Chapitre 22 : La Forêt Interdite

Les choses n'auraient pas pu tourner plus mal.

Rusard les conduisit dans le bureau du professeur McGonagall puisque le professeur Snape dormait. Hermione tremblait. Harry tournait et retourner son cerveau pour au moins sortir la Née-Moldue de cette situation. Il ne trouvait rien jusqu'à ce qu'il se souvienne où ils avaient été trouvés. Infirmerie était toute proche. Il pouvait toujours dire qu'il était le seul fautif et que Hermione voulait juste aller à l'infirmerie.

Malheureusement, son idée se brisa en morceaux lorsqu'il vu le professeur McGonagall réapparaitre en tenant Neville par le bras.

«Hermione ! s'écria Neville. Je t'ai cherché pour te prévenir, j'ai entendu Ron dire qu'il allait coincer Harry, il a dit que tu avais un drag..»

Harry fit un signe de tête frénétique pour interrompre Neville mais le professeur McGonagall l'avait vu. Elle semblait dans un tel état de fureur qu'elle aurait pu cracher le feu beaucoup mieux que Norbert.

« Je n'aurais jamais cru ça de vous mademoiselle Granger. Mr Rusard m'a dit que vous étiez au sommet de la tour d'astronomie. Or, il est une heure du matin. J'exige des explications !»

Pour la première fois, Hermione fut incapable de répondre à la question d'un professeur. Elle restait immobile comme une statue, les yeux fixés sur le bout de ses chaussures. Harry voulu aider sa meilleure amie mais il fut devancé par l'animagus.

« J'ai une petite idée sur ce qui s'est passé, reprit le professeur McGonagall. Vous avez raconté à Ronald Weasley une histoire à dormir debout au sujet d'un dragon pour l'attirer hors de son dortoir et lui crée des ennuis. Je l'ai déjà pris sur le fait. Vous devez être très contents que Neville Londubat ait également cru à votre histoire ?»

Harry dirigea son regard vers Neville avec la ferme intention de communiquer au pauvre Neville peiné qu'elle s'était trompée.

« Madame, j'ai raconté cette histoire à Weasley. Hermione est seulement sorti à cause d'un problème de fille et lorsque je vous ai entendu je l'ai trainée en haut de la tour. Elle voulait juste aller à l'infirmerie...»

La femme âgée regarda dans la direction de la Miss-Je-Sais-Tout avant de soupirer.

« Est-ce vrai mademoiselle Granger ? demanda-t-elle comme si Hermione été sur véritasum.

-O-Oui, c'est exact madame...»

Harry vit le professeur McGonagall peser le pour et le contre puis il l'a vu remettre ses lunettes en place.

« Bien, si c'est la vérité, je retire votre retenue mais j'enlève quarante points à Gryffondor et vingt points à Serpentard.»

Harry fit automatiquement l'observation qu'elle ne savait pas sa maison quand il fallait ajouter des points mais pour en retirer elle s'en souvenait bizarrement bien. Puis d'un coup, Harry pensa à la coupe des quatre maisons. Serpentard été en première place maintenant mais il serait sûrement réprimandé pour les points perdus.

Le lendemain, Harry raconta tout à Draco et Blaise.

«Snape va te tuer ! lâcha Blaise.

-C'est vrai. Même si on fait des bêtises, il ne faut jamais se faire prendre ! continua Draco.»

Harry envoya un regard furtif vers la table des professeurs. Il crut mourir en voyant le regard plein de haine de Severus Snape.

« Il me déteste...»

Mais Harry fut raisonnable, sa situation n'était pas la pire. De l'autre côté de la salle, Neville et Hermione se faisaient insulter à cause des points perdus. Harry ne voulait plus s'attirer des ennuis alors il se fit la promesse de rester loin de tous les problèmes.

Malheureusement, sa promesse fut détruite une semaine avant les examens lorsqu'il entendit la voix du professeur Quirrell dans une salle.

« Non, non, ne recommencez pas...s'il vous plaît... implorait-il»

Harry comprit au son de sa voix qu'il se sentait menacer par quelqu'un.

« D'accord, d'accord, sanglotait Quirrell.»

Un instant après, Harry vit le professeur sortir avec hâte de la salle. Il avait un teint pâle et venait de replacer son turban. Harry attendit que Quirrell parte pour s'approcher de la salle, il était pris de curiosité. Mais le destin lui envoya un éclair de lucidité, il ne devait plus se mêler de la Pierre. Il fit donc demi-tour, avançant vers la bibliothèque pour rejoindre Blaise, Draco et Hermione.

