45🍬Et demain, je suis à toi

[RED]

Je fixe ma carte GIC se faire fondre par les flammes alors que le soleil se lève enfin sur la forêt où je me suis caché.

Sans elle, je ne peux plus rien faire mais je peux être libre.

Pas d'argent, accès interdit dans plusieurs lieux mais je ne suis plus géolocalisé par le gouvernement et donc, par les Jelly Beans.

Ce serait clairement la merde si j'étais un ado lambda qui n'arrive pas à survivre sans la technologie actuelle... Mais ce n'est pas la première fois que je me retrouve dans cette situation.

J'ai appris à lire une carte et à lever les yeux de mon téléphone. Téléphone que l'on m'a confisqué dès mon arrivée au centre et qui aurait pu me faire gagner du temps.

Mais non, obligé de me retrouver à l'arrière d'une remorque à étudier une carte du pays dans l'espoir de retrouver le nom de l'université dans laquelle monsieur Roy Steinberg enseigne. Si j'arrive à trouver le tuteur de Citrus, ce ne sera qu'une question de minute avant de lui faire face.

Le chauffeur du vieux pick-up me transportant klaxonne pour savoir si je suis encore en vie à l'arrière alors que le vent froid balaye mes cheveux rouges. Je lève la main pour le rassurer et ce dernier en profite pour accélérer, pressé d'après ses dires, de terminer sa nuit de travail et de retrouver sa femme.

J'ai eu clairement de la chance de tomber sur cet homme vivant à plusieurs kilomètres de la ville d'où je partais. Semant tous ceux voulant me retrouver et me rapprochant de ma destination finale.

Et pour le remercier du trajet, je n'ai eu qu'à l'aider à réparer la porte de sa grange. Une affaire qui m'a peut-être fait perdre du temps mais gagner de la nourriture, un peu de repos et même quelques pièces.

Suffisamment pour prendre le bus et traverser un autre État sans le moindre contrôle.

Mon voyage dure quatre jours. Quatre jours à arpenter le pays comme je peux en évitant les contrôles de GIC, en mangeant le strict minimum et en me débrouillant pour me faire enfin emmener jusqu'au campus universitaire où doit enseigner Roy Steinberg.

Arrivé sur le campus en plein après-midi alors que les étudiants sortent de leurs partiels de rattrapage, j'ai l'air d'un mec paumé.

On me dévisage et pour cause : j'ai des fringues sales qui doivent sentir le fennec, un teint blafard à cause du manque de sommeil et de nutrition mais surtout des cheveux rouges associés à des yeux jaunes qui ne passent pas inaperçus ailleurs qu'à Flavor City.

Les mains dans mon sweat et la capuche sur la tête, je me dirige vers l'accueil du bâtiment principal en priant pour qu'on ne m'éjecte pas comme un pouilleux.

Le campus ressemble à tous les campus vus dans des séries : de vieux édifices en pierre, du lierre sur les murs, des fontaines et de grands espaces verts surement assailli l'été par les groupes d'étudiants.

Ça me rendrait presque nostalgique de l'Académie si les élèves n'étaient pas en majorité à chier dans leurs caractères. Une bande de moutons qui suivent n'importe quel mouvement dicté par des pseudos leaders.

« Vous désirez un... renseignement ? »

La dame de l'accueil derrière son comptoir me faire sursauter alors que j'observais les lieux calmement. Elle me dévisage comme si j'étais un clodo, pas étonnant vu ma dégaine, et attend que je m'exprime.

« Est-ce que le professeur Steinberg est ici ? »

Elle hausse un sourcil avant de baisser la tête et de taper quelque chose sur le clavier de son ordinateur. Une minute plus tard, elle attrape le combiné de son téléphone fixe mais se retient de taper un numéro pour m'étudier à nouveau.

— Vous avez votre carte GIC avec vous ?

— Ah mince ! Je l'ai oublié chez moi ! Je devais venir ici en urgence pour parler au professeur d'une affaire importante !

Prions pour que mon petit jeu d'acteur ait fonctionné.

La dame a l'air sceptique et je sens qu'elle s'apprête à me chasser, m'obligeant à sortir ma carte maitresse.

