Partie 1: Chapitre 9:
- Masrur! Attends!, criait la petite fille en courant après son ami.
Les deux fanalis couraient entre les arbres depuis plusieurs minutes et quand son ami fanalis se stoppa net devant elle, Naoru fonça dans son dos. Elle sentit ses joues chauffer, vu sa taille elle n'atteignait pas du tout le dos du fanalis mais plus ses fesses et ses jambes et ça, c'était gênant même pour la perverse qu'était Naoru. Elle se racla la gorge pour faire passer sa gêne, et suivit le regard de Masrur qui était posé sur de vieilles maisons en ruines.
En moins de temps qu'il n'en fallait pour les deux fanalis d'observer le village des fanalis en ruines, Sharrkan les rejoignit tout aussi essoufflé que l'était Naoru, bien moins endurante que son compagnon fanalis.
- C'était ici, souffla Masrur.
- Oui, les marchands d'esclaves ont tout détruit, renchérit Naoru qui regardant Masrur lui prit la main d'un geste qu'elle souhaitait réconfortant. Masrur, y'a des gens qui approchent.
- Il y a peut-être encore des fanalis ici, fouillons les alentours!, avait crié une voix masculine.
- Des marchands d'esclaves, chuchota Naoru. Masrur, qu'est-ce que tu fais?!
Avant même d'avoir pu retenir le fanalis, il avait bondi en direction des marchands d'esclaves, en assommant un avec un coup de pied que Naoru trouva bien envoyé. La petite fille observa quelques instants Masrur puis secoua la tête se souvenant de ce qui se passerait. Elle regarda Sharrkan et lui sourit avant de rejoindre Masrur. Automatiquement, les deux fanalis se mirent dos à dos face aux marchands d'esclaves qui jubilaient de joie en ayant trouvé deux fanalis aussi jeunes et maniables à souhait. Naoru compta en silence jusque trois avant de charger les marchands. D'un bond elle en assomma un avec un jeu de jambes puissants pour son jeune âge, et d'un coup de poing dans le ventre elle en mis un autre hors d'état de nuire. Avant qu'elle ne puisse courir s'occuper d'un troisième, l'un des marchands la saisit par les cheveux et la souleva aisément par la taille la maintenant en place malgré qu'elle se débatte autant qu'elle le pouvait.
- J'ai la fille!, s'exclama le marchand qui la maintenait. Malgré sa force, elle est étonnamment légère!
- Et le garçon a été empoissonné, il ne devrait pas nous poser de problèmes, n'est-ce pas petite?, ajouta un deuxième marchand.
- Va te faire en... Oh,là, pas de grossièretés en rapport avec ça, Naoru, rétorqua Naoru.
- Était-ce ton frère? Rien qu'avec vous deux on se fera une petite fortune.
- Frère? Je vais vous en foutre un où je pense de frères, moi!, réfuta Naoru continuant de se débattre.
- Quel langage pour une si petite fille, il faudra bien t'éduquer avant de te vendre.
Naoru eut l'air horrifiée par les paroles du marchand elle cessa de se débattre quelques instants pour lancer un regard vers Masrur, mais avant même de pouvoir de nouveau se débattre dans les bras de celui qui la tenait pour tenter d'aller voir Masrur, le marchand la lâcha . Elle entendit vaguement le marchand criait de douleur et des insultes à l'encontre de Sharrkan, alors qu'elle bondissait vers l'autre marchand pour lui placer un coup de pied là où elle le pensait puis dans la tête, lui faisant se cogner la tête plus fort qu'elle même ne l'avait prévu contre le sol. Elle courut ensuite vers Masrur pour le secouer.
- Masrur? Hé, tout va bien?, demanda-t-elle. Mais t'es bête, Naoru! Non il ne va pas bien!
- Naoru on est encerclés, lui dit Sharrkan en s'approchant d'elle.
- Je sais, défendons d'abord Masrur, nous aviserons après?
Sharrkan hocha la tête prêt à défendre leur ami fanalis, Naoru se mit automatiquement en position de défense.
Sans un mot supplémentaire entre eux, les deux enfants attaquèrent les marchands d'esclaves. Les coups s'enchaînaient et malgré cela, Naoru pensait que les marchands étaient de plus en plus nombreux. Ou peut-être était-ce dû à sa petite taille et son énergie d'enfant seulement?
Elle esquiva sans soucis les attaques des marchands qui continuaient eux sans relâche, n'étant pas atteint par la fatigue des deux enfants. Elle profita de sa petite taille pour se glisser sous les jambes de l'homme devant elle et lui mit un coup de pied dans le tibia le faisant tomber à genou au sol. Elle profita de cet instant de faiblesse de l'homme pour lui envoyer un autre coup de pied dans la tête pour l'assommer.
Elle allait recommencer son stratagème qui à son goût était même mieux que rien quand elle sentit une main la saisir par les cheveux et la tirer en arrière. Elle cria de douleur quand elle se sentit partir en arrière, son cuir chevelu la faisait souffrir et elle se débâtit, les larmes aux yeux. Elle avait entendu Sharrkan l'appeler par son prénom, mais il fut aussi mis hors d'état de nuire.
- Les deux fanalis nous rapporteront pas mal, quand à celui-là, déclara l'un des marchands. Il peut aussi nous rapporter quelque chose.
- Vous êtes écœurant!, cria Naoru en se débattant. Vendre des enfants c'est écœurant! Masrur!
Naoru continuait de se débattre mais l'homme qui la tenait encore par les cheveux, plaqua sa main sur sa bouche pour qu'elle se taise.
Désespérés, les deux enfants se regardèrent sachant d'avance que ça se finissait ici pour eux deux et qu'ils seraient sans aucun doute séparer d'ici quelques jours à ce rythme.
Naoru ferma les yeux, elle sentait les larmes lui montait aux yeux et elle se demanda presque ce qui l'attendrait plus tard.
Pourtant, elle sentit que l'homme la lâchait soudainement et cessant de se débattre, elle tomba à genou au sol et garda les yeux fermés en entendant les marchands criaient. Elle n'ouvrit ses yeux violets que quand elle sentit, une main sur son épaule et fixa Sharrkan puis Masrur qui semblait gravement blessé.
Son ami fanalis lui adressa un regard rassurant qui lui disait: "Tout va bien".
- Les enfants, tout va bien?, appela alors la voix de Drakon.
Naoru vit leur groupe arrivait et sembla soulagée de les voir arriver. Elle se précipita dans les jambes des adultes, comme pour se rassurer et les laissa discuter entre eux. Le chef de la tribu les assura alors qu'il s'occuperait des marchands et quand les adultes se furent assurés que tout allait bien pour les trois enfants, ils purent se remettre en route vers Carthargo afin d'enfin rentrer à la compagnie commerciale.
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