« Snape sait pour l'épreuve de Quirrell, lâcha-t-il lorsqu'il fut assis.

-Est-ce une bonne chose ? demanda Blaise.

-Je ne sais pas...»

Il y eu un long silence avant que Hermione sourît.

« Il reste toujours Touffu, dit-elle.

-Mais il a peut-être trouvé un moyen sans demander à Hagrid, dit Draco.

-Ça peut se trouver dans des livres ? demanda Harry.

-Sûrement, répondit Blaise.»

Harry prit une Carte de Jupiter et apprit ses satellites.

Le lendemain matin, lors du petit déjeuner, le professeur McGonagall distribua les retenues à Harry, Neville et Ron. Sur le mot était écrit : "Votre retenue commencera à onze heures. Rendez-vous avec Mr Rusard dans le hall d'entrée. Prof.M.McGonagall."

Harry n'avait pas oublié sa retenue mais Neville semblait surpris de la note, il avait sûrement occulté la retenue de sa tête à cause des points perdus dans la soirée.Harry arriva dans l'Hall d'entrée cinq minutes avant le rendez-vous et il y rencontra Neville. Les deux bruns parlèrent de leur future retenue, qu'est-ce qu'ils allaient faire à onze heures du soir ? Trop concentré sur leur discussion, ils ne virent ni Rusard, qui été pourtant là depuis le début, ni Ronald qui arriva en retard.

« Suivez-moi, dit Rusard en les conduisant au-dehors, malgré l'heure tardive, une lampe à la main. Alors, vous y repenserez à deux fois, maintenant, avant de violer les règlements de l'école ? lança-t-il d'un ton narquois. Travailler dur et souffrir, c'est comme ça qu'on apprend le mieux, vous pouvez me croire. C'est dommage que les anciennes punitions n'aient plus cours. En ce temps-là, on vous suspendait au plafond par les poignets pendant quelques jours, j'ai toujours les chaines dans mon bureau. Je les entretiens soigneusement au cas où on s'en servirait à nouveau. Allez, on y va.»

Harry se mit à trembler de peur devant le monologue du professeur. Au moins, voir un homme comme ça le renforcé dans l'idée que Dumbledore n'est pas apte à être directeur. Les trois enfants suivirent Rusard à travers le parc, ils arrivèrent bientôt vers la cabane d'Hagrid alors qu'une voix se fit entendre dans la maison.

« C'est vous Rusard ? Dépêchez-vous, j'ai hâte de commencer.»

Harry ne se sentait pas rassuré, certes cela semblait meilleur avec Hagrid pourtant Rusard semblait toujours réjouit alors Harry était mitigé... Il vu Hagrid dans l'obscurité qui s'approchait doucement.

« Vous vous imaginez peut-être que vous allez passer un peu de bon temps avec ce fainéant ? Détrompez-vous, jeunes gens. C'est dans la Forêt Interdite que vous allez et ça m'étonnerait que vous soyez encore entiers quand vous en ressortirez.»

Neville émit un couinement, Ron s'arrêta net, Neville essaya de s'accrocher à Harry pendant qu'Harry avancer vers Hagrid. Le demi-géant avait gagné la confiance du jeune Serpentard même si Hagrid été souvent irresponsable.

« La Forêt Interdite ? Mais elle n'est pas censée être interdite ? Et on va y aller en pleine nuit ?! Mais j'ai entendu qu'il y avait des loups-garous, dit Harry.»

Harry vu Neville tremblait de plus en plus alors il lui attrapa la main pour essayer de le calmer.

« Il fallait penser aux loups-garous avant de faire des bêtises.»

Hagrid sortit enfin des ténèbres avec Crokdur lui courant derrière. Le gardien des clefs avait ramené une arbalète, et le simple vu de cette arme terrorisa Neville alors qu'elle était là pour les protéger. Harry fit une pression plus forte sur la main de Neville pour essayer de calmer le sang pur.

« C'est pas trop tôt, dit Hagrid. Ça fait une demi-heure que j'attends.»

Rusard ne répondit rien avant de lâcher avec une froideur effrayante.

« Je reviendrai à l'aube, dit Rusard, pour récupérer ce qui restera d'eux.»

