chapitre 32 : des funérailles embrasées

La télévision bourdonne, tandis que je me laisse balancer sur le petit fauteuil grinçant qui lui fait face. Mes jambes ramenées à ma poitrine, le regard rivé sur les mauvais pixels de l'écran, j'essaye d'ignorer ce qui est en train de se passer.

Surtout ne pas regarder Rip, dans l'embrasure de la porte de la salle de bains, perché au-dessus du lavabo, occupé à se dépeindre du sang des hommes qu'il a tué.

Qu'il a tué.

T-u-é.

Il y en a même sur l'écran de la télévision.

- Hey.

Je manque de sursauter quand Rip s'annonce, en face de moi, couvrant l'écran trempé de son corps. Il s'est changé, s'est débarbouillé... Mais il y a toujours une toute petite goutte de sang sur le renflement de sa clavicule où son t-shirt est mal mis. Je le lui indique et il s'empresse de le frotter avant de s'agenouiller en face de moi.

- Je ne te demande rien, encore une fois. Tu as encore le temps de partir.

- Non.

- "Non" ? Tu ne veux même pas y réfléchir ?

- Non.

Il souffle en passant une main nerveuse dans sa nuque et finit par se relever. Il me tend une main pour m'aider, mais je l'ignore et me débrouille très bien toute seule. Je me tourne vers la pièce dont la moquette est complètement tâchée de sang et souffle.

- Je crois qu'il faut qu'on commence par... Par nettoyer ça... Non ?

- Je m'en occupe.

- Et je vais te regarder nettoyer du sang sur le sol ? Wow. Comme c'est romantique.

- Sam, arrête.

- Là, maintenant... Je veux juste que tu la fermes et que tu me laisses t'aider. Parce qu'au plus que tu parles, au plus je risque de péter un câble.

Ses épaules s'affaissent lourdement et il ouvre plusieurs fois la bouche pour répliquer. Sauf qu'il s'abstient.

Bien.

***

Est-ce que mes mains sont assez propre ? J'ai beau les laver, mais je ressens toujours quelque chose de visqueux et de chaud me couler le long des doigts et des bras.

Assise aux côtés de Rip qui conduit nerveusement ma voiture sur la route plongée dans la nuit, je n'arrête pas de frotter mes mains sur mon jean. Je frotte et frotte encore, même si d'ici peu, il ne restera de ma peau que des cendres.

Rip est silencieux. Tout comme moi. Je n'ai rien à dire, après tout... Parce que je ne peux pas. On ne peut pas reprendre une conversation normale suite à ce que j'ai vu... Tout ce qui me hante, c'est ces yeux vitreux qui m'ont fait face, lorsque j'ai roulé l'un des corps pour aider Rip à les cacher dans le tapis.

On doit au motel un gros tapis. S'ils le veulent, ils pourront venir le chercher dans le désert. Avec deux corps en prime.

- Je crois qu'on est suffisamment loin.

La voix de Rip tranche la nuit comme un couteau et me fait presque sursauter. Mes mains se figent sur mes cuisses et je tourne la tête vers une vaste étendue de crevasses qui s'offrent à nous. Tandis qu'il gare la voiture dans une petite allée abandonnée, surmontée par plusieurs grands murs de roche rouge, je me redresse et manque de peu de sortir de la voiture avant même qu'il ne s'arrête.

Je veux en finir, bordel... Je veux juste aller me coucher, aplatir un oreiller sur ma tête et prétendre que rien de tout ça s'est un jour passé. Fumer autant de cigarettes que mes poumons s'écroulent, boire autant que mon foie rende l'âme... Je ne veux pas du tout être ici.

Une brise nocturne vient balayer le gilet de mes épaules et je n'ai même plus la force de le remettre sur mes épaules. On file à l'arrière de mon pick-up et Rip me demande en saisissant les deux pelles qui s'y trouvent.

- Rappelle-moi pourquoi une photographe se trimbale avec ça, dans son coffre ?

- C'était la voiture de mon père, je te l'ai dit.

- Et ?

- Et estime-toi heureux que mon père était rancher et que c'est ce qui te sauve la mise, aujourd'hui.

J'en prends une mais Rip se pointe en face de moi en m'arrêtant du plat de sa main.

- Reste ici, je ferais le reste.

