Addicted to you-TOME 1- Chapitre 9
Gabin
Je ne parviens pas à me sortir cette fille de la tête. La revoir m'a encore plus perturbé. Cette fois-ci, elle n'avait pas l'air d'une adolescente, mais plutôt d'une femme très attirante. Lorsque je songe à notre discussion sur ses yeux qui a pris une tournure plutôt pimentée, j'essaie de ne pas m'imaginer ce qu'elle portait en dessous de ses vêtements moulants. Je gagerais qu'elle est du type à porter un soutien-gorge en dentelle noire. Et une petite culotte tanga de la même couleur. Je suis sûr qu'elle doit être sublime dans ses...
- Gabin ! m'appelle Jonas en me sortant de mes pensées. Qu'est-ce que tu fabriques ?
Je jette un coup d'œil à la machine que je suis en train de surveiller et pousse un juron en réalisant que l'alcool déborde du tonneau. Marius m'a assigné à cette tâche, qui est plutôt facile mais qui demande une certaine concentration, ce que je n'ai clairement pas.
- Euh...je réponds en arrêtant l'appareil.
- Tu pensais à la voisine, n'est-ce pas ? me demande-t-il. Tu sembles distrait depuis que tu es allé la voir. Que s'est-il passé ?
- Pas grand chose, mis à part que je me suis rendu compte que ma fille travaille là-bas. C'est elle qui garde ses enfants.
Jonas écarquille ses yeux, tout aussi surpris que je l'ai moi-même été.
- Putain ! jure-t-il. Le monde est petit.
- Ça, tu peux le dire. Audélie semble adorer ses marmots.
Mon ami éclate de rire.
- Avoue qu'ils sont tout de même mignons.
Je marmonne dans ma barbe un « mouais », ce qui le fait rigoler davantage.
- Alors, de quoi avez-vous discuté pour que tu sois autant dans la lune cette nuit ?
- Je ne suis pas dans la lune.
- Arrête ton cirque, Gabin. Je te connais et jamais je ne t'ai vu perdre ta concentration ainsi, surtout pas pour une fille. Toi qui contrôle toujours tout, on dirait que cette nana t'a retourné le cerveau.
Je grogne, fort mécontent.
- Occupe-toi de tes affaires, je lui lance.
- T'a-t-elle envoyé promener lorsque tu l'as menacée de ne pas s'approcher de notre hangar ?
- Je ne l'ai pas menacée, ok ? Je lui ai juste dit que c'était particulièrement dangereux de mettre les pieds ici à cause des produits toxiques.
- Tu lui as raconté qu'on fabriquait des produits toxiques ?
- Ouais...
- Tu es un sale menteur, Gabin. Comparer notre succulent alcool à ça, rigole-t-il.
Puis, il se détourne et s'écrit :
- Hey, les mecs ! Devinez ce que Gabin a dit à la voisine !
Je le regarde s'éloigner en secouant la tête. Je ne sais pas si elle va réellement me croire, mais je n'ai trouvé aucune autre bonne excuse pour qu'elle se tienne loin d'ici. Si ce n'est pas le cas, elle risque d'avoir un gros problème avec nous.
Nous ne sommes pas méchants, mais lorsqu'il est question de notre business, nous devenons de vrais prédateurs. J'espère sincèrement qu'elle ne risquera pas sa vie par simple curiosité. Je ne la connais pas, mais elle a l'air d'avoir une tête sur les épaules, alors je suis confiant.
La nuit est bien avancée lorsque je rentre au club. Les derniers fêtards partent, bien éméchés. Les taxis les attendent dans la rue. Bien que l'endroit soit insonorisé, il nous arrive souvent d'entendre des cris à la sortie du bar, souvent pour des disputes. La plupart du temps, elles sont causées par des femmes. Un mec est jaloux d'un autre, alors ils commencent à se battre et les videurs les expulsent sur-le-champ. Toutefois, de temps en temps, le combat se poursuit dans la rue. Il n'est pas rare que Marius ou les barmaids appellent les flics. Une chance que nous avons de bonnes relations avec eux.
D'autres fois, nos petites serveuses sexy se font harceler par les clients et nous devons leur donner une bonne leçon. Le videur, Jess, qui est le plus baraqué de nous tous, leur donne une bonne correction avant de les ficher dehors. Encore là, cela ne se passe pas en silence. Puisque j'ai le sommeil léger, j'ai souvent connaissance de ces désagréments.
Audélie dort lorsque j'arrive. Sa chambre est située à côté de la mienne et les autres savent très bien qu'ils ne doivent faire aucun bruit. Ma fille se lève très tôt pour aller à l'école et doit bien dormir la nuit pour être en forme pour étudier. Le salon est situé de l'autre côté de l'étage alors, lorsque nous nous retrouvons pour discuter, même si nous parlons fort, elle n'entend absolument rien.
Je m'efforce de me déshabiller sans laisser éclater ma colère. Avec mon bras en écharpe, c'est difficile de vêtir et de se dévêtir seul. Il me faudrait un peu d'aide, mais je suis trop orgueilleux pour en demander.
