Kenley était bien plus qu'une école, c'était une maison.

Une maison abritant secrets et sortilèges. Une maison aux portes multiples et inatteignables. Scène d'un théâtre éternel d'amour et de mensonges, d'étreintes mortelles et de tableaux de douleur. 

Une maison recelant la plus sombre part d'ombre d'une jeunesse épuisée, drainée, forcée de grandir trop vite.

Une maison où la frontière entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le réel et l'imaginaire n'existait pas et où les mondes se croisaient et se confondaient. 

Un labyrinthe sans fin de pensées, de rêves et de cauchemars.

Et au milieu de tout cela, des enfants.

Mais l'était-ils encore vraiment ? 

L'innocence de l'enfance s'envole dès les premiers pas sur les dalles de pierre, dès le premier regard sur les statues de marbre, dès la première note de l'orgue de la chapelle.

Kenley était bien plus qu'une école, c'était le chemin impitoyable du passage à l'âge adulte.