Hated Love-TOME 3-Chapitre 28

Jonas

Je comprends que June ne soit pas très motivée. Comme elle, j'aurais préféré rester tranquillement à la maison et profiter de son corps chaud contre le mien. Je rêve de jouir d'une autre séance de sexe avec elle et de m'enfouir bien profondément en elle. Le premier round m'a seulement rendu accro à Blanche-Neige. Maintenant, je la veux dans toutes les positions inimaginables et partout dans ma maison. Mon fauteuil n'aura peut-être pas besoin d'être nettoyé, car nous allons le salir à nouveau...

C'est donc avec un certain recul que nous nous rendons à la salle de boxe de Thor. Il reste dix minutes avant le cours et, connaissant mon pote, il déteste les retardataires. June a enfilé un legging ultra moulant qui dévoile parfaitement ses fesses bombées et un débardeur serré à la poitrine qui s'évase au niveau des hanches, ce qui cache la partie de son anatomie qui m'obsède tant. La forme triangulaire entre ses cuisses se dévoile légèrement lorsqu'elle bouge, ce qui me fait bander. Je dois absolument songer à autre chose pour ne pas avoir l'air d'un étudiant obsédé par le sexe.

Aussitôt arrivés, June se dirige vers les demoiselles qu'elle connaît, c'est-à-dire Maisie et Judicaëlle. Audélie est également présente et je devine que c'est Gabin qui s'occupe des enfants puisqu'il est absent.

— Salut, mon pote, dis-je à Thor lorsqu'il m'aperçoit.

— C'est pas trop tôt, gronde-t-il. Il ne manquait plus que vous.

Thor et sa légendaire humeur de chien. Je m'y suis habitué au fil du temps. Ce géant a l'air d'un grizzly lorsqu'on ne le connait pas, mais il n'est pas bien méchant... la plupart du temps.

— Comment va Judicaëlle ? lui demandé-je à voix basse. Elle va assister au cours ?

— Comme tu l'as dit, elle va assister et non participer. Hors de question qu'elle risque de se blesser.

— Donc, elle va rester assise seule dans son coin, en déduis-je. Tu ne trouves pas que tu es un peu...surprotecteur.

— Je veux ce qu'il y a de mieux pour elle et le bébé, siffle-t-il, mécontent de mon commentaire.

— Je sais, mais ce n'est pas en la cloîtrant ici que tu va la protéger. Au contraire, connaissant notre chère Judicaëlle, elle va finir par exploser de colère si tu brimes sa liberté.

Thor reste silencieux un instant.

— Je veux juste me faire pardonner et prendre soin d'elle, finit-il par dire d'un air dépité.

— Alors, laisse-la respirer un peu. Elle n'est pas faite en verre. Elle ne se brisera pas au moindre effort.

— Je ne veux plus qu'elle boxe, contre-t-il.

— Cela va de soi, mais laisse-la au moins s'entraîner de façon sécuritaire. Elle a besoin d'être en forme pour l'accouchement.

Mes paroles font leur bout de chemin.

— Peut-être que je pourrais lui créer un plan d'entraînement adapté à sa condition, fait-il, pensif.

— Et voilà !

— Merci pour tes conseils, Jonas. Tu es le biker le plus raisonnable que je connaisse.

— Je peux être sérieux, parfois, souligné-je. Parlant de sérieux, j'aimerais te prévenir.

Thor m'écoute attentivement.

— Touche une autre fois à June et je te pette les dents.

Il a un léger mouvement de surprise, ne s'attendant pas à ma menace.

— Elle a une plaie par ta faute, l'accusé-je, alors je t'avertis. Notre amitié ne m'empêchera pas de te défoncer la gueule si tu la pousses encore, exprès ou pas.

Il se frotte la barbe en me fixant d'un air songeur.

— Tu es vraiment accro, remarque-t-il. Fais attention. Je ne lui fais pas confiance.

Notre regard se dirige vers les femmes qui discutent d'un air enjoué.

— Je sais ce que tu penses d'elle, dis-je d'un ton amer, mais tu n'es pas le meilleur pour analyser les gens. Tu agis avant de penser.

— Et toi, as-tu songé aux possibilités qu'elle te dupe, qu'elle sorte avec toi seulement pour endormir ta méfiance ? Peut-être prépare-t-elle un autre mauvais coup.

— Le seul coup qu'elle prépare, c'est celui que j'aurais tiré avec elle ce soir si Gabin ne nous avait pas dérangés, grondé-je.

Thor lève les yeux au ciel.

