"Je peux t'aider si tu veux."

Qui donc avait dit ça ? Le masqué écarquilla les yeux et se releva d'une traite, se tournant immédiatement vers la personne qui avait parlé. À sa grande surprise, le propriétaire de la voix était une petite boule bleue dotée d'une paire d'ailes de libellule blanches, impossible de ne pas faire le rapprochement avec une certaine fée d'un jeu très connu. Le plus étrange, c'était que le masqué n'avait même pas ressenti sa présence, il ne l'avait pas senti s'approcher de lui malgré ses sens affûtés et le fait qu'il pouvait sentir l'énergie de tout le monde dans un périmètre de plusieurs kilomètres même s'il ne se concentrait pas. Alors comment ? Comment cette chose avait-elle fait pour pouvoir l'approcher sans qu'il ne la repère ? Cela en plus de son apparence pour le moins étrange, peut-être que ce n'était pas un être vivant ? Il croisa les bras en penchant la tête sur le côté, puis soupira.

– Il va falloir dire à Ben qu'il arrête de laisser traîner ses jouets partout. Un jouet Navi en plus...

– Je ne suis pas Navi. Je suis un être spirituel qui répond au nom de Eilof Mania. J'ai senti ta peine et ta douleur et je suis venu vers toi avec une projection astrale directement dans ton esprit.

Reprit-elle calmement. Le masqué la dévisagea et répondit d'un air perdu :

– Ok Navi, j'ai pas tout compris mais si tu le dis c'est que ça doit être vrai... Donc, tu dis que tu peux m'aider ? Dis m'en plus, je dois faire quoi ? Rassembler sept boules et invoquer un dragon qui réalisera mon vœu ?

La fée manqua de s'étouffer tant l'insolence du garçon la mettait hors d'elle, mais elle ne releva pas et se contenta d'expliquer.

– Ce n'est pas exactement ça, je vais tout t'expliquer.

L'adolescent s'approcha d'un arbre et vint s'adosser à ce dernier, avant qu'il ne regarde en direction de ladite Eilof Mania.

– Vas-y je t'écoute, dis m'en plus.

Dit-il avant de finalement sortir son couteau afin de jouer avec, preuve qu'il ne l'écoutait déjà qu'à moitié. Mais cela concernait Clockwork et une possible résurrection, alors il prenait tout de même sur lui pour tenter d'écouter.

– De ce que je vois tu n'es pas une personne dont la concentration fait des miracles, aussi permets-moi d'être brève, du moins, je vais tenter de l'être. Je peux exaucer des vœux. Seulement voilà, je ne peux pas les exaucer pour moi, et j'ai été atteinte d'une malédiction qui fait que je ne tarderai pas à mourir. Afin d'éviter cela, le Slenderman a souhaité que je sois scellée de sorte à ce que la malédiction soit figée dans le temps. De ce fait je ne peux plus utiliser mon pouvoir sauf si quelqu'un me libère. Sauf que cet homme est têtu, il s'inquiète tellement pour moi qu'il refuse catégoriquement de me laisser sortir pour ma sécurité, alors même que j'ai trouvé un moyen de briser une bonne fois pour toutes cette fichue malédiction.

– Et du coup tu voudrais que je lui parle et que je le persuade de te libérer ? Putain je sens toujours que dalle c'est énervant.

La coupa Masked qui s'était tranché la main pour voir si cela lui ferait mal ou pas.

– Surtout pas ! En voyant que mon esprit peut traverser le sceau, il renforcerait encore davantage le sceau pour s'assurer que la malédiction ne passe pas. Tu ne dois surtout pas faire cela, sinon je suis bon pour devoir patienter plusieurs années encore avant de pouvoir de nouveau te parler, et tu n'auras plus aucune chance de revoir ta chère sœur adoptive Clockwork. Qui sait, je pourrais même te dire qui est ta vraie sœur, et où elle se trouve exactement.

