Chapitre 8
La danse est l'art de mouvoir son corps, constitué d'une suite de mouvements ordonnés, souvent rythmés par la musique. Il est donné à tout le monde de pouvoir tester cette pratique, avec la connaissance des bases, on peut parfois devenir extraordinaire dans ce domaine, du moins c'est ce qu'on pourrait croire. Sauf que ce qui fait la différence entre un bon danseur et un danseur médiocre, c'est le talent. Il faut savoir dire quelque chose, raconter une histoire, et c'est souvent le plus dur à faire, c'est ce qui fait tout.
Avec le groupe, nous enchaînons les mouvements, de manière symétrique, sous les yeux critiques de notre professeur. Mon corps s'étire de manière gracieuse et élégante, je me laisse submerger par les émotions, chacun de mes mouvements doit dire quelque chose, mon corps parle.
- Tu es trop rapide Emma, réprimande l'entraîneur.
Sans y prêter attention, je continue l'enchaînement. Depuis plusieurs jours, je ne pense qu'à une seule chose, une seule personne, Elias. Je reste troublée par son comportement, par les réactions de mon corps lorsque je le vois, lorsqu'il me touche, c'est surréaliste. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? J'ai le sentiment d'être proche de lui, chacune de ses émotions me touche, son sourire provoque le mien, sa colère engendre la mienne, et sa peine devient la mienne. J'ai l'air complètement folle, mais c'est ce que je ressens.
- Oui, très bien Bryséis !
L'enchaînement touche à sa fin, notre professeur, Mme Specteur, nous demande de nous asseoir, Nakia s'empresse de venir à côté de moi.
- Bien joué ma belle, tu aurais vu la tête d'Emma quand Specteur t'as complimentée ! Je paierai cher pour revoir ça, se moque l'afro-américaine.
Je dois bien admettre que ça devait être drôle, et rien que de l'imaginer me fait doucement glousser.
- Bon d'après ce que je sais, la plupart d'entre vous sont inscrits pour les auditions dans un mois, commence l'entraîneuse. Un mois, c'est le seul temps que vous aurez pour créer un enchaînement et vous entraîner, évidemment je suis là si vous avez besoin d'un avis, mais ne perdez pas trop de temps, ça va arriver très vite.
Suite à ses mots, plusieurs chuchotements commencent, certains traduisent une certaine excitation, d'autres plutôt du stress. J'ai une boule au ventre, un mois ça passe très vite.
- Tu t'es inscrite ? demandé-je à Nakia.
- Évidemment ! Je veux quand même tenter ma chance, même si je ne suis pas la meilleure, ça ne peut être que bénéfique.
- Oui tu as sans doute raison...
- Eh ! Commence pas à stresser, tu es une des meilleures tu vas gérer !
Je jette un coup d'œil à Emma, celle-ci affiche un sourire radieux, et se vante déjà d'avoir bien avancé sur son enchaînement, tout le monde pense déjà qu'elle va réussir.
- Tu t'en fous d'elle, tu sais que tu as les moyens de la battre et elle le sait aussi, me rassure mon amie. Pourquoi tu crois qu'elle s'en prend à toi ? Elle a peur.
C'est probablement vrai, mais je ne peux pas nier qu'elle a du talent, si elle ne m'inquiétait pas, je serais vraiment stupide.
***
Assise à une table d'un café de la ville, avec Chris et Esteban, nous attendons Eden, encore en retard. Le garçon parlent entre eux, du prochain match de football en ville, cliché, mais ces deux jeunes hommes sont des inconditionnels du football, loin de là de trouver leurs conversation ennuyante, j'apprécie ce sport, mais je suis complètement déconnectée.
Je divague. Entre ma crise d'angoisse, Elias et la danse, je ne sais plus où donner de la tête, toutefois, je n'ai plus rien vu de « bizarre » depuis que le médecin m'a prescrit des somnifères, j'avais probablement juste besoin de sommeil. Mais un problème résolu en ramène un autre, et celui-là se fait appeler Elias. Je ne cesse de me repasser cette soirée en boucle dans ma tête pour essayer de trouver une logique à ses agissements, mais il y en a pas, ce qui me laisse dans le flou total.
- Vous êtes au courant ? s'exclame Eden en arrivant.
- Bonjour à toi aussi Eden, marmonne Chris.
