Addicted to you-TOME 1- Chapitre 33
Gabin
J'ai pris soin de garder Maisie collée contre moi toute la nuit. La pauvre était éreintée après toutes nos prouesses.
Quand je repense aux gémissements qu'elle a poussés pendant que je la prenais en levrette...c'était le paradis ! Et de ses longues jambes enroulées autour de ma taille lorsque nous avons l'avons fait dans la douche. Divin !
Tout le monde doit désormais savoir que Maisie et moi n'avons pas dormi. Disons que nous avons été plutôt bruyants. J'espère que mes frères ne se montreront pas trop curieux et ne feront pas de commentaires désobligeants. Je n'ai aucune envie que la jeune femme se sente mal à l'aise par rapport à cette situation. Et je ne veux surtout pas que nous arrêtions cette relation.
Je réalise que jamais je ne me lasserai d'elle, de son corps de rêve, de sa douceur, de ses soupirs, de son petit air boudeur lorsque je la rabroue ouvertement et de sa présence à mes côtés. Avant que je ne la rencontre, il manquait quelque chose à ma vie. Maintenant, je me sens....entier.
La jeune femme ouvre les yeux à son tour et me fixe avec tendresse. Je caresse sa joue en l'embrassant.
- Tes lèvres ont un goût légèrement sucré, lui fais-je remarquer.
- C'est ta saveur, répond Maisie avec un petit sourire moqueur. Je peux recommencer, si tu veux.
- J'aimerais beaucoup, mais une discussion s'impose, qu'en dis-tu ?
Elle hoche la tête d'un air beaucoup plus sérieux et se redresse. Le drap glisse sur ses seins et je dois me retenir de ne pas lui sauter dessus. Les joues de la jeune femme rougissent pour je ne sais quelle raison.
- Bébé, je te connais par cœur, maintenant, lui dis-je. Pas la peine d'être gênée avec moi.
- Je sais, mais c'est tellement bizarre, remarque-t-elle. Pas plus tard que hier, on se disputait et cette nuit...
- Je sais. Je voulais m'excuser pour mon comportement.
Elle écarquille ses yeux, surprise. Eh oui ! Je suis capable de m'excuser, même si c'est plutôt nouveau pour moi. Après l'avoir rembarrée au club, j'ai discuté avec Marius. Lui aussi se doutait que quelque chose se passait entre elle et moi. Il m'a conseillé de mettre les choses au clair avec elle le plus rapidement possible avant que ça ne devienne l'enfer dans l'appartement, sans mauvais jeu de mots.
- J'ai peut-être exagéré ma réaction en apercevant l'urne de ...
- De James.
- C'est ça. Je me suis rendu compte que j'étais plutôt jaloux en ce qui te concernais.
- Vraiment ?ironise-t-elle. Je n'avais pas du tout remarqué.
Son sarcasme me fait sourire.
- Je sais qu'il te manque énormément, mais je...j'aurais aimé être le seul à occuper tes pensées.
Voilà ! C'est dit. Je suis un gros jaloux possessif, ce que j'ignorais avant-hier.
- Gabin, lâche-t-elle en soupirant. James était mon plus vieil ami, celui avec qui je partageais ma vie et le père de mes enfants. Il occupera toujours une certaine place dans mon cœur. Néanmoins, même si je l'aimais du plus profond de mon cœur, je ne ressentais pas les mêmes sentiments pour lui que pour toi.
- Que veux-tu dire ?
- Lorsque je me trouve à tes côtés, tout est plus...intense. Mon cœur s'accélère subitement quand tu t'approches de moi, mon corps se tend, ton odeur me fait perdre la tête. Jamais je n'avais ressenti cela avec James. C'est très déstabilisant. Lui et moi avions une relation tendre et affectueuse, mais j'ai l'impression qu'avec toi, c'est passionné et violent.
- C'est probablement parce que nous avons de forts caractères.
Elle hoche la tête.
- Moi aussi, je suis jalouse, m'avoue-t-elle. Tu as fréquenté tant de femmes que je ne sais pas quoi en penser.
- Elles n'ont jamais compté pour moi. Je couchais avec elles uniquement pour m'amuser.
