Chapitre 5 : L'intrus
Blaise et Draco s'étaient enfin endormis, laissant Harry seul avec ses pensées. Il n'en avait pas parlé mais il y avait bien une raison pour laquelle sa fenêtre avait obtenu des barreaux.
Ce n'était pas vraiment sa faute. C'était lors des vacances où l'intrus apparût. Harry s'était longuement demande pourquoi il ne recevait aucune lettre d'Hermione, il avait compris pour Draco et Blaise qui ne pouvaient sûrement pas lui envoyer de lettres à cause de leurs parents.
Ce jour était important pour lui, c'était son anniversaire ! Bien entendu, les Dursley ne l'avait même pas remarqué mais Harry n'en avait que faire. Rien n'aurait pu gâcher sa journée, du moins c'est ce qu'il pensé. Son oncle venait de rentrer dans la cuisine avec un grand sourire, pourquoi était-il si heureux ?
« Aujourd'hui, c'est un jour spécial !»
Harry entendit son cœur battre à la chamade, son oncle s'en était souvenu ?
« Les Mason viennent ce soir. »
Heureusement pour Harry, il avait bien fait de s'entraîner à cacher ses émotions pour que ça ne soit pas une faiblesse avec Voldemort. Il continua de manger son toast en essayant de contenir des émotions. Bien-sûr, son oncle parlait de ce dîner depuis deux semaines, il espérait faire une bonne affaire. Son oncle fit réviser le plan de la famille pour qu'ils puissent paraître comme une famille parfaite.
Harry était resté avec sa tante, l'humeur légèrement triste de n'avoir aucune lettre pour son anniversaire.
Le soir arriva enfin. Harry devait seulement rester dans sa chambre sans un bruit alors il monta les marchés pour arriver dans sa chambre. Il avait si hâte de s'asseoir sur son lit après toutes les tâches ménagères qu'il avait dû faire. Mais il ne put le faire. Quelqu'un était déjà dessus. Une petite créature avec de grandes oreilles semblables à celles des chauves-souris. La créature avait de grands yeux verts et elle été vêtue d'une vulgaire taie d'oreiller.
L'enfant âgé de douze ans eut légèrement peur lorsque l'inconnu se leva de son lit mais heureusement sa peur fut dissipée lorsque la créature s'inclina jusqu'à presque toucher le sol. Est-ce que c'était normal ?
« Euh...Bonjour, dit Harry avec nervosité. »
Le sorcier se maudissait déjà sur son absence d'éloquence.
« Harry Potter, dit l'intrus avec une voix aiguë. Oh, Monsieur, il y a si longtemps que Dobby rêvait de faire votre connaissance... C'est un grand honneur. »
Alors cette créature se nommait Dobby ?
« Et... Pourquoi vous êtes ici ?»
Harry entendait le rire qui semblait si faux de sa tante, les Mason étaient déjà là.
« Eh bien voilà, Monsieur, répondit ma créature. Dobby est venu vous dire... Ah, c'est très difficile, Monsieur... Dobby se demande par où commencer.
-Asseyez-vous, dit Harry avec toute sa politesse. »
Avant qu'il ne comprenne quoique-ce-soit, Harry vit la créature éclater en sanglots. Des sanglots incontrôlables alors qu'Harry devait devenir un fantôme lors de cette nuit.
« Arrêtez, je vous en supplie, fit le sorcier en regardant l'être magique.
-Ass...asseyez-vous ! gémit la créature. Jamais... Au grand jamais... »
Oh non, il en était sûr... Les sanglots étaient entendus puisqu'il entendait les voix d'en bas se troubler.
« Taisez-vous, s'il vous plaît... »
Il devait trouver un moyen de faire taire Dobby.
« S'asseoir... Comme un égal. »
Si Dobby réagissait comme ça alors. C'était sûrement qu'il subissait de la maltraitance...Tout comme lui... Harry voulait l'aider.
