Décembre

— Kian, chuchotai-je, ma poitrine pressée contre la sienne. Je le secouai doucement par les épaules, essayant de le réveiller aussi doucement que possible. — Kiannnnnn.
— Mn... quoi...? Il gémit, son front se plissant. Il se détourna, cherchant maladroitement son téléphone sur la table de nuit.
— Kian ! Hurlai-je, ma voix s'élevant. — Réveille-toi, c'est Noël .
Il se frotta le visage, levant son téléphone et leva les yeux au ciel.
— Petite peste, c'est le 1er décembre !
— C'est essentiellement le mois de Noël ! Gémissai-je, le secouant plus fort. — Nous devons aller chercher un arbre !
— Il est cinq heures du matin, rien n'est encore ouvert, retourne te coucher.
— Mais Kiannn !
C'était trop tard. Il était déjà retombé sur son oreiller, le dos tourné à moi. Mais il attrapa ma main, me tirant vers lui. Je m'installai derrière lui, appuyant ma tête contre la sienne et enfouissant mes cheveux dans les siens. Je soufflai.
— Nous devons nous procurer un arbre, des lumières, plein de décorations et une raclette, nous devons aussi acheter un maximum de fromage, ah et des chaussettes de Noël .
— Tu veux porter des chaussettes ?
— Non, idiot, éclatai-je. — Ce sont ceux que tu accroches à la cheminée et-
— Nous n'en avons pas besoin, dors.
Je grognai et me frottai le nez dans la partie rasée de ses cheveux. J'essayais de me rendormir, mais mon cœur battait d'excitation. Décembre signifiait de bonnes choses et de bons sentiments. Et j'allais les inclure avec Kian. Cela rendait tout encore plus spectaculaire et excitant. Je commençais déjà à réfléchir à ce que je pourrais éventuellement lui offrir pour Noël.
Près d'un mois et demi s'était écoulé depuis la capture d'océane. Johann me maintenait toujours en alerte. Il était de mon devoir de surveiller en permanence toute activité suspecte au bureau. Et j'étais toujours étroitement surveillée par Kian, maintenant même par Johann. Chaque fois que je sortais en public, il m'était toujours demandé d'être avec Ava ou Elyo.
Océane, elle avait obtenu un nouvel emploi, travaillant comme barmaid avec Dae-ho au Nevernight. C'était mon idée pour son nouveau poste. Je ne voulais pas qu'elle reste sans emploi, mais je savais qu'elle ne serait pas complètement hors de vue de Johann. Travailler avec Dae-ho plaçait quelqu'un du Syndicat de l'ombre écarlate au-dessus d'elle, sans qu'elle ait un accès direct aux informations.
Et d'après ce que j'avais entendu, le salaire n'était pas mal non plus. Certains soirs, Kian venait même avec moi au Nevernight pour la voir. Bien sûr, elle devait toujours travailler, mais c'était réconfortant de lui parler, sachant qu'elle allait bien.
En ce qui concerne l'enquête ...
Les seules commandes qu'elle recevais, émanant des supérieurs du palace, et consistaient à obtenir des informations sur les employés. Elle avait dit qu'une fois que mon nom avait été mentionné, le propriétaire voulait le dossiers. C'était tout ce qu'elle savait honnêtement. Bien que Johann soit toujours sceptique, et même après l'avoir interrogée lui-même, c'était tout ce qu'il avait obtenu d'elle. Pour lui, ce n'était pas suffisant.
Mais pour moi, c'était déjà assez. Je ne remettais pas en question les ordres de Johann de continuer à fouiller le bureau à la recherche d'éventuels espions. Du moins, pas en face de lui. Kian, lui entendait mes plaintes, mais il était toujours du côté de Johann , ce qui me décevait. Peut-être que je ne voyait pas quelque chose ? Peut-être qu'ils étaient simplement plus âgés et plus sages ou peu importe.
Le manque de soutien de Kian me contrariait, surtout parce que ce soutien allait à mon patron. Cependant, j'arrivais à m'en accommoder, sachant qu'il était à moi. Et à moi seul.
— Hey, Aria, tu as l'air constipée comme ça.
Je clignai des yeux, levant les yeux de la télécommande que je tenais dans ma main. J'avais arrêté de zapper les chaînes une fois que j'étais tombée sur les dessins animés, mais je tenais toujours la télécommande alors que mon esprit vagabondait. Kian se tenait près du canapé, deux tasses dans les mains et toutes les deux fumantes. Je me levai.
— Je ne suis pas constipée, marmonnai-je alors qu'il s'asseyait. — C'est dégoûtant.
— C'est vrai, il haussa les épaules, tenant l'une des tasses. — Je t'ai préparé du chocolat chaud.
— Tu y as mis de la cannelle et de la menthe poivrée ! Hurlai-je avant qu'il puisse finir sa phrase. Je lui arrachai la tasse et pris une gorgée, faisant attention à ne pas la renverser. Le chocolat chaud était riche, recouvert de crème fouettée et de sucre d'orge de bonbon écrasées. Il était même servi dans une tasse avec un arbre de Noël peint dessus. Je me blottis contre son côté, une fois qu'il fut assis, un grand sourire sur mon visage.
Il passa un bras autour de mes épaules, buvant dans sa propre tasse de chocolat chaud. Sushi traînait derrière nous sur le dossier du canapé. Il leva les yeux lorsque Kian passa son bras autour de moi, et il pressa son petit nez humide contre son bras, le reniflant curieusement.
— As-tu mis des sucres d'orge dans la tienne ? Demandai-je.
— Non, je déteste ça.
— Alors pourquoi en as-tu acheté ?
Il me tapa sur la tête.
— Pourquoi tu penses , je pensais déjà que tu serais l'une de ces insupportables créatures de Noël, alors j'ai acheté une tonne de sucre d'orge .
Je souris, enfouissant mon visage dans ma tasse alors que mes joues rougissaient.
— Donc tu as pensé à moi en faisant les courses ? Ronronnai-je.
— Tu es vraiment une petite peste par moments, dit t'il en sirotant son chocolat.
Je déposai un baiser collant sur sa joue.
— Merci.
Il me rendit le baiser d'un mouvement de tête. Je souris, sirotant à nouveau mon chocolat chaud.
— Bien sûr que j'ai pensé à toi.