- Et avec moi ?
- C'est différent.
- En quoi suis-je différente des autres ?
- Tu es Maisie, la seule femme capable de me défier. Dès que j'ai posé les yeux sur toi, je ne suis plus parvenu à te sortir de ma tête. Tu m'attires comme un aimant. Je ne suis plus capable de rester loin de toi.
- Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
Bonne question.
- On pourrait être sincères l'un envers l'autre. Sortir comme deux personnes normales, propose-t-elle.
C'est une bonne idée. Et dire qu'être en couple me rebutait il n'y a pas si longtemps !
- D'accord, réponds-je, mais ne t'attends pas à ce que je sois romantique.
- Pourtant, tu m'as emmenée voir les étoiles filantes...
- Ce n'était pas mon idée, je grogne. Je ne fais pas dans les fleurs et le chocolat.
- Mais plutôt dans les films pour enfants, m'agace-t-elle.
Je soupire ; parfois, je ne me reconnais plus. Toujours est-il que je semble avoir un petit côté sentimental, finalement.
- Tu as gagné.
Elle m'adresse un petit sourire victorieux. Elle a remporté cette manche-ci.
- Gabin ! hurle la voix d'Austin de l'autre côté de la porte. Vous ferez des galipettes plus tard. Il y a plus urgent.
Je grogne en me demandant ce qu'il pourrait y avoir de plus important que de passer du temps avec ma nana. Ça me fait tout drôle de l'appeler ainsi, mais j'aime songer au fait qu'elle est officiellement à moi.
Nous nous habillons en vitesse, puis nous rejoignons les autres, qui sont déjà tous dans la cuisine. Charlotte et Théo se trouvent dans le salon et regardent la télévision en compagnie de ma fille. Ils sont mignons tous les trois ensemble. Audélie semble les adorer et ça me fait chaud au cœur.
Au moment où nous entrons dans la pièce, tous les regards convergent vers nous ou, plus particulièrement, vers nos mains liées ensemble. Maisie, embarrassée, tente de la retirer, mais je la serre davantage.
- Qu'y a-t-il de si urgent ? questionné-je afin de briser le silence.
- Maisie va pouvoir retourner chez elle ! répond Marius.
Voyant notre air ahuri, il ajoute.
- Devant nos preuves flagrantes, le maire n'a pas eu d'autres choix que d'annuler le projet de Scott Becker. Il sera également accusé d'avoir falsifié des documents et de détournement.
- J'espère que ce connard fera de la prison, gronde Jonas.
- À l'exception d'une grosse amende, il ne sera probablement inculpé de rien. On parle d'un milliardaire. Il va se procurer les meilleurs avocats du pays...même si son compte de banque a quelque peu chuté grâce à nous.
Hélas, on ne peut rien faire de plus contre ce fraudeur sans risquer la prison. Il est intouchable.
- Est-ce qu'ils vont me rendre mes effets personnels ? demande Maisie avec espoir.
Marius se racle la gorge.
- Malheureusement, tout a été vendu. Toutefois, le tribunal a obligé Becker à te donner le montant de tes biens en argent afin que tu puisses racheter ce qui t'a été volé. Il m'a remis un chèque.
Il le tend à Maisie, qui semble furieuse.
- L'argent ne remplacera jamais la valeur sentimentale de ce que j'ai perdu, argue-t-elle.
- Si tu n'es pas satisfaite, tu peux me donner ton chèque, raille Nathan.
Je lui lance un regard noir qui a pour effet de lui faire fermer sa grande gueule.
- Si tu veux, je peux t'aider à magasiner tes nouveaux meubles, lui offre Jonas, toujours aussi serviable.
- Je connais un magasin de produits de cuisine, annonce Gregory. Tu pourras tout trouver là-bas. C'est ouvert, aujourd'hui.
- Je propose que nous nous rendions tous au magasin afin de l'aider, s'écrie Austin.
Tout le monde approuve et je vois Maisie rougir.
- C'est vraiment gentil, nous remercie-t-elle.
Une heure plus tard, toute la bande se retrouve au magasin et nous partons chacun de notre côté.
