BONUS 12.1 : Too Young... Too Old ?
Hello !
🤗
Voici un autre bonus qui est en deux parties (pour ne pas changer 😅) et dont le point de vue sera différent de d'habitude.
Cette partie de l'histoire sera racontée à travers le regard d'un des personnages assez important.
J'espère que vous comprendrez mieux son histoire... leur histoire...
Enjoy !
😊
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Mon meilleur ami était amoureux de moi.
Je regardai le plafond, les mains entrelacées sur mon ventre puis je me tournai vers lui, endormi à mes côtés, sur mon lit.
Je le trouvais beau.
Je passai une main dans ses cheveux sans pour autant le réveiller.
Depuis quand ?
Depuis quand ressentait-il cela pour moi ?
Que devais-je faire ?
Je l'aimais certes, je l'aimais vraiment profondément, il était tout pour moi... mais... je ne le voyais pas plus que comme un frère.
Je ne voulais pas perdre son amitié, elle m'était très précieuse.
Il m'avait avoué ses sentiments à plusieurs reprises, sans même s'en rendre compte... quand il avait un peu trop bu (juste deux gorgées de bière), ou, comme il y a un instant... dans son sommeil.
Et, tout ce temps, j'avais fait semblant de ne pas avoir entendu, puis de ne pas avoir compris.
C'était lâche mais j'avais peur... peur car j'étais perdu, je ne savais pas quoi faire et surtout, j'avais peur qu'il découvre que je ne l'aimais pas comme il l'espérait... ce qui aurait pu sonner le glas sur notre amitié.
Je soupirai puis me redressai pour sortir du lit sans faire de bruit.
Je pris mon paquet de cigarettes puis allai fumer sous la petite véranda de ma chambre.
Je devrais peut-être essayer ? Voir si mon cœur pouvait l'imaginer autrement qu'un petit frère ?
Pourquoi pas ?
Tant qu'à faire, je le voulais près de moi... et pour encore très longtemps.
Jamais je ne voudrai être éloigné de lui, de cet être qui avait été et était encore de l'oxygène dans ma triste vie et l'illuminait de sa joie de vivre... lui, Kim Namjoon.
[...]
Cela faisait maintenant plus d'un an que j'essayais et mes sentiments n'avaient toujours pas évolué.
Je n'avais plus le choix, je ne pouvais forcer les choses...
Peut-être qu'en m'éloignant, son amour pour moi finirait par s'estomper avec la distance ?
Une université à plusieurs heures ainsi que l'appartement...
À voir.
...
J'avais enfin déménagé.
Un petit mois et Namjoon me manquait déjà comme un fou. Et pourtant, mon cœur ne vibrait toujours pas pour lui. C'était plus un besoin, purement égoïste sûrement, mais sa joie de vivre me manquait, son sourire et ses blagues idiotes aussi. Il me manquait, mais je n'en mourais pas pour autant et, me plonger dans mes études me permettait de l'oublier et de me sevrer de cette petite drogue douce qu'il était dans ma vie...
Je pris un chewing-gum mentholé dans le paquet et le portai à ma bouche en soupirant... j'avais fait cette stupide promesse à Namjoon d'arrêter de fumer.
Je me dirigeais vers le petit restaurant en bas de mon immeuble afin de déjeuner. J'entrai en saluant la serveuse qui était une des mes camarades de promo et restai plus longtemps que d'habitude à regarder les menus, je voulais changer pour une fois et prendre quelque chose de complet et copieux.
L'établissement était bondé, mais je réussis à trouver, par chance, une table pour deux, vide. Je m'y installai rapidement et allai commencer à manger lorsqu'un autre plateau atterrit à côté du mien.
« Je suis désolé mais si... si vous n'attendez personne, puis-je m'installer avec vous ? Toutes les autres tables sont prises... me demanda une voix rauque, appartenant au propriétaire du plateau..
- Oh... Je n'attends personne vous pou- Oh !
- Ah ! Minjae ! C'est toi ?
- Monsieur Kim ! fis-je avec surprise avant de me lever pour m'incliner.