– Okay, okay, j'ai compris, je dois pas le dire à Slender. Dans ce cas dis-moi ce que je dois faire.

– Slenderman porte une clé en permanence autour du cou et il ne l'enlève jamais. Je veux que tu lui subtilises grâce à ton don pour te rendre discret, tu sais, celui qui te permettait de piquer de la nourriture etc. à ton beau-père lorsque tu vivais chez toi.

L'aura du garçon s'agita légèrement, devenant plus noire que jamais. D'une voix froide et grave, il répondit :

– Ne parle pas de sujets fâcheux si tu ne veux pas que je te bute avant que ta malédiction le fasse. Comment tu sais ça ?

La fée répondit alors d'une voix sereine, se voulant apaisante.

– Pas la peine de t'énerver pour si peu voyons, je sais beaucoup de choses sur toi The Masked of Shadow, je sais même que tu te questionnes sur l'origine de tes pouvoirs et cette énergie sombre d'une violence incroyable qui grandit de plus en plus en toi. Je t'éclaircirai sur tout cela lorsque tu auras tenu ta part du marché. Lorsque tu auras la clé, tu n'auras qu'à te rendre ici même sur cette tombe, en plein jour histoire d'être sûr que le Slenderman dorme tranquillement sans se douter de quoi que ce soit. Une fois ici, je te guiderai jusqu'à mon sceau pour que tu puisses le briser. Je dois maintenant te laisser, je n'ai plus beaucoup d'énergie. Au revoir, The Masked Of Shadow, et fais vite, il ne me reste que très peu de temps.

Puis elle disparut aussi soudainement qu'elle était apparue, laissant le masqué à nouveau seul devant la tombe de sa grande sœur. À nouveau, le calme de la nature régnait en maître, plongeant le tueur dans une longue et intense réflexion. C'est alors que dans sa tête, la voix de son démon résonna comme un lointain écho. Ce dernier semblait presque intéressé.

"Les évènements qui vont suivre promettent de prendre une tournure intéressante ma foi. J'ai hâte de voir ce qu'il va se passer."

Le garçon parut surpris par cette intervention, il ferma les yeux et mit ses mains dans ses poches avant de répondre.

- C'est rare que tu parles. Et encore plus quand ce n'est pas pour essayer de voler mon corps.

"Joue avec la mort et son Dieu te rattrapera. C'est un dicton que certains Dieux se transmettent entre eux. Pour oser se jouer des lois de la vie et de la mort, cette personne doit être sacrément puissante, plus encore que la majorité des Dieux. Enfin, moi je sais déjà qui c'est, c'est pour cette raison que je dis que les évènements prennent une tournure intéressante. Dans tous les cas en parlant de force, ta faiblesse est vraiment problématique."

– Comment ça ? Toi aussi tu penses que je n'ai pas atteint mon plein potentiel ? J'ai l'impression d'avoir en ma possession une arme de destruction massive mais de me contenter d'assommer les gens avec. En fait j'ai pas de limites mais j'ai du mal à vraiment visualiser la chose.

Le démon ricana hautainement de sa voix emplie de paradoxes sonores.

"Je ne te parle pas de ça, toi tu me parles du fait que tu ne saisis pas encore l'étendue de tes pouvoirs et du fait que tu ne les maîtrises pas. Ça, ce n'est pas mon problème je peux les maîtriser en te possédant puisque je les connais tous. Je te parle de ton corps. Si je veux pouvoir l'utiliser à son plein potentiel il faut qu'il soit bien plus fort, plus agile, plus rapide, plus tout. Tu es une déception jusqu'au bout espèce de merde. Et en plus tu ne maîtrises pas tes pouvoirs correctement, tu ne sers vraiment à rien. Tu ne veux même pas de mon aide quand tu te bats contre un ennemi immortel qui pourrait être vaincu avec le sort "Esse Chao". Tu devrais t'entraîner encore davantage, au moins pour pouvoir voler l'énergie vitale de ton adversaire."

