étais petit, j'étais un garçon chétif et mon père n'aimait pas du tout ça. Alors il m'avait fait courir tous les matins, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau. J'avais dû courir dans la chaleur torride ou le froid glacial. Dans le rêve, je peux à peine respirer et je me dis que mourir serait mieux que ça.