Seven.
Harry :
En me réveillant, Louis était toujours à mes coté. Endormi. Je l'ai détaillé, un peu plus. Il est vraiment agréable à regarder. Mais toujours pas mon styles, non. Je sais que je me mens à moi-même mais je ne peux pas aller plus loin avec Louis. Merde, il est super connu et je ne veux pas être exposé à ça. Puis j'ai bien trop peur qu'il m'abandonne et tout un tas d'autres trucs. Je sais même pas pourquoi je pense à ça, on n'est pas ensemble et ce n'est pas prêt d'arriver. Je soupire et sors du lit pour prendre une douche. J'entends Louis grogner quand je sors des draps et ça me fait sourire. Ça me fait sourire parce que je pourrais m'y habituer. Et merde, non, je ne dois pas.
Après ma douche, j'ai été faire le petit déjeuner. Puis j'ai ouvert les volets et oh, super, il pleut. J'aime la pluie, en général. Mais là, on est dans la forêt et d'après les infos, il va y avoir de l'orage. Mais j'adore ça, l'orage. Depuis que je suis tout petit, ça me passionne. J'entends des pas dans l'escalier et je vois Louis apparaître devant moi. Il a des petits yeux, et porte un jogging et un pull. Je lui souris et il s'installe sur un tabouret du bar.
- Bien dormis ? me demande-t-il
- Oui, merci. Et toi ? Je n'ai pas été trop gesticulant ?
- Non, rien de tout ça.
- Bien alors. Je vais juste aller lire, on se voit plus tard ?
- Bien sûr, me sourit-il
Je remonte dans ma chambre, fais mon lit et plonge dans un bon livre. « Le Dahlia noir » de James Elroy. J'aime bien les vieux livres. Plus que les nouveaux. En fait, j'ai toujours aimé lire, mais depuis la mort de ma mère, je me suis renfermé dessus et j'ai dû lire plus de 300 livre en 3 ans. C'est comme partir dans un autre monde, un monde que nous offre le romancier. Et on n'apprécie pas assez, aujourd'hui.
J'ai passé mon après-midi à lire je crois, je n'ai pas vu le temps passer. Je n'ai même pas mangé. Je crois que Louis écrit, dans le salon. J'en sais rien en fait, je ne suis pas sorti. J'ai l'impression qu'on est revenu au début de notre relation, et ça ne me plait pas vraiment. Je referme mon livre, à quelques pages de la fin, et descends dans le salon. Louis est assis sur un fauteuil, il regarde la pluie. Je m'installe sur l'autre fauteuil et regarde la pluie moi aussi. Au bout de quelques minutes, un éclair jaillis dans le ciel. Et moi je souris, parce que j'adore ça. Au moment où le tonnerre gronde, Louis sursaute légèrement. Je sens qu'il fait partie des gens qui ont peur de l'orage. L'orage s'approche de la cabane, et Louis tremble légèrement. Je lui propose de mettre un film et il accepte. Je lance « Skyfall » et m'installe sur le canapé deux places.
- Louis ?
- Hm ?
- Est-ce que tu crains l'orage ?
- Quoi ? Moi ? Non ! N'importe quoi ! Pff.
- Viens là, dis-je en souriant tendrement
- Ne crois pas que c'est parce que j'ai peur.
- Non, bien sûr.
- Je n'ai pas peur. On est mieux sur ce canapé.
- Mais oui.
- Et arrête de sourire comme ça.
Je lâche un petit rire tandis que Louis s'installe à mes côtés. L'orage est de plus en plus fort et Louis sursaute à chaque fois. Puis l'orage coupe le courant et Louis se réfugie directement contre moi. Il tremble.
- Chut Louis, c'est qu'une panne de courant. Ça va se calmer, chut.
- Je n'ai pas peur, murmure t'il
- Je sais, Louis. Je suis là, ne t'inquiète pas. Est-ce que tu veux que j'aille chercher des bougies ?
- Non, ne me laisse pas tout seul.
- Viens avec moi.
- Non ! Non, je ne bougerais pas dans le noir dans une cabane dans la forêt.
- Et tu n'as pas peur ? plaisante ai-je
- Vas y moque-toi de moi, grogne t-il dans mon torse
- Louis, on va aller dans ta chambre, d'accord ?
- D'accord.
Je me lève et louis s'accroche à mon bras. Je le serre contre moi par sa hanche et on se rends dans sa chambre. Il se jette sur son lit et se cache sous sa couette. Je ris légèrement en le voyant. On dirait un enfant. Je me couche à ses côtés, et il revient dans mes bras. Il tremble encore et je sais pas quoi faire pour le faire aller mieux, malgré l'orage encore bien présent.
- Raconte-moi quelques choses, s'il te plait, me demande t'il
- Quelques choses ?
- Oui, sur toi. Parle-moi de quelques choses qui te concernent.