- Putain, c'est à croire que ton disque est rayé !

- Tu montes la garde.

- Ah... Au cas où quelqu'un passe, c'est ça ? Rip, on est...

- En plein milieu du désert, ouais, je sais, c'est dingue on arrête pas de répéter ça, comme si ça faisait la différence.

Je souffle en posant mes mains sur mes hanches.

- Tu crois que je n'aurais pas assez de forces ? Tu m'insultes de faible ?

- Tu restes ici, un point, c'est tout.

- Ah oui ?

***

Entre deux crevasses, nous trouvons un sol assez modulable. Ma pelle sur l'épaule, assise sur un rocher, je regarde Rip ficeler le corps du plus grand paramilitaire. Nerveusement, je noue mes cheveux dans une queue de cheval haute et les boucles viennent retomber dans mon dos. Putain, si mon père me voyait... Parmi tous les aspects d'avenir qu'il avait prévu pour moi, celui-là était de loin le dernier sur la liste...

Rip semble expert dans ses gestes. Pas un essoufflement, pas un tremblement de mains... Il est aussi stable qu'un chirurgien le serait sur une table d'opération.

- Rip ?

- Quoi ?

- Pourquoi pas l'autre ?

L'ancien militaire se redresse et s'essuie le front dont suinte la sueur.

- Parce que j'aurais besoin de lui, après.

- Pourquoi tu as besoin d'un corps, Rip ?

- Me protéger.

Je ne comprends vraiment rien. Je tente de déglutir la grosse boule qui me noue la gorge, mais rien à faire...

Elle sera là, le restant de ma vie.

- Viens, on devrait commencer.

Il plante un coup sec dans le sol poussiéreux et creuse. Quand je vois à quel point ses muscles roulent sous la force, je sais que je ne vais pas vraiment être d'une aide spécifique. Je me rapproche doucement en traînant ma pelle derrière moi qui retente contre les petits graviers et m'approche du rebord qu'il trace.

- Combien ?

- Hein ?

- Combien de fois tu as dû faire ça ?

Rip ne s'arrête pas pour autant et alors que les mèches fines de ses cheveux tombent dans ses yeux, faisant égoutter la sueur sur le sol, il grogne :

- Je sais pas, je n'ai pas compté.

- Tu mens, tu as compté.

Il s'arrête en s'appuyant sur la pelle et plisse les yeux.

- Ouais, mais qu'est-ce que ça peut bien te faire ? En quoi ça changerait quoi que ce soit qu'on fait ici ?

- Tu as raison, absolument rien.

Il reprend son travail acharné, mais je poursuis :

- Mais je serais probablement à le savoir à qui tu peux partager ça.

- Et pourquoi tu veux que je te partage ça ?

- Parce que ça pourrait te faire du bien ? Enterrer la hache de guerre.

- Si tu veux m'aider à enterrer quoi que ce soit, dépêche-toi d'arquer tes petits bras et de ne pas juste rester plantée là. Tu n'es pas psy, Sam. C'est bon.

Je plante ma pelle dans le sol rocheux et tente de soulever ce que je peux du peu de force qui me reste. Mes muscles sont restés paralysés et à chaque fois que je cligne les paupières, je ne vois que la mort. Alors peu importe si mes yeux brûlent... J'essaye d'éviter de les fermer.

Creuser s'avère être encore plus complexe que je ne le pensais. En temps normal, faire un trou n'est pas aussi facile qu'on ne le pense, mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'on ralentit. Le rebord nous arrive à peine à mi-mollet, mais je commence déjà à voir trouble. Et comme si ça n'était pas assez, la lune part se cacher derrière l'une des parois rocheuses, plongeant la crevasse dans l'obscurité presque absolue. Mes doigts ripent sur le bois de la pelle et font gonfler mes cloques. Je suis obligée de me mordre les lèvres pour ne pas couiner. Pendant un instant, ma concentration se dérobe sur le côté de Rip qui devient plus profond que le mien et il n'aura fallu que de ça pour que je ne me rende pas compte que quelque chose s'égoutte sur moi. C'est le bref halo en retrait du dernier rayon de lune qui me fait réaliser que ce qui s'étale sur moi, c'est un épais, visqueux et froid liquide pourpre.

