« – Mais Léo, il a prit ma bécane, on l'a perdu sur la route ; il faut le retrouver.

– Aaron, qu'est ce que tu me dis là ?

– Mais Max arrête de me prendre pour un fou et allons chercher Léo.

Trou noir.

– Tu crois qu'il est réveillé là ?

– Ouais, on dirait. Mais regarde son œil tabarnak..

– Aaron ?

– Et mec ? Ça va ?

– Aaron tu vas où ? Et, reste là, tu dois te reposer.

– Je dois chercher Léo.

Dans ma course je faillis trébucher plusieurs fois, je ne savais pas pourquoi j'étais là, ni comment, mais tant pis, j'avais besoin de lui et seul lui savait pourquoi.

Pris par la peur, je me suis assis à même le sol, dans les escaliers, le dos plaqué au mur. En rejoignant mes genoux contre mon visage je remarquai que j'étais en tenue d'hôpital et à pieds nus.

Qu'est ce que je fou là tabarnak ?

– Aaron ! On t'a enfin retrouvé.. Dit Clara, essouflée.

Je ne répondis pas et me contentais​ de lever les yeux.

– Pourquoi es-tu parti ?

– Pour retrouver Léo putain ! On l'a laissé partir seul sur ma bécane bordel de merde, et là il n'est pas là. Il est peut-être mort dans un bois sans que personne ne le sâche.

– Je ne comprends pas.. Vint Max.

– Quelle bécane Aaron ?

– Ma moto bordel ! Arrêtez de faire les sourds. Vous me saoûlez, je m'en vais.

– Aaron ! Attends.. Me rattrapa Clara.

– Dégage.

Je me suis levée, marchant rapidement direction la sortie. Des messes basses se firent entendre derrière moi, et à ce moment là, je n'en avais rien à faire.

– Allez tous vous faire foutre ! Hurlais-je en prenant la fuite.

Il faut que je retourne à cette foutue maison.

Enfin dehors, je cherchais des yeux la voiture de Max, je lui ai volé les clefs lorsqu'il s'est approché de moi. Enfin trouvée, la voiture était assez loin, je dûs courir pour minimiser les chances de me faire repérer.

Je suis rentré dans la voiture et commençais à m'attacher lorsque j'entendis une voix.

– Aaron, c'est moi.

Léo ?

– C'est ça. Aller, démarre la voiture.

– Après avoir démarré la voiture, on va où ?

– Dans la maison.

Il m'observait avec un sourire chaleureux depuis le rétroviseur.

Étrangement, je me rappelais de la route par cœur. Nous étions arriver en peu de temps car la route était fluide et Léo m'avait dit de rouler plus vite.

– Descends de la voiture.

– On va y entrer ?

– Bien sûr. Dedans il y a ce que tu cherches.

– Bien.

En me dirigeant vers la maison mon cœur s'emballait, mais peu importe, il était là.

En se rapprochant de la maison, je fis une mine interrogative. Il voulait entrer par la porte. Le système avait l'air vraiment abimé. Plus abimé que la dernière fois que je l'ai vu. Comme m'avait dit Max l'autre fois, c'était vraiment un système mécanique très complexe. C'était fascinant.

En deux temps trois mouvements, Léo réussit à ouvrir la porte, comme s'il la connaissait depuis toujours.

– Voilà. Dit-il avec un sourire.

Je ne répondis rien et entrais, méfiant. Une odeur immonde se dégageait des couloirs, l'entrée était aussi délabrée que le kiosque qu'on pouvait voir de la fenêtre brisée.

Une impression de déjà vu me vint à l'esprit, cette odeur de sang frais, la même que j'ai senti la matinée dernière.

Léo, on va où ?

– Tu verras. Répondit-il avec à nouveau un grand sourire.

– Hm, qu'est ce qu'on cherche dis moi ?

– Tu devrais le savoir. Je suis déçu..

– Je ne suis pas sûr, dis le moi.

– Avance.

Je fis ce qu'il dit et avançais, sur mes gardes.

– Stop. Ne bouge plus. »

Il me laissa devant une porte, au fond d'un couloir.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top