J'arrive enfin à me dépêtrer de mes habits, puis me laisse tomber dans mon lit. Je sombre immédiatement dans le sommeil et rêve à la lingerie, et pas à n'importe laquelle. Je reconnais le corps plaisant de la femme qui le porte, ses longues jambes fines, ses hanches étroites et son derrière rebondi. Elle est vêtue d'un porte-jarretelle noir et d'une culotte en dentelle qui dévoile de superbes fesses. Son soutien-gorge à balconnet est presque transparent. Je peux apercevoir ses tétons rosés à travers. Lorsque mon regard parvient à son visage, ses yeux dorés me traversent comme la foudre.... jusqu'à mon caleçon.
Des éclats de voix me font sursauter au même moment. Je grogne, fort mécontent d'avoir été réveillé au moment où mon rêve devenait plus qu'intéressant.
On frappe frénétiquement à ma porte.
- Gabin, m'appelle Marius. On a un problème, lève-toi et rejoins-nous dans la salle des caméras.
J'ai envie de cogner la première chose qui me passe sous la main, c'est-à-dire mon oreiller. Je lui donne un coup de poing, mais le seul résultat que j'obtiens, ce sont des plumes plein la gueule. Super ! J'ai une trique d'enfer et j'ai l'air d'un oiseau emplumé !
J'enfile mon jean avec difficulté, puis je cours rejoindre les bikers au deuxième étage, dans la salle où des tas d'écrans nous permettent de surveiller notre club et notre brasserie. Tout le monde est là et on s'entasse comme des sardines dans la pièce. Certains sont assis sur les chaises en face des écrans et tous semblent regarder ceux du hangar.
- Que se passe-t-il ? je grommèle, à moitié éveillé.
- Regarde ça, me dit Marius en pointant le téléviseur.
J'écarquille les yeux lorsque je détecte du mouvement. Puis, je distingue cinq personnes. Ils se promènent atour de la remise. Ils ont une carte dans les mains et l'un d'eux fait de grands gestes en désignant la clôture et le terrain de Maisie.
- Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ? demande Austin.
- Aucune idée. Ils n'ont pas l'air de vouloir entrer à l'intérieur, répondit Nathan.
- Tu en es sûr ? rétorque Marius. Pourtant, ils ont une échelle. Une chance que les fenêtres sont barricadées !
- Qu'est-ce qu'on fait ? j'interroge.
- On va aller leur souhaiter la bienvenue, répond le boss. Magnez-vous. Je ne veux pas les manquer.
Nous enfilons nos vestes et rejoignons nos motos. Je monte derrière Jonas, qui prend soin de ne pas décoller en fusée. Il ne manquerait plus que je me casse une jambe !
Lorsque nous arrivons, les lieux sont déserts.
- Merde ! hurle Marius.
Nous faisons le tour du terrain, mais rien ne semble bizarre.
- Hey ! s'écrie Grégory. Venez voir !
Nous accourons à l'arrière du hangar.
- Ils ont dessiné une ligne avec de la peinture orange, nous dit-il en nous désignant le sol. Elle s'arrête au chemin et continue de l'autre côté de la barrière, chez la voisine.
Je vois noir lorsque je réalise qu'ils se sont approchés de Maisie et de ses enfants. Que préparent ces connards ?
Austin fixe son téléphone en fronçant les sourcils. Il taponne l'écran pour zoomer. Il fait parti de ceux qui sont accros à leur appareil. Mais, en plus de cela, il peut se connecter en tout temps aux caméras. Ce doit être lui qui a détecté leur présence importune. Je me demande si ce type dort de temps en temps...
- Je le reconnais, dit-il alors.
Tout le monde lève la tête en même temps.
- Il se trouvait au club la semaine passée, nous explique-t-il. Avec les hommes d'affaires.
Marcel d'approche et fixe à son tour le téléphone.
- Putain, jure-t-il. C'est le milliardaire qui loge à l'hôtel du centre-ville.
- Quoi ? Marius et moi nous écrions-nous en même temps.
- Pourquoi ne m'as-tu pas informé de cela ? rajoute Marius. Je pensais que tu t'occupais de ces individus.
- Je l'ai fait, mais ils ne sont pas faciles à approcher. Ce type s'appelle Scott Becker. Il est, à ce qu'on dit, en vacances dans le coin.
- Sottises ! s'écrie Marius. Ce Becker est louche, si vous voulez mon avis, et je n'apprécie pas qu'il rôde sur notre terrain.
Je suis du même avis.
- À partir de maintenant, nous monterons la garde à tour de rôle afin que ça ne se reproduise plus, compris ?
Tout le monde hoche la tête.
- Et Marcel ! Trouve une façon d'en apprendre plus, sinon tu peux dire adieu aux Demons.
Ce dernier déglutit en acquiesçant.
Notre groupe se sépare et la majorité des bikers retourne au club en faisant gronder leurs motos comme si celles-ci étaient autant sur les nerfs que nous.
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