Un garde faisait sa ronde dans les cachots du Palais du Crépuscule. Il entendit un bruit venant d'une cellule derrière lui. Il se retourna vers la cellule, mais vit que tout était normal et que le prisonnier était toujours à sa place. Le garde reprit son chemin, mais à peine eût-il fait un pas qu'il sentit une vive douleur dans son dos et son torse. Il sentit un liquide couler lentement là où la douleur était présente. Son regard se dirigea vers le sol, et il constata avec horreur qu'une sorte de sabre lui transperçait le corps, et que le liquide qui coulait n'était autre que son sang. Une horrible voix lui demanda :
- Sais-tu où est notre très chère princesse ? Ne me dis pas qu'elle est en train de dormir dans sa chambre, j'ai regardé il y a quelques minutes, elle n'y était pas.
Dans ses dernières forces, le garde parvint à parler.
- Si elle n'est pas... Dans sa chambre, je ne... Je ne sais pas où elle est... Et même si je le savais, je ne te le dirais pas...
- Déjà, commence par me vouvoyer, car d'ici quelques jours je gouvernerais ce royaume, et il connaîtra une ascension fulgurante. Ce sera un vrai paradis. Mais quel dommage... Tu ne seras pas là pour voir ça, puisque tu seras mort. Du moins, si tu ne me dis rien.
- Bon... En réalité, je sais où est Son Altesse. Mais d'abord, dis-moi pourquoi je suis encore en vie alors que je devrai déjà être mort depuis quelques secondes.
- Je te maintiens en vie grâce à un sort. Maintenant, réponds à ma question : où est-elle ?
- J'ai une bonne nouvelle pour toi. Tu n'as plus besoin d'épuiser tes forces pour me maintenir en vie, puisque je ne te dirais rien. Vas-y, tue moi. Je suis prêt à mourir pour notre princesse.
- Dommage. Tu me déçois, je m'attendais à mieux de ta part.
Le garde sentit le sabre se retirer de son corps d'un coup sec. Il voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
- Tais-toi, tu vas me faire repérer.
Le garde tomba au sol et ne fit plus un geste. Un coup de pied le dégagea du passage.
- Tu étais minable. Encore plus mou que mon cou. Ah, mon pauvre cou...
La personne avança vers la sortie de la prison, bien décidée à trouver et tuer son ennemie.
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Zelda fût réveillée par les rayons du soleil. Et s'assit sur son lit et s'étira, avant de se lever. Elle regarda la pendule accrochée à son mur, et constata qu'elle s'était levée assez tôt par rapport à d'habitude. La princesse se dirigea vers sa salle de bain et se doucha. Elle s'habilla de son habituelle robe blanche et violette, puis sortit de sa chambre pour se rendre dans la salle à manger, où son petit-déjeuner l'attendait. Alors qu'elle s'apprêtait à saisir sa cuillère, un léger mal de tête s'empara d'elle. Zelda n'en prit pas compte, pensant que ce n'était rien de plus qu'une migraine et que ça allait passer.

Après avoir dégusté son petit-déjeuner, Zelda retourna dans sa chambre. Depuis son couronnement il y a quelques mois, elle ne savait plus quoi faire de ses journées. Depuis la mort de Ganondorf un an plus tôt, Hyrule connaissait un nouvel âge d'or. L'économie ne s'était jamais aussi bien portée, les signalements de monstres étaient rares et la paix régnait. Les papiers à remplir étaient par conséquent peu nombreux, et Zelda n'avait presque pas de travail.

La princesse poussa un soupir, quand soudain son mal de tête reprit, mais en étant plus douloureux.

Zelda savait très bien ce que signifiaient des maux de tête à répétition de plus en plus douloureux : les ténèbres s'approchaient.

La douleur était supportable, mais si la migraine revenait encore, elle ne le serait plus et Zelda s'évanouirait à coup sûr. La princesse décida tout de même de ne pas avertir Link. Après la mort de Ganondorf, il avait vécu quelques mois à la citadelle avant de retourner vivre à Toal. Il venait à peine de regagner son village, Zelda estimait donc que le Héros avait le droit de profiter encore un peu de l'endroit où il avait vécu toute sa vie et de ses amis.

Mais c'était une grave erreur.