La porte s'ouvrit violemment. Le garçon se retourna alors, voyant son beau-père qui tenait à peine debout, ayant sans doute trop bu suite à un visionnage de match de rugby.

– Ça va pas de hurler comme ça espèce de taré ? T'as découvert un remède à ta débilité ?

Fit l'homme d'un ton aussi méchant que son regard empli de haine. Le garçon ricana en regardant son beau-père.

– Tu ne peux plus rien me faire. Même si au final t'as jamais pu faire grand-chose, maintenant c'est encore pire. Dégage de ma chambre t'es bourré et donc l'alcool sent fort et ça me dégoûte.

L'homme sous alcool fut vexé, et il se dirigea alors vers le garçon d'un air plus que menaçant, marmonnant dans entre ses dents.

– Répète un peu sombre merde ? !

– Tu as très bien entendu. Et je t'ai dit de dégager, pas de te rapprocher, rien qu'avec ton haleine je vais finir bourré.

L'homme envoya directement un coup de poing, mais le mouvement fut si lent pour le garçon qu'il pouvait presque s'endormir. Il regarda le poing s'approcher, et l'encaissa sans même bouger d'un millimètre.

– Tu viens de me frapper ? C'est pas comme ça qu'on frappe, regarde.

Le garçon frappa légèrement l'homme qui fut projeté en dehors de la pièce, emportant avec lui la porte de la chambre. Il se releva avec difficulté et regarda le garçon avec crainte et haine. Son regard était rempli de dégoût, plus qu'à son habitude du moins.

– Tu es un monstre.

– Merci du compliment. C'est maintenant que tu t'en rends compte ? Je t'avais dit qu'il valait mieux pour toi d'avoir peur de moi.

– Oh non, je le savais depuis un moment déjà, et crois-moi tu vas souffrir comme tu fais souffrir ta mère et ta sœur !

- C'est toi qui les fais souffrir, je ne fais que répondre à tes provocations !

– Tu les fais souffrir en ne sachant pas te comporter correctement, en ne respectant rien ni personne ! Ta mère est rongée par la peur de ce que tu vas devenir, elle est hantée par le souvenir de ton bougnoule de père car elle a peur que tu empruntes sa route ! Elle croule sous les convocations et a à peine le temps de dormir ! Et ta sœur n'en parlons pas, les cauchemars qu'elle fait de plus en plus la nuit, tu crois que c'est de la faute de qui ?

– Ne me mets pas tout ça sur le dos c'est pas ma faute !

– Bien sûr que si ! À foutre le bordel tout le temps, à me faire en venir aux mains, et avec tes crises de merde ! Elle grandit dans un monde de violence que tu lui fais subir exactement comme ton père l'a fait avec toi ! On est allés voir un psy figure toi, et tout ça bah ça perturbe ta sœur et son équilibre psychologique ! Mais t'en as rien à foutre tu penses qu'à ta gueule sale égoïste. Mais tu sais quoi ? Bah je vais tout faire pour que tu ne voies plus ta sœur, c'est terminé je vais vous séparer à jamais !

Les derniers mots de l'homme furent comme une sorte de déclic chez le garçon. Sa mine colérique se changea en une expression neutre. Il attrapa alors son sac à dos, et le remplit avec différents vêtements. L'homme s'approcha en titubant, le nez toujours rouge à cause de l'alcool.

- Qu'est-ce que tu fais encore ?

- Ça se voit pas ? Je m'en vais.

Dit-il avant de prendre sa tenue et son masque. Il avança vers la sortie de la chambre mais l'homme lui barra la route.

- Tu ne vas nulle part.

C'est alors que lorsque le garçon prit la parole, ce ne fut pas sa voix normale qui était sortie de sa bouche, mais une voix au son grave et déformé.

~ Maintenant tu dégages et tu me laisses sortir.

À ces mots, le regard de l'homme devint vide, et son esprit semblait l'avoir quitté. Il se décala simplement, retournant dans le salon d'un air assez fantomatique. Le garçon sourit et alla dans la cuisine pour attraper un énorme couteau. Il rangea l'arme dans sa poche. Étrangement, sa poche semblait être dépourvue de fond, pas de limite en profondeur, en largeur ou en longueur. C'était... Étrange et à la fois effrayant.

Ne voulant pas s'attarder sur ce futile détail, le masqué disparu, riant sadiquement en découvrant que ses pouvoirs étaient encore plus grands qu'il ne l'espérait, et qu'il allait devoir les découvrir un à un, afin de les maîtriser parfaitement. Mais il avait déjà une petite idée de ce qu'il allait pouvoir faire avec tous ses pouvoirs.