Partie 2 ◇4◇

Prévenu que Sura s'est réveillé, Daichi se rend à son chevet, pour examiner ses blessures et lui donner quelques recommandations. Surtout, il veut savoir comment elle appréhende sa guérison.

- Des douleurs intenses ? Lui demande t'il.

- Non. Mais je pense que... c'est les anti douleurs. Je suis un peu comme dans du coton.

- Bien. Si cet effet se dissipe et que vous ressentez des douleurs, n'hésitez pas à prendre les comprimés que je vous ai donné.

- Entendu.

- Est ce que... vous avez parlé de ce qui vous est arrivé ?

- Il n'y a pas grand chose à dire. C'est terminé de toute façon.

Le déni. Voilà une chose courante chez les victimes, qu'il a pu connaître au cours de sa carrière. Durant ses années dans les dispensaires, Daichi à rencontré plusieurs personnes ayant subit des sévices. La majorité d'entre eux, a commencé par minimiser ce qu'ils avaient subit, allant même jusqu'à nier l'existence de leurs blessures ou de douleurs inhérentes.

C'est sur cette voie, qu'est Sura en ce moment. Refuser d'en parler et vouloir paraître impassible sur ce sujet, n'est pas du tout une bonne solution. Toutefois, de courts instants, cela permet aux victimes d'avoir l'impression qu'il ne leur est rien arrivé.

C'est ce que cherche à faire la jeune femme. Elle refuse que ce qu'il s'est passé, ait un quelconque impact sur elle. Elle refuse que Haki puisse avoir une emprise sur elle. Pourtant c'est le cas. Elle le sait et préfère enfouir ça au fond d'elle. Si elle en parle, ce sera... réel ?

- Mikey m'a demandé, de vous rapporter des vêtements. Il faut qu'ils soient amples, pour laisser vos blessures respirer. Je... j'ai pris ce que je pouvais. Je n'ai pas vraiment de très bon goûts en la matière.

- Ça ira. Répond t'elle, examinant à peine le sac de vêtements qu'il lui a désigné. Je vous remercie.

- Et... surtout, je voulais vous donner ceci.

Il sort de sa mallette, deux plaquettes de médicament et les dépose devant elle.

- Qu'est ce que c'est ? Demande t'elle.

- C'est au cas où, vous auriez du mal à dormir.

- Ce ne sera pas nécessaire. Je dors très bien en général. Je vous assure.

- Oui mais... gardez les. Ça ne coûte rien.

- C'est vous le médecin. Répond t'elle, haussant les épaules.

Du mal à dormir ? Bien sûr qu'elle en aura. Personne ne peut bien dormir après ça. Elle s'en rendra compte très rapidement, selon Daichi.

- Permettez moi d'insister. Reprend Daichi. Je pense par expérience, qu'il serait préférable que vous parliez de ce qu'il s'est passé. Ça pourrait vous aider.

- M'aider à quoi, exactement ?

- A admettre ce qu'il s'est passé.

- Oh je l'admet. Un détraqué a passé ses nerfs sur moi, j'aurai des cicatrices pour me le rappeler au cas où je l'oublie.

- Je ne parlais pas des faits. Je vous parlais d'admettre que ça a eu un impact sur vous.

- Ça n'en a pas. Je vais bien. Je suis un peu fatiguée, c'est vrai. Mais rien d'insurmontable, pas vrai ?

Elle n'entend rien. Elle ne veut pas entendre, plus précisément. S'il y a bien quelque chose que Sura ne supporte pas, c'est qu'on la traite comme une petite chose fragile. Hors de question que ça arrive. Alors, elle se forcera à se remettre rapidement.

- Très bien. Capitule Daichi. Je passerai régulièrement, voir comme guérissent vos blessures.

La brusquer n'est pas la solution. Il faut qu'elle admette elle même, son véritable état. Si elle n'est pas prête à le faire aujourd'hui, il réessaiera demain.

- Merci. Fait Sura, lorsqu'il prend congés.

Pendant ce temps, Mikey arrive dans la salle commune, s'adressant à Sanzu.

- Tu as apprit quelque chose ?

- Honnêtement, j'ai presque dû l'arrêter de parler. J'aurai pas aimé être avec lui en temps de guerre.

