sirius x Léa (Reader)

Je ne m'attendais pas à voir qui que ce soit ce soir-là. La nuit était tombée sur le royaume, enveloppant les murs de la forteresse d'une ombre inquiétante. En tant que cheffe de l'armée, j'étais habituée aux rondes nocturnes, à marcher seule, ma lame prête, mon regard aiguisé par des années d'entraînement. Mais ce soir-là, quelque chose était différent.

Alors que je longeais les remparts, j'aperçus une silhouette glisser dans l'obscurité, à l'abri des regards. Sans bruit, je me faufilai derrière elle, gardant mes distances. Il était jeune, mon âge, ou à peine plus. Il avait des cheveux sombres, légèrement ondulés, qui tombaient sur ses épaules, et ses vêtements nobles, bien que couverts de poussière, trahissaient une origine bien plus élevée que la mienne.

"Que fais-tu ici ?" chuchotai-je, brisant le silence.

La silhouette se figea, et le garçon se retourna lentement. Son regard, gris et intense, me perça, mélange d'appréhension et de défi. Il ne s'enfuit pas. Au contraire, il se redressa, m'observant avec la même méfiance que je lui accordais.

"Rien qui ne te concerne," répondit-il, ses lèvres formant un sourire presque imperceptible.

Je haussai un sourcil, croisant les bras, ma main prête à saisir la dague à ma ceinture.

"Je suis Léa, cheffe de l'armée du royaume," dis-je d'une voix autoritaire. "Toute présence suspecte ici me concerne."

Il semblait hésiter un instant, comme s'il pesait le pour et le contre. Puis il laissa échapper un soupir résigné et finit par murmurer :

"Je m'appelle Sirius."

Quelque chose dans son regard me fit comprendre qu'il me disait la vérité. Et pourtant, il y avait en lui un mystère qui m'attirait malgré moi. Je me détendis légèrement, mais je restai sur mes gardes.

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Après cette première rencontre, il ne fallut pas longtemps pour que je croise Sirius à nouveau, comme si le destin s'ingéniait à nous rapprocher. Chaque nuit, au fil des jours, je le retrouvais dans la pénombre des remparts, et peu à peu, nos conversations devinrent plus personnelles.

Au début, il était méfiant, silencieux, souvent aux aguets comme un animal traqué. Mais je sentais sa fatigue, la lassitude de quelqu'un qui porte un fardeau invisible. Un soir, alors que nous nous étions assis près d'un arbre, loin des regards, je lui posai la question que je gardais pour moi depuis le début :

"Pourquoi es-tu ici, Sirius ?"

Il détourna le regard, serrant les poings. Puis, d'une voix presque brisée, il finit par répondre :

"Mon père... Orion... il veut me façonner à son image. Depuis la mort de mon frère, je suis... seul." Il se racla la gorge, comme s'il cherchait à se reprendre. "Le trône... c'est à moi qu'il revient maintenant, mais je ne le veux pas. Je ne veux pas devenir un roi de fer comme lui."

Je l'écoutai, la gorge serrée. Tout en lui, dans ses mots et dans ses silences, révélait une douleur profonde. Lentement, il leva la manche de sa tunique, découvrant des cicatrices qui parsemaient son bras.

"Il m'a toujours... corrigé," murmura-t-il avec amertume, son regard s'assombrissant. "Depuis que mon frère est mort au combat, il dit que je suis faible, indigne. Et il me le rappelle chaque jour."

Je restai figée, les mots coincés dans ma gorge. Comment pouvait-il être traité ainsi par son propre père ? Et pourtant, son ton calme, presque résigné, me fit comprendre que ce n'était pas la première fois qu'il subissait une telle violence.

"Sirius," murmurai-je, posant une main tremblante sur son épaule. "Tu n'es pas seul."

À cet instant, nos regards se croisèrent, et je sentis un frisson me parcourir. Il y avait entre nous un lien que je ne comprenais pas encore, mais il était là, intense et indéniable.

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Notre relation s'approfondit peu à peu. Les rendez-vous devinrent plus fréquents, presque comme une habitude secrète. Et chaque nuit, dans la lueur argentée de la lune, il s'ouvrait davantage à moi.

Je comprenais alors pourquoi il avait fui, pourquoi il rôdait ainsi dans l'obscurité : il voulait échapper aux chaînes de son destin. Être prince, être destiné au trône... tout cela lui semblait être une malédiction, un carcan dont il ne pouvait se défaire. Et pour la première fois de ma vie, je ressentis une véritable colère envers le roi, envers ce père cruel qui écrasait son propre fils.

Un soir, alors que je le rejoignais dans une clairière dissimulée, Sirius me confia son plan : il voulait s'enfuir.

"Viens avec moi, Léa," murmura-t-il en me prenant la main. "Loin de tout ça, loin des attentes, des devoirs. Nous pourrions trouver un autre monde, une autre vie."

Son regard brûlait d'espoir, et je sentis mon cœur se serrer. Tout en moi me poussait à dire oui, à le suivre, à le protéger. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à mon devoir, à l'armée que je commandais, à tout ce que j'avais construit.

"Sirius," murmurai-je, baissant les yeux. "Je..."

Il se pencha et posa un doigt sur mes lèvres, ses yeux emplis de cette intensité qui me faisait frissonner chaque fois que je le regardais.

"Je ne veux pas te forcer," murmura-t-il. "Mais... sache que, quoi que tu choisisses, tu seras toujours celle qui a illuminé mon monde sombre."

Son regard, sa voix, tout en lui exprimait un amour silencieux mais sincère. Sans réfléchir, je m'approchai de lui, posant mes mains sur ses épaules et  l'embrassant tendrement , et nous restâmes là, sous la lueur des étoiles, unis dans un moment de paix que nous savions éphémère.

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La décision était prise. Ensemble, nous allions fuir, brisant les chaînes qui nous retenaient. Une nuit, alors que les gardes dormaient et que la forêt s'enveloppait d'un silence complice, nous nous glissâmes hors des murs du palais.

Je savais que ma vie ne serait plus jamais la même, que cette décision changerait tout. Mais je ne regrettais rien. Marcher à ses côtés, sentir sa main dans la mienne... c'était tout ce dont j'avais besoin.

Alors que nous traversions les collines, je jetai un dernier regard en arrière. Le palais s'élevait dans la nuit, majestueux mais froid, symbole d'un pouvoir impitoyable que nous laissions derrière nous.

Et à cet instant, je sus que nous étions libres, ensemble.

FIN

voila alors c'etait pas terrible mais j'ai un peu de mal avec les x Reader.. comme je sais que tu t'appelles Léa je me suis que je pouvais mettre ton prénom ..

j'espère qu'il t'a quand même plus si tu as des informations pour le remus x Reader ! 

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