Chapitre 10
Leurs corps étaient bouillant, leurs yeux luisaient d'une passion charnelle puissante, leurs peaux fusionnaient dans une danse rythmée incontrôlable. Cette nuit endiablée se poursuivit partout au salon, sur le plan de travail de la cuisine, jusque dans la chambre à l'étage, en s'arrêtant dans les escaliers. Le lit grinçait sous les à-coups, le vent se perdait parmi les hurlements, les mains fouillaient et découvraient.
Jamais Levi n'avait ressenti une telle pression dans tout son être. Il vivait à travers le corps de Dorian, il avait besoin de cette pulsion pour vivre.
Au petit matin, le noiraud sentait le souffle redevenu régulier de Dorian dans ses cheveux. Sa main caressait les parcelles de la peau qu'il avait su découvrir sous ses lèvres tout au long de la nuit.
-J'ai faim... murmura le brun dans le creux de la nuque du plus âgé.
Dans un sourire, le jeune Freeman se redressa, et passa ses jambes autour de la taille de Dorian. Il se pencha sur le mannequin, parcouru ses pommettes de son nez, et embrassa ses lèvres avec douceurs. S'ensuivit sa paume d'Adam, sa nuque, son torse. Ses mains descendait en rythme de ses baisers.
-Pas ce genre de faim... grogna Dorian sous les douces caresses de Levi.
Ce qui n'empêcha pas le noiraud de continuer ses baisers sur la peau chaude et nue du mannequin.
-Levi... gémit-il lorsque ce dernier arriva trop bas.
Dans un éclat de rire, le noiraud s'arrêta, et remonta déposer un dernier baiser sur les lèvres du mannequin.
-T'as raison, moi aussi j'ai faim ! S'exclama Levi en se relevant.
Il enfila un boxer, et s'enroula dans sa robe de chambre molletonneuse. Suivit du beau brun, il descendit les escaliers afin de se préparer un bon déjeuner dans la cuisine. Les courses de la veille étaient toujours étalés sur le comptoir et dans les sacs.
Levi rougit au souvenirs de la nuit qu'il avait passé à côté du sachet de pomme de terre. Il s'était dit que lorsqu'il les cuisinerait, il ne pourrait pas s'empêcher de penser à ce moment, où les lèvres de Dorian glissaient sur son membre.
Alors qu'il mettait à réchauffer du café, Dorian l'attrapa par la taille et le retourna vers lui.
-Pourquoi tu m'as laissé faire tout ça, cette nuit ? Demanda-t-il alors devenu très sérieux.
-J'en avais aussi envie.
-Tu es gay ?
-Pas toi ?
-Je n'étais jamais tombé amoureux avant.
-Tu es amoureux, là ?
Les joues d'Eren rougirent monstrueusement, mais il soutint le regard bleu du noiraud.
-Peut-être pas à ce point. Mais j'aimerai bien continuer cette nuit toutes les nuits à venir. Et passer encore du temps avec toi.
Les épaules du jeune Freeman s'affaissèrent. Lui aussi, voulait passer du temps avec le beau mannequin. Lui aussi, voulait laisser son corps se perdre dans leurs ébats. Mais ils étaient le 24, et il devait repartir le 25 dans l'après-midi, pour New York. Et il ne reviendrait plus jamais dans le Surrey.
Les papiers étaient signés, Dorian avait racheté son cottage. Et il n'allait pas changer son avenir aux Etats-Unis, ni la carrière de Dorian en Angleterre, simplement pour cette amourette de vacances.
Belle et puissante amourette, qui pourrait devenir un amour comme on en voit peu dans une vie, certes, mais pour l'instant qui était toujours à l'état de bourgeon.
-Tu sais ce qui va se passer pour nous, demain en fin de matinée, murmura Levi en se dégageant des bras de Dorian, tu le sais comme moi. On ne peut rien y faire. Passons juste cette dernière journée ensemble, avant d'être séparés.
Dorian soupira. Il devait se montrer grand, adulte, responsable.
-On pourra toujours se revoir ? Lorsque je serrais un mannequin reconnu ici, et que je viendrais conquérir les Etats-Unis ?
Le jeune Freeman se retourna, et embrassa le bout du nez du brun.
-Evidemment. Et si aucun de nous deux n'est en couple, on pourra de nouveau vivre un amour charnel le temps d'une nuit !
