Face à Nath j'essaie de faire semblant de rien, j'attends qu'elle soit dans mon champ de vision pour l'observer. Merde, elle est encore plus jolie que dans mon souvenir, plus souriante aussi. Elle ne prend pas la peine de me regarder que quelques secondes mais il ne lui en faut pas plus pour rougir et se dandiner mal à l'aise.
Nath en fervent chevalier qu'il est, vient briser le silence, lui jouant le fameux coup du "Monsieur Outkins", expliquant qu'elle devait s'atteler à la tâche directement et tout le blabla sur ce qu'il attend d'elle tout en lui montrant tout son espace de travail. Putain qu'elle est bandante aussi concentrée sur ce qu'elle fait !
De toute évidence, si elle prend un malin plaisir à éviter de croiser mon regard, Nath lui prend son pied à m'observer grand sourire aux lèvres et ça, ça sent mauvais pour moi...

Comme de fait, d'ailleurs pendant plusieurs jours je me retrouve à éviter le Madely puisqu'après avoir parlé d'Elena avec lui, ce con s'était contenté de lever les bras au ciel en explosant de rire puis s'en était suivi tout un tas de conneries qui sortirent de sa bouche comme « coup de foudre » et autres. Je devais lui donner la preuve qu'il se trompe complètement !

Au bout de quelques jours, je reviens pour boire un café mais déchante de ne pas voir Elena y travailler. En revanche, l'avantage c'est que comme c'est Rebecca qui est là, je suis certain d'être tranquille vu que même si on ne s'aime pas trop, elle a au moins le tact de ne pas faire semblant du contraire et m'ignore. Elle me sert mon café avant que j'aie le temps de m'asseoir. Superbe technique pour m'éviter le plus possible.
Comme d'habitude, je profite de cette tranquillité pour programmer mes rendez-vous, écouter mes messages vocaux. Une fois tout ça terminé, je me dis qu'il est temps que je parte quand j'entends quelqu'un entrer.
Mon estomac se tord, toute la surface de ma peau s'électrifie, encore une fois.
Elle est là !
Je n'ai même pas besoin de me retourner pour en avoir la certitude, ce qui ne m'empêche pas pour autant de le faire.
Quatre jours à me soulager en pensant à toutes les façons dont je pourrais la prendre sans parvenir à débander et elle réussit encore à empirer mon cas juste par sa présence.
J'essaie de la saluer mais les mots restent coincés et elle se met au travail.
Je me reprends, je ne veux pas lui offrir la satisfaction de voir à quel point elle m'atteint par contre j'aimerais voir jusqu'où tout ça peut nous mener, je sens que je ne la laisse pas indifférente donc on va jouer un peu tous les deux.

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