Et il se dirigea vers le château sans un regard pour les trois enfants terrorisés et le gardien clefs.

« Je refuse d'y aller, lâcha Ronald.»

Pour une fois, Harry été d'accord avec lui.

« Il faudra bien y aller si tu veux rester à Poudlard, répliqua férocement Hagrid. Tu as fait des idioties, il faut payer, maintenant.»

Harry comprenait l'énervement de son ami mais c'est peut-être trop ? Il n'apprécie pas Ron mais ce dernier à fait ce qu'il pensait juste, c'était Hagrid qui été dans l'illégalité dès le départ

.« Je croyais qu'on allait nous faire copier des lignes, ou quelque chose dans ce goût-là.

-C'est comme ça que ça se passe, à Poudlard, coupa Hagrid. Copier des lignes, et puis quoi encore ? À quoi bon ? Ou bien tu fais quelque chose d'utile, ou bien tu es renvoyé.»

Ron ne bougea pas, il baissa la tête après s'être fait réprimander comme ça.

« Très bien, dit Hagrid, et maintenant écoutez-moi bien, tous les trois, parce que c'est dangereux ce que nous allons faire cette nuit. Je ne veux pas que vous preniez des risques. Suivez-moi par-là.»

Neville se mit à trembler, est-ce-que c'était censé les rassurer ? Hagrid les emmena vers la lisière pour montrer un sentier tapis dans l'ombre avec sa lampe. Ce sentier ressemblait à un serpent avançant à travers les gros arbres noirs.

« Regardez, dit Hagrid, vous voyez cette chose argentée qui brille par terre ? C'est du sang de licorne. Il y a dans les environs une licorne qui a été gravement blessée par je ne sais quoi. C'est la deuxième fois cette semaine. J'en ai trouvé une morte mercredi dernier. On va essayer de retrouver cette malheureuse bestiole. Il faudra peut-être mettre fin à ses souffrances.»

Tuer une licorne ? Harry trouvait ça bizarre, il trouvait ça bizarre de tuer une créature remplie de pureté mais si une grande personne lui disait alors cela devait être pour le meilleur ?

« Et que se passe-t-il si le je-ne-sais-quoi qui a blessé la licorne nous trouve avant ? demanda Neville sans parvenir à baisser la peur qu'il ressentait.

-Tant que tu seras avec moi et Crokdur, rien de ce qui vit dans cette forêt ne pourra te faire de mal, assura Hagrid. Ne vous écartez pas du chemin. Nous allons tout de suite nous séparer en deux groupes et suivre les traces dans des directions différentes. Il y a du sang partout, elle a dû errer dans tous les sens depuis la nuit dernière.

-Je veux Crokdur avec moi, dit Ron, se sentant en confiance grâce aux longues canines du chien.

-D'accord, mais je te préviens, c'est un trouillard, dit Hagrid. Alors, Harry et moi, on va d'un côté, Ron, Neville et Crokdur de l'autre. Si l'un de nous trouve la licorne, il envoie des étincelles vertes, d'accord ? Sortez vos baguettes magiques et entraînez-vous dès maintenant. Voilà, très bien. Et si quelqu'un a des ennuis, il envoie des étincelles rouges pour que les autres viennent à son secours. Allons-y, maintenant, et faites très attention.

-Attendez, Hagrid, je veux être avec Ron, dit Harry en souriant à Neville.

-Bon, d'accord, maintenant allons-y.»

Le groupe avança alors en éclairant le sentier avec la petite lumière que faisait la lampe. Arrivé à une intersection, ils durent se séparer. Le groupe de Hagrid prit le chemin de gauche alors que Harry et Ron prirent le chemin de droite.

Les deux jeunes hommes suivaient la lumière que leur donnés la lune pour ne pas finir englouti par les ténèbres de la forêt, ils n'avaient pas pensé à leurs baguettes magiques. La pleine lune éclairait les taches de sang de la pauvre bête.

« Est-ce qu'un loup-garou pourrait tuer une licorne ? demanda Ron sans attendre de réelle réponse.

-J'ai lu que non, elles sont trop rapides pour eux.»

Le silence devient roi, menant sa tyrannie après cette réponse, si ce n'était pas un loupgarou alors c'était encore pire ? Ils continuèrent à avancer jusqu'à entendre un bruit d'eau, sûrement un petit ruisseau.

