Des Soupirs Dans La Nuit

J'espère vraiment que ce chapitre vous transportera car c'est vraiment l'accomplissement pour moi! Je vous embrasse fort et courage pour la suite de ce confinement! 


« Bilbon ? »

Thorin fut celui qui osa le premier à briser ce silence si doux qui avait envahi la salle du trône, se décollant du corps déjà endormi du Hobbit.

« J'appellerai demain les représentants des hommes, elfes et même Gandalf. Je ne veux pas que vous quittiez à nouveau la montagne, la nuit est déjà tombée, et vous n'êtes guère leur messager ! »
Le hobbit eut un petit rire avant de hocher de la tête. « Et je suis sûr qu'ils seront très heureux de venir ici, discuter bien des choses. Ils seront de bons compagnons. »
« Ne vous en faites pas, je l'ai entendu. Allons nous coucher. »

Le hobbit frotta un instant ses yeux avant de se redresser et de se détourner, mais il fut rapidement stoppé par la main anguleuse du Roi sous la montagne qui le ramena dans ses bras. Rien n'était officiel entre eux mais cela importait-il vraiment ? Thorin désirait chérir Bilbon à l'instant et il ne voulait guère abandonner l'idée en se disant qu'il devait avant officialiser les choses. Non... ce n'était pas ainsi qu'il fonctionnait. Il le porta dans ses bras, l'élevant du sol non sans faire couiner de surprise le Semi-homme, avant de prendre le chemin de la chambre tout en haut de la montagne. Il avait déjà voulu porter Bilbon, il ne représentait en aucuns cas un fardeau à ses yeux, il était aussi léger qu'une plume et ses bras semblaient faits pour se nouer autour de la taille souple de ce petit hobbit suicidaire.
Il monta et monta les escaliers en le serrant doucement, tandis que Bilbon c'était fait à l'idée qu'être ainsi transporté était d'une douceur incomparable. Il noua donc ses jambes autour de la taille de son suzerain avant de se lover dans son cou. Ses joues ne cessaient de brûler de gêne, il ne pouvait ignorer que la position le tuait de honte et de joie. Ainsi, lorsqu'il fut allongé dans le grand lit de peaux il tenta de cacher ses joues dans ses boucles ambrées. Mais Thorin avait bien vu cette belle couleur de pomme mure à la lueur du feu mourant qui brûlait dans la cheminée. Ainsi, son hobbit semblait si près et pourtant si loin. Il voulait montrer à Bilbon à quel point il tenait à lui à l'instant, mais une chose liait ses bras, le maintenait en position initiale. Qu'allait penser le semi-homme ? Était-il réellement pour ce genre de choses ? Après tout ils n'étaient même pas de la même race, ils n'avaient pas vécu la même chose, et surtout, ils étaient du même sexe. Thorin soupira longuement, il voulait tellement bien faire...

« Qu'y-a-t 'il Thorin ? »
« Je... Rien du tout Bilbon ! »

Le hobbit était le plus intelligent par chez lui, et même s'il avait bien des lacunes dans les choses de l'amour et de la société, il savait lire dans des yeux confus. Son cœur battait à tout rompre si bien qu'il imaginait déjà ces battements fouetter l'air dans toute la pièce, résonner sur les murs de pierres vertes devenant si assourdissants... il devait se calmer... Il posa donc sa main sur son torse et le massa un instant avant de se redresser et de regarder dans les yeux de Thorin avec tendresse. Que pouvait-il y lire ? Mis à part le fait que ces yeux étaient d'une beauté sans pareille et qu'ils faisaient chavirer son cœur toujours un peu plus ? Il aimait tant ses yeux... ils lui rappelaient le temps orageux de l'été dans sa contrée, ces yeux étaient comme deux agates dont le ciel dégagé aurait eu le malheur d'être dérangé par des éclairs violents.