Sous les rires moqueurs des autres cadres, Mikey ressent des choses contradictoires. Il est satisfait que Sanzu ait obtenu des renseignements mais, il enrage. Haki a torturé Sura sans vergogne et elle n'a rien révélé. Lui en revanche craque si facilement ?

- Je vais y retourner. Déclare Sanzu.

- Non. Restes là. J'y vais. Annonce Mikey, en se levant. Si... Sura a besoin de quelque chose...

- Elle l'aura. Assure Kakucho.

Mikey hoche la tête et se dirige vers le sous sol du QG. Arrivé à destination, il voit Haki à peine en train d'émerger. Sanzu l'a dévêtu totalement, visiblement. Il s'est fait plaisir. Constate Mikey, voyant plusieurs blessures bien placées. Pourtant, il l'a déjà vu faire preuve de beaucoup plus de cruauté. Il a dû en avoir assez de l'entendre geindre.

Lorsque Haki relève son visage et s'aperçoit que son bourreau à changé, il se fige. S'il y a bien quelqu'un d'effrayant par sa simple présence, c'est Manjiro Sano.

Son visage est vide d'émotion. Il ne lui adresse pas un mot et se dirige vers les outils, utilisés par Sanzu auparavant. Il les prend un à un dans sa main, semblant chercher lequel il lui faut.

Ce silence et cette façon de faire font encore plus peur à Haki. Il ne tiendra pas longtemps sans craquer nerveusement, si le boss du Bonten ne dévoile pas ses intentions rapidement.

- J-j'ai déjà dit, tout ce que je savais. Dit Haki, tremblant.

- Je sais. Répond Mikey, sans se retourner vers lui.

- Alors... vous pouvez me libérer ? Je... je vous promet que... je ne dirais rien... je...

- Non, tu vas mourir. Le coupe Mikey. Je suis juste en train de prévoir comment.

La respiration de Haki se coupe. Comment est ce que cet homme, peut dire ça avec un pareil sang froid ?

- Je ne t'offrirai pas une mort rapide, tu t'en doutes. Rajoute t'il. J'ai prévu de profiter le plus longtemps possible de ta compagnie. Ah... ça fera l'affaire pour commencer. Termine Mikey, prenant un coupe cigare entre ses doigts.

"Pour commencer" ? Qu'est ce qu'il a l'intention de lui faire ? Haki déglutit fortement. Son corps tremble de plus en plus, à mesure que Mikey s'avance vers lui.

- Aaaah. Soupire bruyament Mikey. Je ne m'adonne jamais à ce genre de chose, généralement. Je suis plus du genre à régler le problème rapidement. Les cris et les pleurs m'insupportent. Mais... je sens que je vais apprécier les tiens.

Sur ces mots, il passe l'index de Haki dans l'espace du coupe cigare, prévu pour trancher le bout des cigares pour les fumer.

- Tu sais, j'ai toujours trouvé intéressant le fait qu'on puisse détourner un objet de sa fonction première, pour l'utiliser à d'autres fins. Par exemple un coupe cigare... peut couper des doigts.

Une fois sa phrase terminée, il s'exécute. Un cri presque inhumain, s'échappe de Haki. Une fois sa douleur exprimée, la respiration de Haki se fait erratique et bruyante.

- J'avais raison. Déclare Mikey. T'entendre souffrir est très satisfaisant.

Mikey s'est contrôlé depuis très longtemps. Il ressent toute cette violence qui ne demande qu'à éclater. C'est sur Haki, qu'il a prévu de se déchaîner. S'il lui faut un défouloir, autant que ce soit lui.

- Je... je n'ai plus rien à révéler... je vous le jure. Lâche difficilement Haki.

- Je me doutes. Mais... je veux savoir. Qu'est ce que tu lui as fait, enfoiré ?

Haki ne sait pas s'il doit lui répondre. Son supplice sera peut être encore plus grand, s'il révèle ce qu'il a fait subir à Sura.

Devant son silence, c'est le majeur que Mikey lui tranche. Un autre cri encore plus résonnant que le précédent envahit la pièce.

- J'ai tout mon temps. Le prévient il. Plus tu mettras de temps à parler, plus je te couperai de doigts. Quand tu n'auras plus de doigts, je passerai à tes orteils et si ça ne suffit pas et bien...