Harry avait repéré un arbre assez grand et rempli de mousse. Harry se stoppa net en entendant un bruit bizarre. Il écouta attentivement puis il tira Weasley derrière ce gros arbre.

Il y avait quelque chose qui bougeait dans les feuilles. Harry craignait trop pour remarquer la cape. Ils restèrent derrière l'arbre pendant quelques instants jusqu'à ce que les bruits disparaissent enfin.

« Tu as vu sa cape ? lança Ron en paniquant.

-Sa cape ?-Tu penses que c'est un loup-garou ?»

Harry n'eut pas le temps de répondre, ils étaient arrivés dans une clairière et quelque chose bougea assez vite. Harry eut le reflex de sortir sa baguette magique pour pouvoir se défendre.

« Qui est là ? lança Ron. Montrez-vous !

-Je suis armé, continua Harry.»

Et là, devant eux, sorti un centaure. Les deux garçons furent surpris mais Harry se reprit.

« Hum... Bonsoir, Je suis Harry Potter et voici Ron Weasley.

-Bonsoir, dit le centaure, je suis Ronan. Vous êtes des élèves de l'école ? Et vous apprenez beaucoup de choses ?

-Un peu, répondit timidement Ron en fermant sa bouche.

-Un peu, c'est déjà pas mal, soupira Ronan.»

Le centaure leva la tête pour admirer le ciel étoilé.

« On voit bien Mars, ce soir, remarqua-t-il.

-Oui, rétorqua Ron. Je suis heureux d'être tombé sur vous. Hagrid nous a dit qu'il y a une licorne blessée dans la forêt. Vous avez vu quelque chose ?»

Ronan continua à fixer le ciel.

« Les innocents sont toujours les premières victimes, dit-il. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours de même.»

Harry ne comprenait pas vraiment le rapport entre la licorne et Mars mais cela devait avoir du sens, non ?

« Oui, dit Ron, on sait. Mais est-ce que vous avez vu quelque chose d'inhabituel ?

-On voit bien Mars, ce soir, répéta le centaure. Il est beaucoup plus brillant que d'habitude.»

Aucun des deux jeunes hommes ne releva, ils se tournèrent vers un bruit, mais finalement c'était juste un autre centaure. Son corps ainsi que ses cheveux étaient noirs, ce qui lui donnait un air plus sauvage que Ronan.

« Salut Bane, dit Ronan.

-Monsieur, est-ce que vous avez vu quelque chose d'inhabituel ? demanda le roux.»

À son tour, Bane se mit à fixer le ciel.

« On voit bien Mars, ce soir, dit-il à son tour.

-On sait, on sait, grommela Ron. Viens Potter, on part..

-Attends... Mars ? Je crois qu'on l'a vu en cours. Ça fait référence à la confrontation et la rivalité, non ?

-Et alors, ça ne veut rien dire.

-Si, j'ai compris. Merci pour vos conseils, messieurs. Bonne soirée.»

Harry partit donc de la clairière, suivit de Weasley qui grommelait encore.

« Dis, tu penses que c'était un centaure qu'on a entendu avant ?

-Je ne pense pas. C'était différent.»

Harry se sentait observé, c'était bizarre surtout après les "menaces" que les centaures avaient dites. Est-ce qu'il allait être confronté à quelqu'un ? Mais qui ? Et puis d'un coup, Ron lâcha un cri sans explications.

« Regarde ! Des étincelles rouges !

-Les autres ont des ennuis.»

Harry n'eut même pas le temps de finir sa phrase que le roux été déjà parti vers les étincelles, le laissant seul dans la forêt. Harry n'avait pas un bon sens de l'orientation. Ainsi, le petit marcha seul pendant trente minutes en suivant le sang qui devenait de plus en plus abondant. Il arriva d'un vieux chêne et à travers le feuillage il aperçut quelque chose de blanc. Qu'est-ce que c'est ? Harry s'approcha prudemment pour apercevoir la licorne blessée, maintenant elle été plus morte que blessée. Harry voulu s'approchait un peu plus pour fermer les yeux de la pauvre bête mais il entendit un bruit au dernier moment. Un buisson qui frémit ? Mieux vaut attendre.