- Je m'occupe des produits de la salle de bain, nous annonce Jonas. Y a-t-il une couleur que tu aimes ?
- Le turquoise, lui répond-elle.
- Parfait, je te ramène ça.
Maisie et moi nous promenons dans les allées. Elle n'est pas très bavarde, probablement qu'elle songe encore à tout ce qu'elle a perdu. Néanmoins, elle ne fait aucun commentaire et remplit le chariot. Théo est assis dedans et babille en regardant partout.
- C'est un petit curieux, fais-je remarquer à Maisie.
Celle-ci, distraite, hoche la tête.
- Qu'est-ce que tu as ? lui demandé-je alors. Tu sembles ailleurs.
- Je me demande comment annoncer à Charlotte pour toi et moi, me répond-elle.
- Je crois que le mieux serait d'y aller graduellement. Elle me verra souvent chez toi, alors elle s'habituera à ma présence. De plus, elle a l'air de m'apprécier.
- Tu as raison. Et comment crois-tu qu'Audélie va prendre le fait que nous soyons ensemble ? Je n'ai pas tant de différence d'âge avec elle. Ça va faire bizarre...
- Audélie est une fille très positive. Je crois qu'elle comprendra bien la situation. Et elle adore tes enfants ! Ça ne peut être qu'une bonne nouvelle pour elle.
- J'espère que tu as raison...
Elle doute encore mais, connaissant ma fille, cette dernière sera très heureuse d'avoir enfin une famille, même si elle est recomposée.
Nous décidons de faire un détour par la section des jouets. Nous y trouvons Audélie et Charlotte, qui remplissent leur troisième panier. Dans l'un d'eux, il y a toutes sortes de poupées, dans l'autre, des jeux de société et, dans le dernier, des jouets pour Théo.
- Dites donc ! remarque Maisie. Vous avez été productives.
- Regarde tous mes jouets, maman ! s'écrie la fillette. C'est encore mieux qu'à Noël.
Elle se met alors à nous fixer.
- Dis, Gabin, pourquoi tiens-tu la main de maman ?
Oups ! J'avais complètement oublié ce détail. Je décide d'être franc avec Charlotte.
- Parce que j'apprécie beaucoup ta maman.
- Beaucoup comment ? Est-ce que tu vas remplacer mon papa ?
- Non, mais je serai toujours là pour vous, d'accord ?
Du moins, pour l'instant. Je suppose que son souvenir va s'effacer peu à peu de sa mémoire et, qu'un jour, elle nous verra comme une famille.
Charlotte acquiesce. Audélie, elle, reste silencieuse.
- Qu'est-ce que tu en dis ? lui demandé-je, curieux de connaître son opinion là-dessus.
- Je suppose que tu aurais pu tomber sur pire, comme une des bimbos du club, répond-elle d'un air détaché.
Je lui lance un regard sévère.
- Je plaisantais, ajoute-t-elle en roulant ses yeux. Tu n'as vraiment pas le sens de l'humour, papa. Tout le monde savait que vous finiriez ensemble un jour. Il n'y avait qu'à vous observer. On aurait dit deux adolescents, sans vouloir vous offenser.
Je crois qu'il est temps de mettre fin à cette discussion.
- Te manque-t-il quelque chose ? demandé-je à Maisie.
- Seulement deux-trois trucs dans la section pharmacie. Vous n'avez qu'à vous diriger vers les caisses ; je vous rejoins dans cinq petites minutes.
Sur ce, elle se dirige vers le fond du magasin.
- Allons-y, dis-je aux enfants.
Nous rejoignons mes frères et patientons dix minutes, puis je commence à m'impatienter. Qu'est-ce qu'elle fabrique ? Y a-t-il trop de choix de condoms ?
Je souris à cette pensée.
- Je vais la chercher, bougonné-je.
Je tourne dans la cinquième rangée, qui est déserte. Puis, je les traverse toutes. Mais où peut-elle bien se trouver ? Peut-être que nous avons pris des chemins différents et que, finalement, elle est déjà aux caisses. Je retourne donc au point de rencontre, mais aucune trace d'elle.
- Maisie a disparu ! annoncé-je alors aux autres d'un ton alarmé.
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