La rousse soupire, exaspérée, elle s'assied rapidement à côté de moi. Elle est agitée, pas comme quelqu'un qui vient de courir mais une personne qui a quelque chose d'important à dire.
- Ils ont trouvé un corps.
- Quoi ?! s'exclame Esteban.
- Il y a eu un meurtre hier soir, annonce Eden.
Sa soudaine révélation jette un froid, les yeux de Chris sont à deux doigts de sortir des leurs orbites, Esteban a la bouche ouverte, choqué.
Hier soir, c'était le soir de la fête.
Je frissonne, mes pensées vont vers des suppositions absurdes. Pourquoi Elias serai impliqué là-dedans ? Non ça n'a aucun sens, ce n'est pas parce qu'il a agi bizarrement ce soir là qu'il est mêlé à tout ça.
- Ils ont des suspects ? demandé-je.
- Non, mais d'après ce qu'on m'a dit, ils pensent à quelqu'un d'extrêmement violent ou un animal...
- C'est typique, ils ont peur de la sauvagerie de cette personne donc ils disent que c'est un animal pour calmer les tensions, soupire Chris.
- Et qui t'a dit ça d'ailleurs ? fait Esteban.
La rousse affiche un sourire fier.
- J'ai mes sources... dit-elle, pleine de sous entendus.
- Ouais un plan cul quoi.
Elle fusille le blond du regard, je peux m'empêcher de rire suivie du métissé. Elle commence en long débat avec les garçons sur le sujet, elle n'a jamais aimé afficher ouvertement ça, les garçons adorent se jouer de ça.
J'affiche un sourire de temps à autre, mais je n'arrête pas de penser à ce meurtre, est-ce que c'est un homme ou un animal le responsable ? C'est sûr que l'animal est moins effrayant, mais si effectivement il s'agit d'un homme, tant qu'il ne sera pas arrêté, les gens vont continuer à avoir peur. Pourquoi ce soir là, Elias m'a demandé de partir si brusquement ?
Je vais devenir folle si je continue de me poser autant de questions.
- Je vous laisse, on se voit plus tard, déclaré-je en me levant.
- Tu vas où ? demande Eden.
- Je vais à la boutique de Anne.
Elle lève les yeux au ciel, mais finit par me faire un signe, suivie des garçons.
- Tu m'envoie un message quand tu es rentrée, exige presque Chris.
- Ça va elle est assez grande ! râle Eden.
Je ris et sors du café.
***
- Bonjour, salué-je Anne en entrant dans sa boutique.
Elle sort de l'arrière boutique, un grand sourire s'étire sur ses lèvres.
- Bryséis ! Comme je suis heureuse de te voir, fait-elle joviale.
- Moi aussi !
Elle s'avance rapidement vers moi et m'entraîne dans une étreinte à laquelle je réponds. En se séparant de moi, elle m'invite à m'asseoir comme d'habitude dans les fauteuils au coin de la boutique.
La conversation démarre en toute simplicité, Anne se perd vite dans ses récits, elle me parle de vraiment tout ce qui lui passe par la tête, que ce soit la météo pour ensuite me parler de la patte cassée de son chat, elle ne manque pas de conversation. Je ne trouve pas cela ennuyeux du tout, au contraire c'est rafraîchissant, sa bonne humeur est contagieuse. Anne est le genre de personne qui n'a pas besoin de beaucoup pour être heureuse, elle se contente de ce qu'elle a, elle ne se prend pas la tête et voit le bon côté des choses dans n'importe quelle circonstance. Sur ce point là, elle me fait énormément penser à ma mère.
- Dis moi tu as entendu parler de ce pauvre homme mort ?
- Oui on m'en a parlé...
- C'est bien triste, je suis sûre que ce pauvre jeune homme ne méritait pas ça... dit-elle lentement.
- Le bruit court que c'est un animal, déclaré-je.
Ses yeux s'ouvrent en grand, elle me regarde comme si j'étais folle. C'est vrai que cette idée semble absurde, mais ma curiosité est telle que je dois l'explorer.
- Mais qu'est-ce qu'ils inventent comme sottise encore ? s'offusque t-elle. Ne me dis pas que tu crois à ça ?
- Pour être honnête, j'en sais trop rien... avoué-je, après tout on sait jamais...