Je sursaute si violemment que j'en sors de la tombe qu'on creuse.

- Quoi ? Quoi ?

- Putain de merde, mais ce n'est pas vrai !

À la limite de l'hystérie, je retire mon gilet et m'essuie le sang du corps. Un caillou a dû faire un trou dans le sac si précieusement emballé autour du cadavre et faire égoutter de la cervelle à mes côtés. Tout ce que fait mon gilet, c'est juste l'étaler et malgré moi, les larmes coulent de mes yeux. Rip sort du trou et s'avance pour m'aider, mais je fais un violent pas en arrière en gémissant, le cœur battant comme il n'a jamais battu auparavant.

- Non, non, reste là où tu es !

- Sam, je veux juste t'aider.

- M'aider ? M'aider ?! Mais putain, tu te fous de moi ?!

- Je t'avais dit de rester dans la voiture. Seulement tu n'as pas voulu écouter.

Il se fout vraiment de moi.

- Putain, mais Rip ! Tu es sérieux ? Tu... Tu me blâmes pour essayer de t'aider.

- Encore une fois : je ne t'ai rien demandé. Tu aurais pu te casser, putain.

- Oh, c'est donc ça, hein ? Encore une fois tu me considères comme une salle pourrie gâtée qui ne sait soulever que son sac à main ? Une jolie petite blonde qui ne fait que se mettre à quatre pattes pour ton bon putain de plaisir ? Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?! Putain !

Rip souffle en s'appuyant contre un rocher, mais je ne suis pas prête à arrêter. Si j'arrête, je m'entendrais penser... Et je ne veux pas que ça arrive, même pas une seule fraction de seconde.

- Alors oui, pardon si je pète un câble si le sang d'un... D'un foutu cadavre, coule sur moi ! Je n'ai pas ton expérience en la matière, que Dieu me maudisse pour ça ! Et si tu considères des larmes comme un signe de faiblesse, bah putain, va te faire soigner ! Espèce de malade !

Je m'écrase au sol enfonçant ma tête dans les paumes de mes mains et me frotte autant le visage que je peux. Mes larmes se mêlent au sang et mes tremblements redoublent. Je ne suis même pas capable de respirer normalement. Mes poumons semblent s'entrechoquer comme deux cloches et très vite, les migraines du manque d'air me vrillent les méninges.

Allez Sam, comme quand tu étais petite... Concentre-toi sur les petites choses... Sable rouge, roche effritée, ciel étoilé...

Et un cadavre sanguinolent.

- Cinquante-huit.

La voix morne et étrangement calme de Rip manque de me faire sursauter.

Il s'agenouille en face de moi et après avoir étouffé un sanglot, je réplique.

- Quoi ?

- Tu m'as demandé combien. Je te réponds. Cinquante-huit.

Mon souffle redevient petit à petit plus calme. Il tend sa main pour essuyer mes cheveux blonds trempés de sueur et me déblaie la nuque. L'air froid vient calmer mes spasmes et ce n'est qu'une fois que c'est le cas qu'il poursuit :

- J'ai compté au moins cinq personnes avant que je ne réalise que ce que je faisais, ce n'était pas pour ma patrie. Je portais l'uniforme, les armes... J'étais payé comme tel, mais... derrière le papier, les écrans, les personnes que j'éliminais étaient soit des opposants aux groupes paramilitaires comme le nôtre ou juste des témoins indésirables.

Il se relève un instant et je le regarde prendre un sac qu'il a pris du motel. Quand il revient, il en ressort une bouteille d'eau complètement défoncée seulement remplie au quart. Il reprend mon gilet qui traîne parmi les décombres rocheux et m'applique le tissu trempé sur ma peau tâchée.

- Ma dernière victime... Je l'ai abattu d'une balle dans le crâne. La mission était censée être simple, rapide... Et c'était le cas. Puis... Je me souviens de m'être retourné et j'ai vu une photo posée sur le petit meuble à côté de la porte. Le gars que je venais de buter était... Un simple père de famille célibataire. Il était juste avec sa gamine. Et je me disais... Merde, un mec comme ça, il ne peut pas être un danger pour mon pays, pas vrai ? Et quand je me suis retourné vers le reste de l'appartement, j'ai vu un canapé usé et déchiré, des seaux par terre pour retenir les fuites d'eau, un plancher qui grinçait... Des factures étalées un peu partout sur la table à manger... Juste un homme qui essayait de joindre les deux bouts pour sa fille.