— Ça, je ne voulais pas le savoir, dit-il avant d'appeler les participantes du cours à s'approcher.

Je reste en retrait et observe le cours avec intérêt. June semble plus motivée maintenant qu'elle est entourée de jeunes femmes désireuses d'apprendre à se protéger.

— Puisque vous me connaissez toutes, pas besoin de faire les présentations, dit Thor de sa voix puissante. Commençons tout de suite le cours. Ce soir, je vais vous apprendre à vous défendre contre de potentiels agresseurs dans différentes situations.

Tout le monde écoute religieusement l'entraîneur de boxe, qui connait plusieurs techniques de défense.

— Commençons par les agressions physiques, poursuit-il. Si votre assaillant vous attrape par le cou, voici comment le repousser. Pour commencer, avec le dos de votre main, vous lui donner un coup directement sur la trachée. Jonas, vient ici pour que je fasse la démonstration.

Eh merde ! Je savais qu'il trouverait le moyen de me faire regretter mes menaces de tout à l'heure. Avouons-le, Thor est capable de me terrasser en un clignement d'yeux.

Je m'approche de lui, anticipant ce qu'il va faire.

— Ne t'en fais pas, je vais y aller doucement, me dit-il avec un petit sourire mesquin qui me froncer les sourcils.

Je fais semblant de l'étrangler et, aussi vite que l'éclair, il m'envoie un coup avec le revers de sa main qui me coupe le souffle.

Doucement, mon c*% !

— Voilà un moyen qui repoussera votre agresseur et vous laissera le temps de vous enfuir, précise-t-il.

Il me demande de m'approcher à nouveau et il lève la jambe au ralenti afin que son genou s'approche de mon entre-jambe. Heureusement, il ne frappe pas pour de vrai, sinon j'aurai dû dire adieu au sexe avec June pour plusieurs jours.

— Ce coup de genoux vous garantira un peu de temps pour déguerpir, leur assure Thor. Allez-y aussi fort que vous le pouvez. Et pour le dernier moyen de défense, vous donnerez un coup de pied directement dans le tibia. Je préfère les autres techniques, mais celle-ci remplira tout de même son office.

Il passe ensuite aux attaques par derrière et je dois avouer que ce cours était une excellente idée. Le professeur place ensuite les participantes deux par deux afin qu'elles s'exercent de façon sécuritaire sur les tapis. Seule Judicaëlle reste dans son coin. Ordre du coach ! Je m'approche d'elle et commence à lui faire la conversation.

— Comment va la future maman ? lui demandé-je.

— Ça va, fait-elle d'un air tourmenté. J'ai des nausées le matin et un manque d'énergie, surtout le soir, mais le reste du temps, c'est correct.

— Et ça se passe bien avec le gros ours mal léché ?

Mes paroles lui arrachent un sourire.

— Disons qu'il est parvenu à se faire pardonner. Depuis, il est aux petits oignons avec moi. Je crois qu'il a eu peur de me perdre.

— Il n'avait pas réalisé à quel point il tenait à toi. Maintenant, il le sait.

Elle hoche la tête, mais j'ai l'impression qu'il y a une ombre au tableau.

— Je croyais que lorsque les femmes apprenaient qu'elles étaient enceintes, elles étaient toutes excitées, lui dis-je.

— Disons que mon excitation a été plombée à cause de la réaction de Thor, répond-elle. J'ai peur de notre vie lorsque l'enfant sera né. Avec son tempérament, peut-être que notre couple ne survivra pas.

— Ne t'inquiète pas, Ju. Regarde la famille de Gabin. C'est un gros enfoiré à ses heures, mais c'est un super bon papa.

— Il a peut-être davantage la fibre paternelle que Thor...

— Ton copain craint que tu te blesses en marchant. S'il n'a pas une légère fibre paternelle en lui, qu'est-ce que c'est ?

La future maman esquisse un sourire, plus rassurée que tantôt.

— Tu as raison. Je vais me concentrer sur ma grossesse et on verra par la suite. J'étais prête à élever cet enfant seule, alors si ça ne fonctionne pas une fois qu'il sera parmi nous, je pourrai toujours reconsidérer notre relation.

— Tu t'inquiètes pour rien, crois-moi, la rassuré-je. Il va tomber amoureux de ton bébé aussitôt qu'il le prendra dans ses bras.

— Pourquoi en es-tu si sûre ? me demande-t-elle, circonspecte.

— Parce que c'est ainsi que je réagirais.

Son regard s'adoucit et je devine qu'elle a envie de me prendre dans ses bras, toutefois, elle se retient, connaissant la légendaire jalousie du boxeur.