- Mon enfant, je vis ici depuis ma naissance, et il n'y a jamais eu d'attaque d'animal.
Elle s'en doute raison, il n'a aucune raison qui pourrait justifier cette violence soudaine, les animaux attaquent pour se nourrir ou se défendre, c'est probablement l'acte d'un autre homme.
Soudain, quelqu'un entre dans la boutique.
- Je peux vous aidez jeune homme ?
Je me retourne et comme un choc électrique me parcourt. Mon cœur bondit dans ma poitrine, le fond de ma gorge est affreusement sec, je serais incapable de sortir le moindre mot. Elias se tient fièrement debout à l'entrée de la boutique, les yeux rivés sur moi. Toujours aussi élégant, il ne semble pourtant pas savoir dompter sa chevelure bouclée.
- C'est elle que je suis venu chercher, répond-il d'une voix profondément rauque.
Sans me lâcher du regard, il s'avance vers nous. La manière dont il se déplace avec une prestance indicible démontre une certaine domination, une puissance qui ferait baisser les yeux de quiconque. Et pourtant, moi c'est tout le contraire. Une pulsion, bien qu'étrange, me pousse à soutenir son regard, presque même à me rapprocher de lui.
- De toute façon nous avions fini, n'est-ce pas Bryséis ? me lance Anne avec un clin d'œil.
- Euh... je suppose, oui, bafouillé-je.
Je déteste cet effet qu'il a sur moi, comme si je perdais toute l'assurance que j'avais, je me sens si petite à côté de lui, si vulnérable, et je n'aime pas ça.
- Elle est toute à vous ! s'exclame la vieille femme.
Bordel, qu'est-ce qu'elle raconte ?
Gênée, je baisse la tête, en priant pour qu'il n'ait pas aperçu mes joues écarlates. C'est définitivement étrange, toute cette situation n'est pas normale, j'ai presque l'impression de suffoquer lorsque je le vois, et mon cœur semble à deux se doigts de s'arrêter quand ses yeux croisent les miens.
Je dois arrêter de réfléchir.
- Viens avec moi, m'indique Elias.
Je relève la tête, pour plonger mon regard dans le sien, si sombre et pourtant sans aucune trace de dureté. Il esquisse un léger sourire avant de se retourner vers la porte.
- À bientôt Anne, prenez soin de vous, la salué-je en marchant vers la sortie.
- Amuse-toi bien !
Elias me suit du regard, attentif, sa main posée à plat sur la porte, il la pousse pour me laisser passer, je le remercie et m'empresse de sortir. Le changement de température me frappe, laissant les frissons s'emparer un instant de mon corps. Je le sens, il est juste derrière moi, et je n'ose pas me retourner, au risque de me confronter une nouvelle fois à son regard.
- Comment tu as su que j'étais ici ?demandé-je finalement.
- Mon intuition, fait-il dans mon dos.
Je fronce les sourcils et me retourne vers lui, les bras croisés contre ma poitrine, essayant de cacher le mieux possible l'effet qu'il a sur moi. Heureusement qu'il ne peut pas percevoir les battements horriblement irréguliers de mon cœur...
- Sérieusement, insisté-je.
- Je suis allé au bar où tu travailles, une fille m'a dit que tu étais ici.
Je suis sur que c'est Eden. Chris et Esteban n'auraient certainement pas révélé où j'étais.
- Pour information, dis-je en me remettant en marche, je ne travaille pas dans ce bar. Ce soir là, j'avais dépanné un ami.
Il attaque mon avant bras pour me stopper dans ma marche. La paume de sa main diffuse une agréable chaleur dans tout mon bras frigorifié, qui finit par se propager dans tout mon corps.
- C'est pas par là, dit-il simplement.
- Qu'est-ce qui est pas par là ?
Il lâche mon bras et recule sans me quitter une seule fois des yeux.
- Suis moi, fait-il d'une voix rauque.
Qu'est-ce que je suis en train de faire ?
Je prends une grande inspiration avant de faire quelque pas vers lui, ses lèvres s'étirer pour former un doux sourire, semblant contraster sur son visage complexe. J'ai envie de sourire à mon tour, mais je n'en fais rien, ça serait trop suspect. Je ne peux m'empêcher de le trouver très attirant, encore plus lorsqu'il sourit. C'est comme si chaque détail de lui était fait pour me séduire.
