VI

6 heures... Il est maintenant 6 heures du matin et je suis toujours allongé dans mon lit avec Jiyi collée contre mon torse. J'en avais pourtant profité pour me décaler et me mettre en boxer pour mieux dormir, mais elle s'était recollée à moi. On dirait que je suis devenu sa peluche humaine, ça devient grave !

Je pousse un soupir, la couverture sur ma taille. Je la sens bouger contre moi, elle commence à se réveiller en se frottant les yeux. Je regarde son torse et sens mes joues devenir rouges.

— Fais attention... t'as...

— Hum ?

— T'as...

Pourquoi je n'ose pas lui dire ?! Ce n'est pas comme si la moitié de son sein était à ma vue ! Et je n'ai pas à regarder là, mais bon, sa poitrine n'a pas arrêté de se coller à moi et ça a eu le don de... m'exciter. RAH, NON, MAIS QUEL PERVERS JE FAIS ?!

Je prends une grande inspiration avant de finir par hausser la voix.

— Ta poitrine est à moitié sortie de ton soutien-gorge !

Elle reste muette, réalisant ce que je viens de dire. Elle baisse la tête pour constater la situation, puis saisit son soutien-gorge pour le remettre correctement et cache sa poitrine avec ses bras.

— Déjà, pourquoi tu regardes là ?

— Bah, je sais pas ! J'ai juste baissé les yeux et j'ai vu ta poitrine à moitié à l'air !

Elle s'assoit sur le bord du lit en soupirant, commence à s'étirer, puis me jette un regard.

— Ce n'est pas la première fois que tu vois une poitrine, quand même.

Elle éclate de rire.

— Je n'ai jamais regardé celles de mes amies... Après, si tu veux, je peux regarder un peu plus.

Alors que je m'approche, elle se lève brusquement. Je commence à exploser de rire et la couverture glisse de mes jambes. J'essuie mes larmes de rire avant de remarquer que Jiyi fixe mes cuisses.

— Bah quoi ?

— ... Tu portes... TU PORTES UN BOXER CARS ?! BAHAHAHAHAHA !

— ARRÊTE DE RIRE, C'EST CHARISMATIQUE !

— NAN, J'EN PEUX PLUS, BAHAHAHAHA !

Nos rires résonnent dans tout l'appartement. On finit par se calmer. Elle décide de partir prendre sa douche, et moi, j'enfile rapidement un pantalon pour aller préparer le petit déjeuner.

Je commence à marcher vers la salle de bain pour aller me coiffer. Là, c'est plus possible, on dirait un porc-épic ! J'ouvre la porte de la salle de bain, pleine de buée, et le bruit d'un rideau tiré laisse apparaître la tête de Jiyi.

— Qu'est-ce que tu fous là ?

— Je suis venu me brosser les cheveux.

— Tu pouvais pas attendre ?

— Mmh, non.

— On dirait que tu veux venir te doucher avec moi.

— Ça ne me dérangerait pas du tout... attends.

Je referme la porte de la pièce avant de retirer mon pantalon.

— Bordel, ce con va vraiment le faire ?

— T'as pensé à voix haute, et oui, je vais vraiment le faire.

— Quoi, mais attends, je plaisantais !

— Roh, arrête de faire l'enfant, en plus ça économise l'eau !

— Mmh... Mouais, viens... mais on se met dos à dos !

— D'accord, promis.

Je retire mon dernier vêtement avant d'entrer dans la douche, où Jiyi me tournait le dos. Je referme le rideau. Ses cheveux trempés et son dos nu, ses cuisses et le bas de son dos... Si on m'avait dit un jour que je serais dans une douche, complètement nu, avec ma pote, j'aurais ri et répondu : « Non mais là, tu rêves ! »

— C'est bon ?

— Oui...

La douche était étroite, et je sentis son corps me frôler, ce qui me fit réagir.

— J'y crois pas, t'as vraiment eu les couilles de rentrer quand même !

