Durant les deux mois de vacances, Harry s'était réellement questionné. Pouvait-il vraiment appeler cela des vacances ? C'était... Comme une prison. Mais attention, pas la vision d'Harry qui a vécu son enfance à Azkaban, plutôt celle des autres. Il se sentait prisonnier de cette maison, sous échappatoire.

Dès le premier jour, on lui avait donné une chambre remplie de jouets endommagés, massacrés, parfois totalement détruits. Harry dut la nettoyer dès l'après-midi pour avoir la "joie" de pouvoir dormir dans cette "magnifique" chambre.

Et puis, sa tante avait commencé à lui donner une liste de tâches à faire. Elle était si longue qu'Harry ne put la finir en un jour. Le soir-même, il fut privé de nourriture sans qu'on ne lui explique pourquoi. Pourtant, à la prison, on lui expliquait toujours que s'il ne pouvait pas manger c'était seulement parce que Sirius et Maya n'avaient pas réussi à prendre de la nourriture pour lui, et il le comprenait totalement ! Ils ne pouvaient pas voler sans que cela attire trop l'attention... Mais là... La situation était différente ! Cette famille n'avait pas l'air pauvre, ils avaient donc choisi de ne rien lui donner.

Harry ne tenu que deux jours en subissant ce traitement, il osa voler un peu de nourriture, ce n'était pas du vol... Du moins, il ne le considérait pas comme du vol. Malheureusement, il fut découvert par Dudley, son cousin, et cela fut remonter jusqu'au chef de famille. Le soir, Vernon Dursley monta jusqu'à la chambre du garçon. Avant qu'il ne comprenne quoique-ce-soit, l'enfant se faisait fouetter violemment par la ceinture de son oncle. Le gros porc criait sur Harry, ça n'avait aucun sens pour Harry, il ne l'écoutait même pas, trop occupé à crier de douleur sous les coups. La seule chose qu'il entendait, parce qu'ils étaient répétés durant toute la séance de torture, été les cris de son oncle énervé.

« Espèce de monstre ! Inutile ! Voleur ! Tu ne mérites rien ! MONSTRE ! criait Vernon en continuant les coups. »

Le pauvre enfant essaya d'avertir quelqu'un sur son traitement avec un message par chouette mais cette fois-ci, ce fut Pétunia qui découvrit le poteau rose. Le soir, il eut encore une visite de son oncle et, encore une fois, les coups pleuvaient.

Le lendemain, Vernon était allé acheter des matériaux de bricolage pour mettre des barreaux, dès l'après-midi, à la seule fenêtre de la chambre d'Harry. L'enfant avait bien comprit qu'il ne pourrait envoyer qu'une lettre, Hedwige ne passerait pas à travers les barreaux une deuxième fois... Mais à qui devrait-il l'envoyer ? Il avait une petite idée.

Dès que la lettre de Poudlard arriva avec la liste des fournitures à acheter, Harry envoya un courrier au professeur Snape afin de lui préciser sa venue à Poudlard, pour cette seconde année. Il ne pouvait qu'espérer que son mentor comprenne. Il avait souvent entendu le gros porc qui lui servait d'oncle lui dire, ou plutôt lui crier, qu'il allait rester ici avec des gens honnêtes et surtout loin de son école remplie de fous et de monstres tel que lui.