« Vos yeux Thorin, sont d'une beauté bien méconnue... » Affirma-t-il alors que sa petite main était venue se mouler à la joue de son roi. Sa main se vit bien vite cajolée par celle de Thorin alors que les yeux fermés il glissait son visage contre la petite paume.
« Je me demande souvent comment vous faites Bilbon pour dire des mots qui me paraissent si justes, si vrais, et qui m'aident vraiment... »

Le hobbit eut un sourire amusé alors que Thorin avait relevé ses paupières, révélant à nouveau ses superbes yeux azurs. Bilbon aussi n'avait rien à envier à son Roi, il avait des yeux qui respiraient la bonté, la jeunesse et la joie de vivre, alors que ses lèvres rouges et pulpeuses comme deux fruits murs s'étiraient toujours dans un sourire tendre et plein de justesse. Thorin aimait cette constance, ce visage qui le rassurait, ce corps chétif qui lui rappelait que dans ces Terres sauvages parfois la force ne faisait pas tout, la détermination était après tout plus forte.

« Ô Bilbon... pardonnez-moi si j'agis contre votre volonté. »

Sur ce, le Roi s'abaissa avec lenteur vers le visage rougissant de son Cambrioleur. Il ferma lentement les yeux, encourageant Bilbon à faire de même tandis que sa main chaude était venue se poser sur la joue de l'autre. Immédiatement elle parcourut la longueur de la joue pour se nicher dans les cheveux bouclés, provoquant au passage un long frisson de bien-être au Hobbit qui ne put s'empêcher de fermer les yeux. Mais il savait que le meilleur était encore à venir. En effet, le corps de son Roi c'était délicatement posé sur le sien, tandis que leurs souffles s'étaient mêlés avec tendresse. Ils savaient que cet instant tant attendu, tant désiré depuis des mois de voyage et d'hésitation était enfin là, enfin arrivé.

Ensemble, on les vit entrouvrir les lèvres tandis qu'ils scellèrent enfin leurs bouches dans un baiser tendre. Tout était si étrange lorsqu'enfin ils se découvrirent autrement, comme si leur perception avait décidé de changer, de devenir plus juste. Simplement ce baiser fit monter dans leurs corps une sensation de plénitude, de bonheur et de bien-être. Ces sensations rongèrent les cœurs si fort qu'ils appuyèrent un peu plus le baiser, fermant les lèvres pour mieux les rouvrir sur celles de l'autre. La chaleur prenait leurs fronts et leurs joues tandis que leurs mains aidaient à encore plus appuyer l'échange. En effet, Thorin avait glissé sa main dans la nuque de son amant pour l'amener encore plus à lui, tandis que Bilbon avait préféré glisser ses doigts le long de son torse, avant de faire tomber sur le lit le lourd manteau de Warg. Il ne savait guère ce qu'il faisait, mais une chose lui hurlait qu'il devait avoir encore plus de contact avec Thorin. Comme si quelque chose lui disait qu'il s'agissait d'une première et toute dernière fois.

Thorin n'aurait jamais cru que le Hobbit serait si entreprenant alors qu'il sentait ses vêtements peu à peu glisser le long de son torse avant qu'enfin les petits doigts ne viennent se poser sur sa peau nue avec une délicatesse infaillible. Il ne put à cet instant maintenir l'échange et il se redressa lentement pour regarder au plus profond des yeux noisette. Il cherchait à savoir si tout cela était une bonne idée, si ces caresses n'étaient guère précipitées, mais la lueur douce qui brillait dans les yeux de Bilbon le persuada qu'ils ne faisaient que des choses que tous deux voulaient, qui leur semblaient nécessaires. Il profita donc d'avoir relâché les lèvres rosées pour mieux se poser dans le cou pâle, où il butina la peau avec lenteur, jusqu'à ce qu'il sente le corps sous le sien se courber lentement.

