Nouveau pacte
Kian s'arrêta devant un panneau stop et prit une longue inspiration. Il tapota ses doigts sur le volant, regardant autour de lui. En jeta un coup d'il au rétroviseur. Il scruta la rue, baissant sa montre.
Mon cur battait la chamade. Je m'accrochai au côté de la voiture. Je le regardai et me replongeai dans mes pensées.
— Fais-moi une faveur, déclara t'il . Mets la veste sur ta tête et baisse-toi.
J'acquiesçai lentement et me laissai glisser sur le siège. Une fois à la hauteur de mes genoux, j'enfilai la veste sur ma tête. Je sentis la voiture se mettre en mouvement, mais moins rapidement qu'auparavant. Les yeux grands ouverts, j'observai les ombres à travers la veste.
Une agréable fragrance émanait de la veste, je détestais l'admettre. Propre, fraîchement lavée, mais empreinte d'une séduisante eau de Cologne. Mes joues s'empourprèrent et je me cachai davantage. Je rapprochai la veste, enfonçant mon visage dans sa doublure soyeuse.
C'était gênant, mais je lui étais reconnaissante pour cette veste. Au moins, il ne pouvait pas voir mes joues rougissantes.
— Tais-toi, marmonnai-je. Ce mec a tué quelqu'un, il a du sang sur les mains, il est dangereux. Je dois rester calme.
— Qu'est-ce que tu murmures là-bas, tesoro ?
Je grinçai des dents et secouai la tête.
— Arrête de m'appeler comme sa !
— Peu importe.
La voiture ralentit doucement. Je me raidis et m'assis un peu plus droit, sentant mon corps devenir tendu. Il arracha la veste de ma tête.
— Sors.
— Où sommes-nous ?
— Sors.
Je soufflai et ouvris la portière de la voiture. Nous étions dans un garage souterrain, peut-être à l'hôtel, peut-être dans un immeuble ? Je sortis et claquai la porte en la regardant. Quelques bosses sur le côté et dans la vitre, mais sinon, elle était intacte. Elle était encore chaude, brûlante au toucher. Je mis les mains dans mes poches tandis qu'il s'approchait de moi, tenant une plaque d'immatriculation dans ses mains.
— Que fais-tu ?
Il me saisit par le bras et commença à me traîner. Je regardai par-dessus mon épaule vers la voiture pendant qu'il me poussait vers un ascenseur.
— Tu viens d'enlever ta plaque d'immatriculation ! M'écriai-je. C'est illégal !
— Ce n'est pas si grave, je vais la changer, plaisanta t'il . Il appuya sur un bouton devant lui et sortit son téléphone.
— Bon...Tais-toi, je dois passer un appel.
Je grognai et me tournai vers l'ascenseur. L'ascenseur s'ouvrit et nous montâmes à l'intérieur. La porte se referma derrière nous, nous isolant du monde extérieur.
J'étais dépassée par les événements. Il n'émettait plus aucun son, laissant planer un silence troublant. Je tentais désespérément de trouver les mots adéquats pour ne pas paraître vulnérable face à cet homme intimidant. Il plissa les yeux, et toutes les paroles que j'aurais pu articuler se dissipèrent comme un écho lointain. M'effondrant contre le mur, je m'assis, cherchant à reprendre mon souffle.
— C'est moi, Enzo , finit par dire Kian, d'une voix qui semblait détachée de toute émotion. Je... Ouais, une nouvelle et la voiture a également besoin d'être réparée, de préférence, oui.
Il releva les yeux vers moi. Son calme apparent, malgré la situation, m'impressionna. Son appel téléphonique avait été mené avec une aisance déconcertante, comme s'il l'avait déjà fait des centaines de fois. Pour ma part, je continuais de trembler, le cur battant à tout rompre.
— Respire, dit-il en rangeant son téléphone. Si tu t'évanouis, je te laisserai dans l'ascenseur.
— Je ne vais pas m'évanouir, déclarai-je. Je ne suis pas habituée à autant d'action...
Un rire léger échappa de ses lèvres. Il sourit, secouant la tête. En passant sa main dans mes cheveux noirs, les écartant de mon visage.
