Pour l'occasion, Adriel nous invite tous dans un restaurant.
Mes parents montent en voiture avec mon frère et mon amie, Nathan, lui, tient absolument à prendre la sienne afin de nous laisser quelques minutes d'intimité, le temps du trajet, à mon futur mari et moi.

- Tu n'imagines pas à quel point tu me combles de bonheur ! Déjà avant ta demande, mais là encore plus !
- Dis-toi que c'est réciproque ! J'avoue, j'avais peur que tu me dises que c'est trop tôt et que tu refuses. Dans quel cas, je ne sais pas ce que j'aurais fait... Ton frère et Rebecca m'ont beaucoup rassuré depuis que je leur en ai parlé mais jusqu'au dernier moment j'ai eu le doute...
- Comment aurais-je pu refuser une chose pareille ? Je t'aime ! Je ne sais pas comment te remercier...
- J'aurais bien un petite idée mais il faudra patienter qu'on rentre à la maison !

Je vois très bien où il veut en venir et bien décidée à lui prouver toute ma reconnaissance, je décroche ma ceinture avant d'ouvrir son pantalon. Il est déjà au garde à vous, toujours prêt pour moi !

- Tu es merveilleuse mais tu es sûre de ce que tu fais ?
- Tais-toi et conduis, les seules personnes que je connaisse roule derrière nous, les autres, je m'en fiche ! je lui réponds avec un sourire coquin.

Je passe la langue sur mes lèvres en le regardant une dernière fois avant de le prendre en bouche.

- Oh merde... Ne t'arrête surtout pas...

Encouragée, je lèche le début de son vit puis donne quelques coups de langue sur sa longueur avant de le prendre jusqu'au fond de ma gorge.
Je l'entends jurer entre ses dents en même temps que sa main posée sur mes cheveux se crispe. Je me fiche éperdument de la circulation autour de nous et de qui pourrait bien nous voir.

En ce moment, la seule chose qui compte pour moi est de le savoir heureux et détendu !
À peine quelques minutes plus tard, je sens le fruit de son orgasme se déverser, chaud, sur ma langue ce qui me rend fière de ma manoeuvre. Je le nettoie avec ma bouche et ma langue avant de refermer précautionneusement son pantalon et de me recoiffer face au miroir du pare soleil. Mes joues sont rougies et mes lèvres gonflées, j'espère que nous n'arrivons pas dans l'immédiat sinon tout le monde se doutera de ce que je viens de faire !

Dix minutes plus tard, grâce à quelques pseudo erreurs de chemin d'Adriel, nous entrons dans un restaurant assez chic mais convivial à la fois. Parfait pour l'occasion !

Les conversations vont bon train, les questions sur le futur mariage pleuvent de tous les côtés. Dates, thème, lieux, tout un tas d'interrogations dont je me fiche. Pour moi, la seule chose qui compte est que prochainement, nous serons mari et femme.

À mesure que la soirée se passe, les discussions dérivent sur un tas d'autre choses. Quelques regards en coin vers Adiel m'indiquent que lui aussi n'aspire qu'à une chose. Rentrer et finir cette soirée comme il se doit.

Comme toujours, le premier réveillé est Adriel. Café fumant et croissants à la main voilà le réveil de mes rêves qui est également celui de mon quotidien. Je ne m'en lasse ni ne m'y habitue.
Pas le temps de le remercier comme je le voudrais que mon téléphone sonne.

- Tu devrais décrocher. Becca essaie de te joindre depuis une demie heure déjà...

Même si je lève les yeux au ciel, exaspérée de pouvoir profiter de ce déjeuner, je suis curieuse de savoir pourquoi elle m'appelle si matinale.

- Allôôô
- J'ai enfin trouvé !
- Tu interromps un super petit déj' au lit ! A moins d'avoir trouvé la combinaison gagnante du lotto...

Coupée par son élan, elle enchaîne sur sa lancée.

- Pas loin ! J'ai trouvé l'établissement parfait pour notre bar !

Après m'avoir tout expliqué en long et en large, j'ai l'impression d'y être. Adriel doit avoir compris aux bribes de conversations le sujet car lorsqu'il revient, muni d'un stylo et de feuilles blanches, il a cette allure de businessman qu'il avait après la nouvelle année pour me parler de ses idées de bar burlesque pour Becca et moi.

Juste le temps de raccrocher qu'il intervient.

- Allez, dis-moi tout.
- Pas tout de suite...

Je voudrais revenir au moment où il me réveille amoureusement mais c'est trop tard. Le charme de la situation s'est évaporé. Je cède dans un soupir.

Apparemment l'immeuble se trouve dans le 18ème arrondissement de Paris, néanmoins il est dans une ruelle, un peu à l'abri des regards. Moins de dix marches sont à descendre pour avoir accès à la discrète porte d'entrée.