V- Un Douloureux Passé
Roger venait alors s'asseoir au bord de la piscine de David, suivit par Jessica.
- Ça va ? Demanda le jeune batteur en direction de la jeune femme.
- Oui bien mieux et toi ?
- Ça va aussi. David a une baraque magnifique, non ?
- Elle est magnifique, oui. Tu y étais déjà venu ?
- Nan jamais.
- Je n'ai jamais connu une telle maison, lui expliquait Jessica.
- Ah ouais ? S'étonnait Roger.
- Oui... Mes parents ont perdu la vie alors que j'avais cinq ans dans un accident de voiture un soir que ma grand-mère me gardait.
- Oh désolé, s'excusa le jeune batteur mal à l'aise alors que sans le vouloir il avait posé avec délicatesse sa main droite sur le poignet de Jessica.
- Tu ne le savais pas, tu n'as pas à t'en vouloir, lui répondait la jeune fille en esquissant un sourire.
- C'est sympa, merci, lui répondait le jeune batteur en souriant légèrement à son tour.
- Je t'en prie. Du coup, comment est-ce que tu vivais ?
- Tout d'abord avec ma grand-mère puis à mes douze ans, qu'elle avait des difficultés pour continuer de me garder, de foyers en foyers ou en famille d'accueil jusqu'à mes seize ans et ma nouvelle vie dans ce petit studio avec une colocataire de deux ans plus âgée que moi.
- Ah ! Donc t'étais pas seule ! S'exclamait Roger ravi d'entendre ces mots.
- Ah oui très bonne compagnie qu'une jeune drag-queen, plaisantait-elle.
- Ah oui j'imagine, s'effaçait alors le jeune batteur.
- Oh on s'entend bien, rassures toi. Elle s'appelle Joy, sa mère l'avait abandonnée et son père la refusait.
- Pauvre fille, c'est dégueulasse ça. Oh pardon, j'aurais pas dû dire ça.
Jessica se mit à rire joyeusement, amusée par le regard triste et embêté de Roger.
- Tu as raison, Pauvre Joy...
- Mais toi aussi la vie ne t'as pas gâtée, l'interrompait Roger.
- Oui mais la vie n'est pas faite que de cadeaux tu sais Roger et ce n'est pas contre toi et les garçons que je dis ça.
- Je sais bien t'inquiètes, tu as raison. Ça te dirais qu'on demande à David pour nous absenter un moment ?
- J'adorerais, répondait Jessica en se levant.
- David ! Appela Roger.
- Oui mon chou, sourit le jeune leader en tournant son regard sombre vers les deux jeunes.
- Est-ce qu'on peut sortir Jess' et moi ?
- Mais bien sûr ! Aller Roméo et Juliette, sauvez-vous ! Plaisantait alors David.
- On n'est pas amoureux d'accord, le rectifiait son batteur embarrassé en tâchant de dissimuler son malaise.
- Mais oui. Aller filez mais ne rentrez pas trop tard mes chéris, leur recommandait David un sourire coquin s'ajoutant à un petit air sérieux qu'il tentait de se donner.
- Oui maman, plaisantait Roger en tournant le dos à son leader et en faisant signe à Jessica qui rassurait David de le suivre.
Les deux jeunes se dirigèrent alors en direction des petites rues piétonnes les plus tranquilles en ces heures de fin d'après-midi. Quelques regards se posaient alors sur eux leur souriant, d'autres demeurant indifférents quand encore d'autres dont le propriétaire reconnaissait le célèbre batteur se forçaient à s'approcher demander timidement un autographe et parfois même à Jessica.
- Tu vois « Angelica » a encore de l'avenir, il y a toujours des gens qui vous aiment ici à Londres, lui souriait le jeune batteur.
- Tu as raison mais comment recoller les morceaux quand il n'y a plus de coordination au sein du groupe, Roger ? Lui demandait la jeune fille dont une larme scintillait au coin de l'œil droit.
- Oh ! Désolé, je ne voulais pas. Je voulais juste...
- Tu n'as rien fais Roger, c'est moi. J'aurais dû sauver mon groupe quand il en était encore temps en m'écoutant, parvenait-elle à ajouter avant de repartir en arrière vers la villa de David.
- Tu rentres ? Lui demandait Roger.
- Oui, répondait sèchement Jessica sans un regard pour lui.
Arrivée devant la porte de la villa de David, Jessica sonna.
- J'arrive ! Répondait la voix mélodieuse de David.
- David ! C'est moi ! Lui indiquait Jessica dans un sanglot étouffé.
- Darling, alors ! Déjà de retour ? Et Rog' ? S'exclamait David, perdu.
- Il suit je crois, je vais dans ma chambre, merci pour tout..., lui expliquait-elle simplement.
La jeune femme se dirigeait alors vers sa chambre sans un mot de plus avant de claquer la porte de sa nouvelle chambre.
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