- Ne sois pas si formel. Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois que je t'ai vu, me sourit-il en s'installant, me clouant étrangement sur place. Ben, installe toi ! Reprit-il en me regardant alors que j'étais encore debout à le regarder, éberlué.
- Oui... merci...
- C'est moi qui dois te remercier ! me sourit-il de plus bel, révélant ses fossettes...
Je n'y avais jamais vraiment fait attention jusqu'à aujourd'hui... mais, Nam ressemblait beaucoup à son père. Il faut dire que je ne m'étais jamais attardé sur ce dernier ; quand je venais chez eux, je le saluais à peine et passais mes heures avec son fils.
- Mm... fis-je en baissant la tête vers mon plat.
- Je vois que tu n'as plus ta tête rouge... me dit-il brusquement ce qui me fit relever la tête vers lui avec étonnement.
- Oh... vous savez... la jeunesse... murmurai-je, légèrement rougissant, un peu honteux de cette étrange période rebelle de ma vie... Bon, c'était il y a à peine deux mois, mais en deux mois c'est fou ce qu'on peut vite évoluer!
- Sinon, tes études se passent bien ? reprit-il en plongeant ses baguettes dans son bol de nouille.
- Heu ... plutôt.
- Tu fais des études en astronomie si je me rappelle bien, tu as toujours été bon dans les études, je suis sûr que tu y arriveras !
- Merci... je fais du mieux que je peux... répondis-je, étrangement nerveux et intimidé.
- Non ! Ne fais pas au mieux. Donne tout ce que tu as ! m'encouragea-t-il avec sérieux.
- Oui ! répondis-je avec conviction en lui souriant. Je le trouvai assez marrant... un peu comme son fils.
- Bon... bon appétit !
- Vous aussi ! Heuu... monsieur Kim ? osai-je, une question me brûlant les lèvres.
- Hm ?
- Vous... Vous faites quoi dans cette ville ?
- Ah... Je suis ici pour le travail. Je vais y rester au moins un petit mois.
- Oh... Je vois...
- Si jamais tu as besoin d'un coup de main ou autre, n'hésite pas ! je te laisse mon numéro, me dit-il en me demandant mon portable que je lui tendis afin qu'il y inscrive son numéro. je n'avais que celui de la mère de Namjoon.
- O-Ok... Merci pour la proposition... », souris-je en reprenant mon téléphone, frôlant sa main de la mienne qui, bizarrement, fut comme électrifiée à ce léger contact. Bien que mon visage devait être rouge, je fis comme si de rien n'était et nous continuâmes à discuter de son travail, de mes études et étrangement, pas une seule fois de sa famille...
[...]
Même si le monde est petit, je ne pensais pas le revoir de si tôt... surtout qu'il deviendrait mon tuteur de stage en entreprise.
« Hé bien... le monde est vraiment petit... sortit Taejoon avec un large sourire en avançant vers moi qui le regardai éberlué, encore sous le choc.
- O-Oui... murmurai-je troublé.
- Je remplace un ami au pied levé et mon entreprise vient juste de faire un partenariat avec la sienne... on va éditer certaines de leurs revues de recherches...
- Ah... Je ne savais pas que vous étiez intéressé par l'astronomie... sortis-je par automatisme.
- Oh... il y a beaucoup de chose que tu ne sais pas sur moi... me répondit-il avec mystère.
- Ah... je vois ça...
- Avant de reprendre l'entreprise d'édition de mon oncle, j'ai fait des études en astrophysique et j'ai parcouru le monde en tant que chercheur, m'expliqua-t-il finalement. J'étudiais particulièrement les animaux, mais pas que ! J'ai écrit quelques livres et essais tu sais ! dit-il avec passion. Mon pseudo était TaeSky ! rit-il. Je sais que c'était ridic-
- Vous êtes TaeSky ! m'écriai-je en lui coupant la parole.
- Oh... oui... fit-il gêné en se frottant les cheveux, signe d'embarras. C'était censé être un secret... Je suis nul... soupira-t-il.