Et il avait bien fait ! Une silhouette encapuchonnée sortit de ce buisson en rampant jusqu'au cadavre de la licorne. Harry voulu hurler pour que quelqu'un vienne l'aider mais le brun était pétrifié par la peur. A seulement onze ans, Harry vit une scène traumatisante. La silhouette été en train de boire le sang de créature par le flanc qu'elle avait déchiré.

Harry voulu partir loin de cette scène d'horreur mais malheureusement, il marcha sur une brindille, dévoilant ainsi son existence. Son pouls accéléra alors que la silhouette leva la tête pour le regarder. Cette chose se leva d'un bond, près à chasser le sorcier, et se précipita sur Harry.

Sa tête commença à lui faire mal alors que la silhouette le fixait. C'était la première fois qu'il avait aussi mal, il avait même l'impression que sa cicatrice le brulait. Il recula à cause de la douleur, fermant les yeux comme si cela allait apaiser sa douleur. Et puis, il se mit à entendre des bruits de sabots. Est-ce qu'il commençait à délier ? Non ! Puisqu'il sentit quelque chose lui sautait par-dessus, fonçant vers la silhouette.

La douleur ne partit pourtant pas, au contraire, il dû rester un certain temps sur place avant que la douleur s'apaise enfin. Il leva alors la tête avec l'idée de remercier Bane ou Ronan mais c'était un centaure plus jeune avec des cheveux blonds partant vers le blanc.

« Ça va ? demanda le centaure inconnu en aidant Harry à se relever.

-Oui, merci beaucoup mais.. Qu'est-ce que c'était ?»

Le centaure ne répondit pas, son regard d'un bleu saphirs légèrement pâles était centré sur la cicatrice en forme d'éclair.

« Tu es le fils Potter, dit le centaure. Il vaudrait mieux que tu retournes auprès de Hagrid. La forêt n'est pas sûre, ces temps-ci, surtout pour toi. Tu sais monter à cheval ? Ça sera plus rapide. Je m'appelle Firenze, ajouta-t-il en pliant les jambes pour que Harry puisse monter.»

Le sorcier fut surpris, il avait lu que les centaures ne faisaient jamais ça, c'était un honneur, non ?

« Hum... C'est Mars qui m'a guidé.»

Harry aurait bien voulu expliquer sa phrase mais Ronan et Bane surgirent brusquement des arbres, ils avaient couru assez vite puisque Harry pouvait apercevoir de la sueur.

«Firenze ! tonna Bane. Qu'est-ce-que tu fais ? Tu portes un humain sur ton dos ! Tu n'as donc aucune honte, Tu te prends pour une vulgaire mule ?

-Vous savez qui est ce garçon ? répliqua Firenze. C'est le fils Potter. Plus vite il aura quitté la forêt, mieux cela vaudra.

-Qu'est-ce que tu lui as dit ? gronda Bane. Souviens-toi, Firenze, nous avons fait serment de ne pas nous opposer aux décisions du ciel. N'avons-nous pas lu dans le mouvement des planètes ce qui doit arriver.

-Je suis sûr que Firenze a cru bien faire, intervient Ronan pour aider le centaure.

-Bien faire ! s'écria Bane avec colère, en frappant le sol de son sabot. Qu'avons-nous à voir là-dedans ? Les centaures se soumettent aux décrets du destin. Nous n'avons pas à nous promener comme des ânes pour aller chercher les humains égaré dans la forêt.»

Harry faillit tomber du dos de Firenze quand le centaure se mit à ruer sous le coup de la colère.

« Tu ne vois donc pas cette licorne ? lança-t-il au "chef". Tu ne comprends pas pourquoi elle a été tuée ? Les planètes ne t'ont pas dévoilé ce secret ? Je me dresse contre ce qui se cache dans cette forêt, Bane. Même si il faut pour cela venir en aide à un humain.»

Et ainsi, Harry et Firenze laissèrent le reste des centaures en partant dans la forêt. Harry avait tout de suite compris, Firenze était énervé et voulait partir loin pour ne pas déverser sa colère sur Bane ou encore Ronan.

« Pourquoi Bane est-il tellement en colère ? demanda Harry. C'est à cause de cette chose dont tu m'as sauvé ?»

Firenze ralentit un peu la cadence tout en indiquant au sorcier de de baisser la tête, le brun n'eut pas le temps et se prit des branches d'arbres. Le chemin se déroula en silence, peutêtre que le centaure ne voulait pas lui dire ? Puis le centaure s'arrêta dans les sous-bois.

