Partie 1 ◇31◇
Il n'est un secret pour personne que le Bonten, n'a plus rien à prouver. Ils sont redoutés et redoutables. Surtout, leurs ressources semblent inépuisables. Leur efficacité est presque légendaire.
Ainsi, lorsque la femme de laquelle le boss de cette organisation criminelle est amoureux est agressée, rien d'étonnant à ce que l'auteur des faits, soit retrouvé rapidement.
En effet, il a fallut uniquement deux jours au Bonten, pour trouver qui a osé faire une chose pareille. Son adresse et tous les renseignements relatif à cet homme ont été transmis à Manjiro Sano qui pour la première fois, se déplace en personne.
Il est l'heure du dîner lorsque Mikey et Sanzu arrivent devant la porte d'une maison. Une rage incommensurable envahit le boss du Bonten. Plus il pense à cet homme, plus son envie de violence croît.
Dans un signe de tête à son second, la porte d'entrée volent en éclat, provoquant des cris de panique pour les occupants de la maison.
Les deux hommes entrent calmement et trouve cet homme et sa femme, s'étant levés sous la surprise. Les bols sur la table sont encore fumant. Ils arrivent au bon moment.
Sous les regards encore choqués du couple de quarantenaire, Mikey pointe son arme vers l'homme, s'avançant vers lui.
Lorsqu'il arrive à sa hauteur, c'est sur son front que se pose le canon froid de son pistolet.
- Pitié... ne nous faites pas de mal. Supplie la femme tremblante, Sanzu désormais à ses côtés.
Mikey regarde tour à tour la femme et l'homme, dans un silence pesant. Il finit par prendre la parole, plantant finalement son regard dans celui de l'homme apeuré, qu'il menace.
- C'est ta femme ? Demande t'il.
Effrayé et tremblant comme une feuille, il hoche la tête, la respiration haletante.
Suite à cette confirmation, Mikey se tourne vers Sanzu et hoche la tête. En une fraction de seconde, la main de Sanzu presse la gorge de cette femme, dont la plainte devient bruyante.
- Alors, dis moi. Commence Mikey, son regard noir sur son otage. Qu'est ce que ça fait de voir la femme que tu aimes se faire étrangler par un homme, sans que tu ne puisses rien faire ? Qu'est ce que ça te fait, enfoiré ?!
La rage de Mikey se ressent dans toute la pièce. S'il ne cherchait pas à obtenir de réponse, il l'aurait sûrement déjà tué.
- J-je... je ne savais pas... qu'elle était... importante... pour vous. Bredouille le mari, tétanisé. S'il... s'il vous plaît... ma femme n'a rien fait.
- Sura n'avait rien fait non plus. Répond Mikey. Tu te moquais bien de ce que tu pouvais lui faire. Tu vois cette peur, que tu ressens pour elle ? C'est ce que tu m'as fait ressentir. Je déteste avoir peur. Par dessus tout, je déteste qu'on s'en prenne à elle. Donc... on a un problème. Conclut il, dans un calme terrifiant.
- Qu'est... qu'est ce que vous voulez ?
De la sueur se met à perler sur tout le visage de l'homme que Mikey menace. Ça aussi c'est un sujet de colère chez le jeune Sano.
- Parle ! Fait Mikey, la machoire serrée. Qui t'as demandé de faire ça ?
- J-je ne sais pas.
A cette réponse, Sanzu renforce la pression de sa main, sur la gorge de cette femme, qui émet un gémissement de douleur, à la limite de l'étouffement.
- T'es pas vraiment en position de jouer avec mes nerfs ! Reprend Mikey, appuyant encore plus sur son front avec son arme.
- Je vous dis la vérité ! Crit désormais l'homme, à deux doigts de la crise de panique. On a fait un versement sur nôtre compte commun, il y a une semaine. On m'a appelé et on m'a dit de faire ça, en échange. Je ne sais rien de plus !
- Tu sais quelque chose toi ? Demande Sanzu, plantant son regard dans celui de sa captive.