« Thorin... »

Il se redressa faiblement et retira le veston trop grand de son amant, le balançant au travers de la pièce. On entendit rapidement un anneau rouler sur le sol de pierre, mais à cet instant seuls les soupirs de l'autre comptaient et pas même cet anneau de malheur n'attira l'attention de Bilbon. Il était bien trop occupé à sentir les doigts de son amant qui peu à peu dénudaient son torse en retirant les boutons de sa chemise abîmée. Il eut d'ailleurs du mal à retirer tous les boutons qui étaient trop petits pour ses doigts guerriers et c'est avec douceur que Bilbon l'aida en guidant ses mains et ses doigts, et ce jusqu'à ce que la chemise rejoigne le veston au sol. Tous deux ainsi avaient des gabarits bien différents. Bilbon était frêle jeune et délicat, comme une fleur qui venait à peine d'éclore, tandis que Thorin avait un torse carré, taillé par sa vie de forgeron et de guerrier. Lentement, les mains du cambrioleur glissèrent sur la peau de l'autre, venant avec lenteur découvrir la peau scarifiée, abîmée et dure. Mais cela, il l'aimait, chaque petit défaut de la peau, il l'aimait. C'est timidement qu'il s'abaissa sur le torse épais, et comme une abeille butinant, il embrassa chaque blessure, neuve ou très ancienne, comme pour les faire disparaitre à la manière d'un magicien ou d'un guérisseur. Cela n'avait fait qu'attendrir encore plus le regard du guerrier qui passa lentement sa main sur la joue de Bilbon jusqu'à ce que celui-ci ne se remette sur les peaux face à lui.

« Bilbon, n'avez-vous pas peur d'où pourrait nous mener toutes ces choses ? »
« Je... Je chéris votre nom, votre toucher, votre voix... Thorin, voilà trop longtemps que je refoule des sentiments trop tendres envers vous. Chaque jour me poussait un peu plus dans vos bras. Et à présent... j'ai peur que cette guerre ne soit notre dernière à tous les deux. Alors, je veux vivre, je veux enfin dire que j'ai aimé, et quel amour... »
Il passa avec tendresse ses doigts sur la joue de Thorin alors que celui-ci avait embrassé son front. « Je vous aime aussi Bilbon, et je n'aurai que vous dans mon cœur à jamais. »

Ils se sourirent avec douceur à nouveau, et s'embrassèrent à présent avec bien plus de fougue. Leurs cœurs battaient enfin à l'unisson et ils refusaient de laisser passer ce doux instant et l'abandonner. Thorin glissa alors lentement ses doigts le long du torse nu de son amant, allant et venant sur les flancs, appréciant chaque soupir qu'il provoquait, avant qu'enfin il ne se glisse dans son cou pour le marquer de plusieurs baisers appuyés. Les lèvres enflèrent à tant embrasser sa peau, mais les doigts ne se lassaient guère de parcourir le corps de l'autre, si bien qu'ils en voulurent bien plus encore peu de temps après. Bilbon commença, et déboutonna le lourd pantalon du nain, et le rouge lui monta aux joues lorsqu'il le fit glisser de la taille vers les chevilles. Il ne pouvait se résoudre à le regarder, cela le gênait bien trop, il ne cessa donc de le regarder dans le plus profond de ses yeux bleus avant de repousser avec le bout de son pied ce dernier vêtement qu'il rejeta au sol. Ainsi, dans un bruit de froissement il fut abandonné au pied du lit, pendant que les doigts rugueux de Thorin s'afféraient à retirer le pantalon marron du Hobbit. Il avait tant de boutons qu'il fini par grogner de frustration.

« Vous, les Hobbit aimez tant les boutons que je vais finir par les arracher... »
« La patience est une vertu aussi, Thorin. »

Le hobbit fut secoué d'un rire tremblant alors qu'enfin le dernier bouton avait été ôté. Il leva lentement la taille et senti son pantalon le quitter en même temps que les mains du nain venaient se glisser sur la peau de ses cuisses frêles. Il ferma immédiatement les yeux, secoué par trop de sensations agréables qui l'effrayaient. Thorin comprenait sa gêne et il se contenta de revenir contre le torse du hobbit pour le parcourir de tendres baisers.

