Le conteneur était en feu. J'ai couvert ma bouche et mon nez avec ma manche et ai regardé autour de moi. Je devais trouver NamJoon, mais avec la fumée qui s'élevait devant moi, je ne pouvais rien voir. Des personnes portant des masques et des chapeaux noirs sont soudainement apparues dans la fumée. Leurs tuyaux métalliques déchiraient l'air enfumé. Quelqu'un s'est effondré en saisissant sa tête ensanglantée. Des bidons enflammés roulaient entre ces personnes. L'endroit ressemblait à l'enfer sur terre avec l'odeur du fer et du plastique qui brûlaient, les flammes qui montaient et les gens qui pleuraient. Au milieu de tout ça, un garçon courait et des larmes coulaient sur son visage.

J'ai suivi le garçon des yeux. Il a couru à l'endroit où se trouvait le conteneur qui servait de maison à NamJoon. Quand j'ai sauté dans la fumée, je n'ai pas pu m'arrêter de tousser. Mes yeux me piquaient. Pourtant, j'ai couru. Quand j'ai vu le symbole sur les chapeaux noirs, je me suis arrêté. J'avais vu ce symbole lors d'une réunion sur un réaménagement. Je me suis souvenu de chaque visage que j'avais vu là-bas, y compris celui de mon père.

La date de démolition. Quand ça n'était que sur papier, ça semblait sec et formel. Les visages professionnels, les sourires et les discussions des participants à la réunion n'avaient pas présagé ce qui était en train de se passer. Cet endroit où les gens étaient forcés de quitter leurs maisons de conteneurs n'était rien de moins qu'un enfer.

J'ai vu le conteneur en feu pas très loin. Les gens en face essayaient de déplacer une lourde plaque de fer qui était tombée devant sa porte. Quelqu'un a crié, "Quelqu'un est toujours à l'intérieur !" C'était le conteneur de NamJoon. J'ai poussé les gens et suis arrivé à la porte. La plaque bloquait la porte. Quand j'ai saisi la plaque, je me suis brûlé la main à cause de la chaleur. "Un, deux, trois." Quelqu'un a compté, et à trois, nous avons repoussé la plaque.

Une fois la plaque enlevée, la porte à moitié détruite s'ouvrit dans un grand bruit. Le gaz toxique s'est échappé et à l'intérieur, quelqu'un était par terre. J'ai repoussé les mains qui me retenaient et ai couru à l'intérieur. Quand j'ai traîné NamJoon en dehors, quelqu'un a dit, "Il a l'air mort. Il doit être vraiment mort."

"Kim NamJoon ! Réveille-toi !" J'ai secoué ses épaules et ai rapproché mon oreille de son torse. Je lui ai crié dessus et lui ai giflé la joue. Mais il n'a pas ouvert les yeux. "Kim NamJoon !" J'ai frappé le sol et crié son nom. À ce moment précis, tout est devenu flou - le feu, la chaleur, les cris et les explosions. Mon corps semblait aussi lourd que du plomb.

Et j'ai entendu une fenêtre se briser à une distance lointaine.