V

[Le lendemain]

Le jet touche enfin le sol coréen. Jiyi me force à me lever en me secouant dans tous les sens.

- Oh mais calme-toi, grosse conne.

- J'ai faim !

- ... Il est 19 heures et on doit encore tout préparer. Pas maintenant.

***

L'appartement... il fallait qu'il y ait... UNE CHAMBRE AVEC UN LIT ?!

Je regarde l'horloge qui indique 22 heures. Jiyi est partie acheter de quoi manger. Quant à moi, je dois ranger les vêtements et les ustensiles qui sont dans les valises.

La porte de l'appartement s'ouvre et Jiyi pénètre dans la cuisine avec les sacs et les pose sur la table. Je dépose les couverts dans le tiroir et me tourne vers elle.

— J'ai pris de quoi manger et faire à manger aussi, et à boire...

— D'accord.

Je retourne à mes occupations pendant qu'elle range la nourriture. Je sens alors quelque chose se poser dans mes cheveux.

— Jiyi ? Qu'est-ce que tu fais ?!

— Je touche tes cheveux ? Je peux te les tresser.

— Euh... ok.

On se dirige vers la chambre où on s'assoit. Je retire ma chemise et la jette sur le sol. Elle s'installe derrière moi pour commencer à tresser mes cheveux.

— T'es au courant que je ne dors jamais avec ma tr— aïe !

— Chut ! Je m'en fiche, ça m'évite de penser à manger.

— Ok ok, ce n'était pas une raison pour me tirer les cheveux aussi fort.

— Ma main a glissé.

Elle laisse échapper un rire de ses lèvres. Je sens ses jambes se coller à mes hanches, son bassin se poser sur le bas de mon dos, tandis que ses cuisses frôlent mes côtes.

— T'es tactile quand tu me coiffes les cheveux.

— Je sais, mais je préfère être bien positionnée quand je fais ça plutôt que de me faire mal.

Quelques minutes passent dans le silence. Je pose ma main sur sa cuisse pour me redresser ; sa peau est douce... Je glisse ma main pour la caresser. D'un coup, elle finit par lâcher mes cheveux et retire ses jambes pour s'asseoir au bord du lit.

— J'ai fini, je vais me laver.

Elle se lève et se dirige vers la salle de bain.

— Mais...

Elle ferme la porte de la chambre, me laissant seul. Je soupire avant de m'étirer pour me lever et saisir ma tresse.

— Mais elle n'a même pas fini ?!

Elle aurait pris la fuite juste parce que je lui ai touché la cuisse ? Elle m'étonnera toujours, cette fille. Je regarde ma chemise au sol.

— Bordel, pourquoi il fait si chaud ?!

Je sors à mon tour de la chambre et me dirige vers la baie vitrée où se trouve un balcon donnant sur la ville. Je m'approche du bord pour poser mes coudes dessus et placer ma tête dans mes mains. Le bruit des voitures et des passants au loin résonne à mes oreilles. Je vois du coin de l'œil Jiyi, les cheveux mouillés, vêtue d'un short et d'un débardeur.

— Tu ne t'étais pas déjà lavé les cheveux hier ?

— Si... mais j'ai chaud.

Je tourne la tête vers elle.

— T'as tout le temps chaud !

— Oui bon, écoute, on est en été !

— Même pas ! On est à la fin de l'été !

— Blablablablablabla !

— Mais t'as fini ?!

— Non !

— Arrête de lever la voix !

— JE NE LÈVE PAS LA VOIX, CONNARD !

Je m'arrête de parler, et elle fait de même. Je saisis ses épaules pour la plaquer contre le mur près de la vitre. Je la fixe de ma hauteur avant de soupirer, un juron traversant mes lèvres.

— T'es pas possible comme meuf, toi.

— Je sais, et j'en suis fière. Maintenant lâche-moi.

— Et si j'ai pas envie ?

— Je t'ai dit de me lâcher, connard.

— Aucune envie.

— T'es relou, Aiden !

Alors qu'on commence à s'embrouiller légèrement, nos visages se rapprochent de plus en plus, nos lèvres se frôlent presque. Mes mains se resserrent sur ses épaules et sa poitrine frôle mon torse nu. Ma respiration devient tout de suite plus rapide, et je sens mon visage rougir, tandis qu'elle devient rouge pivoine. Alors que nos lèvres allaient se toucher, je me recule brusquement avant de rentrer dans l'appartement et de m'enfermer dans la salle de bain pour aller me laver.

Je retire mes vêtements et entre dans la douche, détachant mes cheveux. L'eau coule sur mon corps. La porte de la salle de bain s'ouvre, et je passe ma tête devant le rideau.

— Ça va pas de rentrer comme ça alors que je me lave ?

— Arrête de râler, je suis venue me brosser les dents.

— Tu pouvais pas attendre ?

— Non, je suis fatiguée.

— T'es au courant qu'on n'a pas mangé ?!

— LA FERME !

Je referme le rideau quand je vois la brosse à dents voler et percuter le rideau.

— MAIS ÇA VA PAS ?!

Je l'entends râler avant que le bruit de la porte qui claque brusquement ne retentisse.

— Bordel, mais elle est folle, ma parole...

***

L'horloge indiquait 2 heures du matin. Je n'arrivais pas à dormir. Le corps de Jiyi était loin du mien, et elle n'avait pas arrêté de me faire la gueule. Elle a tendance à beaucoup bouger quand elle dort !

Alors que je continue de fixer le plafond, je sens une main se poser sur mon torse et des jambes s'enrouler aux miennes. Elle s'agrippe à moi comme un koala à son arbre.

— Mmh... des crêpes ? Ouais, je dis pas non... mmh... oui... j'adore le cochon...

— ... Elle me fait peur.

Je pose ma main sur son dos pour commencer à la caresser et finis par m'endormir enfin

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top