« Êtes-vous si gêné que vous refusez de me regarder à présent ? » Demanda-t-il alors qu'enfin les yeux noisette se rouvrirent.
« Je n'aurai simplement jamais pensé que cela arriverait. Que cet acte d'amour ultime, je le vivrais avec vous... »
Le nain ouvrit doucement les cuisses de son amant pour se glisser entre avec lenteur pour ne pas brusquer l'autre. « Comme vous le disiez si bien lorsque nous étions à Esgaroth, ici , je devais trouver tout ce qui m'a toujours manqué. Et je crois que la chose qui m'a tout ce temps perdu, c'était l'absence d'amour, de tendresse et de vie dans ma maison hors de la ville des hommes. Alors... Je crois que cette aventure en fait était destinée à vous amener à moi, maître cambrioleur... »

Bilbon eut un rire tendre avant de reposer amoureusement ses lèvres sur celles de son amant, le cœur empli d'amour. Ce soir-là, ils se découvrirent d'une manière qu'ils n'auraient alors jamais osé imaginer, mais rien n'était aussi doux et délicat que d'avoir son amant auprès de soi, que de sentir son souffle glisser contre sa peau, ses mains se nouer à ses cheveux et les corps se mouvoir en harmonie. Bilbon avait eu grand mal à laisser les doigts de Thorin parcourir son épiderme de plus en plus bas, ne voulant pas imaginer qu'il puisse aller dans des zones si intimes que lui-même n'osait qu'à peine découvrir. Il eut également un grand mal à ne pas rougir lorsqu'il posa sa main sur le bas ventre musclé de son amant, avant que dans une caresse très lente il ne descende vers son sexe érigé. Il dut bien avouer que la sensation ne lui déplut pas lorsqu'il se mit à satisfaire son amant. Il trouva les expressions de Thorin aussi fascinantes qu'excitantes tandis que sa main bougeait un peu plus vite, massait plus intensément, et flattait avec plus de ferveur. Et c'est lorsqu'il vit Thorin rejeter la tête en arrière dans un gémissement plus caverneux qu'il juga aimer bien trop flatter celui qu'il aimait. Son cœur battait à tout rompre alors que son ventre devenait douloureux. Tout autour de lui avait semblé disparaître, comme s'ils ne faisaient plus qu'un dans ces sensations de paradis. Bilbon voulait agir un peu plus, il repoussa lentement le torse de son nain et l'allongea finalement sur le dos. Il put alors timidement passer une jambe au-dessus de la taille de Thorin pour finalement s'asseoir contre son ventre musclé. Il senti immédiatement les mains chaudes de son suzerain glisser le long de son ventre, son torse et ses hanches. Tout était absolument délicieux.

« Thorin, je... je ne sais comment faire après. »

Le nain lui fit signe de ne guère s'inquiéter alors qu'il amena son hobbit dans son cou pour l'apaiser. Il put alors lentement passer ses mains sur son postérieur rond le caressant avec une tendresse infinie. La sensation suivante fit grincer un peu les dents au hobbit qu'il se mis à couiner contre l'oreille de Thorin.

« Sacrebleu, me voilà dans cette position, je n'aurai jamais cru un jour affirmer qu'un nain agirait ainsi envers moi... »
Thorin fut pris d'un rire tendre alors qu'il s'occupait toujours à détendre les chairs de son amant. « Bilbon, ne pensiez-vous sincèrement pas que vous auriez put être à ma place ? »
Le hobbit se renfrogna. « Je n'imaginais pas ce genre de choses à la base vous savez... »
« Je sais... oui... »

Thorin eut un sourire tendre alors qu'il était revenu poser ses mains sur sa taille fine. Il savait qu'enfin il était temps, mais il était comme paralysé par la peur. Paralysé de mal faire, mais Son Bilbon n'avait guère l'air effrayé lorsqu'il empoigna délicatement le membre érigé du suzerain et le pointa vers lui. Il n'était pas doué pour ce genre de choses mais il n'était pas non plus idiot. Il abaissa lentement ses hanches vers sa main, tandis que le Roi c'était redressé pour plaquer son torse au sien. Son souffle était à présent erratique et il senti la peau de Bilbon le toucher. Il était déjà fou de cette sensation, alors lorsqu'il se senti enveloppé par son amant il rejeta la tête en arrière, un plaisir fou grimpant dans son ventre.
Le hobbit n'avait pas perdu son sourire, il n'était plus que joie et bonheur, si bien que sa tête tourna sous toutes ses sensations. Il savait qu'avant la fin de la soirée il allait perdre l'esprit. Et il en fut absolument certain lorsqu'il fut allongé sur le dos, et qu'une jambe légèrement relevée sur son torse, Thorin mit en mouvement ses hanches. Son corps se secouait à chaque coup de bassin, alors qu'il se sentait participer à chaque allée et venue. Ainsi, en une harmonie parfaite, ils bougeaient et se murmuraient des mots doux.

