chapitre 5 : prendre le dessus
Nous sommes tellement entremêlés, que je parviens tout juste à tendre le bras pour fermer la porte de ma chambre derrière nous. Les mains de Rip qui me glissent le long de mes hanches m'injectent sans cesse plus d'adrénaline dans les veines. Un désir tellement violent s'empare de moi que j'en viens à mordre sa lèvre inférieure et le goût métallique du sang m'envahit la bouche. Je n'y peux rien, son grognement qui en suit, me transporte sur un autre plan. Je veux qu'il me ressente, que je tienne ma parole d'une nuit inoubliable... Que même le lendemain, quand il se lèvera, quand il se regardera dans un miroir, il en aurait encore les frissons de désir.
Parce que c'est mon seul et unique but dans la vie...
Être inoubliable.
Que ce soit dans mon métier ou au lit...
Partout.
Je calme notre baiser qui devient trop fiévreux, en lui saisissant ses joues un peu mal rasées. Nos langues cessent de s'entremêler et je profite de ce bref moment de calme pour faire glisser mes doigts jusqu'à ses poignets aux veines saillantes.
— Pas si vite.
Je le tire jusqu'au lit au centre de la pièce et le fait asseoir sur la bordure. Peut-être un peu trop violemment, car sous son poids, les ressorts commencent à grincer.
— Déshabille-toi.
Il hésite un peu, mais une fois que je pose mes mains sur ses genoux pour me pencher sur ses lèvres, il retrouve vite ses esprits. Je me sépare néanmoins de lui lorsque je sens que nos langues commencent à nouveau à frayer leurs chemins à travers nos dents.
Il ne m'aura pas si facilement.
Dans un déhanché des plus sensuels, j'enjambe les trois mille affaires qui débordent de ma valise et qui jonchent le sol pour venir fouiller dedans. J'en balance encore d'autres trucs, tout en faisant attention à mon équipement de photographie et quand je tombe enfin sur l'objet de ma convoitise, je me relève. Rip, qui était en train de défaire la boucle de sa ceinture, le bout de ses cheveux encore trempés du jacuzzi, redresse la tête vers moi.
— Tu es flic ?
— Non. Juste une amante passionnée.
Je file fermer les rideaux dont le tissu moisi manque de peu de rester dans mes mains. La seule lumière encore présente dans la chambre, c'est celle de la lampe de la table de chevet à côté du grand lit grinçant, ainsi que les faibles rayons de lune qui transpercent ma fenêtre.
Une parfaite combinaison pour une ambiance tamisée... Et pour une exaltante nuit de passion.
D'un pas lent je rejoins Rip. Je repose mes mains sur son torse à présent nu et fait glisser mes doigts sur sa peau légèrement recouverte de cicatrices. Une jambe après l'autre, je m'assois à califourchon sur lui et enroule mes bras autour de son cou, mes lèvres cherchant les siennes. À nouveau, il remonte son étreinte le long de mes hanches, mais cette fois-ci, ses mains puissantes en quête de ma poitrine, s'infiltrent à l'intérieur de mon débardeur. Il décroche mon soutien-gorge à la lenteur de nos baisers et j'y prends du plaisir. Mes mains dans sa barbe légèrement touffue, sur son port de cou aux veines saillantes d'adrénaline, son bassin qui répond avec hardeur aux mouvements du mien... Cet homme me rend dingue et je dois me faire violence pour ne pas tout simplement passer à l'acte.
Ça m'arrive rarement, pourtant...
D'accorder de l'importance dans un acte... Normalement, si j'ai envie d'en finir, je le fais... Mais là, non.
Frustrée, je plante mes ongles dans la chair de son dos et il étouffe un grognement rauque dans le creux de mon épaule dénudée. Il me débarrasse très vite de mon haut, me fait relever pour que j'en fasse de même de mon short, mais c'est d'un coup de mains que j'empêche ses pouces de m'enlever mon tanga. Je la plaque sur son sternum et le balance à plat sur le dos. À présent allongé sur les draps aux motifs fleurs délavées, il tente bien de se relever, sauf qu'une nouvelle fois, je viens le chevaucher. Je rejette aussi ses mains qui empoignent fermement mes fesses et les ramène au-dessus de sa tête tout en reprenant mon objet de plaisir. Mes menottes. Je compte le rendre dingue jusqu'au bout...