— C'était à peine une simple poursuite en voiture, comment diable veux-tu être policière si tu ne peux pas gérer une petite action ? Dit-il. Les portes de l'ascenseur sonnèrent et s'ouvrirent.
Il se leva brusquement et je le suivis. Nous descendîmes un couloir, et il s'arrêta devant une porte en sortant ses clés.
J'avalai difficilement ma salive. En sentant mes membres engourdis, malgré ses doigts tremblants.
— Hey, chérie, dit-il en claquant des doigts. Calme-toi et entre.
Mes yeux s'élargirent. Ma bouche s'entrouvrit dans un halètement. Un parquet sombre, des murs blancs, des fenêtres du sol au plafond offraient une vue sur la ville. Le mobilier était élégant, tout en noir, disposé sur un tapis d'ardoise profonde. Je m'engouffrai à l'intérieur, admirant l'immense écran plat accroché au mur. Du coin où je me trouvais, je pouvais apercevoir un couloir qui devait mener à la chambre et à la salle de bains, et de l'autre côté se trouvait la cuisine. Tous les appareils étaient noirs, dissimulés derrière un comptoir de bar. À côté, se trouvait une table en verre, ornée d'un simple bol rempli de pommes rouges.
La décoration était minimaliste, sans fioritures. Quelques peintures sombres, mais aucune photo en vue, des vases et un porte-bouteilles constituaient les seuls éléments décoratifs. Tout était parfaitement propre, presque inconfortablement impeccable.
— Dois-je enlever mes chaussures ?
— Probablement, répondit-il en marchant autour de moi. Il déboutonna sa chemise et la laissa glisser de ses épaules. Puis, disparus dans le couloir.
J'observai les lieux pendant que je retirais mes baskets que je plaçai dans le placard du couloir.
Je remarquai un bol de nourriture et d'eau posé au sol de la cuisine, et mon visage s'illumina.
— Hé, tu as un...
Il revint dans la pièce, ayant retiré sa chemise pour ne porter qu'un débardeur noir et un pantalon. Son corps était musclé, et accrochait au débardeur. Lorsqu'il se retourna, ses muscles se prolongeaient dans son dos, j'étais persuadée qu'ils descendaient encore plus bas.
À travers ses épaules, j'aperçus un tatouage qui était habilement dissimulé par sa chemise noire, à l'exception des pointes blanches de son motif.
Fièrement, un chat gris et blanc se trouvait à mes pieds, sa queue se balançant à chaque pas.
— J'ai effectivement un chat, répondit-il en désignant le chat du menton. Il saisit une bouteille de vin et l'ouvrit, jetant le bouchon de côté. En se servant un verre.
— Veux-tu quelque chose à boire ?
— Un verre de vin me convient parfaitement.
Il renifle et ouvrie le frigo,
— Non, j'ai pas envie de retrouver une gamine bourrée chez moi . J'ai du lait, de la limonade...où je peux faire un diabolo..
— Un diabolo fraise , merci !
Il tira une bouteille d'eau pétillante et un sirop à la fraise ,qu'il versa dans un verre à vin.
— Tu as comme quoi ? Vingt et un ans ?
— J'ai vingt quatre ans !
Il se retourne et pose le verre de diabolo sur le comptoir. Je l'attrape et il ris de moi, sirotant son vin. Il saisit un paquet de cigarettes et un briquet, puis se dirige vers une porte vitrée.
— Viens dehors.
— Et toi alors, tu as quel âge
— j'ai trente ans
Je cours rapidement après lui, le chat toujours à mes pieds. Nous arrivons sur une terrasse ombragée qui surplombe la ville. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je cours jusqu'au bord, observant les immeubles et les hôtels. Malgré le vent qui souffle, il apporte juste assez de fraîcheur dans cette chaleur étouffante.
— Cette vue est incroyable...
Il hausse les épaules en se laissant tomber sur une chaise. Il allume une cigarette tandis que son chat saute sur mes genoux. Mon sourire s'étend d'une oreille à l'autre. Je tiens mon verre de lait contre ma poitrine et observe attentivement mon environnement.