« Vous devez vous enfuir. »
Fais ce que je dis, pas ce que je fais...
« Pour retrouver sa liberté, un elfe de maison doit être affranchi par ses maîtres, Monsieur. Et sa famille ne permettra jamais à Dobby d'être libre... Dobby devra les servir jusqu'à sa mort, Monsieur. »
Harry se sentit mal pour les elfes de maisons.
« Alors... Pourquoi tu es venu ici ?
-Dobby est venu vous avertir... Harry Potter ne doit pas retourner à Poudlard.
-Quoi ? dit Harry sans comprendre. Mais je dois y retourner.
-Non, non, non, couina Dobby en lâchant la tête. Harry doit rester là où il est en sécurité. Il est trop grand, trop généreux, pour qu'on prenne le risque de le perdre. Et si Harry Potter retourne à Poudlard, il courra un danger mortel.
-Pourquoi ? demanda Harry.
-Il existe un complot, Harry Potter. Un complot qui provoquera des évènements terrifiants à l'école de sorcellerie de Poudlard, cette année, murmura Dobby en se mettant soudainement à trembler de tout son corps. Il y a des mois maintenant que Dobby est au courant. Harry ne doit pas mettre sa vie en péril. Il est trop important, Monsieur !»
Harry se mit à regarder la créature. Est-ce que ce complot avait un rapport avec LUI ?
« Est-ce que... Est-ce que ça à un rapport avec Vous-Savez-Qui ?»
Dobby secoua lentement sa tête.
« Non... Cela ne concerne pas Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Être-Prononcer, Monsieur. »
Pourtant, ce n'est pas ce que ses yeux lui disaient. Peut-être que Dobby ne pouvait que l'aider avec des indices ?
Harry avait sûrement abusé sur les questions. Et si ce n'été pas le cas alors pourquoi Dobby réagissait comme ça ? Il avait tout de même pris la lampe du bureau et se frappait avec, lâchant des cris stridents.
Au rez-de-chaussée, il y eu immédiatement un profond silence. Harry entendait son cœur battre à la chamade alors que l'oncle Vernon se diriger vers le hall avec une voix forte pour que le garçon entende tout.
« Dudley a encore dû laisser sa télévision allumée, le garnement !»
Harry fixa Dobby puis il le poussa vers la penderie.
« Vite ! Dans le placard ! murmura Harry en refermant la porte de la penderie. »
Il se jeta sur le lit et la seconde d'après la porte s'ouvrit.
« Tu peux m'expliquer ce que tu es en train de fabriquer ? dit l'oncle Vernon sans desserrer les dents, son horrible visage se trouvant à quelques centimètres de celui d'Harry. Tu viens de gâcher la chute de ma blague sur le golfeur japonais... Encore un bruit et je te ferai regretter d'être venu au monde, mon garçon !»
Et il quitta la chambre d'un pas sonore. Harry ouvrit la penderie pour laisser sortir Dobby.
« Vous voyez ? Vous comprenez pourquoi je dois retourner à Poudlard ? J'ai des amis là-bas et... Et ma vraie famille va trouver un moyen de me récupérer.
-Des amis qui n'écrivent pas à Harry Potter ? dit Dobby d'un ton sournois. »
Harry se mit à fixer Dobby avant de faire un faux sourire. Il était terrifiant pour la créature.
« Je n'ai jamais parlé des lettres, Dobby. »
La créature magique se mit à tortiller sur place tel un vers de terre, l'on pouvait sentir son malaise.
« Est-ce que tu as quelques choses à me dire ? À propos des lettres, par exemple.
-Harry Potter ne doit pas se fâcher contre Dobby. Dobby a— »
Dobby fut interrompu par la voix d'Harry.
« Je devrais me fâcher ? Tu as fait quelque chose de mal ?»
L'elfe de maison sursauta légèrement puis il se mit à trembler.