Il baisse son regard entre les jambes du prisonnier.

- Il y a d'autres choses que je peux couper. Alors... Commence t'il, passant un troisième doigt dans le coupe cigare. Je t'écoute. Qu'est ce que tu lui as fait ?

Haki ressemble à un enfant apeuré. Mikey voit quelques larmes lui couler sur les joues. Ça l'énerve. Alors, avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche, il coupe ce troisième doigt.

- Sura a tenu vingt quatre heures entre tes mains. Tu es ici depuis six heures. Voyons si tu es aussi résistant qu'elle, entre les miennes.

- Pitié. Pleure Haki.

- Je n'en ai plus depuis longtemps. Mais... je n'en ai jamais eu, quand on s'en prend à elle. Qu'est ce que tu lui as fait ?

Se butant encore une fois à son silence, Mikey passe un autre de ses doigts dans le coupe cigare.

- D'accord... d'accord. S'affole Haki. Je... je vais te le dire. Je... je l'ai emmenée dans ce hangars avec moi et... je l'ai... pendue par les bras.

Suite à cette information, c'est un quatrième doigt que perd Haki, qui crit à s'en faire sortir les poumons à présent.

- Ensuite. Fait froidement Mikey.

Haki comprend une chose. Mikey n'a pas l'intention d'être clément.

- Je... je... lui ai demandé... où elle avait... caché la preuve... elle... à refusé de me répondre. Alors... j'ai prit un vieux couteau.... à chaque fois... qu'elle ne voulait pas me répondre... je... lui tranchais la peau... dans le dos.

Mikey se redresse et pose le coupe cigare, le troquant contre un couteau bien aiguisé. Il revient et se place derrière Haki. D'un coup net et rapide, il lui tranche la peau du dos, provoquant d'autres cris et d'autres plaintes de douleur.

- Comme ça ? Lui demande Mikey.

Haki hoche vivement la tête, se pinçant les lèvres entre elles, pour tenter de se reprendre.

- Combien de fois ?

- Je... je ne sais pas. Reconnaît il.

- Tu lui en as tellement fait, que tu ne pouvais plus compter, c'est ça ? Enrage Mikey.

De nouveau, Haki hoche la tête. Mikey tranche les liens qui le retiennent assis et saisit ses cheveux, le forçant à se lever.

Haki peine à rester debout et Mikey assaille son dos de coups de couteau de plus en plus nombreux et de plus en plus rapides. Du sang gicle sur son visage mais il s'en moque. Il est prit d'une frénésie sans égale. Entendre ce que Haki a fait à Sura, ne fait qu'accentuer sa rage et aussi, sa culpabilité.

Il n'entend même plus les cris et les supplications de sa victime. Il cherche juste à se venger et à lui rendre au centuple ce qu'il a osé faire.

C'est lorsque plus aucun fragment de peau ne transparaît devant lui qu'il s'arrête.

- Retourne toi. Crit Mikey, toujours dans le même état de colère.

C'est pleurant et suppliant que Haki s'exécute. Mikey laisse tomber son couteau et c'est avec ses poings, qu'il compte laisser s'exprimer tout ce qu'il ressent.

Les coups pleuvent sur le corps de Haki, désormais à terre. Bientôt, plus aucun os de son visage n'est intact. Son visage est recouvert de son sang. Ce même visage, qui n'est même plus distingable, tant il est déformé.

Lorsque Mikey, se calme un peu, il force Haki à se rassoir. Plus aucun de ses membres ne fonctionne correctement. Il n'en a plus pour très longtemps.

- Espèce de fils de pute. Rage Mikey, entre ses dents.

Haki tousse fortement et une importante quantité de sang, sort de sa bouche. Ça l'étoufferait presque. S'en apercevant, Mikey a un rire nerveux et effrayant.

- Tu es plus mort que vif. Déclare t'il.

Dans des murmures inaudibles, Haki tente de s'exprimer. Mikey se rapproche de lui, portant son oreille à la bouche du prisonnier pour l'entendre.

- Tu... tu iras en enfer... Sano.

Revoilà le rire de Mikey. Il s'éloigne un peu et sort son arme, la pointant sur lui.

- On se verra là bas.

C'est dans une détonation bien précise, que tout se termine ici, pour Haki.

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