Hated Love-TOME 3- Chapitre 26

Jonas

Je me réjouis que June soit aussi réceptive. Elle ne s'est pas crispée et n'a pas tenté de s'éloigner de moi. Au contraire, elle répond à mon baiser comme si elle en avait réellement envie. Et je crois que c'est le cas. J'ai brisé ses défenses une à une et c'est le moment de tenter une vraie relation avec elle. Nous n'étions pas prêts avant ce jour, mais nous avons évolué, nous nous sommes apprivoisés et je crois que c'est le moment de lui dire à quel point je rêve d'elle. J'espère seulement que ce soit réciproque et ne pas me prendre un râteau.

J'ai envie de l'embrasser jusqu'à être à bout de souffle, toutefois, je dois discuter avec elle, alors je délaisse ses lèvres, mais je laisse mes mains posées sur ses hanches.

— Je suis attiré par toi depuis notre première rencontre, lui avoué-je.

Elle écarquille ses yeux de stupéfaction.

— Mais...j'ai essayé de te tuer, bafouille-t-elle, l'air perdu.

— Je sais, mais ça ne m'a pas empêché de te dévorer du regard. Le courant est passé entre nous malgré cette mésentente, non ? Après tout, tu m'as déshabillé, tu te rappelles ?

La jeune femme rougit de la tête aux pieds, ce qui m'amuse énormément. J'adore la taquiner, encore plus que tout le monde.

— Je n'ai pas fait exprès, se défend-elle en tentant de reculer, mais je la tiens serrée contre moi.

— Je sais, mais je veux seulement te faire comprendre que tu es la plus belle femme que j'aie croisée de toute ma vie et que je suis incapable de penser à autre chose qu'à toi.

Voilà ! C'est dit. June me fixe comme si je venais de lui annoncer que la Terre était plate. Pourtant, c'est évident que, depuis le début, même si nous avons eu des accrochages, il y a quelque chose qui se passe entre nous.

— Nous nous connaissons depuis quelques semaines à peine, dit-elle comme si ça allait changer quelque chose.

— Tu en es sûre ? Tu m'as suivie durant plusieurs mois, June. Tu me connais mieux que quiconque.

Elle ne peut le nier puisqu'elle a vue les deux facettes de ma personnalité : la sombre et la pétillante. J'ai failli me laisser engloutir par les ténèbres et la tuer. Cependant, je n'ai pas besoin de lui avouer la connerie que j'ai manqué faire en pointant mon arme sur sa tête lors de notre première rencontre. Je n'avais jamais autant pénétré la noirceur de toute ma vie qu'à ce moment. Noirceur qui s'est volatilisée dès que je l'ai rencontrée. Elle ignore à quel point elle m'a aidé, et maintenant, c'est à mon tour de faire en sorte que sa vie soit plus palpitante. Je veux qu'elle sorte de son cocon, qu'elle tente de nouvelles expériences. Avec moi, bien sûr. Mais pour cela, je dois être certain de lui plaire.

— Et toi, que ressens-tu pour moi ? lui demandé-je en la regardant droit dans les yeux.

J'y vois de l'incertitude, mais aussi autre chose. Je dois m'assurer qu'elle ne me voit pas uniquement comme un ami ou un amant potentiel, qu'elle ressente plus ; un bouleversement qui rend nos membres mous comme de la guimauve lorsque le regard de l'autre ricoche au nôtre.

— Je ne te cacherai pas qu'au début, je t'ai détesté, mais lorsque j'ai vraiment appris ce qui s'est passé avec mon frère, je me suis mise à te voir différemment, dit-elle.

— Comment ?

— Comme un mec qui ferait tout pour protéger ceux qu'il aime. Et j'espère vraiment en faire partie parce que tu es un mec incroyable, Jonas. Ton humour suffirait à désamorcer une bombe.

Mon humour ? Pourquoi les femmes ne voient-elles que ça chez moi ?

— Et...euh...tu es aussi très attirant. Je me sens un peu intimidée, balbutie-t-elle.

Donc, je lui plais autrement qu'en ami.

— Je ne suis pas capable de mettre un terme précis sur ce que je ressens pour toi, ajoute-t-elle, mais c'est fort et ça m'effraie.

Je cligne des yeux, légèrement surpris par sa franchise.

— N'éprouvais-tu pas les mêmes sentiments pour tes anciens petits-copains ? questionné-je.

— Je n'ai jamais eu de petit ami.

Cela m'étonne qu'une aussi belle femme n'ait jamais fréquenté d'homme.

— Et Nathan ?

— Nate est séduisant, mais ce n'est pas pareil avec toi. Mon cœur s'accélère aussitôt que tu es près de moi.