- Oh. Eh bien j'ai toujours trouvé l'orage fascinant. C'est pour ça que je n'ai pas peur. Ma mère aimait ça, elle aussi. Je crois que c'est pour ça que j'aime. Elle était formidable, tu sais. Comme toutes les mamans, j'imagine. Mais pour moi, c'était mon héros. Je ne connais pas vraiment l'histoire entre mes parents, mais ma mère n'a jamais détesté mon père, et vice versa. Ils étaient encore assez proches, même après le divorce. Tu vois, j'ai toujours pensé qu'ils se remettraient ensemble un jour. J'étais persuadé qu'ils s'aimaient encore. Une fois, je suis tombé en sport. Enfin, on m'a poussé violement. Je devais avoir 7ans, et mes parents étaient déjà séparés. C'est là que j'ai connu Liam, aussi. C'est lui qui est venu m'aider. L'institutrice a dû appeler les pompiers, parce que je pouvais pu bouger la jambe droite. Et à l'hôpital, mes deux parents sont venus. Ma mère tenait la main de mon père, et j'ai cru tellement fort qu'ils allaient se remettre ensemble. Mais non. J'ai compris ce jour-là que, peut-être, moi je pouvais les faire revenir ensemble. J'ai essayé, aussi fort que j'ai pu. Mais j'ai toujours échoué et ma mère a rencontré Kent. Mon beau père. Et c'était finis, ma mère ne voyait presque plus mon père, et moi non plus parce que Kent ne l'aimais pas. En fait, je devais le voir en cachette et c'était vraiment chiant. Je n'avais pas grand choses contre Kent. Jusqu'à ce qu'on annonce à ma mère sa maladie. Un cancer général. Elle s'est battue pendant 2ans. Et j'y ai cru, à sa guérison. Mais non, elle n'a jamais guéris. Ce n'est pas ça que je voulais te dire mais, que Kent avait empêché mon père de la voir pendant toute sa maladie. C'est là que j'ai commençais à la haïr. Il n'avait pas le droit d'empêcher mon père de voir la femme qu'il aimait, surtout dans de telle circonstance. Ils étaient fait pour être ensemble, et c'était ma mission de les réunir mais j'ai raté. J'ai tout raté après ça.
- Ce n'est pas vrai.
- Si, je te jure. Ma scolarité, ma sociabilité, ma vie amoureuse. Rien n'a jamais marché pour moi. Sauf ma relation avec mon père, et celle avec Liam. La nôtre, je n'arrête pas de la foutre en l'air.
- Je t'aime bien. Tu ne foire pas tout, entre nous.
- Tu crois qu'un jour, je serais heureux ?
- Je te dirais ça, quand moi aussi je serais heureux.
- Tu ne l'es pas ?
- Etre chanteur, ce n'est pas vraiment comme on l'imagine. Je croyais que c'était une vie pour moi. Mais pas vraiment en fait. Je ne suis pas assez brave, pas assez courageux, trop fleur bleu. Je ne laisse un pas grand-chose me détruire et sans Niall et Zayn, j'aurais déjà abandonné tout ça.
- Mais tu aimes ça, n'est-ce pas ?
- J'aime chanter, et écrire, composer. Je n'aime pas tout ce qu'apporte la célébrité. Le luxe, l'argent, les médias, les rumeurs. En plus, je suis ouvertement gay, alors ceux qui me veulent du mal, n'hésite pas une seconde avant d'appuyer sur ça.
- Mais tu t'assumes ?
- Bien sûr. Juste, c'est dur quand tout le monde t'appelle le pd dans la rue, tu vois.
- Ouais. Tu ne devrais pas laisser cette merde prendre l'ascendant sur ta passion.
- Tu crois qu'on restera ami ? Quand je repartirais d'ici ?
- Si tu te comportes pas comme un connard avec moi, en m'oubliant ou quoi, alors ouais. Bien sûr.
- Je ne veux pas que tu subisses tout ça. La pression, les médias, tout.
- Tu me garderas comme un secret ?
- Ouais, je pourrais bien.
- Alors non, on ne sera pas ami. Je ne veux pas être quelqu'un qu'on garde dans un coin de sa vie, et qu'on va voir dans un motel lointain parce qu'on ne veut pas se faire remarquer avec.
- Ce n'est pas ça du tout, Harry. Je ne veux pas qu'on dise de la merde sur toi. Tu es bien trop pur et trop bon pour ça. Je ne laisserais pas les médias te détruire tu vois ? J'ai déjà fait souffrir assez de personne.
- Et qui par exemple ?
- Niall.
- Comment ça ?
- C'est juste que... Tout le monde critiquait Niall au début. J'ai jamais rien dis, et j'ai laissé les autres dire. Et un jour, j'ai entendu quelqu'un mal parlé à Niall, des fans. Mais j'ai rien dis, j'ai souris aux fans, j'ai pris une photo et je suis partis. Niall m'en a voulu, normal. Et il est parti. Pendant quelques jours, et quand il est revenu, il ne m'a pas adressé la parole pendant quelques mois. Du coup, Zayn m'en voulait aussi. Alors que c'est deux des personnes que j'aime le plus au monde. Maintenant, Niall souffre de mal être. Il n'est pas sûr de lui, et il pense beaucoup de chose mauvaise par rapport à lui. Et je m'en veux à chaque fois qu'il a une « crise ».
- Et il t'a pardonnait ?
- Avec le temps, oui.
- Eh bien, jamais je ne t'aurais pardonné.
- Je m'en veux déjà assez, merci.
- Attends, imagine on est dans la rue, et des mecs viennent te voir et t'insultent de pd et d'autres merde, et que moi à coté je dise rien, je sourisse et que je reparte genre de rien ? Tu apprécierais ?
- Non, bien sûr que non ! Je sais que j'ai merdé, et j'ai appris de mon erreur, alors laisse tomber, veux-tu ?
- Pardon.
- Non, c'est rien.
- On devrait dormir. Je vais te laisser.
- Bien. Bonne nuit, alors.
- Bonne nuit Louis.
Je lui embrasse le front et sors de la chambre pour me rendre dans la mienne. Je m'installe dans mon lit tranquillement et place mes écouteurs dans mes oreilles pour m'endormir. Je m'apprête à lancer la musique, quand j'entends des coups timides sur ma porte. Et Louis entre :
- Je peux hm...
- Viens.
Il me sourit et viens se coucher près de moi. On est sur le dos et je lui tends un écouteur. Il le met et je le vois sourire en entendant sa propre voix dedans. Je lui frappe gentiment le bras et change de chanson. The Fray me berce lentement, et je m'endors avec Louis à mes côtés.
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