La cafetière fit un bruit grave, indiquant que le café était près.
-En attendant, prenons notre petit déjeuner. Et profitons de cette veille de Noël ici !
Levi empoigna sa tasse de café, et remonta son boxer qui glissait dans un déhanchement attirant. Dorian se mordit la lèvres et le suivit en prenant sa tasse jusqu'au canapé.
-N'empêche, quand je te revois qui me tirais les cheveux en hurlant mon nom, cette nuit... commença Dorian avant de voir le regard meurtrier que lui lançait Levi.
-Ce qui s'est passé cette nuit, reste cette nuit. Sinon, je te ferai trois fois pire cette nuit.
-Je n'attends que ça ! S'exclama Dorian en étalant ses jambes sur Levi, prenant garde de poser ses pieds sur la zone sensible du noiraud.
-Et bouge tes salles pattes de la !
Dans un éclat de rire, Dorian laissa ses pieds posés sur Levi, et le regarda prendre des papiers posés sur la table tout en sirotant son café.
-Qu'est ce que c'est ? Demanda le grand brun.
-Problèmes de travail. Gucci fais des siennes !
Le mannequin leva les yeux au ciel, en laissant reposer sa tête sur l'accoudoir du canapé. Il ferma les yeux, s'imaginant seule dans cette petite maison. Il avait choisi ce cottage de Stanwell, pour sa tranquillité et sa quiétude. Il était sûr de ne pas tomber sur une jeune femme qui le séduirait.
C'est sûr que là, il n'était pas tombé dans les filets d'une belle grande jeune femme blonde aux formes pulpeuses.
Dorian finit par s'endormir en pensant à comment serait sa vie ici, seul. Il se réveilla plusieurs heures plus tard, par des bruits qui venaient de la cuisine. Ouvrant difficilement les yeux, le brun reconnu les poutres du salon du cottage.
Se redressant sur ses bras, le mannequin se tourna vers le bruit qui provenait de la cuisine. Devant lui, Levi lavait les assiettes qui s'étaient entassées dans l'évier. Il sourit doucement et continua de le regarder. Au dessus de lui, sur la hotte, le coucou indiquait 13h15.
-J'ai dormi 4 heures ? S'étonna-t-il en se relevant.
-Avec la nuit qu'on a passé, tu le méritais bien.
Le noiraud avait eu le temps de s'habiller et de se coiffer. Voir même de se laver. Alors que le plus jeune était toujours habillé de son boxer, et s'était enroulé du plaid rouge posé sur le canapé.
Levi se retourna vers Dorian et lui balança une éponge trempée.
-Change-toi, et aide-moi avec ça. Après, fais comme tu veux, mais moi je vais devoir retourner à mes papiers.
-Toujours Gucci ? Demanda Dorian au moment où Levi s'essuyait les mains sur un torchon.
Le jeune Freeman lui expliqua rapidement en quoi consistait leurs problèmes. Et alors qu'il partait se changer puis aider Levi avec le ménage, le mannequin l'aida à trouver quelques solutions pour l'entreprise.
La journée se continua sur les problèmes du travail de Levi, les débats sur les livres que Dorian avait eu le temps de lire dans la bibliothèque de Levi, et la nuit sur de longs ébats passionnés. Le noiraud l'avait pourtant prévenu : il allait lui rendre au triple, ce que Dorian lui avait fait la veille.
Au petit matin, les deux jeunes hommes se trouvaient dans le lit de Levi, qu'avait occupé Dorian pendant son séjour dans le cottage avec le jeune Freeman. Ce dernier caressait les cheveux du mannequin tendrement, en embrassant son front.
-Joyeux Noël, lui murmura le noiraud à l'oreille entre deux doux baisers.
-Joyeux Noël, répondit le brun en s'emparant des lèvres de Levi.
Et c'est dans de doux échanges de baisers, qu'ils finirent leur dernière matinée ensemble.
Quatre heures plus tard, Levi était assis, dans l'avion, en route pour New York. Et il laissait derrière lui, le cottage de son enfance dans le Surrey, et un homme qu'il avait aimé avec passion.
Kate : Putain ! Gucci à encore refusé notre proposition ! Va falloir joué fort pour les convaincre... Très fort...
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