43. Aiden

- Grand frère! Grand frère! Regardes! J'ai fait une maquette du système solaire!

- C'est magnifique Leigh! Avec quoi tu l'a fait?

- Ce qu'il trainait!

En observant de plus près son œuvre, je vis que le soleil était composé de vieux chewing-gum, que la lune était une bille et que les anneaux de Saturne étaient... un fil de capote...

Quel frère je suis?

Comment j'ai pu la laisser encore une fois dans ce bordel ?Cela fait maintenant un mois que les parents n'étaient plus de ce monde...
Pourtant, je ne sais pas qui était le plus triste entre elle et moi.
Elle a été plutôt forte ces dernière semaines.
J'étais fière d'ellePourtant, moi, on ne peut pas dire que je l'ai bien pris.

Je fumais,je buvais, je rentrais souvent soûl, on ne peut vraiment pas dire que j'étais le grand frère modèle.

Quand j'y repense,elle devait me détester d'être comme ça, elle devait se dire que plus personne ne l'aimait, elle devait se dire que rien ne serait plus pareil maintenant.Elle devait avoir honte de son frère...

- Aiden! Aiden! Réveilles-toi! Il faut partir.

Ses mots me firent revenir à la réalité.

- Où on est?

- T'es sérieux? S'écria-t-elle

Je regarda autour de moi puis je compris.

- Il faut qu'on se taille d'ici au plus vite. Rétorquais-je.

- Sans blague? Répondit-elle avec une pointe d'ironie.

Décidés à partir le plus loin possible de ce foutu taudis, nous marchions discrètement dans l'obscurité du matin à la recherche de notre véhicule.

Dans cet sorte de campement, où il se trouvait simplement que quelques bungalow cachés par des hautes herbes, le silence pesait.

Il ne devait être qu'approximativement 6 voir 5 heures du matin.

Nous pouvions apercevoir au loin la lune encore pleine qui illuminait notre marche furtive.

Quelques brindilles s'écrasaient à nos pas,ce qui nous fit être moins discrets.
La nuit froide nous glaçait le sang.
Nous marchions maintenant près de 10 minutesC'est comme si nous marchions à reculons.
Enfin, nous vîmes notre fourgon.
Une fois à l'intérieur, nous essayons de nous réchauffer.En vain.

L'intérieur du véhicule était encore plus froid que la forêt.

Quelle solution est-elle la meilleure?Je démarra rapidement.

- Laisse moi le volant. M'ordonna-t-elle.

- Pourquoi?

- T'as pas vu les barrières?
Si on les défonce pas correctement on pourra jamais sortir d'ici.


- Genre,toi, t'as plus d'expérience dans l'art de défoncer une porte que moi? Demandais-je en riant.

- Ta gueule et laisse moi le volant.

- Bien chef.
Répondis-je avec une pointe d'agacement.



Elle avança le véhicule mais dans le mauvais sens.


- Comment tu conduis?
La sortie c'est de l'autre coté! Là t'es en marche arrière!


- Je sais. Répondit-elle fièrement.


Puis, après avoir reculer sur au moins 20 mètres, elle appuya sur l'accélérateur de tout son être.

En deux secondes, le conteur passa de 30 à presque 150 voire 200 k/h.

Le véhicule se lança alors dans une course folle en pleine direction vers ce foutu portail en bois mince.

En moins d'une seconde, il se brisa sur le poids du tank.
Au même moment, une alarme sonna.

- Et merde! M'écriais-je.

- Qu'est ce que je t'avais dit? On aurait dû faire demi tour hier soir!

J'hésita un instant avant de sortir la phrase qui ne demandait qu'à être entendu.

- Alors tu regrettes hier soir?

- Quoi? Non... Aiden tu penses vraiment que c'est le moment de parler de ça?

- Et quand ça le sera?

- Je sais pas moi? Peut-être quand on aura semer les bagnoles de police qui sont  à nous trousses.

- Ça veut dire que j'avais raison.

- Raison en quoi?

- C'est le gouvernement qui dirige tout ça.

- Aiden on a pas le temps pour tes conneries là! Laisse moi le temps de trouver une idée! Rends toi utile pour une fois et dis moi où peut-on aller.

- Chez moi. Rétorquais-je soudainement.

- Quoi? Mais ça fait plus d'un mois que je te demandes où habites-tu exactement. En un moins tu ne m'a jamais répondu!

- Je pense que maintenant on a pas trop le choix. Tournes à gauche.


Nous étions à la frontière du Canada, mais il fallait faire demi-tour.
Je ne savais pas si c'était un choix judicieux mais autant courir le risque et essayer de nous échapper.
Beaucoup de choses me turlupinait.

Comme par exemple ces policiers qui nous poursuivaient comme si nous nous étions échappés de prison.
Nous devions savoir pourquoi.
Tout ça était trop louche.

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