JiMin - 26 avril année 22
Quand je suis sorti d'une séance de thérapie de groupe, le soleil se couchait. Je me suis demandé quelle heure il était, mais je n'avais pas vraiment envie de savoir. Personne ne faisait attention à l'heure ici. La date ou le jour n'avaient aucun sens. Ce n'était pas important si mardi venait après lundi ou vendredi, ou dimanche après mercredi. J'avais l'impression que ce n'était qu'hier que j'avais été admis au service psychiatrique - soit hier, soit il y a plusieurs années.
En passant par le salon, j'ai entendu un grand bruit. "C'est insensé. Personne n'est sensé. Combien de fois je dois vous le dire ? Je ne suis pas fou !" J'ai marché jusqu'à ma chambre en comprenant finalement que ce devait être vendredi aujourd'hui.
"Je ne suis pas fou." C'est ce que tout le monde dit en arrivant ici. Après un certain temps, nous acceptons tous le fait que nous le sommes. Les seuls à insister sur le contraire sont les nouveaux patients. La seule exception était cet homme qui était en train de crier dans le salon. Ce grand homme avec une expression vide qui avait l'air plus fou que le reste d'entre nous. Il marmonnait constamment qu'il n'était pas fou et qu'il était venu ici de sa propre volonté. C'était quelque chose de stupide à faire. Je pourrais dire qu'il n'était pas fou, mais ça ne changerait rien. Nous étions tous piégés ici.
Vendredi était le jour où il avait eu une séance dans le service ambulatoire. Ce jour-là, il avait crié plus fort, comme s'il se sentait plus dérangé, et avait fini par rendre tout le monde irrité ou énervé ou douteux - doutant de leur santé mentale et se demandant à quel point ils étaient fous et pourquoi ils étaient devenus fous.
En entendant ses cris, j'ai tourné dans un coin et ai heurté violemment quelqu'un. J'ai essayé d'amortir ma chute au sol avec ma main, ce qui a provoqué une douleur lancinante à mon épaule. Alors que je saisissais de douleur mon poignet avec mon autre main, quelqu'un a prononcé mon nom avec colère. J'ai levé les yeux et c'était l'idiot. "Tout a raté à cause de toi." Outragé, l'idiot a désigné la porte au-delà des limites du service. La porte de fer se fermait avec un cliquetis.
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