La femme secoue vivement la tête. En réalité, elle ne sait rien des activités illégale et régulières de son mari. Il a toujours mit un point d'honneur à lui mentir, sur la provenance d'autant d'argent dans leur ménage.
- Lâche la. Ordonne Mikey a Sanzu. Elle va te montrer leur relevé de compte.
Un râle bruyant s'échappe de la quarantenaire, lorsque la pression sur sa gorge disparaît. Elle se sentait s'évanouir. Rarement, elle ne s'était sentit aussi soulagée.
- Tu ne vas pas tenter un truc stupide hein ? Lui demande Sanzu.
Une nouvelle fois, elle secoue négativement la tête. Suivie du rose, elle s'empresse de chercher dans ses papiers, lançant un regard furieux à son mari.
Une chose est claire, dans l'esprit de Mikey en ce moment. Si on s'est permit un versement sur un compte commun, accessible si facilement, pour payer une mission de ce genre, c'est qu'on ne craint pas la justice.
Après plusieurs minutes de recherche, Sanzu arrache finalement des mains de la femme effrayée, le papier en question.
- Vous avez ce que vous voulez. Reprend le mari. Maintenant laissez nous... pitié.
- Parce que tu penses que je suis venu en personne pour de la paperasse ? Demande Mikey, arquant un sourcil. Non. Tu peux pas être idiot à ce point là. Fait il, dans un rire glaçant.
- Écoutez... je ne savais rien de cette femme. Je ne pouvais pas deviner que...
- Que tu devrais payer, pour ça ? Le coupe Mikey. Pas de chance, c'est sur moi que t'es tombé. Je ne pardonne pas ce genre de chose.
- Pitié... je peux... vous donner l'argent qu'on m'a versé. Je n'y est pas encore touché. Tente t'il, dans un vain espoir.
Revoilà le rire nerveux et terrifiant de Mikey.
- Sura représente beaucoup plus pour moi, que les quelques yens que tu m'offres.
- Alors... qu'est ce que vous voulez ?
- Vengeance.
Un coup de feu retentit dans la pièce, sous le cri strident de l'épouse désormais veuve. Ses pleurs et ses cris sont déchirants. Elle tombe à terre.
Mikey s'approche calmement d'elle, se penche et saisit d'une main son visage trempé et terrorisé.
- Calme toi ! Ordonne t'il, de manière péremptoire.
Après plusieurs minutes à chercher son souffle, elle déglutit difficilement et arrive enfin à stopper ses pleurs, laissant ainsi place à la terreur que Mikey lui inspire.
- Je suis désolé que tu aies dû assister à ça. Lui dit il calmement. Je ne vais rien te faire. Mais je veux que tu quittes cette ville. Ne parles à personne de ce que tu as vu. En échange, je te donnerai assez d'argent pour que tu puisses commencer une nouvelle vie loin d'ici. Si jamais tu nous dénonces... tu sais maintenant de quoi je suis capable. Tu as bien comprit ?
La femme hoche la tête. Elle est complètement sous le choc de ce qu'elle vient de voir, d'apprendre et de comprendre. Jamais elle n'aurait pensé qu'il puisse se passer une chose de ce genre dans sa vie bien tranquille et bien rangée.
Elle n'a jamais rien soupçonné pour son mari. Elle le pensait, travaillant dans un bureau, comme il le lui avait toujours assuré. Surtout, avec toute la douceur dont il était capable avec elle, elle ne l'aurait jamais imaginer être capable d'être violent avec une femme.
Une chose est sûre, elle n'en parlera jamais. Cet homme aux cheveux blancs et au regard noir, lui fait beaucoup plus peur que n'importe quelle justice à laquelle elle devrait devoir faire face.
Les détails de cette double disparition, seront réglés en quelques heures et plus jamais, on entendra parler de cette femme qui semble avoir disparu de la surface de la terre.
Oui, le Bonten n'a plus rien à prouver. Ils sont redoutés et redoutables. Leur ressources sont inépuisables et leur efficacité est légendaire. Surtout, personne n'est plus dangereux, qu'un chef de gang criant vengeance.
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