Elena chapitre 4 - 2
Message envoyé, impossible d'annuler. Elle trépigne déjà d'impatience, attendant ce qu'il va répondre et me sort naturellement :
~ Je continue à penser que c'est une très mauvaise idée mais puisque tu ne lui résisteras pas et que ne te lâchera pas, autant essayer de le pousser un max dans ses retranchements avant de t'embarquer dans je ne sais quoi! ~
~ Max t'as craqué ou quoi ? ~
"Ping"
« Je serai en bas de chez toi dans 10 minutes, sois prête. »
Je lance le téléphone à Max, je suis aussi exaspérée que paniquée
~ Wow, ça c'est de la réaction rapide ! Cours, il te reste 8 minutes ma chérie et je voudrais pas qu'il enfonce la porte ! ~
À peine le temps de mettre des vêtements décents qu'il m'envoie :
« Je suis là. »
~ Je fais quoi moi maintenant ?!?! ~
~ Tu sors le rejoindre tout de suite, tu le remets à sa place et tu n'oublies pas de rester prudente quand même ~
~ C'est toi qui me dit d'être prudente alors que tu viens de provoquer ce rencard ?! ~
Je descends l'escalier du hall les jambes tremblantes, une belle BMW noire brillante m'attend devant.
Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire ?
Je ne sais même pas où il compte m'emmener...
Lorsque je monte dans la voiture, son parfum m'imprègne de toute part, il me regarde comme au premier soir, curieux et impatient. Il faudrait que je sois folle pour imaginer que je puisse lui résister. J'inspire profondément pour me donner le courage de parler, après "mon" message sur ma valeur, il est temps que je m'en donne un peu, en commençant par obliger mes synapses à fonctionner même quand il est à côté de moi.
~ Et donc ? ~ je lui demande avec une assurance feinte.
~ Maintenant, je vais rouler jusqu'à ce que tu m'expliques ce qui te prend autant de temps pour accepter ma proposition, ça m'empêchera de te déshabiller sur le champ. Ensuite on avisera ! ~
~ Quoi ? Là comme ça ? ~
~ Sinon quand ?! Tu viens de me provoquer ouvertement maintenant je suis là et je veux des réponses ! ~
~ Tu exagères ! Je ne t'ai pas provoqué ! ~
~ Rien que ta façon de respirer est une provocation. Tout chez toi m'inspire la tentation alors ne dis pas de sottises et réponds-moi. Pourquoi essaies-tu d'éviter l'inévitable ? ~
~ Adriel... Je viens d'arriver en ville, je recommence à zéro. Tu crois qu'un plan cul faisait parti de mes projets ? Avec l'ami de mon patron en plus ?Sans compter qu'en plus, apparemment tu t'envoies tout ce qui passe ? ~
~ Les gens parlent trop... Non je n'ai pas fait vœu de chasteté mais je ne suis pas différent d'un autre, c'est juste que plus tu as d'argent plus ça fait parler. Quant à la nature de la relation qu'on aurait, je vois pas où est le problème... Tu aimes ta vie telle qu'elle est, j'aime la mienne. Sans compter les complications inutiles que ça peut nous épargner. ~
~ Donc si je résume, tu veux parler d'un "nous" mais "nous" ne pouvons pas sortir de la chambre ? ~
~ Dans un cadre public, nous ne serions pas un couple si c'est ta question. ~
~ Ok, ça me va... ~
~ Vraiment ? Comme ça, d'un coup ? ~
~ À une condition... Je ne tiens pas non plus à ce qu'on nous associe à un couple vu ta réputation douteuse et je veux que tu arrêtes de soutirer des informations sur moi à Nathan.
Á prendre ou à laisser ! ~
~ Ok... ~
~ Bon... ~
J'étais tellement absorbée par la conversation que je n'ai même pas remarqué qu'il s'était garé. Dehors, je vois un immeuble si beau et travaillé qu'il pourrait servir dans des tournages de films. Son architecture chic et ancienne ainsi que la largeur de la façade me font penser à un hôtel de luxe. Seule la double porte de fer forgé noir sertie de 3 sonnettes m'indique qu'il s'agit d'appartements.
~ On continue cette conversation à l'intérieur ? ~ me demande-t-il peu à l'aise d'un coup.
~ Allons-y ~ acquiesce-je.
Nous sortons de la voiture et il m'ouvre la porte qui semble peser une tonne.
Un large escalier de marbre beige s'offre à ma droite, juste à côté un bel ascenseur du même style fer forgé et arabesques que la porte d'entrée et un peu plus loin, une porte un peu plus discrète que le reste.
La déco se résume à un tableau, une jarre imposante et un lustre en verre qui réfléchit la lumière avec grâce. Il n'en faut pas plus pour que ça reste chic et sobre.
Je le suis silencieusement vers l'ascenseur.
~ C'est au deuxième étage... ~ m'informe-t-il.
Les portes se ferment sur nous et il s'avance dans ma direction, subitement je manque d'air et avec un large sourire que je ne lui connaissais pas, il se penche vers moi et m'incite de sa main sur ma hanche à me décaler
~ Tu me laisses appuyer sur le bouton de l'étage ? ~
Quelle cruche je fais !
Je me décale un peu plus, les joues écarlates !
~ J'aime beaucoup te voir rougir, ça me laisse imaginer toutes les situations pendant lesquelles je pourrais faire en sorte qu'elles rougissent encore plus ! ~
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et c'est une bouffée d'oxygène qui m'envahit.
Le hall est minuscule comparé à celui du bas et aussi épuré. Il ouvre la porte de chez lui et je suis stupéfaite par la beauté des lieux. Un mélange d'ancien et moderne à la fois, rendant grâce tant à l'immeuble qu'à son propriétaire. Tout semble avoir été étudié pour mettre en valeur les plus petits détails et minimiser le plus gros mobilier. La surface paraît encore plus immense de l'intérieur.
Un énorme salon blanc trône au milieu de la vaste pièce, en face de grandes baies vitrées qui donnent sur une terrasse qui surplombe les petites rues de Paris offrant une vue à couper le souffle. Pendant ma contemplation, il part vers la droite où se trouve un bar séparant la cuisine du reste de la pièce puis revient deux grands verres à cocktail aux mains.
~ Apparemment, tu aimes les margaritas... ~
~ Quelle mémoire, monsieur ! ~ je plaisante afin de masquer mon trouble.
~ Disons que vous êtes très intrigante, mademoiselle ! ~ réplique-t-il avec un clin d'oeil.
Il me tend l'un des verres que je prends en hâte espérant que la fraîcheur de la boisson apaise un peu la tension que j'accumule depuis notre arrivée.
Le goût du citron frais me pique les lèvres et mon imagination divague déjà se demandant quel effet auraient ses lèvres sur les miennes. Malgré l'intimité que nous avons partagé la veille, il ne m'a pas embrassée ce qui m'a laissé une sensation aussi impersonnelle que désagréable après coup. Tout d'un coup je me demande comment il se comportait habituellement avec « les autres ». L'idée que d'autres soient venues ici et qu'elles aient pu profiter de ses attentions comme moi en ce moment me révulse.
« Les autres... » envisage-t-il quelque chose d'exclusif ou pas ?
Ai-je le droit de le lui imposer ou pas ?
Je ne connais rien aux règles de ce type de relation et si la légèreté qui est censée en découler m'intéresse, je sais que je ne pourrais pas entamer cette aventure si je dois le partager !
Des questions auxquelles je n'avais pas pensé se bousculent tout d'un coup dans ma tête.
~ Elena, tu réfléchis trop ! ~
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