Poudlard, fin septembre 1977 - Dortoir de Gryffondor

Les rideaux étaient tirés, et dans l'obscurité tamisée du dortoir, Remus Lupin était assis sur son lit, son regard perdu dans le vide. Il avait passé des heures à tourner et retourner ses pensées. Son cœur battait plus vite à chaque regard furtif qu'il lançait à Sirius, mais il n'arrivait pas à se résoudre à l'idée de lui dire ce qu'il ressentait.

Pourquoi tout devait-il être aussi compliqué ? Pourquoi était-il incapable de simplement agir, comme Sirius le faisait toujours, sans se poser mille questions ?

La porte du dortoir s'ouvrit soudainement, et Sirius entra dans la pièce, son sourire habituel sur les lèvres, les cheveux en bataille. Il s'arrêta un instant en voyant Remus, plongé dans ses réflexions, et s'approcha lentement de lui.

— Pourquoi tu te prends la tête ? demanda Sirius, sa voix pleine de cette insouciance qui le rendait si irrésistible.

Remus leva les yeux, un léger soupir s'échappant de ses lèvres.

— Pour rien, murmura-t-il, détournant immédiatement le regard.

Sirius s'agenouilla à côté de lui, son regard plein de compréhension, comme s'il savait exactement ce qui traversait l'esprit de Remus.

— Moony... il faut vraiment que t'arrêtes de te prendre la tête, répéta Sirius, un sourire malicieux dans les yeux.

Remus souffla, un sourire sarcastique se dessinant sur ses lèvres.

— Et tu me suggères quoi, exactement ?

Sirius haussait les épaules, son regard brillant de malice.

— De faire ce que t'as envie, pour une fois dans ta vie.

Remus le regarda un moment, ses yeux se perdant dans ceux de Sirius. Il ressentait une tension nouvelle dans l'air entre eux, quelque chose de léger mais évident. Puis, sans réfléchir plus longtemps, il se leva brusquement, se rapprocha de Sirius, et l'embrassa.

C'était rapide, un peu hésitant au début, mais ça semblait tellement naturel. Un baiser impulsif, un petit geste qui effaçait toutes les inquiétudes, toutes les questions. Sirius, totalement surpris, ne tarda pas à répondre avec autant de passion, son sourire s'élargissant sous le baiser.

Quand ils se séparèrent, Sirius, à peine essoufflé, se redressa. Il secoua la tête en souriant.

— Eh bien, je crois que tu pourrais faire ça plus souvent, Moony.

Remus, gêné, haussait les épaules, un sourire timide aux lèvres.

— Parfois, il faut juste arrêter de réfléchir et faire ce que l'on ressent.

Sirius éclata de rire, secouant la tête.

— Ça, c'est la meilleure chose que tu aies dite de toute la soirée.

Un peu plus tard, dans un coin tranquille de Poudlard

Dans un coin isolé du château, Regulus Black et James Potter se retrouvèrent après une journée bien remplie. Ils étaient ensemble depuis quelques mois, mais leur relation restait secrète, comme un doux secret qu'ils savaient ne pas pouvoir partager avec tout le monde.

Ils s'étaient retrouvés après les cours, dans un petit coin tranquille près des jardins, loin des regards curieux. Regulus se mordillait la lèvre inférieure, un peu nerveux, tandis que James, fidèle à lui-même, arborait son sourire espiègle.

— T'es pas bien, Reggie ? demanda James en s'approchant, un sourire joueur.

Regulus roula des yeux mais ne put s'empêcher de sourire en retour.

— Non, ça va... c'est juste... que je n'arrive jamais à m'empêcher de penser à toi.

James haussait les sourcils, un éclat amusé dans les yeux.

— Ah ouais ? Tu penses à moi tout le temps, hein ?

Regulus leva les yeux au ciel, un sourire timide s'élargissant sur son visage.

— Arrête, Potter, tu sais très bien que oui.

Avant que James n'ait pu répondre, Regulus se pencha et l'embrassa. C'était un baiser doux mais profond, comme un secret partagé entre eux, un petit moment de tendresse volé au reste du monde. Le baiser était imprévu, mais il était naturel, comme si chaque geste en découlait avec évidence.

Lorsqu'ils se séparèrent, James posa une main sur la joue de Regulus, ses yeux brillants de malice.

— Tu sais, Reggie, je crois que je pourrais m'habituer à ça.

Regulus sourit, les joues légèrement rouges, et prit une grande inspiration avant de murmurer :

— Moi aussi, Potter. Moi aussi.

Ils se regardèrent un instant, un sourire sincère partagé entre eux. Puis, avant que qui que ce soit ne puisse dire un mot de plus, ils s'éloignèrent, main dans la main, dans la lumière douce du crépuscule.

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