Dans un geste habile, je l'attache au barreaux métalliques de l'en-tête de lit et m'assois pile sur ses hanches. De ses abdominaux gonflés jusqu'à la bordure de son caleçon, je fais parcourir le bout de ma langue ce qui fait parsemer sa peau de chair de poule. Il tente plusieurs fois de ramener ses mains à ma tête pour faire approfondir cette sensation que je lui procure, mais tout ce qu'il parvient, c'est à faire cliqueter les menottes. La satisfaction ne fait que pousser en moi et je m'en mords la lèvre. Une sensation de bête sauvage qui me donne envie de lui arracher son caleçon à coup de dents.
Je le veux.
Je le veux.
Je le veux.
OK. On ne va plus jouer trop longtemps, en fin de compte, c'est décidé... Et puis il y aura tout le temps pour ça, durant la nuit... Ni lui, ni moi, allons tenir très longtemps. Sa massive érection contre ma fente humide me l'indique bien. Mon tanga vole autant que son caleçon et après lui avoir enfilé le préservatif, dans un mouvement de hanche, il me rentre dedans. On gémit tous les deux en même temps et je me laisse savourer. Mes mains sur ses abdos, mes genoux enfermant ses deux jambes, on reste un moment ainsi, savourent l'essence l'un de l'autre. Je cambre mon dos alors que je me penche sur ses lèvres légèrement entre-ouvertes et l'embrasse. D'abord tendrement, aussi tendre que j'ai la nette impression que nos bouches s'électro choquent. Puis, au fur et à mesure que ses coups de reins deviennent de plus en plus rythmés, nos langues prennent le relai. Je mène la danse, avec des petits cercles de bassin, afin d'approfondir la sensation pour chacun de nous.
Et alors que son membre me percute le summum de mon plaisir, quelque chose d'absolument incroyable se produit.
Il n'y a plus que lui, plus que moi...
Et rien d'autre. Absolument rien.
Plus aucun problème, plus de passé, plus de futur...
Juste nous deux, figé dans cette chambre aux lueurs tamisées.
Et du plaisir à l'infini.
Rien que ça, me force à le décrocher plus vite que je ne le pensais. Une fois à nouveau libre, il m'attrape directement par la hanche et me retourne sur le lit. À présent dominant, il plaque une main sur mon dos et tout en accélérant de plus en plus son rythme, il m'essuie les cheveux de son autre main. Mes esprits commencent à de plus en plus s'embrumer et j'essaye de me focaliser sur la lampe de la table de chevet, pour ne pas perdre pied. Plus il me pénètre, plus ses mains viennent se glisser sur la courbe de mes fesses pour les attraper de ses doigts généreux. J'étouffe mes gémissements, que dis-je, mes cris d'euphorie dans mon oreiller miteux... Putain, je n'ai jamais ressenti un tel frisson de toute ma vie ! J'essaye de m'agripper au matelas, mais voyant ça, Rip, m'en arrache les mains et me les coince dans mon dos suintant de transpiration.
Je n'autorise que très peu de fois à prendre autant de dominance sur moi...
Aux lits comme aux manifestations, je veux être celle qui a le pouvoir...
Mais ce que c'est bon, putain !
Des larmes sillonnant le creux de mes yeux, j'en mords mes lèvres jusqu'au sang. Il se baisse à nouveau vers moi, sans pour autant se délaisser de son acharnement et fait parcourir le bout de ses lèvres gorgées de désir sur mes joues. Nos langues se cherchent, jouent, puis quand on s'embrasse, on retombe sur le côté.
L'orgasme est proche, putain, trop proche... Lui comme moi, on essaye de le repousser. Il faut profiter jusqu'aux maximes de ce désir charnel qui nous consomme comme des charbons ardents ! Cependant, les fourmillements que je sens dans son dos alors que nos corps ne font plus qu'un, m'indique que ça ne va pas tarder.
Une harmonie parfaite.
Un match à cent pour cent. Son corps puissant qui m'écrase, ses muscles saillants contre les miens qui ne font que se resserrer, nos gémissements de plaisir... Tout me rends dingue. J'atteins un stade de folie absolument titanesque.
Et quand nos deux orgasmes se déclenchent en même temps, que nos doigts s'entremêlent à nous en arracher les tendons, que notre transpiration coule de nos fronts...
Je sais que cette fin, n'est que le début.
Et alors que je devrais être au summum du bonheur...
Ce n'est que la peur qui m'envahit.
Rip s'écroule à mes côtés, essoufflé, et tout en passant sa main dans ses cheveux complètement trempés par l'effort, il grogne.
— Putain...
Ouais.
Putain.
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Hellaaaaw, j'espère que vous allez bien ? 💜💜
Nouveau chapitre aujourd'hui ! Première folle nuit entre Rip et Sam (et ça ne fait que commenceeeeeeeeer 🤭🤭), qu'est-ce que vous en avez pensé, dites-moi tout ?
À demain pour la suite 😎
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