Le masqué ne l'écoutait même plus, en fait il avait arrêté de l'écouter à partir du moment où il lui avait dit que ce n'était pas son problème. Depuis sa dernière possession, il s'était imposé une règle ; dès lors que son démon commençait à devenir insultant ou séducteur, il devait l'ignorer même s'il était forcé de l'entendre, il devait faire comme si ses paroles ne lui parvenaient pas, bien que cette histoire de technique infaillible l'eût tout de même intrigué.

– Bon, j'ai faim moi. Oh j'ai une idée !

Ni une ni deux, le masqué s'était retrouvé dans la cuisine du manoir, constatant le piteux état dans lequel elle était. De la moisissure çà et là, des traces de sang un peu partout à cause des cannibales qui préparaient leurs repas sans nettoyer derrière eux, des plaques de cuissons qui ne fonctionnaient qu'à moitié... Il n'avait jamais vraiment remarqué mais la cuisine était vraiment sale et dysfonctionnelle, aussi insalubre que le reste du manoir. Impossible de faire correctement à manger ici. 

– Bon alors euh... Y'a pas un lecteur qui veut entrer dans le livre pour m'aider à faire le ménage ? S'il vous plaaaaaît !

Il marqua un temps de pause puis reprit.

-T'façon tu peux pas venir m'aider. Bon alors...

Le tueur sortit son smartphone de sa poche et approcha ce dernier de sa bouche.

-Ok Google, comment rénover une cuisine ?

Il regarda ensuite plusieurs vidéos en accéléré, le tout ne lui prit qu'un peu moins de cinq minutes. Une fois les vidéos assimilées, il sortit plusieurs matériaux des poches de son manteau noir ; Des planches de bois, des pots de peinture, des tuyaux, des frigos, des placards, des fours, des systèmes de ventilation, et même plusieurs gazinières et lavabos. Il y avait aussi quelques lave-vaisselle.

En un rien de temps, l'ancienne cuisine avait complètement disparu, il ne restait plus que le petit comptoir qui leur servait de table ou même de chaise pour certains. L'aménagement de l'ancienne cuisine valsait par la fenêtre au fur et à mesure qu'il progressait dans sa rénovation. Entre-temps on pouvait l'entendre dire "Waaaah ça sert à ça ce machin ? Je savais même pas que ça existait !".

Car contrairement à sa mère, Masked n'avait absolument pas l'âme d'un bricoleur, c'est à peine s'il savait se servir d'un marteau avant. Mais fort heureusement avec des tutos Youtube et des pouvoirs, le tout pouvait être fait en quelques minutes puisqu'il n'avait qu'à suivre exactement les vidéos en vitesse triple et reproduire leurs faits et gestes.

Forcément au bout d'un moment, il avait fini, la cuisine était comme neuve. Ses murs blancs n'avaient plus aucune tache, il n'y avait plus de trous dans le sol, elle était désormais dotée de nombreux équipements modernes dignes d'un restaurant. Une fois tout cela fait, le garçon pencha la tête sur le côté et claqua des doigts, se souvenant de quelque chose d'essentiel.

- J'ai oublié la bouffe des placards et les ingrédients comme le sel, les épices et tout !

Il disparut puis réapparut dans la foulée, remplissant les frigos et les placards avec sa télékinésie. Masky fit alors son entrée dans la pièce, se frottant les yeux en passant ses mains sous son masque.

– Masked qu'est-ce que tu fous bordel ? On essaye de dormir et toi tu fous un bordel pas possible, tu veux réveiller toute la forêt ou quoi ?

Le proxy masqué s'arrêta net en voyant la cuisine remise à neuf. Il n'arrivait même plus à prononcer un mot tant sa surprise était grande. Il pointa alors cette dernière de son doigt tremblant, encore sous le choc.