Une fois qu'il finit de me nettoyer, il rejette délicatement mon gilet sur le côté et prend une lourde inspiration pour faire disparaître la brume qui voile ses yeux sombres.

- Alors ouais. J'ai un sacré problème, je le sais et crois-moi, je l'ai très lourdement payé. Et je veux vraiment l'enterrer. Parce que c'est à cause de gens comme lui... Que des gens innocents crèvent.

Il me tend la main pour m'aider à me relever et je la regarde en hésitant. Et au moment où il s'apprête à la retirer, je la prends enfin. Je me redresse et pose un instant mes mains sur son torse pour le retenir.

- J'ai dépassé les bornes, je suis désolée.

- Ce n'est pas vrai. Mais si tu veux, juste reste-là, je vais gérer le restant.

Il s'apprête à se retirer, mais je le rattrape par le bout de son t-shirt afin de le ramener à moi. Mon geste fait coller ses lèvres contre les miennes.

OK, qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Le mec vient de tuer deux hommes, on les enterre ensemble, et en plus il me confesse qu'il a laissé une petite fille orpheline ? Et pourtant, je n'ai jamais eu autant envie de l'embrasser que maintenant. Mes doigts s'accrochent sur le col de son t-shirt et le bruit du vêtement qui se déchire résonne dans la combe.

Quand le baiser prend fin, c'est comme si le monde s'embrase. Le feu brûle et étincelle en mon esprit comme une allumette consumée.

Nos regards se figent l'un dans l'autre et si l'instant ne dure que deux secondes, pour moi, il dure une éternité.

Et puis il fond à nouveau sur ma bouche.

Ses mains viennent soulever ma taille au-dessus du trou et mon dos percute avec violence la paroi rocheuse de la combe, m'arrachant au passage un petit gémissement qui s'étouffe contre ses lèvres. Je tente de faire relever mes mains autour de son cou, mais il me les saisit et me les plaque contre le mur. Il m'embrasse à m'en voler l'oxygène de mes poumons, d'une lenteur tortueuse et hypnotique. Mes yeux se ferment automatiquement et je me laisse bercer par le moment. Si je reste lucide un moment de plus, je pourrais réaliser à quel point je suis devenue folle, que j'ai perdu la raison et qu'il faudrait que j'aille me faire soigner.

Mais c'est ça le truc, à propos de cet homme... Il me pousse constamment à revenir, à rester, à continuer... Je ne le veux pas, je ne le désire pas, j'ai d'ailleurs tellement d'autres choses à faire... Mais je ne peux l'empêcher. Tout est si naturel avec lui... C'est inévitable.

Chaque vêtement semble être une barrière à nos corps qui s'attirent comme des aimants. On n'est plus maître de rien, puisqu'ils décident tous seuls... Ils nous supplient fiévreusement de continuer.

Alors tandis que sous son emprise, ma peau ripe sur la roche, il descend sa bouche le long de mon cou avant de déposer ses lèvres sur le creux fragile de ma gorge. Je m'en mords si violemment la lèvre quand il m'embrasse de nouveau, il grogne sous le goût sanguin.

- Dis-moi ce que tu veux, Sam...

- Toi.

Ma réponse claire et précise, sans aucune once d'hésitation, le fait sourire. J'aimerais réaliser à quel point ça peut sonner stupide, mais à cet instant, j'ai atteint le fond. Le seul moyen de m'en défaire, c'est lui. Il est mon ticket de sortie de l'enfer que je n'arrête pas de vivre, depuis le Minnesota.

Il me soulève en position assise sur l'un des rochers et sans toutefois quitter mes lèvres, il s'empresse de défaire la boucle de sa ceinture. Je fais parcourir la pulpe de mes doigts sur les muscles bandés de ses bras et ce geste rempli de douceur le fait frissonner.

Et soudain, pour la première fois, notre éteinte se fait tendre. Mes bras sont enroulés autour de ses épaules, les siens autour de mes hanches... À la limite du câlin. Quand on réalise ça, notre baiser suit. Le même que l'autre soir, au bar. De la tendresse, de la douceur... De l'affection. Ce n'est pas juste une vulgaire sauterie...