C'est une bonne nouvelle !

— Comme présentement ? lui demandé-je d'une voix qui devient de plus en plus rauque.

Le désir s'empare de chaque fibre de mon corps. J'ai envie -non, j'ai besoin- de sentir le contact de sa peau, son parfum exquis et sa chaleur affolante.

June hoche la tête. Pourtant, je reviens sur Terre en trois secondes en apercevant les marques dans son cou, qui sont en train de virer sur le violet. Je jure et recule sous son regard interrogateur.

— Il vaut mieux soigner ta blessure, lui dis-je en lui désignant son cou. Tu devrais prendre une bonne douche et je vais te sortir de l'onguent.

— D'accord.

Elle se tourne, mais je lui lance au même moment :

— Prends ton temps.

Au diable l'économie d'eau pour ce soir. Elle a besoin de relaxer et l'eau chaude l'y aidera. J'ai bien envie de l'y rejoindre, mais je ne veux pas sauter d'étape. Au lieu de cela, je troque ma tenue pour un pantalon de jogging et un t-shirt et nourris mes poissons. Puis, je m'installe devant la télé pour regarder les nouvelles télévisées. Lorsque plus rien ne m'intéresse, je décide d'aller au lit. Il est presque une heure du matin et je suis exténuée par cette journée riche en émotions.

June est sortie de la salle de bain et a enfilé son pyjama rose. Elle est assise sur le lit et regarde son téléphone.

— Du nouveau ? lui demandé-je en m'installant à côté d'elle.

— Alicia a trouvé une nouvelle colocataire, répond-elle d'une voix où perce une certaine tristesse.

— C'est une bonne nouvelle, dans ce cas. Elle aura de l'aide pour le loyer.

J'essaie de lui faire voir le bon côté même si je sais qu'elle s'ennuie de son amie.

— Je sais, mais je ne peux m'empêcher de penser au fait qu'elle m'a remplacée.

— Elle ne t'a pas remplacée, la rassuré-je. Une vraie amitié ne change jamais. Même éloignées, vous resterez toujours des amies.

— Mouais, fait-elle, pas convaincue.

— Si tu veux l'inviter, un de ces quatre, elle est la bienvenue.

Son regard s'illumine alors.

— C'est vrai ?

— Absolument. Je suis certain que les mecs aimeraient la rencontrer. Elle leur a fait bonne impression la fois où ils l'ont vue.

— Elle n'est pas un morceau de viande qu'ils peuvent partager.

— Je sais, et je crois qu'elle est capable de se défendre elle-même contre les mecs trop insistants. Je voulais seulement dire que mes amis aiment rencontrer de nouvelles personnes.

— Et probablement encore plus des femmes, raille-elle.

Elle ne les porte pas en grande estime, et je comprends la raison. Ils ne l'ont pas très bien traitée.

— Ton cou est-il encore douloureux ? lui demandé-je en changeant de sujet.

— Oui, c'est très sensible.

— Montre.

Elle lève le menton et la fureur s'empare aussitôt de moi. Comment peut-on blesser ainsi une femme ? Ce connard mériterait une bonne raclée, même si je sais que Gabin s'en est chargé. J'espère qu'il souffre en ce moment.

— J'ai de l'onguent pour ta contusion. Ça devrait te soulager un peu.

Je sors le pot, que je garde toujours dans le tiroir de ma table de chevet. Il arrive que j'aie des ecchymoses en me battant à la boxe. Bien sûr, les boxeurs ne font pas exprès pour me laisser des marques, mais parfois nous nous donnons à fond et c'est par la suite que je remarque les bleus.

— Installe-toi sur l'oreiller, ça va être plus facile de l'appliquer, dis-je à la jeune femme.

— Je peux m'en occuper, si tu veux, me suggère-t-elle, incertaine.

— Ça va aller plus vite si c'est moi qui te l'applique. En plus, il est tard.

Elle accepte finalement et s'allonge de son côté du lit, sa tête reposant doucement sur l'oreiller.

— Ça va peut-être piquer un peu, l'avertis-je.

J'applique délicatement le produit et elle tressaille, mais ne bouge pas. Je fais pénétrer le baume en effectuant de légers mouvements circulaires et je n'appuie pas trop.

— Ça va ? lui demandé-je.

