Chapitre 32
Lentement mais sûrement, le masqué ouvrit difficilement les yeux, aveuglé par la lumière.
– Jeff ferme les putains de rideaux quand tu dors.
Dit faiblement l'adolescent d'une petite voix matinale. Après quelques secondes d'attente, il s'étonna de n'avoir aucune réponse et ouvrit les yeux.
– Une salle blanche ? C'est chelou ça...
Il tenta alors de se curer le nez, mais constata que ses bras et jambes étaient fermement attachés.
– Nan mais sérieux les gars c'est vraiment pas drôle là. J'ai le nez qui gratte et en plus j'ai grave envie de pisser putain.
Personne ne répondit, le jeune garçon était seul dans cette mystérieuse pièce blanche à l'éclairage aveuglant. Il observa alors attentivement la pièce, constatant qu'il était attaché à la verticale. L'endroit contenait des tonnes d'instruments de torture et de mystérieux produits chimiques.
– Oh j'suis dans une salle de torture... C'est quand qu'on bouffe les gars ?! Et elles sont où les toilettes putain ?!
Alors que le tueur commençait à poser des tonnes de questions, la grande porte blanche qui se confondait parmi les murs s'ouvrit. Deux hommes entrèrent dans la pièce, le premier était grand et mince, ses courts cheveux bruns étaient soigneusement peignés sur le côté. Ses yeux brillaient d'un étrange violet, et avec ses vêtements il semblait sortir tout droit d'une soirée chique. Le deuxième était particulièrement grand. Il était en tenue militaire et portait un masque à gaz. Ses cheveux châtain foncé étaient partiellement cachés par la capuche qui recouvrait le haut de sa tête. Sur son torse il y avait un symbole, une cible avec en son centre un fantôme levant les bras.
Le plus grand et imposant des deux se mit sur le côté, laissant passer l'homme aux yeux violets qui visiblement était le chef. Ce dernier commença à avancer avec assurance vers le jeune adolescent, mais s'emmêla les pinceaux et tomba au sol.
– Tu t'es viandé comme une merde.
Dit l'adolescent masqué d'un ton impassible et visiblement préoccupé par autre chose. L'homme se releva, foudroyant le masqué de son regard colérique. Il soupira finalement et finit par se planter devant lui.
– The Masked of Shadow, quel honneur de pouvoir enfin me tenir en face de toi.
- T'es qui ? Le cuistot ? Parce que si c'est pas le cas décampe, j'ai faim.
L'homme dut se mordre la langue pour garder son sang-froid devant tant d'insolence, et il finit par lui adresser un charmant sourire.
– Suis-je bête je ne me suis même pas présenté. Je suis Lester, chef suprême des Anti-Creeps. C'est fascinant, ton corps semble produire une quantité infinie d'énergie. Heureusement que nous avons neutralisé tes pouvoirs avec un produit qu'on t'a minutieusement injecté, dans le cas contraire tu te libérerais facilement et tu nous donnerais du fil à retordre. Mais dis-moi, ce n'est pas poli de cacher son visage à son interlocuteur.
Fit l'homme en approchant sa main du masque du garçon.
- Touche pas à mon masque avec ta main pleine de doigts enfoiré !
La chaîne retenant son bras droit se brisa alors sous la force du masqué, son poing se dirigea maintenant en direction de la mâchoire de l'homme. Mais sa main se brisa en heurtant un étrange mur invisible, dès lors que ledit Lester avait posé son regard dessus.
- Je vois... Tu tiens tes pouvoirs de tes yeux. Dans ce cas je te les arracherai et je te les ferai bouffer.
L'homme explosa de rire, un rire sadique et dérangé que n'aurait pas une personne saine d'esprit. Il s'approcha du garçon et lui arracha son masque avant de le tenir fermement par les cheveux, amenant son visage près de son oreille.
– Nous ferons des expériences sur toi, nous te torturerons et enfin... Je drainerai tes forces et récolterai tes pouvoirs pour les retourner contre ces erreurs de la nature qui se terrent dans un manoir en forêt.
Le garçon écarquilla ses yeux rouges. Est-ce qu'il avait bien entendu ? Pris de colère et frustré de ne rien pouvoir faire, il se racla la gorge et cracha son plus beau molard en plein dans le visage de son tortionnaire. Ce dernier recula alors de quelques pas, et s'essuya la joue en fronçant les sourcils d'un air dégoûté.
– Tu vas voir, je vais briser ton esprit et te torturer sans te laisser une seule seconde de répit, tu en deviendras dérangé. Gazmo, donne-moi le sérum d'hormones de douleur qu'on a préparé spécialement pour lui.