– Tu... Tu viens vraiment de rénover notre vieille cuisine pourrie ?

– Ouaip, et le premier qui nettoie pas derrière lui il se mange un coup de couteau dans la gorge.

Masky détailla alors la cuisine du regard, on aurait vraiment dit une cuisine de restaurant avec un design adapté à la maison. Il y avait même deux frigos massifs pour les personnes qui se nourrissaient normalement, et deux frigos plus petits pour les cannibales., il avait pensé à tout. Le proxy n'en revenait pas, il pointa alors le frigo du doigt et demanda :

– Il y a de quoi boire ?

– Oui, y'a même la bouffe. En fait il manque juste certains trucs comme le beurre, la crème fraîche, et j'ai pas encore mis la bouffe à mettre dans les placards genre les paquets de chips.

L'homme s'approcha donc du frigo, et ouvrit ce dernier afin d'y sortir une canette de bière. Il s'assit ensuite sur le comptoir à côté de l'adolescent et ouvrit sa bière. Le bruit de gaz qui s'échappait soudainement était agréable aux oreilles des deux, ça avait toujours un côté satisfaisant d'ouvrir une canette. Il prit alors une gorgée de sa boisson et regarda à nouveau la cuisine.

– En tout cas Masked, tu as fait du bon boulot je te félicite.

– Merci mec ! Je dois dire que je suis plutôt fier de moi aussi !

Il y eut un long moment de silence, le plus jeune dévorant sa tartine de Nutella tandis que Masky buvait sa bière tranquillement. Après avoir avalé une énième gorgée de son alcool en canette, le proxy tourna la tête vers Masked et lui demanda :

– Masked, je peux te poser une question ?

– Non c'est pas moi qui ai foutu une boule puante dans un des tiroirs de Slender.

Masky laissa un soupir désespéré s'échapper de sa bouche en levant les yeux au ciel.

- Tu es vraiment insupportable comme gosse putain... Mais ce n'est pas ce que je voulais te demander.

– Ah ? Bah... Du moment que ça concerne pas une de mes farces je peux y répondre vas-y.

– Ce que tu dis toujours, le fait qu'on doive se serrer les coudes entre tueurs, tu le penses vraiment ou c'est pour te donner un style ? Tu m'as aidé à rester en vie l'autre jour alors qu'on n'est pas spécialement proches toi et moi.

Masked posa son pot de Nutella, et croisa les bras, se penchant légèrement en arrière. Bien sûr qu'il était sincère en disant ça, ce n'était pas son genre de dire des choses qu'il ne pensait pas, mais il devait trouver des mots adéquats, il connaissait le tempérament de son aîné, et savait parfaitement qu'un simple "Oui je le pense", ne serait pas suffisant. Il finit par décroiser ses bras et se pencha en avant, les coudes appuyés contre ses genoux, regardant le sol de la cuisine.

– Déjà je te permets pas de dire qu'on n'est pas spécialement proches, moi je trouve qu'on s'entend plutôt bien. Comme on est tous les deux les chouchous du Slenderman il faut bien. Je t'ai sauvé parce que tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup même si selon toi on n'est pas proches. D'ailleurs j'aime beaucoup Red aussi, ce mec est un grand frère exemplaire, il est fort et apprécié de tous, je l'admire énormément et pourtant on s'est parlé deux ou trois fois à tout casser.

Le masqué tourna alors la tête vers le proxy, leurs regards se croisèrent derrière les orbites de leurs masques.