— Je sais, même ton ex n'aurait pas osé.

— Ne parle pas de lui, pas de cet enfoiré qui m'a fait tant de mal.

— T'inquiète pas, je suis pas comme ça.

— Ah, parce que tu comptes te mettre en couple avec moi ? Laisse-moi rire.

— C'est pas ce que j'ai dit !

— Je suis sûr que c'est ce que tu sous-entendais !

— Mais !

Je me retourne, et une idée me traverse l'esprit. La buée sur la paroi rendait la vue sur son corps presque floue. J'enroule mes bras autour de sa taille.

— J'ai jamais dit que je voulais être en couple avec toi, moi.

Ses mains s'accrochent à mes bras, quelques mèches de ses cheveux retombent sur ses épaules. J'ai l'impression que l'eau de la douche devient de plus en plus chaude, bien que personne n'ait touché à la température. Je pose mes lèvres sur sa joue et ses ongles s'enfoncent légèrement dans ma peau.

— On t'a déjà dit que t'avais la peau douce ?

— Mais t'as fini ?! Et on s'était promis de ne pas se toucher ni de regarder le corps de l'autre.

Je laisse échapper un rire et je la relâche petit à petit, avant de me décaler.

— Je peux avoir le shampoing ? C'est toi qui l'as.

— Mmmh, attrape !

Elle me le lance et la bouteille me percute en plein visage.

— Nan mais je rêve !

— Bahaha ! Même les élèves de sixième auraient fait mieux.

— Ceux qui t'ont draguée ou ceux qui t'ont couru après l'année dernière avec un serpent ?

— ... Foutus gamins...

Je laisse échapper un rire bruyant pendant qu'elle se met à râler, tout en restant tournée de dos.

***


J'avale une bouchée de mon plat de pâtes tout en observant Jiyi, qui faisait les cent pas, cherchant une solution pour qu'on parte en mission de repérage sans éveiller les soupçons. Son expression concentrée contrastait avec le bruit de la fourchette contre mon assiette.

[10 minutes plus tôt]

Nous venions de sortir de la douche, et j'avais encore mal au ventre après le coup qu'elle m'avait donné quand j'avais commencé à me moquer d'elle. Je faisais cuire des pâtes tandis que Jiyi regardait le plafond, perdue dans ses pensées.

— On fait comment ? demanda-t-elle soudain.

— De quoi ?

— Eh bien, il faut bien qu'on trouve un moyen de partir en mission de repérage sans se faire remarquer, non ? Et obtenir des infos sur comment neutraliser ce type.

— C'est vrai... laisse-moi y réfléchir. Je connais les quartiers par cœur, il suffit juste que je me souvienne.

Je haussai les épaules avant de sortir les pâtes de la casserole et de les servir dans des assiettes avec un peu de viande. Je posai nos plats sur la table, et Jiyi s'assit pour commencer à manger.

— Mmh... pourquoi on ne mange jamais autre chose que des pâtes ?!

— Parce qu'il n'y a que ça dans les placards ?

— Pff ! Bon, ce soir, après la mission, on ira manger dans un vrai restaurant. De toute façon, c'est Slender qui nous verse de l'argent, donc ça devrait aller. Je te ferai goûter du Soju !

— Du quoi ?

— Du Soju, tu connais pas ?

— J'ai une tête à connaître ça ?

— Bah, oui, vu l'alcoolique que tu es.

— MAIS JE NE SUIS PAS ALCOOLIQUE... Enfin, je ne bois que quand je suis avec mes potes.

— Donc, tout le temps.

— Euh... bon, ouais.

[Maintenant]

Jiyi s'arrêta brusquement et se tourna vers moi, les yeux brillants d'excitation.

— Je sais comment on va faire pour espionner les Creepyhunters et mon père... le chef de la Mafia. Mais...

Elle plongea son regard dans le mien, l'air grave.

— Ça va être plus dangereux que prévu.


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