- Je... Je vous admire tellement ! m'exclamai-je. Vos théories sont géniales ! Je... je suis votre plus grand fan ! repris-je en me rapprochant de lui, les étoiles pleins les yeux. C'était mon idole ! Un des chercheurs dont je respectais le plus les travaux !! et tout ce temps, il était à deux pas de moi !!
- Ahahah... je suis touché ! Tu es mon premier fan... je crois ?
- Je... j'aurai des tas de questions ! Si... si vous le voulez bien... repris-je, subitement intimidé.
- Bon, compte sur moi pour te montrer toutes les ficelles du métier ! »
Les jours passaient et plus je passais du temps avec Taejoon, comme il voulait que je l'appelle désormais, trouvant mes Monsieur Kim trop formels. Tout ce temps que l'on passait ensembles, je découvrais quelqu'un de drôle, d'altruiste, d'original et très impliqué dans son travail, un super mentor... et plus je me disais que la mère de Nam avait de la chance d'avoir un mari aussi ouvert... aussi... parfait.
Plus mes pensées allaient en ce sens, plus mon cœur se serrait, et plus une peur étrange s'emparait de moi.
Mais, mon pire cauchemar commença ce fameux soir...
Ce vendredi soir qui décida de mon destin...
Pour fêter la fin de mon stage dans l'entreprise de l'ami de Taejoon, on avait tous été boire dans un petit bar non loin.
Bien entendu, pauvre et piètre buveur, je me retrouvai rapidement éméché et dans un état lamentable.
Honteux, porté par le père de mon meilleur ami jusqu'à mon appartement, je n'osai dire un mot.
Il réussit à extirper les clés de la poche de mon pantalon et entra dans mon petit logis de fortune, que j'avais heureusement rangé avant de partir ce matin-là. Je lui indiquai ma chambre et il me déposa sur mon lit... Et je décidai ainsi, inconsciemment, de ma destinée.
Juste là, sans comprendre ce qui me passa par la tête, je m'accrochai à lui, refusant qu'il ne parte.
Malgré sa gêne évidente, je ne le lâchai pas et le tirai même vers moi pour l'embrasser comme si ma vie en dépendait.
Il résista quelques secondes avant de se laisser aller et de tomber avec moi sur le lit.
D'un baiser désespéré, tout alla vite, très vite... nos mains, nos corps voulurent plus, autre chose... se mouvant, bougeant en osmose, à la recherche de cette eau qui pourrait étancher leur soif, éteindre le feu qui les brûlait.
Je soupirai de plaisir dans ses bras, tremblai d'extase, mon cœur battant à cent à l'heure et une puissante adrénaline parcourant mes veines.
Pourtant, tremblant, les yeux brillants d'un désir qui me fit frissonner, il se détacha de moi, dans ce qui lui semblait être un effort surhumain, s'excusa et s'en alla sans un regard en arrière.
Je n'eus même pas le temps de réaliser que mes larmes dévalèrent mon visage, mon corps trembla de froid et mon cœur s'émietta.
Je vécus pour la toute première fois ce qu'on appelle une peine de cœur...
Je n'eus plus aucune de ses nouvelles et ne le revis plus durant plusieurs semaines. Pourtant, l'envie de lui envoyer un message, de l'appeler afin d'entendre à nouveau sa voix, me démangeait, mais je résistai et détournai même la conversation lorsque Namjoon tentait de me parler de lui...
Il fallait que je l'oublie.
C'était sûrement une amourette de rien du tout... ça finirait forcément par passer...
De plus, c'était un homme marié et de surcroit, le père de mon meilleur ami.
Résigné et honteux, je m'éloignais aussi, malgré moi, petit à petit de Namjoon... Mais, têtu, il insista, alors, je décidai d'oublier tout de cette période, de cet instant d'égarement avec Taejoon et de me concentrer uniquement sur mon ami.
Mais... tout dérapa... malgré moi, malgré nous.
C'était un Mardi.
