21.

With Me - Sum 41

Avant qu'il ne puisse se prononcer de quelconque façon, je partis en courant en bas. Arrivée à la porte d'entrée, je l'entendais m'appeler.

- Andréa, attend! criait-il.

- J'y ai cru. J'ai cru en ton amour. T'as réussi à me briser, t'es content? hurlais-je avant de me retourner et de partir chez moi en courant.

Je ne voyais rien de ce qui se trouvait devant moi mes larmes me cachaient tout. En arrivant, ma mère était encore levée. Je me jetais dans ses bras.

- Tu avais raison, pleurais-je dans son cou.

Elle ne dit rien et me serrait dans ses bras en frottant sa main dans mon dos.

Comment j'ai pu y croire? Je suis vraiment idiote. Je ne peux pas intéresser ce garçon. C'était trop beau pour être vrai. Mes larmes brulaient sur mes joues, la sensation était horrible mais pas autant que celle qui se trouvait dans mon coeur. Je n'étais qu'une cible depuis le début, il se moquait de moi. Je lui avais dédié mon coeur, ma vie et il l'a piétiné misérablement. Je sentais mon téléphone sonner des millions de fois. Je le pris dans mes mains et le lançait par terre, je n'ai même pas besoin de ça. Ça m'est complètement inutile. Ma mère ne m'en voulu même pas pour ça. Une fois que je l'ai lâché elle bailla et partie se coucher, me laissant seule à ma demande.

Je m'assis sur le rebord de la fenêtre dans le salon. La lune brillait doucement et les nuages la cachait un peu. Aucune étoile n'apparût dans le ciel. Je mis mes jambes sur le rebord aussi et accotais mon front dans la vitre. Je pleurais discrètement, complètement anéantie par ce qui s'était passé. Le pire? Ne pas avoir d'épaule pour pleurer. J'eus un horrible mal de tête, une migraine. Je me sens perdue, seule, abandonnée. La chance ne va qu'aux autres. La vie n'est pas un rêve ce sont des cauchemars l'un à la suite de l'autre, il faut seulement savoir comment les traverser.

J'espérais le voir arriver, l'entendre dire qu'il m'aimait, qu'il me donne la pire des excuses mais qu'à la fin tout redevienne comme avant. La vie est parfaite quand on est avec lui mais tout n'était que mensonge et trahison.

Je me décidais à descendre dans ma chambre. Je séchais mais larmes mais elle réapparurent aussitôt que je vis l'un de ses chandails dans un coin de ma chambre. Je le pris, le serrais dans mes bras.

J'ai aimé ce garçon de tout mon coeur. Plus que n'importe qui sur cette planète. Je fermais mes yeux et sentis le chandail. Je le jetais par terre et mis quelque chose d'autre. Je remontais en haut, mettais mes bottes et partie dehors, histoire de prendre l'air.

[ PDV Luke ]

- Merde, merde, merde, MERDE! répétais-je en marchant dans la rue.

J'étais en colère contre moi-même. Je suis con, imbécile, idiot, taré, dérangé, amoureux de la femme parfaite que je viens de faire partir. Le pire, c'est que j'ai cru Amber. «Embrasse-moi et je te laisserai tranquille.» En même temps je m'étais dit que tromper quelqu'un, c'est quand y'a des sentiments avec et il y en avait pas alors bon. Voilà le résultat maintenant. Je suis seul, malheureux, désorienté et perdu dans un brouhaha de remords.

Je bottais tout ce qui se trouvait sur mon chemin, j'ai envie de tout détruire, d'anéantir tout ce qui se tient devant moi. La vie est une merde. J'avais envie de crier à quel point je m'en voulais, à quel point je veux la ravoir pour moi. Je marchais la tête basse et très rapidement. J'heurtais l'épaule de quelqu'un. Mais qui se promène dehors à cette heure?

- Je suis désolé-

C'est à ce moment que je vis son visage, rempli de larmes, les joues rouges et son mascara avait coulé. C'est moi qui avait provoqué ça. Mon coeur chavirait, le seul fait de la voir comme ça me rendait sans dessus-dessous. Elle continuait à marcher rapidement mais je pris son poignet.

- Andréa, je n'ai pas voulu que ça arrive! criais-je en espérant qu'elle comprendrait.

- Comment t'as pu... soufflait-elle en baissant la tête.

- Je peux tout t'expliquer, dis-je sincèrement.

- Non! criait-elle avant de secouer son poignet pour que je la lâche.

Je la laissais partir ne voulant pas la blesser encore plus qu'elle l'était. Ça me brisait le coeur autant que ça brisait le sien. Je détournais mon regard et partis chez moi en courant, ne voulant plus faire face à personne.

