Ⅺ
Léo m'ordonna de le suivre ensuite, ce que je fis. Je savais très bien qu'il deviendrait désagréable si je ne l'écoutais pas.
Il ouvrit la porte. J'avais peur, vraiment très peur, mes oreilles bourdonnaient légèrement et ma vue devenait de plus en plus floue. L'odeur horrible qui remontait davantage à mon nez s'ajoutait à mon mal être.
En entrant dans la pièce, je crus rêver. Un établi était dressé en face de nous avec des dizaines d'objets de torture.
Léo se précipita auprès de ces instruments et en prit un, une lame, qui semblait réellement tranchante.
Je ne pouvais plus parler, mes cordes vocales semblaient totalement inexistantes.
Mais je me suis approché, curieux.
– Arrête ça. Enlève tes mains de là et laisses toi faire.
Il saisit fermement mon avant bras et y passa la lame. Une légère douleur me fit frissonner.
– Bien.. Maintenant sers les dents et arrête de bouger.
Il repassa la lame un certain nombre de fois jusqu'à que je ne sente plus mon bras. Un sourire narquois se dessina sur nos deux visages.
– Hum.. C'est bon.
Léo me dévisageait en s'humidifiant les lèvres. Je m'attendais au pire, il ne m'inspirait plus confiance.
Il me dit de l'attendre au seuil de la porte car il risquait d'être occuper. J'ai fait exactement ce qu'il me dit et patientais alors.
J'entendis des voix. Une seule, puis deux, et une dizaine. Lorsque j'ai passé ma tête près de l'encadrement de la porte, les voix se reprochèrent et Léo hurla mon prénom.
– Cours !
Je me suis mis à courir et ai pris les seuls escaliers qui se présentaient à moi.
Mauvaise idée.
Les escaliers, sans doute vieux de je ne sais combien d'années se dérobèrent sous mes pieds.
– Cours plus vite ! Dépêche toi, ils sont là !
Encore étourdi par ma chute, je ne perdis pas une seule seconde et écoutais attentivement les ordres de Léo. Je courais dans une direction inconnue, à en perdre haleine.
– Cours j'ai dit, encore Aaron !
Je courais de toutes mes forces dans ce couloir qui semblait sans fin. J'étais dans l'obscurité totale. J'entendais des pas, des pas de ce qui semblaient être des gens à ma poursuite. Trop épuisé, je ralentissais inconsciemment. Des lumières légèrement rougeâtres surgirent de part et d'autre des murs. Je n'arrivais toujours pas à distinguer la fin de ce putain de couloir, tandis que les pas que j'entendais s'approcher de plus en plus.
– Maintenant achève les tous.
Ce sourire sur ces lèvres. Papa, que m'as-tu fait ?
Est prope ad finem.
– C'est bientôt la fin. »
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