— Ça doit rester entre nous mais en tant que Jelly Beans, je ne veux pas qu'avec ma carte GIC, les médias sachent où « Red Apple » est venu passer ses vacances d'hiver.

— Red Apple ?! s'exclame-t-elle avant de mettre sa main devant sa bouche et de chuchoter. C'est vraiment vous ? Je pensais que vous étiez plus jeune et encore au lycée ! Si vous êtes déjà un Jelly Beans, c'est que vous devez être majeur alors ! Pourquoi votre recrutement n'a-t-il pas été annoncé ?

— C'est... une question de temps. Et puis c'est une information confidentielle. Si on apprenait que je suis ici, la personne ayant fait fuiter l'info serait... couic.

Je fais glisser mon doigt sur ma gorge, mimant de la douleur pour faire comprendre à cette dame qu'il ne faut pas faire foirer mon plan et me laisser entrer dans le bâtiment.

Elle me fait un clin d'œil entendu avant de composer un numéro et de chuchoter à son interlocuteur que « quelqu'un désire s'entretenir avec le professeur Steinberg ». Elle m'indique ensuite un étage et le numéro d'un amphithéâtre où le professeur doit faire passer ses derniers rattrapages de la journée, avant de me faire passer le portique de sécurité sans carte GIC.

Je m'engouffre dans le bâtiment universitaire, après lui avoir signé un autographe, et découvre le genre de lieu que j'aurais aimé fréquenter à la place de l'Académie.

Tout est plus libre, ici. Le style vestimentaire, l'attitude, les gens... Personne ne juge personne.

Je croise au détour d'un couloir un couple de femmes s'embrasser pendant de longues secondes sans que personne autour d'elles ne les regarde étrangement. C'est « normal ».

On peut être qui on veut et aimer n'importe qui sans se faire traiter de déviant.

Ça me rappelle pourquoi je fais bien de ne trainer avec des gens ne venant pas de l'Académie : j'ai un esprit plus ouvert que beaucoup de mes camarades clonés.

Deux étudiants s'excusent en manquant de me foncer dedans, parlant avec enthousiasme de l'histoire culturelle de notre pays et comment, depuis l'arrivée des êtres « jelly belly », le monde a changé.

Comment, malgré la surveillance des gouvernements avec nos GIC, nous avons accès aux cultures de différents pays qui sont maintenant ancrés dans nos quotidiens.

Mais malgré cette liberté, comment nous sommes encore esclaves des pouvoirs au-dessus de nous. Les gens normaux comme les êtres clonés par les Jelly Beans.

« Amphi 318 » murmuré-je pour moi-même devant la porte de la salle d'examen. Une tête passée à l'improviste et je découvre avec soulagement que le dernier étudiant rend sa copie pour mieux se sauver d'un air maussade.

Derrière le bureau d'examinateur, Roy Steinberg.

Une main recoiffant ses cheveux et redressant ses lunettes, il pousse un soupir avant de ranger les affaires hors de sa besace. J'attends à côté de la porte, le pied agité et stressé que le destin décide de m'éloigner de mon objectif alors que je suis si près du but.

« Monsieur Steinberg ? »

Le tuteur de Citrus tourne à peine la tête vers moi, avant de me faire face d'un œil méfiant jusqu'à ce que je retire ma capuche pour dévoiler mon identité.

— Monsieur Apple ? dit-il en ne cachant pas sa surprise. Que faites-vous ici ? Et dans cette tenue ? Vous avec l'air affam-

— Est-ce qu'il y a un endroit au calme où l'on pourrait parler ?

Quelques secondes d'analyses en m'observant puis il hoche la tête et me fait signe de le suivre un étage plus haut, là où se trouve son bureau.

Lorsque j'entre dans la pièce, je suis frappé par le nombre de livres remplissant ses bibliothèques mais surtout par les plantes mortes un peu partout sur son bureau. Il n'y a qu'un cactus survivant à côté d'une platine où sont disposés plusieurs vinyles des Beatles.

