Chapitre 2
La matinée était passée très rapidement. La petite bande d'amis avait mangé à la cantine, parlant des nouveaux élèves et professeurs qu'ils avaient cette année. Le repas aussi, était trop rapidement passé pour eux.
Le brun avait eu envie d'aller aux toilettes, pour se "vidanger" comme il disait. Il était maintenant devant le lavabo, remettant correctement l'une de ses mèches devant son œil droit. Il aimait beaucoup coiffer ses cheveux mi-longs de cette manière, cacher son œil était pour lui comme un moyen de se protéger et de faire travailler son œil droit.
Alors qu'il venait de replacer convenablement sa mèche, un cri de détresse provenant d'un des cabinets du fond attira son attention.
« Non s'il te plaît ne fais pas ça ! »
Avait crié une voix assez aiguë, laissant supposer que le propriétaire de la voix était assez jeune. Le garçon s'avança alors, et découvrit une vision qui l'emplit de rage. Un adolescent assez grand, dans les un mètre soixante-quinze environs était en train de mettre la tête d'un garçon beaucoup plus petit que lui dans les toilettes, probablement un sixième.
Le brun s'approcha alors discrètement, en ricanant intérieurement sachant que ce qu'il s'apprêtait à faire allait l'amuser au plus haut point. Il tapota l'épaule de troisième, lui faisant sa fameuse phrase d'approche qu'il faisait chaque fois qu'il intervenait pendant un cas de harcèlement ou autre."Ça a l'air amusant je peux essayer ?"
Surpris, le plus grand se retourna vivement. Mais il n'eût même pas le temps de comprendre quoi que ce soit, qu'il se prit un coup de poing dans le nez, qui se brisa à l'impact. Alors qu'un juron traversa la barrière de ses lèvres, il sentit une énorme douleur au ventre à cause d'un coup de genoux.
– Regarde, c'est comme ça qu'on fait.
Fit le brun en poussant le plus grand dans le cabinet, avant de lui plonger la tête sous l'eau, explosant cette dernière plusieurs fois avec la cuvette.
– Ouais j'comprends pourquoi tu le fais, c'est très amusant. Ça te dit que je te le fasse tous les jours ? J'aime bien.
L'adolescent commençait à bleuir fortement à cause du manque d'oxygène, ce qui n'avait pas échappé au brun. Ce dernier le tira violemment hors du cabinet, profitant de la vue pitoyable que l'adolescent à la chevelure blonde lui offrait.
– Connard ! Tu sais pas à qui t'as affaire tu verras !
Fit le blond après avoir repris ses esprits. Le plus petit des deux ricana et s'avança vers lui, posant son pied sur le torse du plus grand d'un air arrogant.
-Ouais ouais j't'attends quand tu veux. Même si tu veux remettre ça à cinq heures devant le portail je t'attends.
Répondit le plus jeune en position de force. Le blond eut un simple rire sadique et rétorqua d'un air menaçant ;
– Je ne parle pas que de moi.
C'en fut assez pour énerver le brun, qui attrapa le garçon par le col, d'un air intimidant.
– Tu vas m'envoyer des chiens ? Tant mieux ça fait longtemps que j'ai pas eu à me battre pour de vrai.
Il poussa le garçon hors des toilettes d'un coup de pied dans le postérieur avant de terminer.
– Aller dégage le blond, ça empeste la pute ici.
L'adolescent s'en alla en marchant rapidement, visiblement effrayé par le jeune garçon. Ce dernier ne sortit pas tout de suite des toilettes, profitant d'être sur place pour se mouiller la tête histoire de se calmer. Leur petit différent avait déclenché en lui une de ses infernales pulsions meurtrières. Bien qu'il en avait l'habitude, il se sentait faible après chaque pulsion, comme si elles lui prenaient de l'énergie.
Une fois les idées claires, il se dirigea alors vers ses trois amis, qui étaient assis sur une table en béton. Le brun s'assit entre le grand et le petit blond qui parlaient du nouvel Assassin's Creed.
– T'en as mis du temps pour pisser, t'avais le négro qui voulait passer les frontières ou quoi ?
Fit le plus grand du groupe, causant de petits rires venant des deux autres. Le brun lâcha simplement un rire sarcastique avant de rétorquer.
– C'est pas ma faute j'avais soif, et y'a un troisième qui avait l'air d'avoir super soif aussi.
Dit-il en souriant sadiquement, repensant à ce qu'il s'était passé précédemment sous le regard interrogateur de Hugo.
Ce dernier comprit au bout de quelques secondes que son ami venait de faire quelque chose de stupide... Encore.
– Qu'est-ce que t'as encore fait ?
Demanda le blond d'un air las. Le brun ricana à la question et répondit en penchant la tête.
– Rien j'ai juste foutu la tête d'un troisième ou quatrième dans les chiottes parce qu'il faisait le malin avec un plus petit. J'crois qu'il s'appelle... Sofiane, la dernière fois un pion l'a engueulé parce qu'il se croyait tout permis en perm.
Hugo attrapa alors les épaules de son ami, tandis que les autres se contentaient de regarder le brun d'un air choqué et apeuré.
– Dis-moi qu'il n'était pas blond, grand et fin comme un cure-dent...
– Bah... Si pourquoi ?
Hugo prit afficha un air effrayé sous la réponse du garçon.
– T'es malade frère ! Son père c'est un putain de mafieux ! Le mec il a seulement envoyé à l'hôpital tous ceux qui l'ont fait chier, et fait virer leurs familles de leur travail. Mais à part ça rien d'alarmant abruti !
Fit le grand en secouant Lahoussine comme un prunier.
– C'est bon j'savais pas moi. Et même s'il avait toute la terre à sa botte je serai quand même intervenu. J'ai pas peur moi, si j'dois niquer sa mère à un fils à papa pourri gâté trop bouffé par le fric et le pouvoir, j'le fais dès que l'occasion se présente. Si j'devais recommencer je le ferai.
Dit-il en se libérant de l'emprise du garçon. Une sonnerie de téléphone se fit entendre, et très vite, Hugo sorti son appareil pour décrocher.
– Allô ?... Quoi ? Sérieux ? ! Merci papa ! Ouais... Ouais à ce soir, je t'aime. Bisous.
Le groupe fixa le blond d'un air interrogatif, en quête de réponses aux questions qu'ils se posaient. Le grand à la chevelure d'or raccrocha, et rangea son téléphone dans sa poche avant de relever la tête vers ses amis, des étoiles dans les yeux.
– Les gars, moi j'dis, ma mère rentre tard ce soir donc venez tous chez moi on va se faire des concours sur Modern Warfare 2 !
Tandis que les deux blonds et le rouquin hurlaient de joie, heureux de cette occasion si rare, le brun lui, regardait ses Adidas blanches à rayures noires.
– Désolé les gars c'est sans moi... Comme d'habitude j'dois prendre d'urgence le bus de 17 heures sinon y'en a pas d'autre... Pis ma mère voudra jamais si c'est pour venir me chercher après...
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