« Harry Potter, dit-il, sais-tu à quoi sert le sang de licorne ?

-Oui, un genre d'élixir de longue vie, répondit Harry en se souvenant de ses promenades à la bibliothèque lors de ses recherches pour trouver Nicolas Flamel.

-Exactement, pour tuer une licorne il faut n'avoir rien à perdre et tout à gagner. Le sang de licorne permet de survivre, même si on est sur le point de mourir, mais à un prix terrible. Car il faut tuer un être pur et sans défense pour sauver sa propre vie.

-Les innocents périssent toujours en premiers...

-Oui, et dès l'instant où les lèvres touchent le sang, ce n'est plus qu'une demi-vie, une vie maudite.»

Harry se mit à fixer la crinière du centaure d'un air pensif.

« Seul Voldemort pourrait faire ça...»

Firenze n'eut pas le temps de répondre. Enfin, est-ce qu'il allait répondre si il en avait eu le temps ?

«Harry ! Harry ! Tu n'es pas blessé ?»

C'était Neville, suivit de Hagrid qui soufflait à cause de la course.

« Je vais bien mais le licorne est morte. Elle est dans la clairière, là-bas.

-C'est ici que je te quitte, dit le centaure tandis qu'Hagrid courrait vers l'endroit indiqué par Harry. Tu es en sécurité, à présent.»

Harry descendit donc.

« Bonne chance, Harry Potter. Il arrive qu'on se trompe en lisant dans les planètes. Même les centaures. J'espère que c'est le cas aujourd'hui.»

Firenze partit dans les profondeurs de la forêt. Harry frissonna, est-ce qu'il avait mal interprété les planètes ?

Blaise et Draco n'avaient pas tenu longtemps avant de s'endormir. Bien-sûr, ils s'étaient inquiétés pour Harry mais à onze ans ils avaient eu du mal à tenir la nuit, leurs lits semblaient si confortables. Malheureusement pour leur sommeil, Harry se mit à les secouer pour pouvoir leur raconter sa soirée haute en rebondissements, et c'est justement ce qu'il fît lorsque les deux serpents furent réveillés.

Harry resté assis sur son lit, lové contre Draco, tout tremblant à cause de sa sortie dans la forêt. Le pauvre était terrifié à l'idée que Voldemort revienne à la vie.

« Quirrell veut la Pierre pour la donner à Voldemort... Et Voldemort été la silhouette...

-Arrête de prononcer ce nom, murmura Draco, terrifié que le Seigneur des Ténèbres apparaisse dans la chambre.»

Harry n'écouta pas son ami, il été beaucoup trop paniqué pour écouter autre chose que ses pensées.

« Firenze m'a sauvé, mais il n'aurait pas dû le faire... Bane été furieux... Il a dit qu'il ne fallait pas intervenir dans le destin qui est dicté par les planètes... Je pensais qu'elles montraient une confrontation avec Voldemort... Et Bane pense que Firenze aurait dû laisser Voldemort me tuer. C'était sûrement ça que les planètes avaient prédit...»

Draco avait failli crier sur Harry pour avoir prononcé ce nom mais il comprit vite que Harry faisait une crise de panique.

«Harry... dit le blond.

-Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre que Quirrell vole la Pierre, poursuit Harry sans faire attention à Draco, et Voldemort pourra en finir avec moi. Bane sera sûrement content...»

Blaise prit Harry dans ses bras pour le calmer.

« Harry, même si je préfèrerais ne pas l'avouer, Dumbledore est un grand sorcier et c'est le seul dont Tu-Sais-Qui a peur. Avec Dumbledore, il n'osera pas toucher à toi. Et d'ailleurs qui dit que les centaures ont raison ? Peut-être que c'est eux qui se sont trompés et pas toi.»

Malheureusement, Harry ne se calma pas. Ainsi, les trois garçons parlèrent toute la nuit jusqu'à ce que l'aube montre le bout de son nez. Dormant debout, ils allèrent chacun dans leur lit pour être accueillit par les bras de Morphée.

Lorsqu'Harry défit son lit avec la volonté de dormir pour oublier cette soirée de cauchemar, il découvrit la cape d'invisibilité, que lui et Hermione avaient oubliée, pliée entre les draps. Un mot était épinglé sur lequel était écrit avec la même écriture que celle qu'il avait trouvé la première fois avec la cape :

« Au cas où. »

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