Chapitre 2

La soirée finit par arriver, il était temps que je rentre chez moi, j'ai eu le temps de prendre une pause pour manger le ché chôi mais j'avais encore faim. Ce n'est pas grave manquer quelques repas ne fais pas autant de mal que nous pouvons le penser.

Il tombait des pluies torrentielles dehors assez pour retardez Nhung qui me ramenez aussi au retour.

Nhung il travaille dans une supérette pas loin d'ici et comme mon boulot est sur la route il en profite pour me prendre. Il n'est jamais du genre a parler mais peut se montrer drôle et jovial si on passe du temps avec lui.
Je n'ai pas d'amis apart Nhung, je n'ai pas l'occasion de m'en faire, j'ai arrêté tôt les études et j'ai du mal à m'incruster dans des groupes et encore moins à faire connaissance avec les gens.

Sauf que Nhung est venu sans moto. Quand je le vis sur le parvis du magasin, trempé, il ne me regardait même pas. Jetant quelques tristes regards vers le ciel en colère.

Je le rejoignit et mis la main sur son épaule. Il regardait, impassible, le sol couvert d'une pellicule d'eau qui ne cessait de partir et de revenir.

"Nhung, que c'est il passé ?"
Lui demandais je.

- On me l'a volée...
Répondit il en laissant paraître des traits de dégoût sur son visage.

-Bon...on va trouver un bus, pour ça on a l'argent au moins.

-Non ! Je t'ai promis d'aller te chercher du boulot et t'y amener. Je n'ai pas su garder ma promesse. Ma bécane a été volé. La seul en plus, pourquoi nous ?, Pourquoi Giang long ?

Il continuait a me parler, les larmes aux yeux, les joues cramoisies et le regard vacillant. Ce n'était pas dans son habitude de réagir comme ça mais vu la situation hasardeuse, il se justifiait bien.

Au final, nous nous sommes décidés à rentrer à pieds. Malgré les quelques kilomètres. Il n'a pratiquement pas parler du trajet. Il avait séché ses larmes, remis ses cheveux teinté en blond en arrière et titubait comme si il était soul.

Une fois arrivé devant mon immeuble, il faillit continuer sans s'arrêter. Je le tira par son tee-shirt et l'amena devant moi.

"Écoutes. Tu ne peux pas rester dans cet état. Je sais que ta moto comptait beaucoup pour toi surtout qu'elle t'a coûté très cher. Mais tu ne pourras pas rester là dessus éternellement. Encore une, deux, trois semaines même un mois ou deux mais après je veux que tu te reprennes et que tu ailles de l'avant sans te poser de question malgré les doutes et les problèmes que tu régleras en temps voulu."

J'étais fier de lui avoir dit ce que je pensais même si ce n'était pas dans mon habitude de prendre la parole ainsi.

Il me jugea du regard, de ses yeux rouges et larmoyant. Il laissa passer un soupire et un léger sourire et releva le regard. Il était plus grand que moi. Il me regardait de haut et bredouilla un mot que je ne pu comprendre.

Il finit par répeter, "Merci".

-Prends soin de toi Nhung. Lui dis je en lui tapotant l'épaule.

-Toi aussi.

Il partit, je monta les escaliers de mon immeuble et rentra dans mon appartement. Il était tard, grand mère devait déjà être coucher, je me précipita dans la salle de bain, je mis mes habits trempés à sécher et alla prendre une douche.

Quelques instants plus tard je me jeta dans mon lit et m'endormie.

Puis ma crainte apparu dans mon esprit, si je devais refaire un cauchemar comme la nuit dernière. Ce serait. Ce serait insupportable, je lutta contre ma fatigue mais épuisé je finis par fermer mes paupières.

Pourquoi insupportable ?
Et bien parce que mes souvenirs sont troubles, fourbes, vicieux et sournois. Comme des cauchemars. Ils attaquent violemment sans qu'on ne puisse y remédier.

Et le voici. Le cauchemar apparut.

Une brume recouvrait les rues laissant apparaître seulement le toit des maisons alentours.

J'étais sous une couverture sur un canapé déchiré et recouvert d'une couche de poussière.

A côté de moi, un ami a ma maman.

Ami ? Petit ami ? Amant ? Pour moi c'était juste un monsieur qui venait me chercher à l'école quand maman n'avait pas le temps. Maman elle travaille beaucoup, c'est ce qu'elle me dis tout le temps, pauvre maman.

L'homme ne me regardait pas, il était en train de s'assoupir. Je le regarda, fronçant mes sourcils, essayant de lui faire comprendre par une pression qu'il ne fallait pas dormir.

"Elle est où maman ?" Lui criai-je.

-Je sais pas, calmes toi..

- Mais pourquoi elle nous a laissé avec Mai à la fête foraine ? Elle travaille beaucoup je sais mais MOI alors !

- Tais toi ! Elle va finir par revenir ta mère ! Dors maintenant, tu l'as verra sûrement demain.

Je laissa des larmes réchauffait mes joues, je fis de petits reniflements et me plia en deux sous l'épaisse couverture.

Je pris mon doudou, un petit éléphant en peluche et le serra fort contre mon visage. Grâce à lui je puis fermer les yeux.

C'est ce genre de rêve qu'il est préférable d'éviter, de vieux souvenirs qui refont surface mais plus angoissant encore plus troublant. A notre réveil, on n'a des nausées, les lèvres sèches, la gorge rugueuse.
Des fois nous préférons être sur un transat, un lait de coco à la main, le soleil qui nous réchauffe le corps, des gouttelettes d'eau qui s'écoule sur le dos. Une vue magnifique sur l'océan.

Qui ne préfères pas ce genre de paysage n'est ce pas ? Pourtant. Il y a des personnes qui préfèrent passer du temps avec leur famille, se retrouver dans la grande maison perdue des grands parents et se réunirent. Passer le Têt (nouvel an vietnamien )ensemble. Emballer la nourriture, déposer l'encens pour les défunts. Les petits derniers de la famille qui jouent ensemble dehors. La grand mère qui prépare le repas et son mari qui s'occupe de la vaisselle.

J'aimerais bien vivre comme ça. Encore faut il une famille. Si on me demandait de faire un vœux, je demanderais d'avoir une famille. Il me reste ma grand mère bien sûr, je le sais, je l'aime par dessus tout mais.... Je voudrais plus...

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