Partie 1: chapitre 17
- Et donc tu étais esclave ?, demanda le jeune garçon, non déjà un adolescent.
Il remarqua les sourcils froncés de l'enfant qui mangeait dans le plus grand silence. Elle avala la bouchée qu'elle avait en bouche et ouvrit la bouche.
- Nope, j'me rendais utile, répondit-elle. Je l'ai été il y a quelques années mais un type nous a sorti de là en faisant faire faillite à la compagnie où j'étais puis y'a eu une rébellion d'esclave donc la cheffe a abandonné ses droits. Je suis une citoyenne libre de Reims, Balbadd, Parthévia, Kô peu importe, j'suis libre quoi. On me surnommait d'ailleurs le moulin à parole, et on me considérait comme la fillette la plus intelligente ! Mais cela a du changé maintenant.
Naoru baissa la tête sur le plateau qui se trouvait devant elle, elle faisait semblant d'aller bien. Elle savait que sin erreur avait déjà coûté la vie à certains de ses amis, sa famille. Son regard se posa sur le corps inconscient d'Iluri à l'autre coin de la pièce. Cela faisait déjà deux jours qu'elle s'était réveillée complètement, et même si elle était clouée au lit sur avis médical. Son amie, elle ne se réveillait pas. Et si en fait elle ne se réveillait jamais ? Et si elle avait autant échoué que cela ? Si elle avait prêté attention à ce détail, si elle s'était démenée encore plus contre le destin de Serendine, elle serait sans aucun doute possible encore avec ceux qu'elle voyait comme sa famille. C'était à cause d'elle et son incapacité à changer le destin et les idées de la princesse aux cheveux roses que c'était arrivé. Non, où était-ce arrivé à cause de ses propos ?
Avait-elle au contraire encouragé la vengeance de Serendine ?
Sa fourchette tomba sur la couette puis au sol dans un bruit sourd de métal alors que les sanglots lui échappaient de nouveau, elle était incapable de se retenir plus longtemps. Elle se mit donc à pleurer sous le regard inquiet du fanalis avec qui elle parlait.
Rien que de voir le visage de ce fanalis qui disait se nommer Muu lui rappelait sans cesse le visage de Masrur ! Était-il encore vivant ? Ou au contraire avait-elle précipitée sa mort ? Si cela devait arriver, elle s'en voudrait encore plus.
Ne sachant comment réagir face aux larmes et aux sanglots inexpliqués de la jeune enfant dans le lit, Muu posa simplement sa main sur son épaule puis finit par l'enlacer, souhaitant la réconforter. Elle était une fanalis, et une jeune, alors oui il la protégerait et l'accueillerait ici comme sa famille. En plus sa sœur l'adorerait sans aucun doute ! Alors, il laissa l'enfant pleurer autant de temps qu'il le fallait, elle avait eu beau prétendre le contraire, elle restait une enfant fragile.
Les pleurs de l'enfant s'arrêtèrent au bout de plusieurs longues minutes, et même Muu fut surpris de la voir s'arrêter si rapidement. Une enfant ne saurait reprendre ses esprit si aisément. Alors il la lâcha et la regarda alors qu'elle inspirait profondément et essuyait les derniers restes de larmes de son visage. Le rire qui lui parvint aux oreilles le surprit et pourtant Naoru releva la tête pour regarder le lit de l'autre enfant, il paraît qu'elle était arrivée en même temps que la fanalis. Peut-être se connaissait-elle ?
L'enfant aux cheveux blancs était en effet réveiller et les regardait avec un minuscule sourire aux lèvres. La main pressée sur ses lèvres indiqués que le rire venait d'elle. Il se fit bousculer par Naoru qui s'était levée en catastrophe pour aller enlacer Iluri, elle pleurait de nouveau.
- Je vais prévenir les médecins, précisa Muu en se levant dans un sourire.
Il laissa les deux enfants ensemble, elle devait avoir des choses à se dire après tout. Il prévint au passage le médecin qui surveillait les deux enfants du réveil de l'autre fille et retourna auprès de sa sœur. Elle était à peine plus âgée que celle qu'il venait de quitter et pourtant celle qu'il venait de voir semblait bien plus âgée.
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