Elle a fermé les yeux et hoche la tête. Je poursuis le massage, puis descend dans son cou. Je veux l'aider à se détendre pour qu'elle dorme mieux. J'en profite en même temps pour toucher sa peau soyeuse. Je glisse ensuite mes doigts plus bas et poursuis mon massage. Elle gémit doucement, signe qu'elle aime ce que je lui fais. Elle ne porte pas de soutien-gorge et j'ai envie de palper le renflement de ses seins. J'ignore si elle me laissera faire, mais elle a l'air d'apprécier mes caresses, alors je prends le risque de me faire repousser. J'ose glisser un doigt sur le tissu mince qui couvre sa poitrine et, bien qu'elle ne dise rien, je sais qu'elle est aux aguets. Son souffle s'accélère légèrement, mais elle garde les yeux fermés.

J'appuie davantage sur son sein et utilise mes doigts pour palper sa chair. Je glisse ensuite mes doigts sous sa poitrine.

— Jonas, souffle-t-elle.

— Veux-tu que j'arrête ? lui demandé-je d'une voix devenue rauque par le désir.

Je veux toucher chaque partie de son corps, m'imprégner d'elle, la faire fondre de désir pour moi et, surtout, lui démontrer à quel point elle me plait. Je veux qu'elle croie en nous, en notre couple improbable, mais surtout en cette connexion entre nous, cette tension qui nous pousse l'un vers l'autre.

— Non, fait-elle et secouant sa tête.

Je poursuis ma découverte de son corps, mais cette fois-ci, je veux sentir sa chair sous mes doits, alors je glisse ma main sous son débardeur. Sa peau est chaude et, si je me fie à ses mamelons qui pointent à travers le tissu, elle a la chair de poule. Je vais aussitôt titiller la pointe de ses seins.

June lâche un petit cri, de surprise ou d'excitation, et je raffermis mes caresses. Je tourne autour de son mamelon, qui devient de plus en plus dur. La jeune femme s'arque sous mes caresses. Elle est si belle lorsqu'elle s'abandonne ainsi que je ne peux m'empêcher de me pencher et de l'embrasser. Je prends ses lèvres charnues entre les miennes et les aspire. Le son qu'elle provoque est divin.

Je passe ma main derrière son cou tandis que l'autre glisse sur son ventre plat jusqu'à la démarcation de son pantalon. Elle se tend légèrement et j'hésite. Est-il encore trop tôt pour que je la caresse à cet endroit ?

— Je ne veux pas te brusquer, lui dis-je, incertain. On peut arrêter.

— Vas-y, dit-elle d'une petite voix.

Elle est excitée et ses joues sont rouges, ce qui m'encourage à aller plus loin. Je glisse ma main sous l'élastique de son pyjama et je le baisse doucement. Elle m'aide en arquant ses hanches et je lui retire, ainsi que sa culotte.

— Tu es si belle, la complimenté-je.

— Tu es pas mal, toi aussi, répond-elle.

Je lui souris, mais je suis impatient de la caresser comme j'en rêve depuis plusieurs jours, alors ma main descend entre ses cuisses, qu'elle ouvre pour moi, et s'insinue dans ses replis intimes. Mon doigt glisses facilement jusqu'à son petit bouton rose, signe qu'elle est aussi excitée que moi, et je commence à le stimuler en exerçant de petits cercles. June arque son dos et gémis tandis qu'une douce fragrance intime envahit mes narines.

— Tu aimes ça ? lui demandé-je en me penchant vers elle.

Je connais déjà la réponse, car sa réaction ne ment pas, mais que je veux qu'elle me le confirme. Je veux qu'elle perde la tête à mes côtés et qu'elle comprenne qu'entre nous, c'est du sérieux.

June hoche frénétiquement la tête en répondant :

— N'arrête pas.

— Bien sûr que non, Blanche-Neige, je ne fais que commencer.

La respiration de la jeune femme s'accélère, elle se tend et plie ses orteils, signe qu'elle est près de la jouissance. J'accélère mes mouvements tandis qu'elle passe sa main dans mes cheveux et en tire quelques mèches.

— Jonas, gémit-elle.

— Laisse-toi aller, lui dis-je.

Sa tête part par en arrière et elle laisse échapper un petit cri tandis que les spasmes s'emparent d'elle. Je continue mes mouvements jusqu'à la fin de son orgasme et fixe son beau visage tandis qu'elle reprend contenance.

— C'est encore mieux lorsque c'est toi qui me caresse, me dit-elle alors.

— Tant mieux, parce que ce n'est que le début.

— Veux-tu que je...je te retourne le plaisir ? me demande-t-elle en hésitant.

Je rêve qu'elle prenne mon membre dans sa main et qu'elle me masturbe, mais je ne veux pas aller trop vite.

— Pas ce soir, lui dis-je avant de l'embrasser.

Nous nous installons ensuite et nous endormons collés en cuillère.


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