– Pour ce qui est du fait qu'on doive se serrer les coudes je suis très sérieux. Nous vivons pour tuer, et nous venons pour la plupart, d'une société ou ce n'est pas toléré, on n'a jamais vraiment été accepté. Ici c'est le seul endroit où on peut vraiment être nous-même sans pour autant se faire juger sur ça. Je rajouterai que les humains seuls, ne valent pas grands choses... Mais une fois que les humains sont rassemblés, ils deviennent extrêmement forts et dangereux, les Anti-Creeps en sont la preuve. Là, ils se sont rassemblés pour nous faire face... Alors pour leur faire face, on doit nous aussi nous rassembler et pour ça il faut qu'on soit soudés et qu'on s'unisse sous une même bannière tu vois ? Et en se serrant les coudes on découvre parfois qu'on a des affinités avec certaines personnes, on devient proches et on finit par veiller encore plus sur eux que sur d'autres personnes et ça, ça rend vraiment fort, c'est ce qui me motive à devenir plus fort, tu vois ?

Le plus vieux se plongea alors dans un intense débat intérieur, peut-être le masqué avait-il raison, peut-être qu'ensemble ils étaient plus forts ? En tout cas pour le savoir il faudrait qu'il s'ouvre un peu plus aux autres et ça, ce n'était pas gagné. Une autre question lui vint alors en tête :

– En parlant de devenir fort, c'est pour nous protéger que tu te bats ?

– Hmm... Y'a de ça oui, enfin ça dépend de qui je protège. Mais la vraie raison c'est que je veux voir où est ma limite. C'est pour ça que j'aime me battre contre des types balèzes, je ne me bats pas que pour protéger, je me bats pour pouvoir enfin me retrouver au pied du mur. Et si jamais je découvrais que comme je le pense je n'ai pas de limites à ma force, alors je continuerai de me battre pour le plaisir d'écraser des mecs forts. C'est un peu comme buter un boss niveau 100 en un seul coup, ça a un côté satisfaisant tu comprends ?

L'aîné fouilla rapidement dans ses poches, sortant son paquet de cigarettes qu'il ouvrit afin d'en sortir une. Il mit légèrement son masque sur le côté dans le but de ne laisser que sa bouche dépasser, puis l'alluma avec son briquet avant de se relever.

– Ce que je comprends, c'est que tu es surtout un gamin immature complètement à la masse.

Déclara Masky de son ton habituellement froid. Mais cette fois-ci, il avait y avait un petit quelque chose en plus dans sa voix, une certaine sympathie. Ledit gamin immature croisa les bras d'un air presque boudeur.

– Eh c'est pas cool ! File-moi une clope pour te faire pardonner s'il te plaît !

– Ça risque pas, c'est dangereux pour les gosses la clope, salut.

Ricana le proxy en lui faisant un rapide signe de la main, le saluant avant de quitter la pièce. Se retrouvant seul, le crâne du tueur se remplit à nouveau de toutes ces pensées envahissantes, ce débat intérieur qui lui laissait le choix entre ressusciter Clockwork et se mettre Slender à dos, ou bien rester loyal envers son patron, laisser Clockwork six pieds sous terre, et finir sa vie rongé par la culpabilité. Le seul problème selon lui, était de trahir la confiance de Slender, se mettre la créature à tentacules, et toutes les creepypastas à dos. Si seulement il pouvait parler de ce problème à quelqu'un... Quelqu'un qui n'était pas concerné par la situation, quelqu'un d'extérieur à tout ça, quelqu'un qui ne serait pas une creepypasta... Mais non, même Sylvanie ne ferait pas l'affaire, c'est un Anti-Creeps, alors dans tous les cas ça l'arrangerait bien qu'il ne reste plus que Masked. Il ne pouvait en parler à personne et cela le rendait fou, son crâne fulminait à cause de ce débat intérieur.

Alors que les doutes qu'il ressentait assaillaient son esprit, un sentiment loin d'être nouveau se fit ressentir. C'était comme une brûlure à l'estomac, quelque chose qui consumait son être de l'intérieur. Un monstre assoiffé de sang, une gigantesque puissance aussi énorme que glaciale et effrayante grattait à la porte de son esprit. Le sentiment d'être une bouteille d'un litre renfermant la totalité de la mer.