Partie 1: chapitre 13:
Les cris de douleurs résonnaient aux oreilles de la fanalis, c'était un cauchemar, les mots lui manquaient pour décrire l'horreur des scènes qui s'étaient produites. Elle n'était pas une des généraux de Sinbad donc n'avait pas été convié à leur réunion mais elle qui faisait partie du public avait juste fermé les yeux quand le roi avait annoncé faire la guerre à Parthévia et à Barbarossa, encore moins surprise en voyant Serendine surgir de nulle part.
Le siège de l'armée de Parthévia avait commencé et étant seule connaissant les événements, Naoru savait déjà que certaines personnes ne pourraient être sauvées. Entre les fuyards qui se dirigeaient vers les bateaux et les quelques magiciens qui étaient venus les attaquer, Naoru perdait du temps pour rejoindre les ponts où devaient normalement se trouver Hinahoho et Mystras. Si ces souvenirs étaient bons, ils devaient détruire les ponts pour empêcher les armées ennemis d'entrer plus dans la ville que nécessaire. Ses poumons lui brûlaient de courir autant, et elle espérait qu'elle n'arriverait pas trop tard. Alors, elle courait, le cœur battant plus que prévue, la peur au ventre et la surprise d'être soudain envoyé sur le côté. Sa tête cogna non sans un grognement de sa part contre la façade de la maison derrière elle. Malgré la douleur qui lui avait asservi le cerveau, elle se releva, regardant qui l'avait ainsi attaqué pour voir l'un des magiciens de l'armée de Parthévia, elle ne reconnut pas son visage mais vu qu'il partait dans la direction opposé, Naoru sut qu'il visait entièrement au hasard et que son attaque ne lui était pas destiné le moins du monde. Elle frotta son crâne endolori et regarda sa main, elle s'en doutait mais du sang tâchait ses doigts fins.
- Si je n'y vais pas, je n'aurais servi à rien, souffla-t-elle en reprenant sa route mais se stoppa quelques pas plus loin.
A bout de souffle, Naoru hésita se rappelant que le port serait vite attaqué aussi dans l'histoire originale, malgré la douleur dans son cœur qui lui criait d'aller aider à détruire les ponts, elle se dirigea vers le port dans l'espoir de sauver les habitants qui fuyait.
L'horreur qui la frappa quand elle fut au pont lui coupa le souffle, les réfugiés étaient bien là attendant de pouvoir monter sur leur bateau. Attendant de survivre, terrifiés. Et en contre partie, elle voyait Rurumu, Masrur et quelques autres gardes se battre contre des soldats ennemis. Elle n'hésita pas quand elle attaqua l'un des hommes qui s'étaient glissé derrière Masrur pour lui asséner un coup d'épée. L'homme qui reçut le coup de l'enfant en pleine tête vola, le visage déformé par le coup, la seule chose qu'il vit en dernier fut le boulet de canon aux cheveux rouges qui lui assénait un autre coup tout aussi puissant que le premier pour l'achever. Elle n'attendit pas les ordres de sa mère adoptive pour se rallier aux combats et achever les autres soldats ennemis. Leurs combats dura de longues minutes, elle entendait les réfugiés entraient dans le bateau et ça c'était un bon signe puisqu'ainsi ils seraient à l'abri.
Ses yeux volèrent discrètement vers le quai pour s'assurer de la montée intégrale des réfugiés qu'elle sentit la lame d'un de ses adversaires lui entaillait profondément le haut de la poitrine et le bras. Naoru grogna de douleur, si elle survivait elle aurait une cicatrice à vie. La respiration difficile, épuisée de son long combat, sans aucun doute de sa commotion cérébrale aussi, Naoru n'entendit pas le soldat qui revenait à la charge derrière elle. Le cri qui quitta ses lèvres étaient un cri de douleur, un cri qui alarma ses compagnons d'armes qui pourtant ne pouvait pas détourner les yeux de leurs propres combats.
Finissant d'exterminer les soldats restants et croyant qu'enfin tout était fini, Masrur soupira de soulagement, il était épuisé évidemment mais au moins il pouvait enfin voir qu'elle était l'état de son amie fanalis. Le cri qu'elle avait poussé en plein milieu de ce combat l'avait déstabilisé au point qu'il en avait été légèrement blessé. Mais la scène qu'il vit lui brisa le cœur, Rurumu était déjà penchée sur le corps de la petite fanalis. Son visage doux et pourtant sévère avait laissé place à de l'inquiétude pur et dur. Alors qu'il s'approchait, Masrur n'entendait que son cœur qui battait dans ses tempes, il avait peur. Peur de perdre des êtres qui lui étaient si chers. Avant qu'il ne puisse même arrivée aux côtés de Rurumu, celle-ci le poussa sur le côté, il tomba à même le sol et observa avec horreur le corps de Rurumu qui se faisait transpercer de part en part par des armes. Impuissant était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Il était impuissant, incapable de sauver sa famille. Alors la haine qui l'envahit le fit se relever et achever les quelques humains qui les attaquaient encore. Masrur n'avait pu empêché la mort de Rurumu, une femme exceptionnelle que beaucoup d'enfants voyaient comme une mère ou une confidente au sein de cette troupe. Couvert du sang de ses ennemis, et peut-être de celui de l'Imuchakk, il ne le savait pas, il observa le corps sans vie de la femme, le regard vide. Même dans la mort, l'Imuchakk se tenait droite et continuait de protéger la jeune enfant étendu derrière elle.
Se ressaisissant, Masrur se précipita vers la jeune enfant, son cœur loupa un battement devant l'état dans lequel elle se trouvait. Il resta un moment, un long moment assis à même le sol recouvert de corps sans vie, la tête lourde de pensées sombres, le regard vide, le cœur brisé, quand il entendit des bruits de pas venir vers lui. Quand il releva la tête, il put voir le groupe composé de Drakon, Hinahoho, la sœur de ce dernier, mais aussi Mystras qui semblait mal en point, et remarqua aussi Sharrkan et enfin Sinbad qui approchait avec Ja'far sur le dos.
Il fut incapable de dire un mot, la scène qui s'offrait aux yeux de chacun était suffisant pour ne pas avoir à en dire plus. Et il se sentit encore plus impuissant quand il vit leur tristesse dans leurs yeux, la colère dans ceux du grand Imuchakk.
- Nous sommes encerclés, annonça enfin Masrur. Le bateau ne peut pas quitter le port. Rurumu a donné sa vie pour leur permettre de monter.
Prononcés ses mots lui étaient durs, encore plus quand il vit les larmes et la rage d'Hinahoho qui peu à peu perdait le contrôle de son arme. Avant qu'il ne perde entièrement le contrôle, Drakon réussit à le calmer.
- Montez à bord du bateau, Drakon et Hinahoho vont se charger de créer un passage, expliqua Sinbad d'un ton plat. J'ai encore des choses à faire, je reviens.
Sur ces mots, il laissa Mystras et Pipirika prendre soin de Ja'far et Masrur alors que lui se dirigeait vers son palais. Il devait y aller.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top