— La terrasse fait le tour de ton appartement ?
Il hoche la tête en soufflant de la fumée.
— Elle relie tout autour de ma chambre.
— C'est vraiment bien, je ris. Je tâtonne pour trouver une chaise et m'y glisse. On peut voir tous les hôtels, même l'Hôtel Royal ...
Je fais une grimace et prends une gorgée de mon diabolo pour le dissimuler.
— Tu n'es pas une grande fan du plus grand hôtel de la ville ? me demande-t-il
—Je n'aime juste pas cet hôtel, c'est tout.
C'est tout. C'est plus facile à dire, n'est-ce pas ? Surtout pour moi.
Je garde les yeux baissés, mais je peux toujours sentir son regard sur moi. Il me scrute en quête d'un signe. Je fronce les sourcils et serre un peu plus mon verre entre mes mains.
— Hé, écoute-moi, me déclare-t-il . Je te donne une heure, une heure complète, pour me poser n'importe quelle question, car dans une heure, tu t'en vas. Mais j'ai l'impression que tu mérites quand même des réponses.
— Dans une heure ? Je m'en vais ?
— Ouais, tu m'as bien entendue. J'ai demandé à un vieil ami pour venir te chercher, il t'emmènera où tu veux. Ne t'inquiète pas du prix, ne t'inquiète pas de me rembourser.
C'est exaspérant à quel point il es direct. À quel point il prend le contrôle de la conversation. La cigarette brûle entre ses doigts. Son autre main est perdue dans la fourrure du chat gris. Et, ses yeux froids sont fixés sur moi, attendant une réponse.
Non, une question à laquelle répondre.
— Pourquoi suis-je ici ? Tu m'as dit de te laisser tranquille et de rester à l'écart, et maintenant, tu m'amènes chez toi ?
— Si tu ne l'as pas remarqué, nous étions poursuivies par un groupe de connards dans une camionnette.
— Pourquoi ne m'as-tu pas ramenée à la maison alors ?
— Trop dangereux", il répond. Je ne veux pas que tu sois impliquée. S'ils nous suivaient, je préférerais qu'ils sachent où je vis plutôt qu'où tu vis. Ils pourraient te trouver et te forcer à donner des informations, sauf que tu ne sais rien. Alors, je suis venu ici, chez moi, au cas où ils nous traqueraient. Peu importe s'ils savent où je vis, toi, tu ne peux pas, tu pourrais mourir.
— Merci, je suppose, je ne sais pas si tu t'en souci ou si c'est insultant...
— Rien d'autre ?
— Qui nous poursuivait ?
Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il penche la tête en arrière, laissant la fumée s'échapper dans les airs.
— Un groupe d'enfoirés.
— C'est très informatif.
— C'est personnel. Moins tu en sais, mieux c'est pour toi.
— L'homme que tu as abattu... Faisait-il partie de l'un d'entre eux ?
Il tire la cendre de sa cigarette, sa main toujours enfouie dans la fourrure grise .
— Ouais, si tu ne tires pas le premier, tu finiras par mourir.
Il tape le bord de son verre et baisse les yeux. Le diabolo est presque fini. J'inclines le verre, observant le liquide tourbillonner.
— Comment s'appelle ton chat ?
— Sushi.
— Tu as nommé ton chat sushi ?
— Est-ce que ça te pose un problème, le nom de mon chat ? Il rétorque, me regardant.
— Non, bien sûr que non ! Sauf si tu souhaites le manger un jour !
Je souris et ce sourire se transforme en rire. Je place une main sur ma bouche, essayant de le retenir. Il tord son verre entre ses doigts, la fin de la cigarette n'est plus qu'un amas de cendres.
— Je suis désolée, je ne veux pas rire, c'est juste... je ne m'attendais pas à ça, c'est amusant.
— Quoi que tu dises, il hausse les épaules, buvant le reste de son vin. Tesoro
Nous nous taisons après cela. Je ramène mes jambes contre ma poitrine, regardant par-dessus la rambarde. Le vent fait virevolter mes cheveux, et je ferme les yeux, laissant mon esprit vagabonder. Je peux toujours l'entendre à mes côtés. Ne disant rien, ne respirant pas bruyamment, mais il est toujours là.