Je m'assois dans le fauteuil qu'il me désigne, le laissant s'installer alors que j'observe l'unique photo encadrée accrochée au mur : Roy tout sourire, la main sur l'épaule d'un petit blondinet d'à peine dix ans, une glace du même vert que ses yeux dans les mains.

Citrus enfant et qui fait la gueule comme si Roy venait joyeusement de le priver de télévision.

Je retiens un sourire face à cette photo et concentre mon attention sur l'homme de science face à moi, se raclant la gorge pour me ramener à lui.

« Tiens, tu as l'air affamé. »

Il glisse une boite à bento devant moi contenant les onigiri les plus moches que j'ai vu de ma vie. Je tente de cacher ma grimace et ne me fais pas prier pour les manger car je suis bel et bien en manque de nourriture.

— C'est... salé.

— Trop salé, hein ? Tiens, de l'eau. Désolé, je n'ai pas mieux mais ne te force pas si c'est trop. C'est Citrus qui a tenté de me faire un déjeuner... Le dosage en cuisine, ce n'est pas son truc.

— C'est lui qui a fait ça ? Meh... ça va aller, je vais finir.

Je réprime une grimace et savoure tant bien que mal cette création culinaire maladroite alors que Roy m'observe l'air dubitatif, comme s'il étudiait chacune de mes réactions.

Cet homme est un scientifique de renom, j'en suis conscient depuis le jour où j'ai commencé à lire ses travaux pour comprendre son rôle dans la vie de Citrus. Sans lui, le blondinet ne serait pas ce qu'il est, autant physiquement que psychologiquement.

Un homme au service de l'ancien Citrus Lime, se dévouant au développement de ce clone qu'il a, sous la contrainte et « au nom de la science », modifié et torturé à cause de son employeur. Il a ensuite pris un grand revirement et libéré sa création afin de se racheter en l'élevant et en faisant de lui un adolescent équilibré.

Enfin, il essaie toujours. Citrus aurait pu très mal tourner sans lui et je remercie son tuteur d'avoir été aussi présent et à l'écoute pour lui. Sans ça, notre relation n'aurait pu jamais exister.

— J'attendais votre appel, commence Roy, je pensais que vous me préviendriez avant de venir.

— Ah oui... Votre invitation à passer les vacances chez vous... C'est... Disons que je n'ai plus de portable. C'était compliqué de vous rejoindre...

— Vous savez, j'ai trempé dans pas mal d'affaires jugées illégales par notre gouvernement... Donc vous n'avez pas à avoir peur de moi. Vous pouvez me parler et me dire la vérité. Je suis bien le dernier homme qui songerait à balancer un gamin. Et puis vu votre état, vous avez dû en baver.

Je l'observe sans rien dire quelques secondes, le sondant pour au final me résigner et lui raconter mon périple. Aucun doute sur la confiance que je peux avoir en lui car me livrer aux Jelly Beans lui apporterait plus de problèmes à lui mais aussi à Citrus qu'à moi.

Je lui parle de comment on m'a fait quitter l'Académie de force, comment je me suis retrouvé dans le centre de formation des Jelly Beans aka la prison dorée où l'on m'a élevé une bonne partie de ma vie.

Comment je me suis échappé avec l'aide de Bellini et comment j'ai pris presque une semaine à rejoindre l'autre bout du pays pour le retrouver, grâce au seul nom de son université marqué sur ses travaux de recherches.

Roy reste silencieux tout du long mais ses yeux s'écarquillant parfois et ses fins sourires me rassurent sur le fait qu'il m'écoute avec sérieux.

— Alors c'est pour ça que tu n'as pas donné de nouvelles à Citrus... Tu as dû subir un calvaire.

— Oh non... Enfin si, pour venir jusqu'ici, c'était tendu. Mais la « prison » des Jelly Beans c'est plus un hôtel 5* ultra surveillé. Un coup de lubrifiant qu'ils nous mettent avant de bien nous enculer.

— C'est... poétique. Hum. Et donc plus de portable ni de carte GIC ? Mais tu as conscience qu'ils ne vont pas lâcher l'affaire ?

