Chapitre 4

" Ça va vous vous amuser bien ?"

Je regarda la silhouette, mes jeux écarquillés.

Nhung nous jugeait d'un regard comme perdu.
Il avait trop bu de toute evidence, il peut s'imaginer plein de raison par rapport a ma discussion avec Quy.

A vrai dire, j'espérais le voir en meilleur état. Il titubait comme un mort vivant. Ses yeux n'ayant pas de cible fixe.

Un gobelet à la main il s'approcha d'un pas chancelant vers Quy. Le garçon rapprocha son visage de celui de la jeune femme et murmura:

"Quand arrêteras tu de faire souffrir les gens Quy ?"

C'est ce que je compris. J'avais envie de réagir mais je n'avais pas ma place dans cette dispute et n'avait pas vraiment de raison de m'y joindre. Je me contenta de regarda, ce que je regretta vite.

Nhung déversa doucement l'alcool de son verre sur les cheveux de Quy. Elle ne réagissait pas. Elle passa ensuite ses mains dans ses cheveux et se crispa.

Je me leva brusquement. Observant la scène.

Quy se leva aussi et répondit au geste de ce qui était son petit copain il y a seulement un jour de cela. Elle écrasa son poing serré sur son crâne et s'enfuit vers la foule.

Nhung reculas de quelques pas et laissa du sang chaud ruisseler dans son cou et sur son fin visage. La main au front il me lâcha un regard noir. Il partit lui aussi rejoindre le centre de la fête.

Une fois encore je me retrouvais seul.

Je m'avança alors vers le centre de la fête, un peu dépité par la situation. C'est vrai. Nhung avait raison. Il fallait que je profite.

La musique était forte. Envoyant des ondes et faisant battre le coeur plus vite qu'à l'habituel.
Les gens dansaient, se bousculaient, d'autres se disputaient et d'autres s'embrassaient.

C'était plutôt étrange pour moi d'être dans cette univers marginal.

Soudain je sentis mon cœur se serrait, si fort que j'eus besoin deposer ma main par dessus l'organe.

Une crise cardiaque ? pensais je

Personne ne faisait attention à moi. J'étais presque invisible. Soudain mes jambes cédèrent et je m'écroula au sol.

Même a ce moment personne ne me remarquait. Je regarda devant moi, implorant désespérément l'aide de quelqu'un. Ma douleur persistait,  je fit volte face en entendant un bruit strident.

Une ombre, non, cette ombre était familière.
Personne n'avait apparemment entendu le bruit semblable à un crie d'un animal qu'on amenait à l'abattoir. Comme cette animal je me sentais partir. Mon coeur battait lentement. Mes yeux larmoyants, je continua d'observer l'ombre qui s'approchait de moi, dévoilant sa silhouette.

C'était une femme. Une très belle femme. Ses cheveux sombres étaient attaché en un chignon, elle portait une longue robe traditionnelle et de petite sandales.

Des sandales...

Elle s'approcha de mon visage. Elle souriait, dans cette situation plutôt inquiétante. J'étais en train de mourir. Pourquoi souriait elle ?

Elle caressa ma joue pendant un bref instant et me chuchota ses mots :

"Ça faisait longtemps Giang long"

Je continuais de la regardait, interloqué.
Va-elle me laisser maintenant ? Pensais je en la voyant partir.

Puis comme par magie elle disparue. J'ai crus poussé mon dernier souffle a ce moment. Mais le douleur disparue, aussi vite qu'elle était apparue. Comme si ce mal était pour me prévenir de SON arrivée.

Ça faisait longtemps ? Cela ne pouvait être qu'une personne évidemment. Mai.

C'était l'heure pour moi de partir alors. Je sortis lentement du bâtiment et me dirigea vers ce que je pensais être la direction de mon appartement.

Une nuit passa, blotti sous une épaisse couverture malgré la chaleur.

Cette nuit sans rêves était remplacé par un amas de souvenirs de la silhouette ou plutôt Mai qui m'avais rendu visite.

C'était plus qu'étrange, presque irréel.

À mon réveil je prépara mes affaires essayant d'y mettre le minimum dans un sac à dos que j'entassa du mieux.

J'écris alors un mot d'au-revoir et mis mon loyer dans une enveloppe.

Je sortis de l'appartement, déposa l'enveloppe et le petit mot devant la porte de chez ma grand mère.

Une fois arrivé dans la rue. Je me sentis exalté, je couru. Je ne m'arrêtais pas. J'esquivai la foule et traversait les rues. Les scooters passaient par centaines sur le pont que je traversais a toute vitesse.

Je ne contrôlais plus mon corps. Il ne m'écoutait plus.  Je ne pensais plus à Nhung, je ne pensais plus à Quy,  je ne pensais plus à ma grand mère. Je pensé à Mai. Ma meilleure amie. Une sorte de sœur.

Cette pensée m'arrêta net. Je tourna le regard vers le panorama qu'offrait ma position sur le pont. Les immeubles entrelacés, les gratte ciel indomptables. Et. La magnifique horizon.
Le courant du Fleuve rouge portait dans son étreinte de petit bateau de tourisme.
Le soleil se levait, reflétant son double sur le fleuve.

C'est si beau...
Mais je ne suis pas à Saïgon. Mais Hanoï restera un souvenir encré dans mon corps.

Après plusieurs heures de course, j'arriva, transpirant à l'aéroport international. Je gardais précieusement mon sac à dos et partit vers les guichets pour acheter un billet.

Je pris le billet le moins cher et continua ma course dans l'aéroport.

Je ne tarda pas à embarquer et m'affala sur mon siège. Je ne sentis même pas le décollage, j'étais endormi profondément, les rêves centraient sur Mai et ma ville natale.

Le vol ne dura que plus de 2heures. Le temps passa vite. Après un atterrissage assez rude le personnel veillait à une sortie des passagers organisée suivant les compartiments. Je dû attendre une bonne quinzaine de minutes avant de pouvoir me lever, prendre mon sac et je l'espère enfin respirer le bon air du dehors. Quand je m'approchais de la sortie par des pas lourds et un peu las je perçu une voix atteindre mon esprit.

"Tu es rentré ?"

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