- J'ai pensé qu'on aurait pu poursuivre notre conversation de l'autre soir, propose finalement le beau brun.
Je tourne mon regard vers lui, incrédule. Bien qu'il ait souhaité faire la paix la dernière fois, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il en fasse autant. Malgré le fait que je pense qu'il soit sincèrement honnête quand il dit vouloir que nous devenions amis, en revanche la raison qui l'a poussé à agir ainsi m'échappe totalement.
- Et où est-ce que nous allons ?
- Dans un café, pas très loin d'ici, m'informe-t-il.
Je me contente de hocher la tête et me laisse guider.
À peine cinq minutes plus tard, il ouvre la porte et me laisse entrer. La façade est principalement blanche, bien entretenue, je ne me souviens pas avoir vu un tel endroit ici, je n'ai probablement pas fait attention. À l'intérieur, l'intégralité du café est illuminé par les grandes fenêtres longeant plusieurs petites tables, avec chaises ou canapés, et les couleurs rendent cet endroit très accueillant.
Elias s'avance vers une table, il me fait signe de m'asseoir sur le canapé tandis que lui prend la chaise face à moi. J'attrape la carte des boissons, afin de choisir ce que je vais prendre, le serveur arrive rapidement, les yeux rivés d'abord sur Elias.
- Qu'est-ce que je vous sers ? demande-t-il poliment.
- Un café noir, rétorque-t-il.
Je fronce les sourcils face à son ton, aucun signe de politesse venant de sa part, alors qu'il semblait être de bonne humeur en entrant ici, ce n'est plus le cas maintenant.
- Et vous ? m'interroge le serveur un sourire aux lèvres.
- Un thé glacé à la framboise s'il vous plaît.
- Il vous faudra autre chose ?
- Non ça ira, répond sèchement Elias.
Le serveur hoche simplement la tête avant de partir. Son côté froid et désagréable refait finalement surface...
- Qu'est-ce qui te prend ? le réprimandé-je presque.
- Je ne l'aime pas.
- Comme moi avant, soufflé-je.
- Ça n'a rien à voir.
- Pourquoi ça ?
Il soupire en se laissant tomber sur le dossier de sa chaise, les bras croisés contre son torse, les yeux dans le vide, qui veut clairement dire qu'il ne répondra pas.
- Je croyais que tu étais censée faire des efforts, lâché-je en soupirant.
Elias relève ses yeux noirs vers moi, il me considère quelque instants, mon cœur tambourine dans ma poitrine, tandis que mon corps entier se crispe soudainement. Il finit par s'avancer vers la table, ses bras maintenant posés dessus, il se penche un peu plus vers moi, et je me plonge dans ses yeux d'une profondeur sans limite.
- Je compte bien en faire Bryséis, articule-t-il, mais il faut que tu comprennes que ce n'est pas aussi simple...
Il murmure presque ces derniers mots, comme si ses paroles lui étaient personnellement destinées. Je hoche finalement la tête, parce que je comprends, s'ouvrir à quelqu'un n'est pas toujours chose aisée.
- Parle-moi un peu de toi s'il te plaît, Bryséis.
- Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Ce que tu souhaites, dis moi ce qui te passe par la tête.
Sur le moment je ne sais pas quoi dire, c'est tellement vaste, il ne me connaît pas, donc c'est évident que je vais avoir des choses à lui dire. Voyant probablement ma détresse, Elias sourit, passant une des ses mains dans ses boucles brunes.
- Tu n'as qu'à répondre une question que tu m'aurait posée.
Avant que je ne puisse répondre, le serveur revient avec nos boissons, je le remercie poliment contrairement à Elias qui ne daigne même pas le regarder avant qu'il parte. Rapidement, je goûte ma boisson fraîche, satisfaite, je souris et reporte mon attention sur l'homme en face de moi.
- J'aimerais intégrer une école de danse prestigieuse en Europe, c'est mon rêve.
- Mais tu vivais pas en France avant ?
- Si.
- Alors pourquoi être partie ? Je veux dire, ton école est en Europe, ça n'aurait pas été plus simple de rester en France ?
Je hoche tout simplement la tête. Il a raison, certes, seulement il ne sait pas à quel point c'était important pour moi de venir ici.