Peut-être que cette heure ne sera pas si mal après tout.
Mais, soudainement, une sonnerie de téléphone brise notre silence. Je garde les yeux fermés alors qu'il se déplace.
— D'accord, ton heure est écoulée.
Je lève les yeux vers lui en étirant, mes muscles qui se tendent un instant et se relâchent si parfaitement, puis je regarde autour de moi.
— Enzo t'emmènera où tu veux aller.
Je regarde Kian avec une certaine réticence, hésitant à partir. Mais, avant que je puisse réagir, il se lève brusquement de sa chaise et s'approche de moi. Son regard sombre et sensuel me trouble, et une part de moi est à la fois attirée et effrayée.
— Allez, dehors, dit-il d'une voix rauque et basse.
Je me sens soudainement prise au piège. Il m'entraîne de force hors de la terrasse et de l'appartement , ses mains fermement agrippées à mes bras.
Il me guide à travers un dédale de ruelles étroites, où l'atmosphère devient de plus en plus oppressante. Chaque coin de rue semble cacher des secrets obscurs. Les ombres dansent autour de nous, créant une ambiance de mystère et de passion interdite.
Finalement, nous arrivons à un bâtiment imposant, dont la façade dégage une aura à la fois dangereuse et intrigante. C'est ici que je rencontre Enzo, un homme imposant au regard froid et à la présence intimidante. Il me scrute de haut en bas, évaluant ma présence avec méfiance.
— On m'a dit que tu devais être ramenée , déclare-t-il d'une voix caverneuse.
Je sens un frisson parcourir mon échine alors qu'il s'approche lentement de moi. Son regard perçant semble pénétrer mon âme, dévoilant mes pensées les plus secrètes.
— Ne vous inquiétez pas, je vous amènerai où vous voulez, dit-il en ouvrant la porte de la voiture.
————————
Aujourd'hui, était mon mon jour de reprise.
Je n'avais rien dit à Ave ou à elyo là enfin je n'ai même jamais envisagé de leurs dire ce qui s'est passé. C'était hors de question. Pas que ce soit vraiment important. Kian était clair : il ne voulait pas de moi dans ses pattes. Et je n'avais pas besoin de fréquenter une mauvaise compagnie, surtout en commençant par mon travail. Couper complètement les liens avec lui était évidemment le meilleur choix. J'en avais besoin.
Même si cela signifiait perdre une preuve...
— Oh, regarder qui est de retour au boulot.
— Tais-toi, Gabriel , grognai-je à travers mes dents serrées. Je serrai le stylo entre mes doigts jusqu'à ce que je sente la fissure du plastique.
— J'espère que tu as passé de bonnes vacances.
— Tais-toi a moins que tu ne veuilles que ce stylo s'enfonce ...
Ava émit un léger bruit, attirant mon attention. Elle secoua la tête.
— Calme-toi.
— Je suis calme !
Des rires éclatèrent derrière moi et je sentis une paire de grosses mains sur mes épaules. Elles exercèrent une pression généreuse et je levai les yeux alors que Fabien riait.
— Vous deux, vous ne changerez jamais, dit-il en me secouant légèrement. Maintenant on se calme
— Oui, bien sûr, Je soufflai.
— Oh, je suis sûr que tu le feras", déclara Gabriel . Je commençai à me lever de mon siège, mais Fabien, me retint.
— Gab, arrête-toi aussi", dit t'il . "Tu sors la semaine prochaine , ou Ava ne te l'a pas dit ?"
Elle leva brusquement les yeux, ses yeux se rétrécirent. Fab sourit nerveusement.
— Désolé, je voulais juste m'en assurer.
— Qu'elle sortie ?" Demandai-je.
Gabriel renifla.
— Nous allons au bar populaire du moment le , Nevernight. Pour fêter notre première semaine de travail .Fabien eut un petit rire.
— Vraiment ? Qui y va ? Demandai-je.
— Nous tous, sauf peut-être Vanessa . Elle a eu une semaine difficile, elle est pratiquement endormie là-bas, dit Fabien en pointant sa tête dans sa direction.