Ils ne se quittèrent jamais des yeux, ils ne cessèrent de se parcourir de baisers, et lorsque le feu mourut, leurs corps se tendirent à l'unisson;  la douce délivrance de la jouissance venait prendre leurs corps. Thorin avait rejeté ses cheveux en arrière, soufflant un gémissement rauque, tandis que Bilbon avait serré ses doigts sur les épaules de son amant, gémissant un 'Je vous aime'. Lorsque le roi se retira, les regards ne furent guère gênés, ils restaient aimants. Bilbon se lova alors délicatement contre le torse encore mut par la respiration rapide de son amant. Mais ils n'avaient jamais été si heureux, bien qu'épuisés, et une fois couverts par une épaisse peau de bête, ils trouvèrent le sommeil.

La nuit ne passa pas complètement lorsque le nain rouvrit ses yeux azur, le ventre encore contracté de la veille. À ses côtés, Bilbon s'était roulé en boule, lui montrant son dos fin, simplement mut par une respiration reposée et lente. Il passa alors sa main lentement le long du dos nu, glissant sur la colonne vertébrale avec lenteur, et appréciant cette chair de poule qu'il avait provoqué sur le chemin de ses doigts. Il se pencha ensuite vers lui, le prenant contre son torse pour respirer encore un peu de son parfum, pour encore toucher sa peau délicate. Mais enfin, il dut quitter le lit. Il commença par remonter la fourrure sur le corps encore endormit, puis il alla prendre une toilette froide. Ceci fait il se rhabilla et se décida enfin à agir comme un suzerain qui rendrait heureux son amant. Il commença par aller chercher Kili, pour l'envoyer en messager au camp d'elfes et d'homme.

« Tu leur dira que j'attend ici les représentants de chaque race, qu'ils apportent avec eux tous leurs plans, je suis prêt à leur offrir ce qu'ils désirent en échange de la contribution de leurs armées. Pendant ce temps Fili, peux-tu préparer la grande table, y mettre un peu de boisson, de viande séchée et des fruits. »
Kili hocha de la tête alors qu'un sourire bien trop appuyé ourlait ses lèvres. Fili aussi avait ce sourire gravé sur les lèvres alors qu'il s'était posté devant son oncle, qui soudainement avait viré au rouge.
« Quels sont ces regards ? »
« Mon oncle, nous bénissons votre amour ! » éclata finalement Kili, la joie rongeant ses joues dans un immense sourire.
« Cessez vos idioties ! » ricana Thorin en donnant une tape dans son épaule.
« Non, Kili est sincère, hier la discrétion à désiré vous quitter, alors avec le reste de la compagnie nous avons préféré surveiller la grande porte. Cela nous a permit d'observer qui passait devant chez nous. Nous avons souvent vu Gandalf allant et venant, puis parfois quelques éclaireurs elfes, rien de bien alarmant. » continua Kili en jouant avec sa barbe.
« Bien, Bien. Maintenant obéissez, je vous prie. »

Les deux frères hochèrent de la tête vivement et chacun parti répondre à sa tâche. Ainsi, rapidement on put voir installés à la grande table de pierre du Roi, Thranduil, le grand roi Elfe, Bard, le représentant des hommes et descendant de Girion ancien Seigneur du Val, Gandalf le Gris, mais également Thauriel et Legolas qui voulaient assister à ces discussions. Même si Thauriel voulait bien plus voir ce petit nain arrogant répondant au nom de Kili qu'autre chose.