- J'ai été adoptée, et je sais que ma mère biologique est d'originaire d'ici, expliqué-je.
- Tu veux la retrouver ?
- Non pas vraiment, mais je ne sais pas..., je voulais quand même comprendre d'où je viens je suppose... (un rire nerveux s'échappe de mes lèvres) je suis désolée, ça sonne tellement ridicule.
- Non, assure-t-il avant de marquer une pause. Ça ne l'est pas.
Mes yeux dans les siens, j'y décèle une certaine douceur, une pureté que je n'avais pas vu auparavant. Peut-être que j'hallucine complètement, ou bien que ce sont simplement les rayons du soleil qui éclairent une partie de son visage qui me donnent cette impression.
- À ton tour maintenant ! lancé-je.
Il reprend une mine sérieuse, presque détaché, et pendant un instant j'ai peur qu'il ne réponde pas.
- J'aimerais mettre fin à certaines choses.
- Lesquelles ? l'interrogé-je, confuse.
- Disons qu'un jour mes parents ont dû faire un choix, et aujourd'hui c'est moi qui en subit les répercussions.
Je fronce les sourcils, pas sûre de comprendre un seul de ses mots. Penchant la tête, je plisse les yeux et pose ma joue sur ma paume.
- Et qu'est-ce qui t'empêche d'agir ?
- Trop de risques, soupire Elias. Je pourrais empirer les choses, et je ne suis pas seul dans cette merde.
Une nouvelle fois ses yeux se perdent dans le vide. Je suis totalement troublée, je meurs d'envie d'en savoir davantage, mais je ne peux pas me permettre de le harceler de questions, surtout quand c'est un sujet qui semble lui tenir à cœur.
Mon portable se met à sonner.
- Excuse-moi, fais-je en prenant mon téléphone.
Esteban.
« Allô ? »
« Bryséis ! Ce soir tu viens au bar, il y aura Chris et Eden, tu es obligée ! » me dit ce dernier, enthousiaste.
« Esteban je sais vraiment pas j'ai tellement de choses à faire... »
« Je t'ai dit que tu avais pas le choix. À ce soir ! »
Et il raccroche. Bon je pense que je n'ai définitivement pas mon mot à dire.
- Quelque chose de prévu ce soir ?
Je lève la tête vers Elias. Les bras croisés sur son torse, il tape du pied, impatient, nerveux ?
- Oui avec des amis, je ferais mieux d'y aller...
Je sors mon porte monnaie par réflexe, mais Elias pose sa main sur mon avant bras, je frissonne.
- Je paye c'est bon.
- Mais-
- Bryséis, marmonne ce dernier.
Il me lance un regard presque noir, qui me contraint à ranger mon argent. Ça sera pour la prochaine fois.
- Merci...
Il ne fait que hocher la tête, le regard fuyant, ça me fait presque mal au cœur de le voir agir comme ça. Je soupire et commence à me diriger vers la sortie.
Non je ne peux pas, je ne peux pas partir comme ça, et j'en ai pas envie. Nerveuse, je mords ma lèvre inférieure, mon cœur bat fort contre ma poitrine. Un peu de courage, Bryséis.
- Tu veux venir ? finis-je enfin par lui demander en me tournant vers lui. Ça pourrait être sympa... enfin si tu veux, te sens pas obligé surtout, si tu penses que c'est une mauvaise idée ou-
- Bryséis, me coupe-t-il en riant. Je vais venir.
Un sourire s'étire sur mes lèvres, je suis heureuse, et il a fallu qu'il accepte pour que ce sentiment se manifeste.
- On y va ?
Elias sourit.
- Je te suis, Bryséis.
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Oui enfin le voilà !
Je m'excuse vraiment pour mon retard, j'ai été débordée au retour des vacances et sincèrement je n'avais pas vraiment la tête à ça... Mais maintenant que je peux enfin souffler et que mon inspiration est revenue, je peux enfin écrire !
J'espère que ce chapitre vous aura plus n'hésitez pas à me donner vos avis !
Elias et Bryséis ne font que se rapprocher 😏
J'espère que vos vacances se sont bien passées et que vous allez bien ! Je vous prépare la suite pour très bientôt afin de me faire pardonner de cette absence 🙏🏼
Bisous à vous ❤
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