Le second homme s'avança et lui donna une seringue avec un liquide transparent et étrange à l'intérieur. L'homme approcha l'aiguille du cou de l'adolescent, un sourire sadique collé au visage. L'aiguille s'enfonça et le produit commença à se déverser dans les veines du garçon. Lester jeta alors la seringue, qui vint se briser contre un des murs de la pièce. Il attrapa une batte de baseball métallique et vint la faire chauffer avec un étrange outil crachant des flammes une chaleur insoutenable. Une fois le métal en fusion, il le posa délicatement sur le torse de l'adolescent. Lui qui ne pouvait sentir la douleur, il se mit à la ressentir étrangement. Cette douleur le transperçait et le rendait fou tant elle était puissante, mais il ne pouvait pas l'arrêter. N'était-il pas censé ne plus la ressentir ? À coup sûr c'était à cause du sérum qu'il lui avait injecté. Cette douleur était insoutenable, tellement qu'il hurla à plein poumon, encore et encore. Mais l'homme n'en avait pas fini avec lui.
– Enfoiré ! Fais gaffe à toi, un seul moment d'inattention et je te bute !
Malgré la menace, l'homme continua sur sa lancée. Une fois le torse et le dos du garçon entièrement couverts de brûlures, il attrapa une perceuse et la mit en route. Le bruit strident se rapprocha de l'oreille du garçon, mais pas seulement le bruit. La mèche de la perceuse vint lentement s'enfoncer dans cette dernière, venant lui perforer le tympan et bousiller toute son oreille. Il répéta le processus sur l'autre oreille sous les cris perçant du garçon qui le suppliait d'arrêter. Mais l'homme continua, venant percer tous les os et les muscles de l'adolescent. À chaque trou qu'il lui faisait, il prenait tout son temps pour enfoncer la mèche en métal dans les muscles du garçon. Lester prit alors une perceuse avec une mèche dotée d'une forme étrange, comme si le but n'était pas de percer mais simplement de torturer en arrachant et en déchirant. Il se mit à faire d'énormes plaies un peu partout sur le corps du garçon, des morceaux de chaire se faisaient projeter un peu partout, tandis que les yeux du torturé se révulsaient sous la douleur intense qu'il subissait.
Le chef des Anti-Creeps prit ensuite un clou et posa la pointe sur le côté de l'arête du nez de l'adolescent. Avec son doigt, il força pour enfoncer le clou. L'os du garçon se perça lentement d'un côté tandis que le clou s'enfonçait lentement. La pointe de la tige vint alors ressortir par l'autre côté. La respiration du jeune garçon de treize ans devint de plus en plus irrégulière, il haletait, cherchant à serrer les dents pour ne pas lui faire le plaisir de crier. Voyant qu'il serrait les dents, Lester attrapa la mâchoire de l'adolescent entre ses doigts, et la pressa lentement. Un bruit dérangeant de craquement retentit soudainement. Le garçon avait maintenant la bouche ouverte et ne pouvait plus la refermer ni même prononcer un seul mot.
L'homme prit alors une étrange pince plate et vint saisir le majeur du garçon. Une fois cela fait, il serra de toutes ses forces, venant broyer les doigts de Masked. Un à un, il broyait ses doigts avec cette affreuse pince, et chaque fois la douleur se faisait plus intense et vive. Mais le garçon n'avait même plus la force de crier, c'est à peine s'il arrivait à garder les yeux ouverts.
Lester attrapa un poing américain doté de gros bouts pointus sur la face pour frapper. Il envoya directement un coup de poing en pleine tête du garçon, venant lui arracher un bout de peau. Puis, il vint lui mettre plusieurs coups sur le torse comme s'il n'était qu'un vulgaire sac de frappe. En plus du choc de l'impact, les pointes de l'arme s'enfonçaient dans la chaire du garçon, venant fissurer voire briser les os encore intacts qu'il lui restait.
Le garçon cracha du sang, qui vint se mélanger au filet de bave qui coulait de sa bouche sans qu'il ne puisse y faire grand-chose. Le tortionnaire sourit sadiquement et plongea sa main dans sa poche afin de saisir un rat déjà mort. Visiblement il avait déjà prévu et préparé le coup.
– Tu as faim non ? Bon appétit.
Le chef des Anti-Creeps fourra violemment la bestiole dans la bouche de l'adolescent, tandis que de chaudes larmes de douleur et de dégoût vinrent s'écouler de ses yeux. Il manqua de s'étouffer, la taille imposante de l'animal poilu, mêlé au fait qu'il avait la mâchoire brisée ne lui facilitaient pas la tâche. L'homme sourit satisfait et s'éloigna du garçon.
– Tu n'es rien. Rien d'autre qu'un monstre, un objet. Je ne te tuerai pas tout de suite, on va bien s'amuser toi et moi, ne t'en fais pas.
L'homme sortit, et la porte se referma sur ces mots. Le corps tout entier du garçon était pris de spasmes tandis qu'une douleur insupportable le parcourait entièrement. Ses larmes continuaient à couler, et ses forces l'avaient abandonné. Son corps était entièrement couvert de clous, il avait d'énormes plaies un peu partout sur le torse, le dos et les bras, en plus des traces de brûlures. Son visage était gonflé et déformé sous les coups, son corps tout entier était blessé. En même temps que ses os, son esprit s'était brisé. Il releva alors la tête, tandis qu'il affichait un sourire dérangé malgré sa mâchoire endommagée. Et il se mit à rire, un rire malsain témoignant encore plus de la folie qui venait de s'installer davantage en lui.
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