Je lui donnai un coup de coude en buvant, reconnaissant pour ces gentils mots. J'étais de plus en plus accro à entendre les doux compliments de Kian et à ses câlins chaleureux, presque aussi accro aux moments d'intimité que nous partagions. Mais ce n'était pas la brutalité des sentiments que j'éprouvais, c'était l'intimité entre nous que j'aimais tant.

Nous avons passé toute la matinée à nous prélasser sur le canapé. C'était mon jour de congé, donc je faisais ce que je voulais. Et Kian, lui me gâtait. Nous échangions de petits baisers et des mordillements de lèvres occasionnels. Je m'assoupissais pendant quelques minutes, pour être réveillée par un doux baiser ou par Kian glissant une main fraîche sous mon teeshirt.

Un message sur son téléphone interrompit notre séance de baiser stupide. Il gémit en le ramassant et en lisant le message. Je me retournai pour voir ce qu'il disait également.
— Ding Dong ? Demandai-je somnolente. C'est Cath... ?

Un coup à la porte retentit. Kian se leva, les yeux écarquillés. Il sauta du canapé et se baissa près du fauteuil. Attrapant sous la chaise, un pistolet qu'il leva.

Mon cœur commença à battre la chamade, l'inquiétude s'emparant de tout mon être. Mon arme était dans notre chambre. Je n'avais rien sur moi, aucun moyen de me protéger. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose allait arrivé.
La porte de l'appartement s'ouvrit et sushi jaillit dans la pièce, se précipitant dans le couloir.

— Kiaaaaan ! s'écria Cath d'une voix joyeuse. Devine quoi aujourd'hui ?
— Oh ! m'écriai-je, c'est notre premier Noël tous ensemble !
— Bingo ! cria t'elle en entrant en trombe. Elle portait deux paquets dans les bras, tous deux mal emballés dans du papier de Noël. Elle portait un pull de Noël assez hideux qui se mêlait à chacun de ses mouvements.

