La neige tombait doucement sur les toits de Poudlard, recouvrant le château d'un manteau blanc scintillant. Les couloirs bourdonnaient d'excitation à l'approche du bal d'hiver, un événement rare à l'école. Molly Prewett, vêtue de son écharpe rouge et or, marchait d'un pas rapide en direction de la bibliothèque, ses cheveux roux rebondissant sur ses épaules. Elle avait promis à son amie Hattie de l'aider avec un devoir de potions, mais son esprit était ailleurs. Depuis quelques jours, un certain Arthur Weasley semblait apparaître partout où elle allait.

Ce n'était pas qu'elle le cherchait. Mais il était difficile de ne pas remarquer ses cheveux flamboyants, plus désordonnés encore que les siens, et ce sourire timide qu'il lui adressait parfois. Molly ne s'en souciait pas particulièrement, bien sûr, mais elle avait surpris ses frères, Fabian et Gideon, en train de plaisanter sur le garçon. « Arthur Weasley ? » avaient-ils dit en chœur, « ce type complètement obsédé par les Moldus ? Tu plaisantes, Molly ? » Elle avait roulé des yeux et changé de sujet. Pourtant, chaque fois qu'elle croisait Arthur, une drôle de chaleur lui montait au visage.

Ce soir-là, alors qu'elle tournait dans le couloir menant à la bibliothèque, elle le vit. Il était là, un peu plus loin, discutant avec Bilius, son meilleur ami. Molly ralentit. Arthur avait l'air nerveux, et Bilius semblait lui donner des conseils, ponctués de grands gestes exagérés. Arthur finit par hocher la tête, rougissant jusqu'aux oreilles, puis se retourna et la vit.

Il hésita, mais Bilius lui donna une tape dans le dos qui le fit avancer de quelques pas maladroits. Molly haussa un sourcil, intriguée, et s'arrêta. « Euh... salut, Molly », dit-il enfin, sa voix un peu rauque.

Elle le regarda, un sourire moqueur jouant sur ses lèvres. « Salut, Arthur. »

Il baissa les yeux sur ses chaussures, se balançant d'un pied sur l'autre. « Je voulais te demander... Est-ce que tu as déjà un cavalier pour le bal d'hiver ? »

Molly, surprise, le fixa un instant. Elle s'attendait à tout sauf à ça. « Eh bien, non, pas encore », répondit-elle doucement, jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux.

« Alors... peut-être que... tu voudrais y aller avec moi ? » demanda-t-il précipitamment, comme s'il redoutait de perdre son courage s'il attendait une seconde de plus.

Un silence gênant s'installa. Arthur sentit son cœur battre si fort qu'il était sûr qu'elle pouvait l'entendre. Mais Molly sourit. Ce n'était pas un sourire moqueur, ni un sourire forcé. C'était un sourire sincère, chaleureux.

« D'accord, Arthur », dit-elle finalement. « J'irai avec toi. »

Il ouvrit la bouche, abasourdi, mais aucun son n'en sortit. Molly, amusée, hocha la tête. « Alors, à bientôt », ajouta-t-elle en passant à côté de lui.

Arthur resta figé sur place, tandis que Bilius, un peu plus loin, éclatait de rire.

Les jours qui suivirent furent un tourbillon d'excitation pour Molly. Ses amies ne cessaient de parler des robes qu'elles allaient porter et des garçons qui les avaient invitées. Molly, elle, restait discrète sur son cavalier, bien qu'Hattie lui tira enfin les vers du nez. « Arthur Weasley ? Vraiment ? » avait-elle demandé, un sourire en coin. Molly avait simplement haussé les épaules, mais ses joues s'étaient teintées de rose.

Le soir du bal, Molly se prépara dans le dortoir des filles. Elle portait une robe d'un bleu  profond, brodée de motifs dorés qui scintillaient sous la lumière des chandelles. Ses cheveux, qu'elle avait lissé avec soin, étaient relevés en un chignon lâche, laissant quelques mèches encadrer son visage. Lorsqu'elle descendit dans la salle commune des Gryffondor, elle vit Arthur l'attendre.

Il portait une robe de sorcier simple mais propre, ses cheveux légèrement aplatis comme s'il avait passé des heures à les discipliner. Lorsqu'il la vit, ses yeux s'écarquillèrent, et il resta bouche bée. Molly sentit son cœur se serrer.

« Tu es magnifique », murmura-t-il finalement, d'une voix presque tremblante.

Elle lui adressa un sourire radieux. « Merci, Arthur. Toi aussi, tu es très élégant. »

Ils quittèrent la salle commune ensemble, sous les regards curieux et amusés des autres élèves. En entrant dans la grande salle transformée pour l'occasion, Molly eut un instant de stupeur. Le plafond, enchanté comme toujours, brillait d'un ciel étoilé, mais ce soir-là, des flocons de neige tombants semblaient flotter dans l'air sans jamais atteindre le sol. Des guirlandes de lumières dorées scintillaient, et un orchestre jouait une mélodie douce et entraînante.

Arthur lui tendit timidement la main. « Tu veux danser ? »

Molly, un peu surprise, hocha la tête. Elle posa sa main dans la sienne, et il l'entraîna sur la piste. Arthur n'était pas le danseur le plus habile, mais il compensait son manque de grâce par une sincérité désarmante. Molly ne put s'empêcher de rire lorsqu'il se trompa de pas et trébucha légèrement.

« Désolé », marmonna-t-il.

« Ne t'inquiète pas », répondit-elle en serrant un peu plus sa main. « Tu t'en sors très bien. »

Ils passèrent une grande partie de la soirée à danser, à rire et à parler. Arthur, d'ordinaire si réservé, semblait trouver un courage nouveau en sa compagnie. Il lui parla de son fascination pour les Moldus, des objets qu'il collectionnait en cachette, et même de ses plans pour construire une voiture volante un jour. Molly l'écoutait avec un sourire amusé, mais elle ne se moqua jamais. Elle trouvait sa passion attachante, et sa maladresse encore plus.

Vers la fin de la soirée, alors que l'orchestre jouait une dernière danse lente, Arthur et Molly se retrouvèrent seuls sous une arche de gui enchanté. Les autres couples dansaient autour d'eux, mais pour Molly, le monde semblait s'être rétréci à cet instant précis.

Arthur semblait nerveux, évitant son regard. Molly, prenant une inspiration, s'approcha un peu plus.

« Arthur ? » murmura-t-elle.

Il leva les yeux, et elle vit une étincelle de panique dans son regard. Mais avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, elle se pencha et posa ses lèvres sur les siennes.

Ce fut un baiser bref, doux, mais il sembla durer une éternité pour eux deux. Lorsqu'elle recula, Arthur était rouge jusqu'aux oreilles, mais un sourire béat s'étirait sur son visage.

« Merci », murmura-t-il, incapable de dire autre chose.

Molly éclata de rire. « Merci pour quoi ? »

« Pour tout », répondit-il, sincèrement.

Ils quittèrent le bal main dans la main, sous le regard attendri de quelques-uns de leurs amis. Ce soir-là, sous les étoiles et les flocons de neige enchantés, une histoire d'amour avait commencé.

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voilaaaaaa alors je suis malade donc on juge pas ok 😭😂❤️