Elle était, en effet, recroquevillée sur sa chaise, une veste enroulée autour d'elle. Sa tête était appuyée contre le mur.
— Est-ce que le connard y va ? dis-je en désignant Gabriel.
Fabien retint un rire quand Gabriel claqua une main sur son bureau.
— Bon sang, Aria, va te faire foutre ! Cria-t-il en se levant et en traversant le bureau.
Il passa devant moi, furieux, et quitta le bureau. Je soupirai et me tournai vers Fabien.
— Pourquoi faut-il toujours que ça dégénère, c'était juste une petite blague ? Demandai-je en frottant mes tempes.
Il haussa les épaules.
— C'est juste le fonctionnement de son cerveau, Aria. Tu devrais t'y habituer.
Je levai les yeux au ciel.
— Je suppose que tu as raison.
Ava s'approcha de moi, posant une main réconfortante sur mon épaule.
— Ne te laisse pas affecter par lui. Tu sais comment il es.
Je lui souris faiblement.
— Oui, je sais. Je devrais m'y habituer.
—————-
L'école de police était une époque où chacun devait se surmenais et à cet époque je n'avais que Ava , Elyo et Gabriel qui était mon meilleur amie à cet époque . Il était mon pilier à travers cette période intense. Nous étions plus que des amis, nous étions comme des frères et sur , toujours là l'un pour l'autre. Notre amitié était inébranlable, et je pensais que rien ne pourrait jamais la briser.
Son petit ami, Malo était victime d'intimidation par un de mes amis , la bagarre qui s'ensuivit fut chaotique et brutale. Gabriel et moi nous sommes battus pour rétablir l'ordre. Mais au milieu du chaos, nos méthodes ont différé. Les émotions étaient intenses, la tension palpable, et nos désaccords ont éclaté comme une étincelle dans une poudrière.
L'adrénaline pulsait dans mes veines tandis que nous nous criions dessus, nos voix couvertes par les bruits de la rue. Je me sentais trahie par l'ami avec qui j'avais partagé tant de moments. Je ne pouvais pas croire que nous étions en train de nous battre, alors que nous aurions dû être unis dans notre mission de protéger les innocents.
La dispute s'est terminée aussi soudainement qu'elle avait commencé, laissant une fissure profonde entre nous. Nous avons réussi à maîtriser la situation, mais notre amitié avait été mise à l'épreuve d'une manière que je n'aurais jamais pu anticiper.
Les jours qui ont suivi ont été emplis de silence tendu. Nous évitions soigneusement de nous croiser, de peur que nos mots enflamment à nouveau la situation. Les rires complices avaient cédé la place à un fossé d'incompréhension et de colère.
La cérémonie de fin d'année est arrivée, et nous nous sommes trouvés côte à côte, mais étrangement distants. Nous avons échangé des regards froids, nos sourires habituels absents. Les applaudissements et les félicitations semblaient lointains, étouffés par le poids de ce qui s'était passé entre nous.
Alors que nous quittions l'école ce jour-là, nos chemins se sont séparés. Notre amitié, autrefois solide comme de l'acier, avait été fragilisée par cette bagarre. Je me suis demandé si les choses auraient pu être différentes si nous avions trouvé un moyen de parler, de comprendre nos points de vue respectifs.
—————
Je me demandais si cette soirée au bar Nevernight serait une bonne idée. D'un côté, j'avais besoin de me changer les idées, de m'amuser un peu après cette semaine stressante.
— Tu devrais venir avec nous, Aria, dit Fabien en se rapprochant. Ça te fera du bien de sortir un peu.
Je le regardai, hésitante.
— Je ne suis pas sûre. J'ai encore des doutes.
Il me sourit.
— Ne t'inquiète pas, nous serons là pour toi. Et qui sait, peut-être que cette soirée te réserve des surprises agréables.
Je décidai de prendre une décision plus tard. Pour l'instant, je devais me concentrer sur mon travail. J'ouvris mon ordinateur et me plongeai dans mes tâches, essayant de chasser les pensées troublantes de ma tête.
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