— Ton tour viendra, Jonas, me dit-elle. D'ailleurs, j'ai entendu dire que June et toi, c'était du sérieux. Vous avez fait du chemin depuis votre première rencontre.

— Oui, approuvé-je. Depuis qu'elle a appris qui était réellement son frère, notre relation a progressé. Elle m'en veut moins et a réussit à passer outre ce...désaccord.

— Je suis contente pour vous deux. J'ai vu la façon dont vous vous regardiez et j'ai tout de suite deviné votre attirance.

— Merci, Ju.

Le cours prend fin vers vingt-et-une heures. June semble de meilleure humeur qu'à son arrivée et me parle d'un air enthousiaste du cours.

— Si j'avais su tout ça avant, jamais ce sale type n'aurait posé ses pattes sur moi, me dit-elle en se débarrassant de son manteau. J'ignorais que Thor connaissait l'autodéfense.

— Il est très bon en sport de combat, affirmé-je. C'est sa passion.

Elle hoche la tête pour approuver.

— Et toi, qu'est-ce qui te fais vibrer ? me demande-t-elle. À l'exception de tes poissons.

Je lui réponds par un petit sourire en coin et, avant qu'elle ne puisse réagir, je la bascule sur le canapé. La jeune femme s'agite, surprise par mon geste.

— Jonas, qu'est-ce que je t'ai dit au sujet de ce foutu canapé ? Je ne veux plus le toucher.

— Chut, lui dis-je avant de l'embrasser. On va le baptiser. Toi et moi.

Elle écarquille ses yeux, mais j'entends sa respiration s'accélérer. Elle est aussi excitée que moi par la perspective de faire ça sur le canapé.

Impatient, je lui retire son haut et son pantalon et elle se retrouve en petite tenue devant moi. J'embrasse chaque parcelle de son corps dénudé et lui enlève son soutien-gorge. Ses mamelons sont érigés, signe qu'ils sont prêts à se faire malmener. J'en prends un entre mes dents et June lâche un gémissement tandis que je le titille.

— Jonas ! s'écrie-t-elle alors que je passe à l'autre.

Ma main, elle, va directement dans sa culotte, où je la découvre trempée. J'essaie de la lui retirer, mais notre position m'en empêche puisque le canapé est étroit. Une fausse manœuvre et nous nous retrouverons par terre. Je tire alors sa culotte et la déchire.

— Jonas ! répète-t-elle d'un ton réprobateur, cette fois-ci.

— Désolé, lui dis-je, bien que ce ne soit pas le cas. J'ai trop envie de toi. Je ne peux plus attendre.

J'enlève rapidement mon t-shirt, retire mon pantalon, prends un préservatif et envoie mon boxer rejoindre le tas de vêtements sur le tapis du salon. Le temps d'enfiler la protection et je m'insère en elle. J'aurais préféré être plus doux, mais l'impatience me rend un peu brusque. June émet un gémissement alors que son fourreau essaie de s'adapter à ma taille. J'avais oublié que c'était uniquement sa deuxième fois.

— Ça va ? lui demandé-je.

— Oui, dit-elle. Ça tire un peu, mais ça ne fait pas mal.

— Parfait.

Je commence des vas-et-viens plus forts que la dernière fois. J'entre totalement en elle, puis ressort, et entre à nouveau et inclinant mon bassin afin de trouver son point sensible. Mon doigt joue avec son bourgeon turgescent et elle émet des petits cris de plaisir.

— Encore, ordonne-t-elle en griffant mon dos.

Elle n'a pas besoin de le demander. Je lève sa jambe dans les airs afin de la prendre plus profondément et, quelques minutes plus tard, elle décolle, ce qui provoque mon propre orgasme.

Je m'immobilise et l'embrasse avec une ferveur que je ne reconnais pas. June me fait un tel effet que mon cœur pulse dans ma poitrine, pas seulement à cause de l'activité à laquelle nous venons de nous adonner.

Je suis amoureux de cette fille.

Cette constatation me prend par surprise et je me retire brusquement, faisant gémir mon amante.

— Désolé, m'excusé-je.

— Ce n'est pas grave. C'est un peu sensible.

— Veux-tu aller te laver ? lui proposé-je.

— Seulement si tu viens avec moi, me répond-elle avec un petit sourire.

J'en reste baba. Ma compagne commence à être moins timide et ça me plaît.

— Dix minutes, l'avertis-je.

Elle me fait un clin d'œil. Cette petite peste a trouvé une façon d'allonger sa douche car elle sait bien que nous ne nous limiterons pas à dix minutes...


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