« Merci d'avoir répondu à mon invitation. » commença Thorin alors que Gandalf avait sourit en coin, il savait que son Bilbon réussirait l'exploit d'adoucir ce grincheux.
« Eh bien, nous devons avouer que nous n'attendions que cela, pouvoir enfin entrer dans la montagne pour discuter avec vous. » Affirma alors le magicien qui regardait attentivement le Roi sous la montagne qui n'avait toujours pas revêtu les atours du Suzerain.
« Certes, compléta Thranduil qui se tourna vers le nain, nous commencions à penser que vous alliez songer à lancer l'armée de votre cousin sur nous. »
Thorin fut surprit qu'ils soient déjà au courant, mais rapidement il comprit que Bilbon avait dû les prévenir. Il prit alors une longue inspiration et continua. « Je vous offrirais ce que vous désirez dans la montagne si vous m'aidez à la protéger de ce qui s'approche, si vous m'aidez à tuer ces gobelins. »
« Nous sommes ici pour cela, répondit Bard en s'étirant, mais nous devons nous assurer que vous pouvez vous permettre de demander l'armée de votre cousin. Je veux dire, ils n'obéiront jamais si vous n'êtes pas roi. »
Thranduil qui grignotait quelques raisins hocha de la tête. « Oui ! d'ailleurs où se trouve votre couronne ? »
« J'ai décidé de ne pas encore revêtir les tenues et la couronne du roi. Je possède l'Arkenstone, mon Cambrioleur a su le prendre sous le nez de Smaug, mais je ne serai Roi que lorsque j'aurai un peuple à protéger et gouverner. Alors, l'autorité de la pierre du Roi me donnera le droit de communiquer avec mon cousin, et il mettra son armée sous nos mains. Sans hésitations. »
Gandalf prit une longue bouffée de Vieux Toby de la Comté avant de tripoter son chapeau. « Avez-vous ici des armes ? Les hommes de la ville auraient besoin de meilleures armes que celles qu'ils ont, ils ne possèdent que des massues, ou des outils pour la pêche. Rien de bien impressionnant. Vous savez, leurs réserves d'armes ont été réduites en poussière. »
Thorin passa une main dans ses cheveux et hocha de la tête. « Nous avons retrouvé dans nos salles des armes manufacturées qui étaient destinées aux elfes avant qu'Erebor ne soit perdue. Alors nous pourrons leurs fournir ces armes. Nous avons aussi des cottes de mailles, des casques et des armures. Nous en avons peu à taille d'homme malheureusement, mais je pense que ce sera bien assez pour les hommes si les elfes sont déjà équipés. »
Thranduil siffla faiblement. « J'aurai voulu couvrir de Mithril les miens, j'ai vu ce Hobbit en porter. »

Le sang de Thorin ne fit qu'un tour pour se fourrer immédiatement dans ses joues, les faisant enfler de colère soudainement. Il s'apprêtait à répliquer lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir dans un grincement faible. Tous se turent et se tournèrent vers la porte où on vit ce fameux hobbit apparaître essayant de se faire discret. Mais cela était bien perdu puisque toutes les paires d'yeux le suivirent jusqu'à ce qu'il ne s'asseye aux côtés de son ami Gandalf.

« B-Bonjour à tous... Je me disais que je voudrais me joindre à vous puisque j'étais le messager. »
Gandalf rit doucement et donna une tape dans le dos du Sacquet. « Oh bien sur que vous avez votre place parmi nous ! mangez également un peu ! »

Le hobbit ne se fit guère prier, et il commença par manger quelques fruits. Thorin était profondément perturbé de voir ce si beau sourire sur les lèvres de Bilbon, il se ratatina sur sa chaise, un sourire également pendu aux lèvres lorsque Thranduil toussota pour le sortir de sa torpeur.