« Dobby a intercepté les lettres mais Dobby les a apportées, Monsieur. »
La créature fit un pas en arrière pour ne pas être dans la zone de portée d'Harry. Elle sortit de sa taie d'oreiller une liasse de lettres. Harry pouvait voir les parchemins où Draco avait écrit avec élégance, des feuilles A4 avec l'écriture propre et nette d'Hermione. Il y avait aussi des lettres de Blaise d'où provenait un léger parfum de rose* puis une lettre avec des gribouillis qui devait venir d'Hagrid. Mais pourquoi Dobby avait fait cela ?
« Harry Potter ne doit pas se mettre en colère...Dobby espérait que...si Harry Potter pensait que ses amis l'avaient oublié...Harry ne voudrait pas aller à l'école, Monsieur.
-Ça ne marche pas comme ça l'école. Tu vas me les donner maintenant ?»
Harry avait repris son attitude habituelle, comme si tout allait bien. Dobby recula, gardant la liasse contre son torse, ne voulant pas qu'Harry l'attrape.
« Harry aura ses lettres, Monsieur, à condition qu'il donne sa parole à Dobby qu'il ne retournera pas à Poudlard. Ah, Monsieur, il ne faut pas que vous affrontiez un tel danger ! Promettez-moi que vous ne retournerez pas là-bas !
-Tu peux garder les lettres, je ne te promettrais rien du tout.
-Dans ce cas, Harry Potter ne laisse pas le choix à Dobby, dit l'elfe avec tristesse. »
Et d'un coup, Harry pu voir Dobby se précipiter sur la porte et l'ouvrit pour décaler l'escalier. Si la créature magique atteignait le rez-de-chaussée, Harry été mort. Le garçon partir à sa poursuite en essayant de ne pas faire de bruit.
Lorsqu'il arriva à destination, les yeux d'Harry partirent dans tous les sens à la recherche de Dobby. Il pouvait entendre la voix de son oncle provenir de la salle à manger.
« Racontez donc à Pétunia cette histoire désopilante sur les plombiers américains, Mr Mason. Elle a tellement envie de la connaître. »
Harry se précipita dans la cuisine. Et là, il eut peur. Le gâteau de sa tante flottait sans les airs. Il remarqua Dobby accroupi sur le buffet.
« Non, dit Harry d'une voix rauque. Ils vont me tuer...
-Harry Potter doit promettre...
-Dobby, s'il te plaît...
-Promettez-le, Monsieur... »
Dobby avait l'air désespéré, il pourrait vraiment le faire.
« D'accord, d'accord. Je le promets. »
Il n'était pas obligé de tenir parole, ce n'était pas un Serment Inviolable après tout.
« Je ne vous crois pas. »
Et le gâteau rencontra le sol dans un bruit sourd. Dobby disparu en un instant et Harry se mit à trembler. C'était la fin... Des cris retentirent dans la salle à manger et l'oncle Vernon apparu dans la cuisine.
Son oncle le fit passer pour un garçon perturbé qui avait dû faire tomber le plat parce qu'il avait craint les voix inconnues. Venons lança un dernier regard à Harry avant de ramener les Mason au salon. C'était une promesse silencieuse, ce soir il allait déguster des poings...
Le contrat aurait pu continuer de se dérouler normalement. Il aurait pu mais un hibou apparu dans la salle à manger, laissant tomber sur la tête de Mrs Mason puis partir par la fenêtre. La femme poussa un hurlement en sortant de la maison, criant que les Dursley étaient fous. La pauvre avait une peur bleue des oiseaux.
Le pire ? Cette lettre était une lettre du Ministre Magique. Ils n'étaient même pas assez compétents pour voir que ce n'était pas la magie d'Harry mais celle d'un elfe de maison. Qu'est-ce qu'ils faisaient à la tête du ministère de la Magie ?
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*J'ai l'idée que Blaise met du parfum sur ses lettres pour donner une particularité (et aussi parce qu'il est charmeur mais bon il est trop jeune pour l'instant).
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