Mes yeux s'illuminèrent.
— Non, Cath, appela Kian, son arme toujours levée. Ton esprit de Noël n'est pas le bienvenu ici.
— Ah, Aria ! poussa t'elle avec joie, se penchant vers moi. Elle laissa tomber l'un des cadeaux sur mes genoux. Je suis tellement contente que tu sois là, tu peux m'aider à illuminer cet endroit sombre.
— Oh putain, oui ! acquiesçai-je.
Elle se tourna vers Kian.
— Aller Kian, ouvre ça ! dit-elle. Et mets-le, nous allons faire du shopping pour acheter des sapins.
— Si tu t'approches de moi avec ça, je vais tirer.
— Je viens juste de le recoudre, dit t'elle en lui faisant signe de partir. Aria, ouvre-le toi aussi, tu dois te changer.
— Vraiment ?
— Oui !"

Je déchirai avec enthousiasme le papier. Je sortis le pull de Noël et l'observai.
Le pull était aussi laid que celui de Cath . Il était vert, avec un affreux sapin de Noël sur le devant, orné de décorations suspendues. Sur le dos, il y avait un visage du Père Noël, entouré de houx. Plusieurs décorations pendaient des bras du Père Noël, accrochées entre des perles enfilées.
— Oh Cath, c'est parfait ! m'écriai-je, le serrant contre ma poitrine, un large sourire sur les lèvres. Je l'adore, merci !
— Putain, gamine, tu es vraiment heureuse pour rien du tout , marmonna Kian. Ne l'encourage pas comme ça.
Mais c'était trop tard. J'avais déjà enlevé mon teeshirt et portais le pull laid et trop grand. J'avais même trouvé le bouton qui illuminait le sapin, sans aucune aide.

Il n'y avait aucun moyen de faire sortir Kian de l'appartement. Il était plus heureux en restant exactement là où il était et refusait de sortir pour aller acheter un sapin de Noël. Alors, je partis avec Cath pour le faire.

Je ne savais pas à quoi m'attendre concernant la conduite en voiture, mais la grande camionnette qu'elle avait, était parfaitement adaptée à elle. Il y avait un important désordre à l'intérieur ; quelques vieilles tasses de café et des déchets poussés sur les côtés des portières. La banquette arrière était encombrée de papiers et de dossiers, de quelques chaussures et de magazines.

— Tu as passé la nuit avec Kian ? demanda Cath pendant qu'elle conduisait.
— Oh oui.
Elle renifla.
— J'espère qu'il est gentil.
— Il l'est toujours.
— Et ta sœur ? Ava ?
— Elle va bien aussi, je reste à la maison avec elle pendant la semaine, mais le week-end je reste avec Kian.
— Mignons, rit-elle.
Je rougis, enroulant mes mains sur mes genoux. Je remarquai l'alliance à son doigt alors qu'elle conduisait.
— Tu es mariée ?
— Oh oui ! s'exclama-t-elle, me tendant la main. Je ne la porte pas habituellement quand je travaille, mais aujourd'hui je suis de garde, donc j'ai un peu plus de liberté. Je suis mariée depuis neuf ans.
— C'est vraiment impressionnant, félicitations.
— Eh bien, merci.
— Est-ce qu'il sait... à propos de...
— Le syndicat, oui, il n'en fait pas vraiment partie, mais nous travaillons ensemble à l'hôpital, donc s'il me faut quelque chose, il est là. Il est chirurgien cardiovasculaire.
— Oh. J'étais impressionnée et cela transparaissait dans ma voix comme un choc. Tu caches bien ton jeu.
— J'aime garder les gens à qui je tiens cacher, elle me fit un clin d'œil.
— Tu es douée dans ce domaine.
Nous riâmes ensemble alors qu'elle se garait dans le parking d'un Home Depot. À l'extérieur, dans la section jardinage, se trouvaient tous les sapins. Nous sortîmes du camion et nous dirigeâmes vers la pépinière.

— Hé, Cath, lui demandai-je en regardant un arbre. Elle en tenait un, mais avait décidé de le laisser tomber.
— Ouais ?
— Euh... Kian a-t-il déjà été marié ou fiancé ?
— Pshh, non, Même parler de mariage le dérange, à tel point que taquiner à ce sujet n'est vraiment pas drôle.
— Oh... alors...
— Il n'a jamais été marié, fiancé ou quoi que ce soit d'autre, expliqua t'elle. Tu n'en as jamais parlé, tu ne devrais pas en parler, si tu avais l'intention de lui demander, Aria, ne le fais pas, il serait plus irrité que d'habitude.