« Thorin, le Mithril ! »
« Je... Erebor n'a guère de minerai de Mithril, nous n'avons que quelques cottes à taille de nains ici. Nous faisions tout importer de la Moria où elles étaient fabriquées. »
L'elfe était bien mécontent de l'entendre alors que Gandalf déroula une longue carte de la terre du milieu. Son vieux doigt pointa tout d'abord Erebor, puis glissa plus bas pour indiquer un nouveau pic. « L'armée viendra d'ici, j'en suis certain. S'il y a un changement quelconque, je vous en parlerai, et nous changerons nos techniques. »

C'est ainsi qu'ils commencèrent à parler en termes guerriers qui échappèrent bien souvent à Bilbon, qui déjà redoutait tout cela. Il ne se soucia que de peu de choses, en fait une seule l'importait.

« Et... La sécurité de Thorin sera-t-elle assurée ? » demanda-t-il à Gandalf alors qu'il rangeait sa carte.
« Oui, Maître Sacquet, la vôtre également. Je vous demanderai simplement de ne pas enfiler l'anneau, surtout pas. J'ai entendu dire qu'ils allaient être accompagnés d'autres créatures, qui, elles, pourraient être très proches des anciens agissements de Sauron. J'aurai trop peur qu'ils ne sentent l'appel de cette chose et tentent de vous avoir à tout prix. »
« Je serai prudent et ne le porterai pas durant la bataille. »

Bilbon avait entendu tout ce qu'il désirait, il put alors finir sa coupe avant de suivre les autres grands hommes qui s'étaient dirigés vers la grande entrée. Puis, après de longues courbettes, de longs discours, les elfes, hommes et magicien, rentrèrent dans leur camp en laissant Thorin avec sa compagnie. Tous avaient entendu de la bouche des deux frères ce qu'était passé la veille dans la grande chambre en haut, et ils ne pouvaient que regarder les deux amants avec un sourire malicieux, bien caractéristique des nains. Le roi se tourna vers eux innocemment lorsqu'il remarqua ces sourires malins, et il haussa les épaules maladroitement, l'air très mal à l'aise.

« Mais quoi ? »
« Oh rien Thorin, on vous trouvait bien en forme et bien sage ce matin. » affirma Balin qui avait toussoté dans ses doigts.
« Oh oui, oui. On est juste content de retrouver notre cher Thorin, et notre Bilbon. » Commenta à son tour Bombur qui tapotait sa panse l'air gêné.

Leur roi se gratta la nuque faiblement et se détourna encore plus mal à l'aise. Le Hobbit, lui, malgré qu'il eût saisit le sens de ces regards, il trouvait amusant de les voir si heureux pour Thorin. Il suivit alors son amant lorsqu'il s'éloigna et il prit délicatement sa main pour tendrement la cajoler.

« Vous savez Thorin, je suis rassuré à présent, car je sais que Gandalf tient ses paroles. Je sais que vous serez entre de bonnes mains. Et s'il le faut je vous protégerai. »
« Bilbon, sans vouloir vous vexer, je ne veux pas que vous veniez à mon secours si je suis en danger de mort. »
« Que dites-vous ? C'est si stupide. »
« Gandalf ne veut pas que vous utilisiez cet anneau, cela pourrait vous causer bien des soucis, et si vous vous mettez entre nous... nous mourrons ensemble. Et je refuse d'emmener votre petite âme avec moi. Vous devrez obéir aux ordres que je vous donnerai. Dans le cas contraire vous risqueriez de mettre à mal bien des choses, imaginez que vous mettiez en danger toute la compagnie pour juste me sauver ? Ce serait absolument déraisonnable, et entre nous deux vous êtes bien le plus raisonnable. »

Bilbon hocha de sa petite tête, mais il savait bien que quoi qu'il arriverait, il n'allait guère laisser tomber son amant à des gobelins gras et déformés. Il préférait mourir avec lui plutôt que de le voir percé par des lances. Thorin lui était trop précieux et il allait tout faire pour le sauver des griffes des gobelins, même s'il devait faire usage de son anneau en tout dernier recours. Il soupira longuement et suivit Thorin jusqu'à un poste de surveillance élevé et là, ils regardèrent l'horizon à la recherche de l'armée de son cousin, ou au pire... de l'armée des gobelins...

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