Putain, on fait l'amour.

Je devrais avoir peur, m'enfuir... Après tout, ce ne serait pas la seule raison pourquoi je devrais me tenir à l'écart de lui... Et pourtant, je reste blottie dans ses bras, au fur et à mesure que lui, me défait mon pantalon. Il dénoue le bouton, tire sur la braguette et me retire mon vêtement une fois que j'ai fait sauter mes chaussures.

Tout semble se figer dans le temps.

Le brun de ses cheveux sur lequel luit un unique rayon de lune, son musc rassurant que la transpiration ne cache pas, la force de ses muscles qui roule sous ses moindres faits et gestes, la petite cicatrice en forme de trident qui barre la première phrase une citation de la Bible écrite sur son pectoral droit...

J'espère juste que le Seigneur ne nous voit pas, en ce moment précis... Parce que nous irons directement en enfer, sans même attendre le Jugement Dernier.

Il retire sa hampe de son caleçon et après avoir fait passer deux doigts taquins sur ma vulve afin de me préparer à son entrée, il s'introduit. L'extase est à la porte alors que nous n'avons même pas commencé. Mes mains des deux côtés de son visage, je peux sentir son cœur battre avec frénésie dans le bout de mes doigts. Il pulse au point où je tressaille à l'idée qu'il meurt dans mes bras.

Ne meurs pas Rip... S'il te plaît.

Il n'en a pas l'intention, à en juger sa poigne ferme qui se resserre autour de ma taille. Son premier coup de rein me fait ouvrir la bouche sur le renflement de son épaule et mes dents se resserrent violemment sur sa chair. Il m'envahit de plus en plus et sa peau cède sous mes dents, perlant d'une petite goutte de sang.

Tant mieux. Blessure pour blessure... Et putain, ce qu'il m'a blessé. Je ne pense jamais me remettre des séquelles qu'il a laissé.

Ses mains glissent le long de ma taille, dessinant mes courbes dans une sensualité massacrante, jusqu'à s'arrêter sur l'endroit qui fait unir nos corps. Du bout de sa paume, il entreprend quelques mouvements circulaires qui poussent mon dos à s'arquer et ma tête à se basculer en arrière. Une larme vient couler long de ma joue alors que je me retiens pour ne pas gémir.

Pourquoi se retenir, en fait ?

Il hausse néanmoins l'une de ses mains jusqu'à mon cou et me bascule mes cheveux en arrière, dont l'élastique s'était cassé il n'y a même pas quatre minutes.

Le plaisir qui inonde mes entrailles me brûle de l'intérieur. C'est une sensation comme aucune autre et je m'en délecte comme si c'était la dernière fois...

Je vais mourir. Je vais sérieusement mourir...

Et pourtant j'arrive à trouver la force en moi pour m'agripper à son dos et à murmurer dans le creux de son oreille.

- Encore...

Il ne se fait pas prier et ses coups de reins s'accélèrent. Centimètre par centimètre, il rentre en moi jusqu'à ne laisser plus aucune once de place. Mes nerfs, mes muscles, pulsent autour de sa hampe et se resserrent sur son centre de plaisir, le faisant jurer contre mes lèvres qu'il ne cesse de venir trouver.

- Ne me brise pas, Sam...

- J'en ai pas l'intention.

Nos baisers deviennent aussi fiévreux que nos ébats et très vite, la combe funèbre résonne de notre plaisir partagé. Et alors qu'on approche tous deux de l'extase final, qu'on se consume, ses mains viennent retrouver les miennes. Mes doigts s'écartent pour laisser place aux siennes et quand on atteint les cieux, c'est dans une grande étreinte, qu'on finit. Il presse généreusement ses lèvres contre les miennes et essoufflé, il me chuchote à l'oreille :

- Putain, Sam... Je ne veux vraiment plus te perdre.

Moi non plus.

Bordel.

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Helllllloooo ! Ohlallala désolée du retard, ce chapitre m'a pris plus de temps que prévu !

J'espère qu'il vous a plu parce que ça a ete un vrai plaisir de le faire ! Des sentiments difficile a exploiter, mais hey, là 😂😂😂

À demain pour la suite, j'espère !

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