[ PDV Andréa ]

Je continuais de marcher, emmitouflée dans mon manteau et mon foulard. J'essayais d'empêcher mes larmes de couler mais c'était maintenant impossible. Elles gelaient avec la nouvelle température qui s'était installée.

Je fermais les yeux un instant et respirais l'air dehors. Je vis un banc plus loin dans un parc et m'assis dessus. Je suis fatiguée, j'ai envie de dormir mais je sais que même si j'essayais, je vais en être incapable.

Je ramenais mes jambes vers ma poitrine et entourais mes bras autour de mes genoux. Mes sentiments me faisaient mal, j'avais seulement envie de disparaître et de ne plus rien ressentir jusqu'à la fin de mes jours. La douleur était intense et incontrôlable. Mon coeur fendait en mille morceaux, ma confiance était partie. Je me demandais seulement comment il a pu me faire ça.

Une personne me coupait de mes pensées en s'asseyant à côté de moi.

- Hey ça va? demandait la voix à côté de moi.

Je relevais la tête et vis Calum. Le sourire qu'il portait habituellement avait disparu. J'hochais la tête en réponse. J'avoue que je suis un peu étonnée qu'il soit venu ou même le simple fait qu'il ait réussi à me trouver.

- Tu veux en parler?

Je fis un signe négatif de la tête, n'étant pas capable de prononcer quoi que ce soit en ce moment. J'étouffais un sanglot et le pris dans mes bras, c'est le seul réconfort que je peux avoir en ce moment et je vais en profiter tant qu'il est là. Je pleurais dans le creux de son épaule, libérant tout ce que j'avais. Mon rythme cardiaque augmentait tout à coup, une crise de panique. Calum l'avait remarqué.

- Andréa, calme-toi. Je suis avec toi. Je suis là pour toi Andréa, disait-il paniqué en essayant de me calmer.

Ces mots ne firent que me rappeler les paroles de Luke. Il me les disaient quand je faisais l'une de ces crises. Je déteste à avoir à les faire, surtout devant quelqu'un. C'est affreux devoir montrer ses mauvais cotés à une personne qui ne les connait pas. Je réussis à me calmer tranquillement.

- C'est bien, calme-toi, murmurait-il en frottant dans mon dos.

- Désolée que tu doives supporter ça en ce moment.

- Une fille en peine d'amour mérite tout le réconfort possible Andréa, soufflait-il.

Je relevais ma tête et lui souris faiblement. Ce qu'il venait de dire est vraiment très mignon, c'était réconfortant et c'est ce que j'avais de besoin en ce moment.

[-]

Je me levais paresseusement après ces dix courtes minutes de sommeil. Depuis hier, j'avais le moral à zéro et je crois que les personnes pouvaient le comprendre. J'étais seule maintenant. C'est moi contre le monde. Tout autour de moi semblait s'écrouler. Je vois tout en noir depuis la mauvaise nuit que j'ai passée hier.

Je me regardais devant le miroir et tout de moi semblait détruit, effacé et manqué. Je ne veux rien faire, la vie est injuste. J'avais de larges poches en dessous de yeux, ils étaient rouges et boursouflés. J'ouvrais la pharmacie de la salle de bain et jetais tout par terre de frustration. Je donnais des coups de pied et de poing sur le mur jusqu'à ce que j'entende un des os sur mes jointures craquer.

Il ne manquait plus que ça.

[ PDV Luke ]

Je déteste tout sur cette planète y comprit moi-même. C'est moi le pire dans toute cette histoire. J'en suis la seule et unique cause. Je n'avais pas à aller voir la roche tandis que j'avais le diamant entre les mains. Il a fallu que je fasse le con et que je la laisse me glisser entre les doigts.

Cette fille est tout pour moi. C'est elle qui me permettait de pouvoir rire, sourire à chaque jour, Elle compte plus que n'importe quoi sur cette planète. Je suis la plus horrible des personnes sur la Terre entière. J'ai réussis à blesser complètement une personne qui ne le méritait aucunement. Je ne tolérais pas le fait de me regarder dans le miroir, j'ai honte.

Ma chambre me rappelait tout d'elle. Je trouvais des choses qui lui appartenait un peu partout, un bracelet, un chandail et d'autres trucs. Je donnais un coup de pied dans mon bureau de travail. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je sois si con? Je frappais tout ce que je voyais dans la chambre. Je cognais dans le miroir avec mon poing, lui causant de se briser en mille morceaux. Mon poing saignait mais c'était le dernier de mes problèmes en ce moment. Je ne pouvais pas oublier la douleur que les coupures me procuraient sur les jointures.

- Qu'est-ce qui s'est passé ici! criait ma mère en entrant dans ma chambre.

Il ne manquait plus que ça.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top