One 2.0

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Harry :


- Mais ce n'est pas vrai Harry ! T'es un imbécile ou quoi ? me crie mon beau père

- J'ai fait mon maximum.

- Ton maximum ? Ton maximum c'est B- ?

- J'ai jamais été bon en algèbre, essaye ai-je de me défendre

- Tu n'as jamais été bon en quoi que ce soit ! crie-t-il. Va falloir que tu te reprennes mon petit, sinon tu sais ce qu'il t'attend.

- Je fais de mon maximum, répète ai-je en essayant de contrôler mes larmes

- Eh bien fais en plus ! Depuis que t'as mère est morte, tu te dégrade ! Regarde ton corps, trop maigre. Tes cheveux, bien trop longs. Fais quelques choses bon sang ! Tu vas finir comme elle !

- Mais tu attends que ça, que je finisse comme maman ! crie ai-je à mon tour les larmes perlant sur mes joues

- Arrête ça, tu sais que c'est faux. Tu sais que je veux le meilleur pour toi, mais pour ça, faut que tu sois le meilleur. Ta mère aurait voulu la même chose.

- Ma mère aurait voulu que je sois heureux !

- Et tu crois qu'elle est fière de te voir comme ça ?

- La faute à qui ? réplique ai-je


Le bruit de la main de mon beau père rencontrant ma joue a flotté en l'air pendant quelques minutes avant que je ne réagisse. J'ai couru dans ma « chambre », me suis emparé de mes affaires les plus précieuses, les fourrent dans plusieurs sacs et ressort de ma chambre. Mon beau père est assis dans son fauteuil, et se lève quand j'ouvre la porte d'entrée :


- Ou tu vas ? me demande-t-il

- Ça ne te regarde pas. Ça ne t'a jamais regardé. Je te laisse dans ta maison, avec ton petit bonheur parfait. Je me casse d'ici, je n'ai pas envie de voir ta gueule une seconde de plus, lui crache ai-je au visage avant de m'enfuir dans l'ancienne range rover de ma mère.


Il n'a pas le temps de répliquer que je me mets en route, pour le seul endroit où je me suis toujours senti chez moi. Avant d'entamer les deux heures de route, je m'arrête à une station essence pour en mettre et m'acheter une bouteille d'eau pour la route. J'en profite pour envoyer un sms à mon meilleur ami, Liam, pour ne pas qu'il s'inquiète. Je reçois un coup de téléphone dans la foulée :


- Haz ? Tu vas bien ?

- Oui.

- Tu es ou ?

- Dans ma voiture.

- Tu réponds en conduisant ?

- Non, je suis encore à la station essence.

- Tu vas ou ?

- La cabane.

- Tu veux que je te rejoigne là-bas ?

- Non, j'ai besoin d'être seul.

- Tu m'appelles si ça ne va pas, et tu ne fais pas de connerie.

- Oui.

- Promets, Harry.

- Promis.

- Prends soins de toi.

- Toi aussi, Liam.

- Je suis là, n'oublie pas.

- Je sais.

- Bien. On se voit bientôt, alors.

- Oui. Hé, Liam ?

- Oui ?

- Je t'aime, tu sais.

- Je t'aime aussi Haz.


Je souris et raccroche. Je crois que c'est une des seules fois de ma vie ou je lui ai dit que je l'aimais. Je prends la route direction Sherwood. Mon grand-père y a construit une petite maison en bois. Et avant que mes grands-parents meurent, il m'y emmener souvent. J'y avais ma chambre, elle était belle, grande, lumineuse. Mais c'est avant que mon beau père passe par là. Maintenant, elle est sombre, noir, et impersonnelle. Je prendrais la chambre de ma mère, du coup. Peut-être que je referais la mienne.


Les deux heures de route se passe sans accrochage, et en arrivant, il y a déjà une voiture. Je ne connais pas cette voiture, personne de mon « entourage » n'a une Jeep. Je stress d'un coup, parce que personne ne connait cette endroit. J'avance jusqu'à la porte, mes deux sacs sur les épaules, et cherchent la clé dans l'applique. Bien sûr elle n'y est pas. Je prends la deuxième clé de secours, bien caché sous le paillasson. Noté l'ironie. J'ouvre doucement la porte, pose mes affaires dans le salon, et avance doucement dans la cuisine pour voir s'il y a quelqu'un. Il n'y a personne mais au moment où j'allais monter les escaliers, j'entends des bruits de pas en haut, alors j'attrape la première chose que j'ai sous la main pour me défendre. Les bruits de pas se rapprochent de la cuisine et un homme y entre. Il me voit, j'hurle, il hurle, et on finit par se calmer :


- Je peux savoir qui tu es ? me demande-t-il

- Je peux savoir ce que tu fais la ? lui demande ai-je en même temps


On se regarde dans les blancs des yeux et d'un coup, il explose de rire :


- Tu comptais te défendre avec une poêle ? Vraiment ?

- Réponds à ma question, demande ai-je agressivement

- Calmes. J'avais besoin de calme, et d'éloignement, alors je suis venu ici.

- Super, et bien c'est le moment de partir je crois.

- Pardon ? me demande-t-il

- C'est chez moi ici.

- Une amie m'as dit que je pouvais venir ici dès que je le voulais, réplique t'il

- Eh bien elle t'a menti. J'aimerais me reposer alors, tu connais la sortie je crois.

- Tu as conscience que je ne partirais pas ?

- Tu as conscience que tu as commis une violation de domicile ?

- T'es quoi au juste ? Avocat ?

- Bon écoute, j'ai vraiment besoin de dormir, de repose, et d'éloignement. Et ici, c'est chez moi, alors c'est à toi de partir.

- Je ne partirais pas.

- Quoi ? La pop star n'as pas les moyens de partir dans un pays à l'autre bout du monde pour s'éloigner ?

- La pop star t'emmerde. Y'as deux chambres, on a qu'à cohabiter.

- Explique moi pourquoi une star reste ici, et après on verra ça ?

- Madame Styles, Mélanie Styles, m'as dit plusieurs fois que je pouvais venir ici, quand j'en aurais envie. Et qu'il n'y avait qu'elle et son petit fils qui connaissait cet endroit. Alors voilà, me voilà.

- Tu connais ma grand-mère ?

- Oui. Je m'occupais d'elle à la maison de retraite. On s'est déjà croisé, une ou deux fois. Tu es son petit-fils, n'est-ce pas ?

- Harry, dis-je en tendant ma main

- Louis, répond t-il en la serrant

- Tu as pris la plus grande chambre je suppose ?

- Oui. Pourquoi l'autre est tellement sombre ?

- Longue histoire. Mais c'est ma chambre, alors je vais la garder, je suppose.

- On aura qu'à la re décorer, si tu veux. On va passer beaucoup de temps ensemble, apparemment.

- Apparemment, réplique ai-je


Je porte mes sacs jusqu'à ma chambre et tombe sur le lit en soupirant. Je vais cohabiter avec Louis Tomlinson, chanteur en vogue du moment. Je range mes affaires tranquillement, et je préviens Liam que je suis arrivé. Je me remets sur mon lit, attrapant un bon livre au passage, et me met à lire.


Ah oui, je suis Harry Styles, étudiant de 19ans. Et depuis la mort de ma mère, il y a 3ans, je ne supporte plus rien ni personne. La solitude, c'est tout ce que j'aime. La solitude, les livres, et Liam.

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