J'acquiesçai en tirant sur un autre arbre. Je le brandis pour cacher mon visage rougi. Je reniflai, à cause du froid, mais je souriais légèrement. Je me sentais chaude à l'intérieur, mais mon estomac était dans un désordre flou. Kian n'avait jamais parlé de se marier. Il n'avait jamais été dans une relation où il voulait se marier.

J'étais extrêmement excitée en sachant qu'il avait montré un certain intérêt pour un futur possible.
— Pourquoi déteste-t-il Noël ? demandai-je. J'aime cet arbre.

Elle laissa tomber son arbre et rebondit près de moi, examinant l'arbre que je tenais.
— Il a l'air sympa, je suppose que c'est celui-là qui convient le mieux . Et, Kian et Noël c'est une grande histoire d'amour tu sais...
— Ouais, tout le monde ne doit pas aimer Noël, non ?
— Je pense que pour Kian, c'est juste une combinaison de choses : le stress des vacances, le fait que ses parents divorcés le stressaient quand il était plus jeune... et puis son anniversaire aussi, je pense que cela ne fait qu'ajouter...
— C'est son anniversaire ?
— Oui, tu ne le savais pas ?
— Non ! m'écriai-je. Oh merde, je viens de me réveiller et je commençais déjà à penser à Noël...
— Ne t'inquiète pas, dit t'elle avec un clin d'œil. Tout ira bien. Elle me tapota l'épaule. Si tu as besoin d'aide pour réserver un endroit de rêve, fais-le moi savoir, de nombreux endroits se remplissent rapidement.
— Je vais faire des recherches, je trouverai rapidement un endroit, je sais que je peux le faire ! gémissais-je. Je commençais à paniquer maintenant. Je ne pouvais pas laisser l'anniversaire de Kian passer inaperçu. Je devais m'assurer que tout serait parfait. Je devais m'assurer de pouvoir l'emmener quelque part de sympa.
— Aria.

Je respirai profondément, mon esprit s'emballant. Je relevai les yeux vers Cath et elle frotta mon épaule avec sa main ferme. Elle sourit doucement malgré la pression qu'elle exerçait.
— Tu as encore beaucoup de temps pour y penser, dit-elle. Et quoi que tu décides de faire, ce sera parfait, donc ne te tracasse pas trop. Il aimera tout ce que tu feras. Prends les choses une à la fois, allons chercher cet arbre et achetons de nouvelles décorations. Les miens finissent toujours par se casser, donc je suis toujours en train d'en acheter de nouveaux.
Elle et moi traînâmes l'arbre dans l'appartement de Kian. J'appris qu'elle avait une clé de secours, non seulement chez Kian, mais aussi chez Johann, Dae-ho et Victoria. Kian, lui, était en train de déjeuner. Je laissai les sacs de décoration près de la porte et de l'arbre, puis je me précipitai vers lui. Je l'embrassai sur la joue et il me donna un coup de coude.
— Bienvenue, chérie.
— Salut Kian, aller viens nous aider avec l'arbre ! appela Cath.
— ReSalut à toi aussi, la folle, répliqua-t-il sans bouger. Je passai mes bras autour de sa taille, posant ma tête sur son épaule. Assieds-toi, je vais préparer une assiette pour Cath. Tu veux aussi manger ?
— J'en prendrai un peu, s'il te plaît, Ariaaaaaaa !
— Oh ! Je le lâchai pour l'aider à installer l'arbre. Une fois qu'il fut dans son support, Kian avait dressé la table et préparé nos assiettes. Des crevettes grillées sur un lit de pâtes blanches, accompagnées de vin et pour moi du lait à la banane, comme d'habitude.

Elle grimaça en mangeant.
— Mec, je suis tellement jalouse de ta cuisine, tu dois m'apprendre ou sinon à Donovan.
— De préférence à Donovan, dit-il en sirotant son vin. Je pense qu'il serait moins dangereux en cuisine.
— C'est ton mari ? demandai-je. Elle hocha joyeusement la tête.
— Oui, et aucun de nous deux ne sait vraiment cuisiner, il s'y met un peu, mais ce n'est pas du tout ce que fait Kian. Nous sortons toujours manger, alors manger un repas fait maison est vraiment agréable. Tu as beaucoup de chance, Aria.
Je rougis et fourrai encore plus de pâtes dans ma bouche.
Après avoir mangé, Cath décida de partir, me confiant les décorations de l'arbre. Kian se prélassait sur le canapé pendant que je sortais les boîtes des sacs.
— Elle ne peut vraiment pas résister aux décorations de Noël, chaque année c'est la même chose, commenta-t-il.