— Ouais, je sais. Ils essaient de provoquer un « Eveil » chez moi. Enfin un second Éveil. Ils ont une théorie, comme quoi le fait d'être cloné à outrance fait disparaitre notre talent petit à petit. Il pensait que Red Apple était une cause perdue sauf qu'ils sont maintenant persuadés que je suis en train de vivre un second Éveil avec mon talent et ils veulent savoir comment.

— Et toi aussi, tu penses que c'est lié à mon garçon ?

Je suis surpris qu'il appelle Citrus comme ça mais surtout par leur relation. J'aurais souhaité être aussi proche d'un adulte, avoir une figure paternelle ou maternelle mais on ne peut pas dire que Freya et les autres tuteurs Jelly Beans ne soient taillés pour être parents.

— « Aussi » ? Alors il a bel et bien été remarqué...

— Je lui ai dit que la décision lui appartenait mais je ne suis pas prêt à laisser Citrus aller dans leurs centres de formation. Si vos talents sont bel et bien liés, je veux en être témoin et tirer mes propres conclusions.

— Qu'est-ce que vous proposez, alors ?

— La même proposition que je t'ai faite : tu peux passer les vacances avec nous. J'en profiterais pour vous « tester » un peu et voir s'il y a bien une réaction entre vous. Si Citrus peut atteindre un Éveil et si mon ancien patron avait raison...

— D'accord, merci beaucoup. Je me voyais mal refaire le chemin inverse jusqu'à l'Académie.

— Tu es le bienvenu chez moi et là où je vis, c'est tellement discret que personne ne te signalera. Il n'y a même pas besoin d'utiliser une GIC pour faire ses courses et se déplacer, dans notre petite ville.

— C'est vraiment parfait, je ne vous remercierais jamais assez, monsieur Steinberg.

— Appelle-moi Roy. Et entre nous, si j'accepte, c'est plus pour redonner le sourire à mon citron préféré.

Je lui réponds d'un hochement de tête entendu et il n'en faut pas plus pour qu'il prenne ses affaires et me fasse sortir discrètement de l'université.

Je n'ai aucune idée de s'il a conscience de la relation... ambigu que Citrus et moi avons mais j'ai l'impression que ça ne va pas être le genre de parent à nous mettre des bâtons dans les roues.

Il doit tellement tenir à lui que tout ce qui est orientation sexuelle doit peut lui importer. Tant que Citrus est heureux.

Et bordel, j'ai tellement de choses à lui dire avant de le rendre heureux. Depuis des jours, j'ai le cœur lourd et je maudis notre dernier échange verbal.

Si j'avais su que son absence dans mon environnement me rendrait aussi nerveux, je n'aurais pas joué aussi longtemps avec son cœur : je serais allé droit au but en lui avouant ce que je ressens et j'aurais tout fait pour qu'il soit mien.

Non, pour que je sois à lui. Pas question qu'il se déclare « esclave de moi » même en chanson si je ne suis pas capable de mettre mon égo de côté pour lui rendre la pareille.

Citrus mérite plus, bien plus de ma part, après tout notre passif mais aussi nos sentiments présents. C'est un garçon qui a tant souffert et qui mérite de l'écoute et une attention constante.

C'est ce que je veux lui donner. Tout.

Putain, c'est ça être mordu ? Je ne pensais pas qu'aimer l'acidité d'un citron me rendrait aussi sucré qu'une pomme d'amour.

🍬🍬🍬

Il est presque 17h lorsque Roy se gare devant une grande maison perchée sur une dune, surplombant la plage désertique à plusieurs mètres en bas.

La maison est à l'écart de tout. La civilisation est bien à une dizaine de minutes en voiture, soit presque une demi-heure à pieds, d'après ce que j'ai calculé. De nombreux arbres nus à cause du vent et du froid doivent bien cacher la demeure au printemps et en été et je suis sûr que ça doit être magnifique à voir.

— Ça va ? me demande-t-il en détachant sa ceinture. Tu trembles.

— Hein ?

Je n'avais même pas remarqué. J'étais tellement angoissé que mon corps m'a trahi.

Reprends-toi Red, t'es plus fort que ça.

— Non ça va, je tuerais juste pour une douche bien chaude.

— Pas besoin d'aller jusque-là. Allez, on y va.