De retour dans ma petite ville pour quelques jours, voulant faire une petite surprise à Namjoon ( étant considéré par sa mère comme une personne de confiance et importante pour son fils, j'avais un des doubles des clés de la maison), je tombai sur Taejoon qui sortait, comme par un odieux hasard, de la douche.
Je me figeai, nos regards s'emboitèrent et mon cœur s'emballa.
Je n'eus même pas le temps d'ouvrir la bouche pour le saluer qu'il se rua brusquement sur mes lèvres sans plus attendre.
Je me laissai aller avant de le stopper craignant avec effroi d'avoir été vu ou d'être vu.
« Ne t'inquiète pas... Il n'y a que moi...
- Ah... soupirai-je, bien qu'embarrassé.
- Nam et sa mère sont partis une semaine chez sa grand-mère qui est malade.
- Ah... bizarre, il ne m'a rien dit...
- Je... je suis désolé de m'être jeté ainsi sur toi... Je... je n'aurai pas dû. C'était plus fort que moi... Une stupide pulsion... murmura-t-il en me regardant douloureusement.
- Hm... Je... je vais y aller alors...
- Minjae... souffla-t-il en se rapprochant de moi alors que je reculais instinctivement.
- On... on ne peut pas... chuchotai-je en secouant la tête.
- Je suis en instance de divorce... me dit-il de but en blanc.
- Hein ?!
- Je quitte Suyon.
- Nam-Namjoon le sais ?
- Pas encore... Mais je vais très bientôt être... libre...
- Mais là n'est pas la question ! m'écriai-je. Tu... tu es le père de mon meilleur ami ! repris-je douloureusement.
- Je... tu as raison... On ne devrait pas... fit-il en passant une main tremblante dans ses cheveux.
- Non... murmurai-je alors que je me rapprochai ostensiblement de lui jusqu'à être à quelques centimètres. On ne devrait pas... ce n'est pas...bien...
- Non... en plus je suis bien plus vieux... Un vieux crouton...
- Non.... Ne dis pas ça... Tu es encore jeune... souris-je en posant une main sur sa joue ce qui le fit légèrement tressauter.
- Et toi... trop jeune... répliqua-t-il.
- Quinze ans de différence... ce n'est pas énorme... chuchotai-je mes yeux ancrés dans les siens.
- Min... souffla-t-il en posant sa main sur la mienne encore sur sa joue. Pourquoi me fais-tu cet effet ? Pourquoi toi ?
- Je te retourne la question...» ,souris-je tendrement en fermant les yeux alors que ses lèvres se rapprochaient des miennes.
Je sentis alors une douce caresse qui réchauffa instantanément mon cœur.
Et là... je compris...
J'étais amoureux pour la toute première fois, mais vraiment amoureux... ce n'était pas juste une petite amourette comme je le pensais mais plus profond que cela... et, c'était aussi merveilleux que c'était douloureux...
Un amour impossible.
Alors, je voulais en profiter le plus possible.
« Dis moi ? soufflai-je tout contre ses lèvres en posant mon front au sien.
- Hum ?
- Combien de temps peux-tu m'accorder ?
- Toute la vie si tu veux....
- Hm... Je ne demande pas tout cela... même si j'en rêverais... souris-je de plus bel. Trois petits jours ?
- Quatre...
- Ok... » soufflai-je alors qu'il s'emparait à nouveau de mes lèvres.
Le lendemain, nous étions en route pour un petit cottage en montagne qu'il avait réservé pour quatre jours et trois nuits.
Il paya et nous nous dirigeâmes vers notre petit bungalow... notre petit cocon éphémère.
Une fois passés les portes, les valises posées dans l'entrée, nos lèvres se lièrent sans attendre, sans retenues, nos mains et nos corps, avides et tremblants d'impatience.
Petit à petit, nos vêtements s'éparpillèrent au sol et nous atteignîmes la chambre, nus, sans honte, offert à l'autre, laissant enfin exploser nos sentiments, notre amour, notre péché.
Ce fut une de mes plus belles nuits...
Les quatre plus beaux jours où je fus aimé sans retenu et où j'aimai de tout mon cœur de toute mon âme...
...
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