Je poussai la peluche blanche d'ours, et l'accrocha aux branches de l'arbre. Un sourire étira mes lèvres. J'avais suggéré cela, pensant que cela ajouterait une touche agréable avec les décorations. Kian tenait l'une des boîtes, contenant des boules en verre peintes en bleu et blanc, parsemées de paillettes d'argent. — Je sais que le rouge et le vert sont des couleurs traditionnelles, mais... le bleu semble plus adapté à toi. Nous avons aussi des lumières bleues et blanches.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Je plaçai quelques-uns des ornements bleus sur l'arbre et m'agenouillai pour en prendre d'autres.
— Aria, grogna-t-il, en rampant sur le canapé. Tu as dit que tu avais des lumières, mets-les d'abord.

Il fouilla dans les sacs jusqu'à ce qu'il trouve la boîte de lumières. Il utilisa plus de lumières blanches que de bleues, les disposant soigneusement sur les branches. Puis, il prit une boîte de décoration et commença à les accrocher.
Je le suivis, ajoutant des boules argentées avec un large sourire.
— Je n'ai pas besoin d'aider, je sais que décorer les arbres n'est pas vraiment ton truc...
— Je veux t'aider, ce n'est pas si grave.

Une semaine plus tard, j'ai entraîné Ava et Elyo pour trouver un arbre pour notre maison. C'était le même processus de choisir et de rejeter les arbres jusqu'à ce que nous en trouvions un qui nous plaisait vraiment. Cette fois, il pleuvait quand nous sommes sortis. Les arbres étaient trempés et à la fin de notre expédition, nos doigts étaient engourdis et froids.

Nous avons ramené l'arbre à l'intérieur et l'avons mis dans son support. Mais avant de sortir les décorations de Noël du grenier, Elyo nous a préparé du chocolat chaud. Puis, nous nous sommes blottis sur le canapé, moi serrée entre eux, une couverture sur nos épaules.

— Pourquoi avons-nous choisi une journée si froide ? frissonnai-je.
— Parce que tu ne nous aurais pas laissé dormir tant que nous n'aurions pas trouvé un arbre, dit Ava. Elle se blottit dans son écharpe après une gorgée de chocolat chaud.
— Oh oui... Je ne pensais pas qu'il pleuvrait quand même !
— Tout va bien, taquina Elyo. Tu devras juste aller dans le grenier chercher les boîtes cette année.
Je fis une grimace et laissai ma tête tomber contre le canapé. — Ahh... bon sang...
— Oh, autre chose, la fête de Noël organisée au travail ! ajouta Elyo. Ava leva un sourcil, mais elle ne sortit jamais de son écharpe.
— Et à ce sujet ? demandai-je.
— D'abord, ça se passera le 23, tu le sais, Aria, parce que je suis sûr que tu prévois quelque chose avec Kian à un moment donné, et puis nous avons décidé de faire un secret santa, et on m'a confié la responsabilité, dit t'il. Nous avons décidé d'inclure Océane, même si elle ne travaille plus avec nous, nous la considérons toujours comme faisant partie de notre famille policière.
— Je pense que c'est une bonne idée, murmurai-je à travers la couverture et l'écharpe. Comment se passera l'échange de nom ?
— On le fera lundi au travail, je passerai au bar demain pour laisser Océane prendre un nom, ainsi elle ne se retrouvera pas avec elle-même.
— Tu es si gentil, dis-je. Il me donna un coup de coude assez fort pour me faire gigoter.
— Tu ne peux pas dire qui a qui, c'est un secret, dit-il. Et le budget est de vingt dollars... Oh, Malo pensait aussi offrir quelque chose au patron, alors toutes les idées sont les bienvenues.
— Nous devrions lui faire une cravate, répliqua Ava d'un ton neutre.
— Qu'est-ce que tu racontes ? Elle haussa les épaules.
— Elyo a demandé des idées, j'ai contribué.

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