Je déglutis et prends une grande inspiration avant de sortir de la voiture et de suivre Roy. Stressé de retrouver Citrus alors qu'habituellement, c'est lui qui est angoissé par ma présence.

Lorsque nous entrons dans la maison, Roy se dirige immédiatement vers le salon et reviens vers moi en agitant un post-it avec marqué : « Partie courir. »

— Il fait encore chaud donc on a dû le rater de peu. Je te fais visiter en attendant ? Tu pourras te laver et je te prêterais des vêtements. Citrus et toi avez presque la même carrure donc ça devrait aller.

— Merci encore.

Je suis soulagé de ne pas avoir à lui faire face alors que je suis aussi sale. J'observe chaque détail, chaque pièce que Roy me fait visiter jusqu'à ce qu'il m'emmène à l'étage pour utiliser la salle de bain.

Le bonheur de l'eau chaude et du savon sur mon corps n'a pas de prix. Si j'avais su plus tôt que les petits plaisirs sont les meilleurs, je n'aurais pas été un aussi grand chieur avec mon entourage.

Ce gel douche, j'ai l'impression de sentir comme lui... C'est chaud. On croirait entendre une gamine en fleur qui mouille rien qu'avec l'odeur de son keum.

Je me frotte le front avec le poing avant de terminer de me laver et de m'habiller d'un t-shirt basique, d'un pull bleu marine et d'un jogging noir un peu court aux chevilles.

Et alors que je sèche mes cheveux bordeaux, mon regard est attiré par la fenêtre donnant une vue sur la plage au loin. Sur cette silhouette familière qui martèle le sable de ses baskets.

Il est loin mais pourtant je suis sûr que c'est lui. Je reconnaitrais sa tignasse blonde entre mille.

Je sens des fourmis au bout de mes doigts témoignant de mon excitation de le retrouver. Lui, le premier à me faire ressentir des choses.

Si j'avais su que je tomberais amoureux d'un mec... Si en plus on me l'avait décrit, j'aurais crié au mytho. Mais ce mec-là, je l'avoue, il est beau et mignon à la fois.

Encore un constat que je fais en l'observant entrer dans la maison alors que je le regarde discrètement depuis le haut des escaliers. Il n'a pas encore remarqué ma présence alors que je l'épie comme une bête sauvage.

Beau avec sa respiration erratique, la goutte de sueur glissant le long de sa tempe, son sweat qu'il retire et balance sur les marches, dévoilant malgré lui son torse musclé et tatoué une bonne seconde.

Mignon parce qu'il a les joues rougies par l'effort, que ses yeux verts ne savent pas où regarder après avoir bugué sur le nombre de chaussures posées sur le tapis à l'entrée. Parce qu'il cherche qui est l'intrus chez lui sans se douter un instant que c'est moi, et qu'il affiche un air angoissé.

Il n'a qu'à lever les yeux pour me voir mais il n'a pas encore compris. Pour lui, ça doit être inconcevable que je sois ici.

— Roy ! s'exclame-t-il en essuyant la sueur de son front avec son avant-bras. On a un invité ?

— Ah, tu es rentré ! répond son tuteur venant à sa rencontre. C'est un peu une histoire de dingue qu'il doit te raconter...

— Hein ? Qui ça, « il » ?

« Moi. »

Avant, j'étais une fille incapable de t'avouer son amour. Aujourd'hui je suis un garçon sûr de ce qu'il veut. Et ce que je veux, peut-être pas maintenant mais demain, c'est que tu m'aimes.

Être rien qu'à toi, Citrus Lime.



Dernier chapitre au point de vue de Red ! Est-ce que ces trois chapitres dans sa tête vous ont plu ? Red a fait une belle trotte pour retrouver Citrus !

Que pensez-vous de sa discussion avec Roy ? De ce que présage l'avenir et ces vacances ?

Avez-vous hâte de voir la réunion de la pomme et du citron ? Vos théories sur comment ça va se passer ?

🍬N'hésitez pas à me soutenir en votant et en donnant votre avis en commentaire. On se retrouve bientôt pour la suite !🍬

https://youtu.be/E5zDVXshx2Y


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